Bonjour, je m’appelle Rosalia Devere, même si tout le monde m’appelle Rosie. J’ai 11 ans et j’habite dans un petit village écossais, du nom de Balnakeil, juste à côté de l’océan, et perdu au fin fond de la campagne. J’aime bien mon visage même si Mlle Smith me dit souvent, à moi et mes frères et sœurs, qu’il ne faut jamais, au grand jamais, se targuer de quoi que se soit. Mes yeux sont très grands, et paraissent noir à première vue, mais si on regarde un peu plus attentivement, on peut discerner quelques reflets bruns foncés. Ma peau est plutôt pâle, mais mon nez et mes joues ont toujours cet éclat rouge, qui apparaît lorsqu’il fait frisquet. Mes cheveux sont longs, châtains foncé, et très épais, malgré le fait que mes deux parents aient les cheveux blonds. J’ai deux sœurs jumelles, Hannah et Sarah et un frère, John, tous plus petits que moi. J’ai aussi un chat, Bidibulle, qui reste le plus souvent sur la plage, à chasser les crabes, ou bien chez Mlle Smith, notre voisine, qui sert aussi de gouvernante à mes frères et sœurs, et qui laisse toujours une gamelle de croquette et de restes de poulet, sur son perron. C’est une dame qui approche doucement la soixantaine. Elle est grande et dégingandée, et si on ne la connaît pas, elle a l’air rigide et austère, mais elle est tout le temps chez nous, et elle est pour moi comme une seconde grand-mère. Mlle Smith n’a jamais voulu se marier, et à vrai dire, je ne connais presque rien de sa jeunesse, mais ça ne m’empêche pas de l’aimer tout autant. Mon caractère est de nature plutôt enjoué : je suis plutôt bavarde, et sociable, mais j’aime bien rester au calme de temps en temps. Je suis quasiment toujours très souriante, parfois même un peu trop. J’adore lire des livres, et je pense que c’est à cause de ça que je suis beaucoup trop rêveuse. J’aime les bulles de savons, les bords des pizzas bien épaisses, la pluie, la grêle et la neige qui tombent dehors , quand moi je suis bien au chaud chez moi, devant un bon feu, sous une couverture, avec un chocolat chaud. Et par-dessus tout, j’adore l’odeur des vieux livres. Je n’aime pas la moutarde, la colle forte qui m’attache les doigts et dégage une vilaine et forte odeur de produits chimiques, et les moustiques qui viennent s’acharner sur ma peau en été, bien que les températures dépassent rarement les vingt degrés. Je déteste les serpents, j’en ai une peur bleue, à tel point qu’un jour je me promenais dans la lande, quand j’en ai aperçu un dans les hautes herbes. J’ai couru jusque chez moi, hors d’haleine, en hurlant et en pleurant, les cheveux en bataille. Mise à part ce reptile sournois, je suis plutôt courageuse, et j’arrive à trouver une solution dans presque chaque situation. Mon père s’appelle James, et ma mère Alice. Ils approchent tous les deux la quarantaine, et ils tiennent une librairie. Nous habitons tous les six (sept avec Mlle Smith, huit avec Bidibulle) au-dessus de la librairie. Bien que cela puisse sembler étroit, ou paraître exiguë, nous avons beaucoup de place. La bâtisse est la plus grande du village. Le rez-de-chaussée constitue la librairie, et les trois étages au-dessus, notre habitation. J’ai presque déjà lu tous les livres qui y reposait. Je m’imagine souvent des histoires, avec ma meilleure amie moldue, Lana. J’ai créé une sorte de club, où l’on écrit, et l’on invente des histoires, puis nous faisons des sortes de petites pièces de théâtre. J’adore ces moments. Au début, nous n’étions que Lana et moi, mais Tess, Ruby, Jane et Marie nous on bientôt rejoins.
Depuis que le membre du personnel de Poudlard est venu, ma vie a complètement changée. Les jumelles et John sont tellement enthousiastes, ils sont vraiment très heureux pour moi, même si je sais au fond de moi que je vais leurs manquer. Mes parents, ont décidé de me laisser partir, car ils n’ont aucune envie de savoir que leur fille vive une vie de Moldue tout en sachant qu’elle est véritablement une sorcière. Je sais que je leur manquerai, mais je les aime quand même de tout mon cœur. Quant à moi, je suis partagée; je n’ai pas vraiment envie de quitter ce hameau où je suis née et où j’ai grandi, ni de m’éloigner des gens que j’aime. Mais d’un autre côté, j’ai si hâte d’aller à Poudlard, que je n’arrive même plus à me concentrer sur quoi que ce soit. J’espère vraiment que je vais me faire des amies …
Bon, il faut que j’y aille, Mlle Smith m’appelle pour mettre la table.