Presque tout chez lui est classique pour un enfant de onze ans et il n’a rien de remarquable au premier abord. Au second, on s’aperçoit à qu’il alterne entre les moments de participation à la vie courante normale et des moments où il est déconnecté. On suppose que sa main droite présente une particularité car il porte la majorité du temps un gant uniquement de ce côté là, d’ailleurs il ne bouge jamais sa main droite. Ce n’est pas évident à noter car il bouge son bras normalement. Mais sa main, elle pend souvent dans le vide. Sinon,elle peut-être calée dans une poche, voir blottie contre son ventre comme le font les personnes ayant un bras cassé.
Les seules personnes ayant pu s’approcher de son bras droit sans générer de crise étaient les professionnels de rééducation en traumatologie de l’hôpital de Bristol.
Amputé au tiers inférieur de l’avant-bras suite à un accident, Artim a passé un an complet au centre le temps de guérir et d’apprendre à utiliser une prothèse. Au vu de son jeune âge, ils ont essayé de l’habituer rapidement à la prothèse robotisée myoélectrique. Cela a relativement bien fonctionner jusqu’à ce que son rééducateur principal quitte son poste. L’enfant n’a pas supporté cet abandon, il a refusé d’être suivi par quelqu’un d’autre, de garder sa prothèse ni même de rester à l’hôpital. A ce jour, il a une prothèse dite esthétique, très semblable à une main mais ne réalisant pas le moindre mouvement. La seule fonctionnalité est que l’intérieur est creux et qu’il apprécie cacher des choses dedans, ce qui est utile pour un moldu mais beaucoup moins pour un sorcier.

ous des abords parfois réservés, parfois explosif, Artim est un enfant vif et nerveux. La rage qui le domine souvent l’éloigne des autres, qu’il comprend mal et de ses propres sentiments qu’il ne sait pas interpréter. Sa peur de l’échec est terrible, aussi, souvent il ne tentera rien en public sauf si son orgueil est piqué au vif, mais passera des heures à ressasser une situation. S’il est peu capable de travailler lorsqu’il est forcé à le faire, il pourra se perdre une journée entière dans la bibliothèque à la recherche de LA solution au problème précedemment rencontré. En même temps, il aime avoir l’impression qu’il est le seul à contrôler une situation et pourra se dénoncer pour une erreur ou une faute qu’il n’a pas commise afin de se sentir unique à savoir la vérité. Les intrigues et la vérité des faits le passionne, plus une intrigue est tordue plus il est intéressé.
Il apprécie la présence des autres enfants mais supporte difficilement de recevoir des ordres et de ne pas être le chef, aussi, il quittera sa bande, s’il n’arrive pas à en prendre le pouvoir. Eventuellement, il tolèrera d’être le second, prêt à prendre la place du premier dès qu’une belle opportunité se présentera. Il a un sens assez aigu du détail et détecte un grand nombre d’élément dans les situations, les comportements des autres et les mots. Bien qu’il ait encore souvent du mal à les interpréter, il tente de les compiler pour maitriser en détail une situation et s’en présenter comme le héros afin de prendre le pas sur ses pairs. Adaptable, toute technique est bonne pour monter dans la hiérarchie, si la méthode subtile ne fonctionne pas, il perdra patience et attaquera de front. Si cela fonctionne et qu’il devient chef, son comportement change du tout au tout et il devient excessivement protecteur pour les membres de son groupe, bien plus serviable qu’auparavant et fait passer leurs besoins avant les siens du moins la plupart du temps et sans l’assumer. Aussi chaque acte plus ou moins chaleureux de sympathie de se part sera compensé par des répliques acerbes et un comportement dur, fuyant la relation. Il n’y a également qu’avec ces gens-là qu’il acceptera de partager ses affaires, très possessif, il a horreur qu’une tierce touche à quoique-ce soit qui lui appartienne. D’ailleurs, pour lui, ses amis font partis des « choses » qui lui appartiennent.

Artim semble en vérité plus proche de ses ennemis que ses amis. Gérant mal ses émotions et peu capable d’interpréter celles des autres, il sera toujours sur le qui-vive, avec ses proches. A l’inverse il sera bien plus détendu lors d’un conflit et prendra plaisir à insulter et provoquer des bagarres. La colère, ça il l’identifie bien et la « gère » bien, c’est la seule émotion qui lui soit naturelle, fluide, sans douleur. Pratiquant le Karaté Shinshokaï, une forme de karaté spécifique aux gens présentant un handicap et particulièrement une limitation fonctionnelle au niveau d’un membre, il n’a pas de difficultés à maitriser par la force les enfants de son âge voire deux ou trois ans plus vieux n’ayant pas de base en sport de combat. Un peu trop confiant en ses capacités d’autodéfense, arriver dans un monde où cela ne fonctionne plus comme ça et où il risquera de se faire humilier par le moindre sortilège le surprendra beaucoup.
En ce qui concerne les adultes, il les ignore tout simplement ou, en cas de lien émotionnel se créant, deviendra désagréable et irrespectueux pour s’en débarrasser le plus vite possible. Il sera en même temps à l’écoute, l’air de rien, des meilleurs conseils. Cependant, il ne sait pas encore différencier les bons et mauvais conseils, ni ceux qui lui sont adressés de ceux qui ne lui sont pas. Il pourra entendre un adulte qu’il estime secrètement dire quelque-chose à un élève bien plus âgé et tenter de faire la même chose analyser le danger potentiel.

Sa conscience du danger est aléatoire. Dans la majorité des cas, il analysera une situation et élaborera quinze plans pour parvenir à ses fins sans se mouiller, sans se blesser et sans se faire prendre en faute. Mais si la rage, la peur ou la tristesse le submergent à ce moment précis il foncera sans réfléchir et aura pour unique objectif de faire le plus de dégâts possible contre ce qui est à l’origine de cette émotion sans se soucier des conséquences.
Curieux et avide de comprendre comme le monde fonctionne, il laissera facilement de côté ses responsabilités et camarades de côté pour aller explorer quelque-chose ayant suscité son intérêt et partagera difficilement ses découvertes à moins que l’autre personne ait quelque-chose d’aussi estimable à lui apporter.