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AVATAR
 
Sarah Mckee
Statut :
Sang-Pur
Nationalité :
Anglaise
Résidence :
Ripley, Angleterre
Fonction :
Première année, Serpentard
Baguette :
19,7 cm en bois de cerisier et ventricule de dragon
Ses parents lui avaient souvent répété qu’il ne servait à rien d’être jalouse de sa grande sœur et que son tour viendra, à elle aussi. Des paroles réconfortantes qui n’adoucissaient pas vraiment l’amertume de Sarah, lorsqu’elle voyait sa grande sœur revenir lors des vacances en la narguant avec tout ce qu’elle avait appris à Poudlard, pendant qu’elle-même était « encore occupée à jouer à la barbie ou à lire des contes pour les bébés ». Teresa avait toujours eu ce côté arrogant, elle se pensait supérieur aux autres et il était vrai qu’elle avait une intelligence très sûre. De onze ans plus âgée, elle était, selon les dires de tout, le nouvel espoir de cette très grande famille Écossaise, la perle de la famille, celle qui brillait et dont chacun était sûr qu’elle allait accomplir de grandes choses. Jeune femme fière, elle poursuivait ses études dans la section dédiée au Ministère de la Magie pour devenir Briseuse de sorts.

A côté, Sarah faisait pâle figure. Elle ressemblait à Teresa, en version miniature, avec de grands yeux expressifs, des cheveux blonds un peu ondulés qu’elle peinait toujours à coiffer et la pâleur si caractéristique de ceux vivant dans cette région privée de soleil. Bien frêle, pour son âge, elle avait su par son grand-père, un soir où il avait trop bu à une fête d’anniversaire, qu’elle n’était « pas prévu au programme », arrivée par surprise dans ce petit foyer où une fille brillait déjà par ses talents précoce, un nouvel enfant dont « on fera avec ». Si la fillette n’avait jamais souffert de manque d’affection malgré tout, cette révélation renforça encore son idée qu’elle devait prouver à tout le monde qu’elle méritait de l’attention et qu’elle était capable de réussir. La magie s’était développée tard, chez elle, au contraire de son besoin d’indépendance et d’émancipation, qui lui s’était éveillé alors qu’elle savait à peine marcher et parler. Devant cette sœur aînée si parfaite qu’elle ne voyait que lors des vacances qui était venue l’envie de grandir en gagnant beaucoup de pouvoirs et prouver ainsi qu’elle pouvait se révéler une excellente sorcière.

Sarah ne disposait d’aucune facilité, d’aucun talent particulier, elle n’avait pas cette intelligence précoce et ces capacités de raisonnement très logiques et implacables. Les choses logiques et la raison n’étaient pas faits pour elle. Lorsqu’elle devait prendre une décision, Sarah n’écoutait pas son cœur mais bien son instinct. Sa grand-mère lui avait enseigné que savoir maîtriser ses sentiments était la première étape avant de les écouter et se fier à eux dans chacun de ses choix. « Comprend ce que tu ressens et fais-en une arme qui te servira toute ta vie ». Cette leçon fut bien apprise. Nourrie par de très nombreux livres moldus comme sorciers et par une curiosité grandissante, Sarah s’imprégna de tout ce qu’elle put sur Poudlard et sur le monde des sorciers en règle général, avant de recevoir sa lettre d’admission. Le savoir, c’est le pouvoir, disait son père. Oui, mais les intuitions sont les meilleures guides pour s’en tirer, dans la vie. La blondinette ne se souciait pas trop de la maison où elle terminera, ce qui comptait, c’était d’enfin rentrer à Poudlard et y prouver qu’elle était aussi douée que sa sœur, sinon plus.

L’esprit de compétition, c’était de famille, on pouvait même dire que c’était dans le sang. On ne poussait pas à s’entraider pour réussir mais à se confronter les uns aux autres pour déterminer qui est le meilleur. Sarah fut baignée dans cet état d’esprit dès la petite enfance et prit très vite l’habitude de se mesurer aux autres, dans tous les domaines possibles. Le jour où elle reçut sa lettre, sa sœur ne manqua bien sûr pas de lui faire une remarque acide en glissant qu’il ne restait qu’à espérer qu’elle soit au minimum un peu plus qu’une pauvre petite chose perdue dans un flux trop important pour elle. Piquée au vif, Sarah faillit en pleurer puis se ressaisit très vite. Pas de larmes, jamais de larmes. Même si ça prenait du temps, elle deviendra quelqu’un, tout le monde en sera étonné. Elle se le jurait.