« Cher Merlin,

J’espère que tu entendras mes prières. Je voulais d’abord les adresser au Père Noël, mais Papa dit qu’il n’existe pas et qu’il a été inventé par les Moldus.

Désolée de te déranger. C’est juste que je ne peux plus supporter les disputes des parents. C’est tous les soirs pareil depuis que j’ai reçu ma lettre, et Maman menace Papa de lui casser sa baguette. Sauf qu’elle n’y arrivera jamais, vu que Papa est un très bon sorcier, et elle une Moldue. Je pense qu’elle le sait, alors elle casse des assiettes.

Je crois qu’ils se disputent à cause de moi. Papa veut que j’aille à Poudlard, comme lui. Maman dit de longues phrases qui ne s’arrêtent jamais, elle parle de scolarité normale et de contrat qu’elle n’a pas signé. Je ne comprends pas tout, mais je pense qu’elle ne voulait pas de cette vie, comme elle dit.

Par pitié, Merlin, envoie-moi quelque chose. Ou quelqu’un. Qui puisse me sortir d’ici et m’emmener à Poudlard. Je rêve de devenir une grande sorcière et de faire du sport sur des balais volants. Maman me l’interdit, ici. J’aimerais tellement avoir une baguette magique, moi aussi, et pouvoir lui lancer un sort pour la faire taire quand elle parle trop ! Attends, Papa m’appelle, je dois descendre. »

Quelques minutes plus tard, l’enfant nommée Jill remonta dans sa chambre pour commencer sa valise. Visiblement, ses parents en étaient venus à parler de divorce, cette fois là. Et étant donné la violence occasionnelle dont sa mère faisait preuve, il n’était pas peu probable que ce soit le père qui se voie octroyer sa garde.

Une fois la valise bouclée, Jill retourna à sa fenêtre et contempla l’unique étoile qui brillait ce soir là.

« Je vais chez mes grands-parents sorciers avec Papa. Merci Merlin. »