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15 juil. 2018, 16:28
 RPG – PRIVÉ  Underground
[PRIVÉ : Antony Vendrale]
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Mardi 23 juin 2043


Quelqu'un tapa dans son épaule et la déséquilibra une demie-seconde, mais Ysalyne n'en tient pas compte et continua à se frayer un chemin parmi la foule dense. Son sac à dos bleu ciel serré contre sa poitrine, elle avançait, toujours plus loin. Sans but précis, avec seule l'idée de s'éloigner la plus possible – et avec à l'esprit l'envie insensée de retourner en Ecosse et d'y rejoindre sa grand-mère par ses propres moyens – Ysalyne marchait d'un pas pressé. Pour aller nul part. Et partout à la fois. Tout s'emmêlait dans sa tête.

Le bruit lui agressait les tympans. Les voitures qui klaxonnaient, le brouhaha incessant des passants pressés et pressant, de la ville. L'impression que le trottoir même faisait un bruit insupportable sous ses chaussures. Sa vue était brouillée des fumées tout droit sorties des pots d'échappements, par la foule, par les larmes aussi. Même les odeurs de hotdog qui se dégageaient des baraques qu'elle croisait lui paraissaient fades et sans plus aucun intérêt.

Finalement, la fillette se décida à s'arrêter à un feu, et en profiter pour réfléchir un peu. Il y avait peu de chance que ses parents la retrouvent ici, à moins pour eux d'utiliser un sortilège de pistage, mais elle espérait sincèrement que cette idée ne leur viendrait pas. Ou du moins pas tout de suite, qu'elle ai du temps pour sauter dans un bus ou un train qui l'emmènerait loin, très loin de Londres.

Elle y avait cru. Elle avait essayé de faire des efforts. Mais eux venaient de tout détruire. Elle n'avait plus d'espoir, plus de confiance. C'était comme si tout venait de s'effondrer en elle.

Sentant l'apitoiement faire surface, Ysalyne secoua la tête et suivit la marche lorsque le feu passa au vert, indiquant au groupe de Londonien qu'ils pouvait traverser sans danger le passage clouté. Au loin, une partie de la foule s'enfonçait sous la terre, empruntant des escaliers à la rampe de fer forgé. Le métro. Peut-être pourrait-elle au moins commencer par là.
Dernière modification par Ysalyne Benett le 22 juil. 2018, 13:52, modifié 1 fois.

22 juil. 2018, 01:35
 RPG – PRIVÉ  Underground
Une fois de plus, et comme à chaque fois qu'il passait à Londres, Antony dormait chez Anna, la très bonne amie de sa mère. Avec le temps, celle-ci et Antony avait finit par se rapprocher et à présent, elle était presque comme une tante pour lui. Antony avait quasiment sa propre chambre bien à lui, chez elle. Cela arrangeait aussi beaucoup les parents d'Antony, car ils n'avaient plus besoin de poser des congés pour accompagner leur fils de Bath à Londres ou inversement.
Sauf durant ces vacances - ci. En effet, les parents d'Antony, c'est à dire même son père, avaient fait le déplacement pour l'accueillir après sa fin de quatrième année à l'école de magie Poudlard. Mais ça, Anna ne le savait pas. La mère du jeune garçon était tant bien que mal parvenue à faire passer la pilule en évoquant une école, non loin de Londres, qui nécessitait de séjourner quelques jours dans la capitale anglaise. Anna n'avait pas chercher à en savoir davantage, tant qu'elle pouvait aider.

Aujourd'hui cependant, Antony était seul, en direction de Hyde Park. Il avait enfilé sa tenue de sport : baskets rouges aux pieds, petit short noir et T-shirt gris écris "Keep cool and fly". Pour le jeune garçon, ce T-shirt lui évoquait le Quidditch sans pour autant attirer l'attention des moldus. Un petit pied de nez au règlement à la manière d'Antony. C'est donc dans cet accoutrement qu'il s'apprêtait à faire quelques tours de parc.

Ce dernier n'était cependant pas la porte d'à côté ce qui obligeait, bien malgré lui, le garçon à prendre le métro. Se rendre, habillé pour la course, à un parc en métro, c'était tout de même assez ironique. Tant pis. Antony n'avait pas du tout envie de courir dans les rues aujourd'hui. Il l'aurait peut être fait si sa mère l'avait accompagné. Malheureusement, elle avait apparemment déjà couru la veille et ne souhaitait pas remettre le couvert dès le lendemain. Une prochaine fois peut être ?

Assis, sur un siège en plastique du quai du métro, Antony patientait donc. "1mn" affichait le grand tableau électrique. Déjà, il l'entendait arriver. Les Londoniens se précipitaient sur le quai, sachant très bien que la rame risquait d'être pleine. Antony, quant à lui, agile comme il était, n'eut aucune mal à se faufiler être les gens, le tout jusque dans le wagon, tandis que la sonnerie de fermeture des portes retentissait. Les portes se refermèrent sur les moins chanceux mais plus frustrés, et le train repris sa course.

Un, deux, trois... Sept arrêts avant le parc. Cela ne devrait pas prendre trop de temps.

Tout à coup, le train freina brusquement, projetant presque Antony contre ses voisins qui, eux-mêmes, furent projetés contre les leurs.
Le jeune blond se retourna pour s'excuser auprès de la personne qu'il avait ainsi cognée, lorsqu'il la reconnu immédiatement.

~ Antony n’est point un drame, Antony n’est point une tragédie, Antony n’est point une pièce de théâtre, Antony est une scène d’amour, de jalousie, de colère, en cinq actes. ~
~ Famille Schialom ~
Do not go gentle into that good night.

30 juil. 2018, 13:24
 RPG – PRIVÉ  Underground
Ysalyne suivit la foule qui s'enfonçait sous terre avec un peu d'appréhension. Elle détestait le métro. Littéralement, viscéralement. Mais il lui semblait que pour rejoindre King's Cross et prendre un train moldu pour Edimbourg, le chemin serait peut-être le plus facile par cette voie. Dans les couloirs du métro, l'odeur de renfermé, d'humidité et d'urine lui donna plusieurs fois envie de renoncer et de remonter à l'air libre, mais elle se raisonna chaque fois. Elle ne voulait pas faire machine arrière. Pour rien au monde ! Elle ne voulait plus jamais les voir !

Avec sa petite monnaie moldue, celle qu'elle avait accumulée durant toutes ses années chez sa grand-mère, Ysalyne eu largement de quoi se payer un ticket de métro. Son paiement lui fit espérer, soudain, qu'elle aurait de même assez d'argent pour acheter un billet de train pour aller jusqu'en Ecosse. Elle aviserait le moment venu. L'objectif actuel était surtout de s'éloigner de chez elle.

Le métro arriva dans un crissement à faire grincer des dents près du quai où elle attendait, les doigts serrés autours des sangle de son sac à dos, et elle s'y engouffra sans se soucier de bousculer ou non quelqu'un. La fillette se faufila près d'une vitre, s'y adossa, et inspira un grand coup pour se donner du courage. Qu'était-elle en train de faire ? Non, elle ne pouvait pas douter maintenant. C'était trop tard de toute façon.

Et puis soudain, au bout de deux stations, alors que les portes venaient de se refermer sur une nouvelle vague de londoniens et que le métro était reparti à grande vitesse, le train souterrain freine brusquement, projetant Ysalyne contre une barre en métal alors qu'elle était écrasé par le poids d'un corps déséquilibré, comme elle, par l'arrêt brutal du métro. Elle grimaça de douleur et d'inconfort mais la personne qui la compressait contre la barre se redressa rapidement et elle pu respirer à nouveau. Par réflexe, elle jeta un petit coup d'oeil à son tortionnaire involontaire. Et ce coup d'oeil n'aurait dû durer qu'un millième de secondes. Mais il fallut qu'elle croise son regard bleu océan. Il avait fallut qu'elle le reconnaisse.

Oh non... Merlin, pitié... Pas aujourd'hui...