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AVATAR
 
Henry Plenoreille
Statut :
Sang-Mélé
Nationalité :
Anglaise
Résidence :
Broxbourne, Angleterre
Fonction :
Première année, Serdaigle
Baguette :
18,1 cm en bois d’érable et ventricule de dragon
Hérald Plènoreille et Sophie Windcloud se marièrent un 21 décembre. De leur union naquirent deux petits garçons. Le premier fruit de leur amour sortit du ventre de Sophie le 19 octobre de l'année suivante : Henry. Le deuxième, Ulysse, montra le petit bout de son nez deux ans plus tard un 2 mai.

Hérald et Sophie menaient tous les deux des vies réglées et stressantes dans le monde de la magie, l'un responsable de la propreté des auditoriums au ministère, l'autre croulant sous les demandes de Visa d'import export d'Objets à Potentiel Magicogène (OPM).

Peu avant la naissance d'Ulysse, Sophie eût le pressentiment que quelque chose n'allait pas avec Henry. Depuis quelques semaines, elle et son mari attendaient qu'il se mette à prononcer des syllabes, des mots courts. Peu alertés par ce retard et très occupés, ils n'avaient pas cru bon de consulter pour le moment. En effet, avec un peu de travail, il rattraperait son retard sans aucun soucis.

Mais un jour du mois d'avril, alors que Sophie sortait une casserole du fond d'un placard, elle fit tomber un fait-tout métallique sur le sol en pierre qui raisonna dans toute la maison. Hérald qui était à l'étage dévala les escaliers pour vérifier que tout allait bien. Il trouva dans la cuisine sa femme qui fixait Henry. Celui-ci regardait les nuages par la baie vitrée et ne s'était retourné à aucun moment. Sophie et Henry partagèrent un regard dont il ne comprit pas tout de suite la signification.

À Sainte Mangouste, le diagnostic fut vérifié : Henry était sourd. Dans leur malheur, les Plènoreille apprirent que la variante dont souffrait l'enfant était en partie curable et que certaines potions, prises tous les jours, pouvaient lui permettre d'entendre correctement. Les praticiens ne pouvaient pas garantir en revanche le temps pendant lequel ce traitement fonctionnerait et s'il serait suffisant pour lui garantir une audition acceptable.

*

Neuf ans plus tard, Henry allait bien. Grâce aux potions et à son entourage, Henry profitait de la vie comme un enfant de son âge. Après avoir appris son handicap, ses parents prirent la décision de déménager et de changer totalement de rythme de vie. Ainsi, et après plusieurs mois difficiles, ils vivaient maintenant parmi les moldus. Hérald Plènoreille était dorénavant yogi confirmé et se mouchait en faisant le grand écart tandis que Sophie le plantait avec des aiguilles. De l'acupuncture qu'ils appelaient ça.

Henry se sentait tout à fait normal, bien que parfois il n'entendait plus et ne comprenait pas pourquoi. Tout se passait bien à l'école, il jouait et rigolait avec ses camarades et son petit frère hyperactif sur les bords. Tous deux ne se rappelaient pas de leur ancienne maison et vivaient dans celle-ci comme s'ils y habitaient depuis toujours.

C'était un pavillon assez banal, en haut d'une colline avec un « Devant » et un « Derrière » comme disait ses parents. « Derrière », c'était devant la maison, avec le trottoir et la route. « Devant », c'était un champ d'herbe à perte de vue avec en contrebas une cuvette formée par les collines. Au printemps, on y voyait sortir les pâquerettes. En été, la commune de Kanterbraü y installait un parc d'attraction qui restait là plusieurs semaines avec toutes ses lumières et ses musiques. Henry et ses amis en profitaient pour jouer à cache-cache entre les manèges. En automne, on y voyait se déposer les feuilles des arbres alentours. Henry se sentait parfois privilégié de courir au milieu des feuilles mortes lorsqu'il n'entendait presque plus le soir. C'était le seul moment de la journée où il percevait la poésie du vent sur sa peau et le spectacle du ballet des feuilles mortes. En hiver, lorsque la neige recouvrait tout, c'était un terrain de glisse de plusieurs centaines de mètres.

*

Le jour où il reçut la lettre de Poudlard, Henry ne comprit pas ce que cela impliquait. Ses parents lui avaient parlé plusieurs fois de magie, mais Henry avait rangé cette idée dans un coin de sa tête avec le Père Noël et la petite souris, auxquels il ne croyait plus depuis longtemps.