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AVATAR
 
Aslan Stankev
Statut :
Né-Moldu
Nationalité :
Anglaise
Résidence :
Ulverston, Angleterre
Fonction :
Première année, Poufsouffle
Baguette :
32,0 cm en bois de rose et plume de phénix
Dans sa chambre, sous le toit pentu aux poutres apparentes de leur chaumière, le petit garçon observe les papillons ensorcelés qu’il a laissé sortir de leur boîte et qui profitent allègrement de leur liberté retrouvée. Ils sont beaux. Sa mère dit que c’est de la belle magie, que comme ça il sait que son père est toujours là  au moins dans son coeur, dans ses souvenirs. Non, son père n’est mort. Pas totalement. Sa mère le réprimanderait vachement si elle l’entendait ne serait-ce que penser ça. Son père, Sovan Stankev, un sorcier de Sang-Pur d’origine russe avait été le premier amour de sa mère, Enetary Clarkes, qui, lors d’un voyage là-bas pour parfaire son apprentissage de médicomage, était tombée sous son charme. Ils étaient revenus en Angleterre ensembles pour s’y installer et fonder une petite famille. D’abord il était née, lui. Petite tête aussi brune et ondulée que celle de sa mère, avec une peau aussi pâle que celle de son père et les mêmes yeux froids. Puis était venue sa sœur, de trois ans sa cadette: Elizabeth. Elle était blonde pour sa part, comme leur père et partageait leurs yeux si clairs. C’est un an après sa naissance, plus ou moins, que tout avait viré au drame. Son père était préparateur en potions et travaillait sur des projets sensibles parfois. Le dernier en date fut celui de trop et ils virent, un jour, arriver l’un de ses collègues. Sa mère les avait confiés à  la voisine, le visage animé par l’inquiétude mais où elle s’était forcée d’accrocher un sourire pour eux deux, et avait transplanée. Depuis ce jour, son père n’avait plus passé le pas de la porte. Sa mère pleurait souvent au début et il ne comprenait pas. Il se taisait, il se glissait dans ses bras et lui donnait toute la tendresse qu’il avait. Et puis il a posé la question une fois. « Où est papa ? » Le sourire de sa mère s’était crispée, il s’en souvient. Elle n’avait pas répondu. Elle avait attrapée sa sœur, lui avait demandée de mettre ses chaussures et lui avait tendu la main. Sitôt qu’il l’eut prise, ils avaient transplanés. Ils étaient arrivés devant ce grand hôpital celui où sa mère réparait les « bobos des sorciers courageux ». Ils étaient entrés, avaient pris l'ascenseur et étaient arrivés dans une chambre au bout d'un long couloir. Son père était là , dans un fauteuil, le regard hagard. Il avait levé les yeux vers eux et avait dit : « Qui êtes-vous ? » avec son accent prononcé et sa grosse voix. Son père était amnésique, il les avait oubliés. Chaque fois qu'il y pense, une boule se bloque dans sa gorge. Ce fut la première et dernière fois qu'il avait mis les pieds là -bas, qu'il l'avait vu. Et aujourd'hui, il avait envie d'en pleurer. Il tenait l'enveloppe tant attendue dans ses doigts tremblants, le sceau ne laissant aucun doute sur sa provenance, et il avait envie de pleurer. Son père n'était pas là  pour voir son grand garçon entrer dans cette école dont il rêvait depuis si longtemps, comme tous les petits sorciers de son âge.