Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu du mal à supporter les gens. Ils étaient tous repoussants, moches, bêtes, agaçants. Ils ne m'apportent que du malheur : je n'ai pas besoin d'eux, aussi peu qu'ils ont besoin de moi.


Jeffrey a écrit ces mots après une énième journée de solitude, dans la petite école d'Antony, dans un coin de la cour de récréation.

Ce n'était pas un petit garçon facile. Pour les instituteurs, ses parents.
Le jeune enfant avait un comportement qu'on pourrait qualifier d'associable. Les rares fois où il s'adressait aux autres, c'était pour dire des choses désagréables, sèches et cinglantes.

C'est un garçon têtu, qui n'y va jamais par quatre chemins. Il est bagarreur, grande gueule, sarcastique, presque méchant avec les inconnus. Mais cela est lié à son mental assez fragile.

En effet il est très facile de faire craquer Jeffrey. En plus d'être susceptible et facilement irritable, il est impulsif, très bagarreur, et a une vision assez pessimiste des choses.
Il est râleur et borné.

Ce portrait dépeint de lui une face assez sombre. L'autre n'est pas non plus très rose.
Bien qu'il la cherche obstinément, le garçon souffre de sa solitude. Il a l'impression qu'il lui manque sans cesse quelque chose, mais quand il va vers les autres, c'est pour les remballer juste après.

Il est loin d'être sans cœur. Il masque juste à tout venant sa sensibilité, par peur qu'elle devienne une faiblesse.
Or, dès qu'on trouve une faille à sa façade quelque peu agressive, ses défenses tombent facilement et on peut mieux l'approcher. Il se révèle alors très doux et attachant, protecteur parfois jusqu'à la jalousie, très attentionné : il tient plus que tout aux rares personnes auxquelles il s'attache. Il a cependant très peur que cela se révèle non réciproque et qu'il leur soit juste un poids, à cause de sa mauvaise humeur et sa violence. Ses relations sont donc souvent éphémères.
Il ne compte pas vraiment changer cette année à Poudlard. Mais il s'est fait la promesse d'essayer de s'ouvrir plus.



Jeffrey a des cheveux noirs en bataille, une taille moyenne, des yeux sombres assortis à sa tignasse, la peau claire, un nez très légèrement retroussé et des taches de rousseur sur le haut des joues. Il a toujours une expression de mauvaise humeur constante. Sa voix ressemble à un grognement. Il met négligemment sa cravate et son uniforme, avec une pointe d'insolence. Il mesure 1m47.


Jeffrey​ naquit de l'union d'un auror et d'une divinatrice, James et Eden Stilstone. Ceux ci s'aimaient passionnément et ont décidé d'un fils unique pour ne pas négliger leur travail, dans lequel ils s'impliquent beaucoup.

Les grands parents paternels de Jeff se sont toujours bien occupé de lui. Ils sont l'image même des personnes âgées attentionnées, qui reçoivent leurs petits enfants autour de biscuits, de discussions chaleureuses et d'une tasse de thé. Jeffrey les apprécie beaucoup.

Sa famille maternelle est différente, plus froide, plus hostile, plus sombre. Ils se soucient beaucoup de leur réputation de famille aisée et respectable, brillante et connue dans le monde de la magie pour ses mystères. Sang purs de génération en génération, le don de divination est transmis auprès des femmes de la famille, à échelle variante. Eden, la mère de Jeffrey, obtint un des pouvoirs les plus grands et effrayants, ce qui lui valut une grande réputation de liseuse d'avenir. Cependant, ses visions sont le plus souvent graves et anxiogènes, et lui causent beaucoup d'angoisse. Jeffrey a plusieurs fois vu sa mère au bord de la dépression nerveuse, et a même assisté à la terrifiante vision d'Eden en pleine crise, submergée par ses pensées noires. Ce fut un puissant traumatisme pour l'enfant.

Jeffrey a vécu au milieu des moldus lors de sa maternelle, mais ses pouvoirs se sont manifestés (son toucher faisait mourir les plantes lorsqu'il était en peine, et il fit plusieurs fois des rêves et cauchemars prémonitoires) et il a dû intégrer une école primaire pour jeunes sorciers. Là bas, on le traita en étranger. Il était repoussé et peu amical, ses dons n'avaient rien de magique mais plutôt d'effrayant. Notamment trois personnes l'ont marqué, une fille moqueuse et deux garçons violents, dont il garda longtemps le souvenir. Depuis qu'ils ont commencé à faire de lui leur cible, Jeffrey en vient aux poings à tout venant : ce harcèlement dura plus de deux ans et forga son caractère "sauvage". Il s'est petit à petit renfermé sur lui même, insolent avec les adultes, distant avec les enfants. Il passait ses journées dans un coin de la récréation, à tenir un carnet intime où à lire, pour éviter à tout prix d'être seul avec ses pensées souvent cruelles.