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AVATAR
 
Raphaëlle Strigiformes
Statut :
Sang-Mélé
Nationalité :
Anglaise
Résidence :
Londres, Angleterre
Fonction :
Première année, Serpentard
Baguette :
32,0 cm en bois de noyer et crin de licorne
Raphaëlle Strigiformes est née à Paris une nuit de 14 juillet, et c’est dans le tintamarre des tambours et des feux d’artifices, dans le brouhaha joyeux d’un peuple en fête, qu’elle a poussé son premier cri. Impossible de savoir si cette effervescence nocturne a forgé son tempérament explosif, ou si cette ambiance folle était en fait un présage des frasques de la jeune fille. Sa mère, Brunilde Delafeuille, une sorcière adepte de divination, aime à croire au signes du destin et, malgré les moqueries de Tobias, son Moldu de mari, elle est persuadée que la seconde proposition évoquée est la bonne.
C’est peut-être aussi pour cette raison qu’elle donna à sa fille le nom de feu sa mère, Raphaëlle Page, sorcière et aurore de renom, espérant ainsi destiner sa progéniture à un destin tout aussi glorieux.

Quelques mois après la naissance Raphaëlle, leur cadette, les Strigiformes déménagèrent à Londres, dans le pays natal de Tobias. La petite fille grandit donc entre le Londres sorcier, celui de sa mère, et le Londres Moldu de son père, où elle passa des heures à trainer ses semelles entre les tiges, les pétales et les feuilles de la boutique de fleuriste de ce dernier.
Ces deux mondes lui offrant potentiellement le double des découvertes auxquelles un enfant est confronté, elle développa une curiosité intarissable, qui se manifesta notamment par une tendance parfois agaçante à poser de nombreuses questions, sur à peu près tout et n’importe quoi.
Elle étudia jusqu’à ses onze ans dans des écoles moldues, qu’elle rechigna d'abord à abandonner pour Poudlard, jusqu'à ce qu’on lui rapporte l’existence de l’immense bibliothèque qu’abritait le château et de l’étendue de son parc, qui surpasserait sans aucun doute la petite cour d’école bétonnée qu’elle avait connue jusqu’alors. Car si en effet Raphaëlle adore lire, elle est une enfant avide de liberté et raffole tout autant des grandes étendues de nature que des vieux livres.
De cette soif de liberté associée à sa grande curiosité résulte une tendance exacerbée à la remise en question, notamment des règlements, et donc à la non-application de ceux qui ne lui semblent pas justes – ce qui lui valut notamment un renvoi de sa première école primaire, pour ne pas avoir accepté de porter « l’uniforme qui gratte » et avoir caché celui-ci dans la poubelle de sa classe.

Mais bien que turbulente et rebelle, Raphaëlle peut se montrer étrangement calme – attitude que ses parents ont d’abord soupçonné d’être celle de certains enfants lorsqu’ils préparent un mauvais tour. Et si elle a besoin de beaucoup d’activité physique pour ne pas se transformer en une boule de nerf incontrôlable, on peut parfois la trouver assise sur une chaise ou à un bureau, plongée dans un livre ou armée d’un carnet et d’un crayon à papier, en train de dessiner. Plus qu’une passion pour l’art, le dessin est pour elle un moyen de fixer l’objet de sa curiosité pour l’observer plus tard à loisir. Alors dès qu’un visage, un lieu ou un objet suscite son intérêt, elle se précipite sur son matériel et, non sans un certain talent, en saisit les contours.
Les dessins les plus fréquents dans sa collection sont des autoportraits. Non pas par narcissisme, mais encore une fois par curiosité, celle pour l’effet du temps sur les corps. Elle aime à remarquer l’évolution de la forme de son visage, la pousse et les différents plis pris par ses cheveux bruns et raides, le changement de l’expression de ses traits. Le temps n’a pas encore assez passé pour qu’elle puisse observer un changement dans la forme de son petit nez pointu ou dans la couleur brune de ses yeux, ou même dans les contours de son corps mince et musclé de petit garçon, mais elle attend, pour une fois patiemment, que les ans fassent leur effet.

En attendant, Raphaëlle fait son entrée à Poudlard. Et en levant les yeux vers les mille tableaux qui s’étalent à l’infini sur les murs dans la salle du Grand Escalier, elle sent que les sept années à venir seront mémorables.