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AVATAR
 
Joan Erickson
Statut :
Né-Moldu
Nationalité :
Anglaise
Résidence :
Bristol, Angleterre
Fonction :
Première année, Serdaigle
Baguette :
30,8 cm en bois de cerisier et crin de licorne
Si nous devions donner un seul qualificatif à Joan, il serait plus probable que ce soit astronomie que divination. Sa mère, c'était elle, la divination. Une divinatrice hors pair, l'une des meilleures de Bristol. Et malheureusement, elle aimait bien s'en vanter. Elle savait parfaitement bien qu'elle avait un don pour la divination, alors elle ne cessait de s'épancher sur le sujet auprès de ses proches. Enfin, ses proches. Elle n'était proche de personne, sa mère. Alors elle s'en épanchait auprès de Joan, sa fille. Jamais Joan n'avait connu la magie, avant cette fameuse lettre. Car si sa mère était en effet penchée sur la divination, elle n'en était que plus moldue. Le monde des sorciers, elle en avait tant rêvé. Acharnée à vouloir prouver son existence et à tenter de s'y raccrocher au travers de volutes de fumées, la mère de Joan n'avait cessé d'y croire. Cette dernière n'osant ainsi pas se trouver dans le sillage de sa mère lorsqu'elle aurait lu sa lettre, elle entendit simplement son cri étouffé, puis ne la revit plus pendant plusieurs jours. Ceci dit, c'était habituel. Sa mère n'avait jamais été vraiment une mère attentive. Jamais vraiment une mère, en fait. Joan la considérait plutôt comme une colocataire et c'était très bien ainsi ; il ne fallait pas l'en blâmer sa mère, qui suivait uniquement sa philosophie de vie.

C'était à cet instant-ci, que Joan avait compris que ç'allait être à Poudlard que serait sa vraie place. Un mot avait accroché son regard. Un mot, parmi la liste des cours qui allaient lui être dispensés. « Astronomie ». Elle n'avait qu'osé le prononcer d'un murmure étouffé, son vieux télescope semblant grincer de joie à ses côtés – une pensée idiote. L'astronomie, voilà bien la seule chose qui semblait encore la lier avec sa mère. Car, de ses enseignements, si elle en avait retiré une belle aversion pour la divination, elle n'en avait que trop aimé l'astronomie qui l'avait retrouvée plongée dans des études du ciel à des heures délirantes pour une jeune fille qui venait à peine sur ses cinq ans. Mais elle y avait trouvé là-haut des proches qu'ici-bas elle ne pouvait atteindre. Les enfants, c'est difficile. Et lorsqu'on a une mère nationalement renommée pour son excentricité, il est difficile de s'affirmer. Alors elle trouvait un soutien là où sa mère n'avait pas encore posé son grappin, là-haut, bien loin.

Et de ses cheveux d'un blond de paille sale, de ses grands yeux marrons et de son nez légèrement tordu vers la droite comme s'il pointait le nord elle étudiait des heures durant son livre jauni et tâché d'encre, ses ongles courts grattant le revêtement de ses ouvrages comme pour y découvrir de nouveaux secrets dont elle était avide.

Et si certaines de ses illustrations s'étaient parfois doucement animées, comme par magie, il ne fallait le dire à personne. Sa mère n'en aurait été que plus excitée alors elle s'était contentée d'étouffer ses sursauts magiques qui arrivaient de plus en plus fréquemment, persuadée que si elle n'en parlait pas, ils finiraient bien par s'évaporer. Elle était persuadée que quelque chose dans les volutes de fumée et les fioles douteuses de sa mère avait dû altérer sa façon d'être. Alors du mutisme que les relations avec sa mère n'avaient fait que renforcer elle se terrait dans ses livres peuplés de formes sphériques mais également au cœur d'autres qui renfermaient plutôt des fées et des aventures trépidantes, avec comme seule hâte d'enfin rejoindre cette fameuse école. Elle savait que ce qui l'attendrait là-bas ne pourrait être que meilleur.