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AVATAR
 
Eileen Nicolae
Statut :
Sang-Pur
Nationalité :
Écossaise
Résidence :
Huntly, Écosse
Fonction :
Première année, Serdaigle
Baguette :
20,1 cm en bois de saule et ventricule de dragon
Comme ses parents, Eileen avait été choquée par l’arrivée de la lettre de la vieille école de sorcellerie anglaise, qui lui annonçait sa nature de sorcière. Choquée, mais pas surprise.

Après tout, c’est elle qui avait décidé de cesser de croire et de ne pas prendre au sérieux la ferme conviction avec laquelle son arrière-grand-tante n’avait cessé de lui répéter, qu’elle était spéciale et qu’il fallait qu’elle se prépare pour son admission, à Poudlard. Comment ne pas douter de la véracité des propos d’une vieille femme dont le grand âge et les propos, jugés délirants, avaient depuis longtemps convaincu toute sa famille qu’elle était sénile ? La première guerre mondiale était un événement lointain, et si tous appréciaient d’avoir une aïeule née à cette époque, qui pouvait partager avec eux des anecdotes sur cette période, ils savaient également que tout ce qu’elle racontait ne pouvait pas être pris pour argent comptant.

Ainsi, même si en grandissant la fillette avait adoré écouter les histoires fantastique de la société sorcière secrète d’Angleterre que Tatie Rose aimait conter à ses nombreux petits-enfants, et avait cru dur comme fer en l’existence des dragons, des Êtres de l’eau et autres créatures magiques qui avaient bercées son enfance, en une banque, quelque part dans Londres gérée par des gobelins ou en un sport qui se pratiquait sur balai volant, ce n’était désormais plus le cas. Non, malgré les petits événements étranges à l’origine desquelles il lui arrivait encore parfois d’être, elle avait décidé de ne plus jamais se laissé aller à croire en l’existence de la magie. Et peu importait que le plus grand rêve de Tatie Rose avait été d’aller à Poudlard, ce que son statut de cracmol avait rendu impossible, peu importait qu’Eileen avait promis qu’elle partagerait avec sa grand-tante tout ce qu’elle découvrirait sur l’école une fois qu’elle y serait, pour la fillette, la mort de la vieille femme avait rendu caduque toutes les promesses et emporté toute la magie en laquelle elle croyait.

Du moins, c’est ce dont la fillette avait tenté de se persuader durant les deux années écoulées depuis le décès, mais le courrier entre ses mains suffit à réveiller le souvenir des longues soirées passé en compagnie de sa grand-tante, imaginant l’école, les cours et les parties de Quidditch. Passant nerveusement sa main dans la masse indomptable que formaient ses boucles noires, la fillette leva ses grands yeux verts en direction de ses parents et le souffle court, murmura :
"C’est réel".