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01 mai 2018, 19:30
En route pour l'école des sorciers !
Aujourd'hui est un beau jour...

… et celui-ci restera pendant longtemps gravé dans ma mémoire.


C'était la toute première fois que je me rendais à Londres. Cette ville bondée d'habitants était bien l'une des plus animées que je connaissais. A vrai dire, j'aurais pu me perdre facilement dans la foule à cause de ma petite taille qui ne m'aidait aucunement à voir quoi que ce soit à cause de tous ses gens qui circulaient tout autour de nous. Oui, je dis bien « nous » car mon père m'accompagnait lors de mon passage au chemin de Traverse. C'est triste à dire mais s'il n'était pas là pour me tenir par la main, chose dont je me serais passé, je l'aurais sans doute perdu de vue et nombreux sont ceux qui racontent d'horribles histoires sur les enfants qui se perdent dans les rues en ce moment. Enfin bref, je n'étais pas venu jusqu'ici pour me faire des frayeurs mais pour une chose en particulier : la toute dernière fourniture manquante avant mon passage à Poudlard. Il s'agissait de ma baguette magique. Oui, l'outil indispensable pour les sorcières et sorciers en tout genre. Sans sa baguette, un sorcier n'est rien de plus que l'ombre de lui-même et c'est bien connu. Nous étions donc passé brièvement dans la petite boutique de Mr.Ollivanders qui n'a pas tardé à trouver celle qui me correspondait : une baguette magique assez rigide, en bois de cerisier et crin de licorne pour une longueur de 34,5 centimètres. Elle était plutôt facile à prendre en main et le simple fait de l'avoir agité m'a fait comprendre que c'était elle qui allait me servir durant toute ma scolarité.

- Hé, Sebastian. Tu m'écoutes ?

Soudainement, j'ai été interpellé par mon père qui venait tout juste de m'extirper de mes pensées. J'étais si excité à l'idée de rejoindre cette fameuse école de magie, si bien réputée par ses enseignements que son histoire, que j'en ai complètement oublié la réalité. Cet homme aussi grand qu'un colosse qui se démarque par son style vestimentaire assez sombre et sa longue chevelure brune, c'est Aidan Nightray, mon père. Il me parlait sur un ton un peu rûde et semblait presque aussi stressé que moi. Ironiquement, c'est moi qui allait passer mon premier jour dans la plus grande école des sorciers d'Angleterre, pas lui mais je ne pouvais que comprendre son comportement. Nous avions marché jusqu'à la gare de King's Cross et la présence des moldus nous rendait plus que mal à l'aise. Beaucoup d'entre-eux nous regardaient comme si nous étions des bêtes de foire ou des créatures étranges. Il fallait bien croire que notre style vestimentaire, bien différent des leurs, n'était pas à leurs goûts et cela avait pour fâcheux effet de captiver l'attention des badauds qui se plaisaient à critiquer nos robes de sorcier dès que nous leur tournions le dos. Vous savez, quand on est sorcier et que l'on se balade dans les zones moldues, on a souvent le droit à certaines remarques comme « tu t'es habillé pour un enterrement ou quoi ? », « va donc te rhabiller, ce n'est pas Halloween ! » ou encore « les cosplayers sont de sortis ! » et j'en passe... enfin, ce n'était pas comme-ci n'avions pas pris le temps de nous habituer au comportement puéril des non-mages, après-tout.

Pardon Père... je suis juste un peu nerveux.

- C'est normal d'être nerveux, Sebastian mais là il faut que tu m'écoutes.

Il avait toujours eut pour habitude de m'expliquer les choses sur un ton de reproche et son regard condescendant était toujours présent pour appuyer ses propos. Je savais qu'il en attendait beaucoup de moi alors je ne pouvais me permettre de le décevoir. J'écoutais donc ses paroles en faisant l'effort de me concentrer sur lui et non pas sur le brouhaha de cette gare qui commençait doucement à me fatiguer.

- Tu vois ce mur, là bas ? Celui qui se situe entre la voie numéro 9 et 10 ?

Il désignait discrètement le mur du doigt afin que je ne puisse pas le manquer.

- O-oui Père.

- Alors ne te pose pas de question. Tu prends ta malle et tu fonces dedans.

L'air étonné, je me contentais simplement de prendre le bagage qui me fut tendu avant de regarder le mur avec hésitation. « Vais-je vraiment me jeter dedans ? » me disais-je intérieurement.

- Allez, dépêche toi. Je vais attirer l'attention des moldus le temps que tu passes de l'autre coté. On aura des problèmes si tu te fais prendre pendant la traversée et on ne peut pas se permettre d'attendre que tout le monde s'en aille.

Pas d’au revoir, pas de signe ni rien... il a toujours été si froid et rigoureux en me parlant que ça me faisait presque peur. Parfois, j'avais tout simplement l'impression d'être l'un de ses employés et non pas son fils. Il n'a pas toujours été comme ça, c'est depuis que maman nous a quittés qu'il affichait ce visage de marbre. A vrai dire, je ne savais pas vraiment ce qu'il cherchais à montrer en me traitant ainsi mais au fond ne voulais même pas le savoir. J'étais un peu déçu mais je n'en montrais absolument rien et me contentais de faire ce qu'il m'avait demandé. Les yeux fermés, j'ai littéralement foncé dans le mur avec ma malle dans la main avant de me retrouver dans un tout autre endroit : la voie 9¾ ! J'y étais enfin ! J'avais enfin posé les pieds de l'autre coté du mur ! C'était excitant et cette sensation de nouveauté avait eut pour bon effet de me consoler un peu. Sans tarder, je me suis empressé de m'engouffrer dans le Poudlard Express qui était déjà à la gare et ainsi me trouver une place de choix dans un compartiment encore vide, le temps de souffler un peu.

C'était le début de mon plus beau voyage.


[Note HRP : voici une image qui illustre l'apparence de Aidan Nightray. Vous pouvez passer par ma volière si vous voulez rejoindre le RP.]

https://i.imgur.com/70EqxDI.jpg

01 mai 2018, 21:53
En route pour l'école des sorciers !
Sale Baguette indigne de frôler ma main… sale moldue qui grouille comme une énorme masse d’insectes indésirable. Détestable odeur de sueur et de… médiocrité. Voilà l'état délectable dans lequel je me trouve au moment ou Père, daigne enfin remuer son énorme derrière pour s’approcher de Mère et effectuer ce que je nomme affectueusement “la parade suppliante de la larve ventripotente.” Parce que c'est ce qui arrive a chaque fois ou il est en retard et que ce fameux retard contrarie ma mère. Mère… sa beauté submerge tout ou presque… et elle le sait parfaitement. Son petit sourire narquois en coin et la voila qui évente les pales lamentations de son époux, affirmant d'une voix mélodieuse, mais aussi ferme et tranchante que le fil d'une lame:

- Ce n’est pas a mes pieds que tu dois ramper amour… mais à ceux de notre fille que tu as négligée. C'est sans aucun doute ta piètre personne qui lui as fait avoir pour baguette une petite chose cassante et insignifiante.

Aux paroles de Mère, je frappe le pied au sol, fusille mon Père du regard et croise les bras. Puis un simple regard vers Mère me rassure quand elle me souffle tel un serpent.

- Mais en toute chose il y as du bon… n’est pas ma toute petite ?

- Tá máthair!

Oui maman… que dire de plus quand je lis dans ses yeux toute la fourberie profonde qui s'enracine en elle autant qu'en moi. Baguette cassante hein? Alors cassons la… mais pas ici, pas maintenant. Il faudrait que ce soit accidentel en apparence et utile. Utile en quoi? Oh… mais si je le soufflais, même à mon esprit, se serait bien trop simple et pas assez amusant, non?

Quoi qu'il en soit, Après quelques minutes de marche au travers des moldus représentant la fange et la vermine, mère et moi passons le mur vers la voie 9 ¾ , ce premier passage m'offrant une forme d'euphorie à l’idée de rejoindre enfin Poudlard. C'est donc fièrement vêtue d'une tunique brodée d’argents, que je quitte ma mère pour entrer dans le train, mais plus encore, entrer dans ce monde qui fera de moi une puissante sorcière accomplie!

Mes pas frôle le velour du train, dans un bruit feutré, alors que, comme à mon habitude, je choisis au gré de MON envie une porte. Déjà occupée ? Qu’à cela ne tienne, j'entre sans un regard, posé ma valise et enlève la superbe écharpe vert bouteille qui se trouvait autour de mon cou. Ainsi libérée, je glisse l'épaisse natte rousse feuille d'automne dans mon dos et pose mon regard bleu acier sur l’intrue. Oui je suis arrivée après, mais a mes yeux, il est l’élément perturbateur et non moi. Comment pourrais je l'être, je suis si admirablement parfaite!

Mon visage enfantin, au traits fières et à l'allure éternellement amusée, laisse apercevoir des lèvres se hourlant en un merveilleux sourire adorable et avenant… le genre de sourire qui veut dire: “Salut toi… si tu es pas a la hauteur je vais rendre ta vie si misérable que tu me demandera de t'écraser.” Oui oui, un sourire peut dire tout ça, et même plus.

Quoi qu'il en soit, mes prunelles glissent sur le garçon, l’observant sans chercher une seule seconde à cacher la façon scrutatrice que j'ai de le regarder. Pas bien grand, mais une jolie tignasse corbeau et de superbe iris vert. Reste à savoir si sa tête bien faite est remplis ou vide de toute substances. Comme pour initier le dialogue, j'ouvre la bouche et demande d'une voix haute et enfantine:

- Liadan Maav Holmes, et toi, de quelle famille viens tu?

Oui c'est ma manière a moi de me présenter, et oui je ne demande pas à ce qu'il se présente, son nom de famille vaut toute les courbettes. Et si il me plait… je pourrais être conciliante et lui octroyer l'outrecuidance de me nommer Lili. Enfin ça c'est si il n'est pas un sale sang-de-bourbe… je le forcerais même à quitter MON wagon. Parce que depuis que je m'y suis assise, c'est hors de questions que je change de place pour qui que ce soit...

02 mai 2018, 17:40
En route pour l'école des sorciers !
On ne pouvait pas vraiment dire que j'avais eut le temps de souffler. Le train se remplissait au fur et à mesure que mes futurs camarades en découvraient l'intérieur tandis que les bruits ennuyants de leur chahut m'incitait à refermer complètement la porte du compartiment. Je pensais alors pouvoir profiter de cet instant de silence et de tranquillité mais à peine avais-je posée mon bagage sur le siège d'à coté que ses cris incessants revenaient déjà, accompagnés par le bruit d'un coulissement de porte. C'était une fille de mon âge, je soupirais doucement alors qu'elle refermait la porte sur son passage pour venir s'installer en face de moi. Je n'avais aucunement l'envie de discuter tout de suite et pour être honnête... quelques minutes de solitude m'auraient fait le plus grand bien. Ceci dit, je ne voulais pas passer pour un asocial dès le jour de la rentrée et puis père ne cessait de me répéter que j'allais finir seul si je ne me faisais pas d'amis. Il fallait bien que je fasses quelques efforts mais... c'était malaisant. ELLE était malaisante.

- Mmhh... ?

Alors que je décollais mon regard du reflet de la vitre pour identifier la personne qui entrait dans ce petit espace, je découvrais alors son regard presque condescendant se poser sur moi. Sa façon de me scruter, c'était comme si elle jaugeait un vulgaire morceau de viande, son sourire d'amusement et sa façon de se comporter... j'avais tout simplement l'impression d'être un insecte à coté. C'était un peu comme si elle cherchait à s'imposer en tant que dominante dans ce tout petit espace. Père m'avait souvent répété de faire preuve d'une extrême vigilance envers les inconnus, de les analyser afin de mieux savoir à quoi m'attendre mais elle, elle a réussie a inspirer ma méfiance en un éclair. C'était instinctif, je savais machinalement que quelque chose ne m'inspirait aucunement confiance chez elle mais je n'arrivais pas réellement à déterminer quoi. Finalement, je décidais de l'observer attentivement afin de mieux retenir son image. La rouquine aux cheveux longs continuait de me fixer avec ses deux yeux bleus assez clairs, elle revêtait une tunique brodée. A vue de nez, je pouvais dire qu'elle avait à peu prêt la même taille que moi. Au vue de son comportement un peu semblable à celui d'un chat qui demande de l'attention, je me doutais bien qu'elle allait prendre l'initiative d'engager la conversation. Le ton de sa voix en disait bien plus sur elle que ses mots et mes soupçons s'avéraient : elle était en train de me juger ouvertement.

- Liadan Maav Holmes, et toi, de quelle famille viens tu ?

Elle s’appelle donc Liadan... je crois que c'est de l'irlandais. Quand à son nom, « Holmes », que dire là dessus ? Voila un nom de famille assez répandu. Avec ça, impossible de définir de quelle milieu provient cette étrangère mais encore une fois, son comportement parle pour elle. Durant les vacances, j'avais déjà rencontré d'autres enfants de la noblesse et comme beaucoup, nous aimions nous sentir au dessus des autres. Cela me procurait un petit sentiment de liberté et j'imaginais que c'était aussi le cas pour elle. Par politesse, je décrochais à mon tour un sourire aimable, alors que mon regard rejoignait le sien, l'air confiant.

- Sebastian Adrian Nightray, j'imagine que tu es en première année toi aussi.

Avec un nom comme ça, j'avais largement de quoi m'affirmer en tant que sorcier. Mise à part l'écharpe que mon interlocutrice avait enlevée quelques instants plus tôt, elle n'avait ni couleur ni écusson pour montrer son appartenance à une quelconque maison de Poudlard. Sans parler de sa taille, j'en déduisais donc que tout comme moi, elle était une nouvelle arrivante et que lui le rappeler ne pouvait être qu'une bonne chose. Le Poudlard Express, quand à lui, venait tout de démarrer tandis qu'un grand bruit sourd s'ensuivait. Le voyage commençait enfin et mon rêve venait alors de se réaliser. En entendant le démarrage, je détournais alors mon regard de Liadan pour observer une dernière fois la voie 9¾. Les autres enfants, surexcités, eux aussi semblaient ravis et ne manquaient pas de le faire savoir. En effet, ils étaient de plus en plus bruyants et cela n'a pas rendu le voyage plus agréable. La porte du compartiment était pourtant bien fermée mais rien à faire, le brouhaha de leur extase ne pouvait pas être contenu. Mon sourire c'était éteint, je soupirais pendant que mes yeux regardant le ciel, l'air de dire « Pourquoi ? » avant de reposer mon regard sur l'inconnue.

- On va devoir supporter ça pendant tout le trajet... autant faire quelque chose en attendant.

Proposais-je en jetant un coup d’œil à ma malle juste à coté avant d’enchaîner par...

- Tu as déjà pratiqué la magie ?

Une petite question que je ne posais pas par simple curiosité. Le simple fait de savoir si la magie était pour elle quelque chose de nouveau ou non, allait déjà me donner un indice de plus sur les origines de ma future camarade et j’espérais ne pas me tromper à ce sujet, sans quoi... je me retrouverais en bien mauvaise compagnie et si tel était le cas, je me serais empressé de la laisser seule ici, quitte à supporter pendant plusieurs heures les cris d'exaltation des autres élèves. Sans plus tarder, j'ouvrais la malle posée juste à coté de moi pour en sortir ma baguette. Elle sentait encore le neuf et cela avait pour don de ressusciter mon sourire. En saisissant celle-ci d'un geste délicat, je me tournais de nouveau vers l'irlandaise avec un regard empli de curiosité : allait-elle me montrer la sienne ?

06 mai 2018, 10:15
En route pour l'école des sorciers !
Il sourit, il m'observe, juste avant que sa voix ne vienne me répondre sur un ton juste et bien plus sure de lui qu'il ne le laissait présager. C’était comme si_ le visage neutre et presque las, avait été retiré tel un masque, pour faire place à un nouveau masque à l’émotion bien différente. Polie, courtoise et presque… sardonique je dirais. Revenant à ses paroles, je me concentre sur Nightray, son nom de famille. Je m’intéresse bien sûr au nom des plus grandes familles, dans l’espoir de pouvoir me marier avec un vrai sorcier de souche tout à fait pure, comme mère et père. Et ce nom la, je le connais ! Les Nightray sont réputé pour leurs commerces de potion et créature magique. Hum, un sourire un peu plus grand ourle d’avantage le côté droit de mon visage, que le côté gauche, sous la haute satisfaction que je retire de cette information. Bien sûr, il m’a posé une question, alors je lui dois une réponse, mieux même, je me fais un plaisir de lui parler à présent. Pourquoi un plaisir ? Tout simplement parce qu’il est évidant que deux sorcier aussi pure que nous devons devenir au minimum ami ! C’est d’une logique et simplicité des plus évidentes.

- C’est bien ça, première année.

Un nouveau petit sourire adorable dont j’ai le secret et me voilà qui m’installe un peu plus de mon siège alors que le train se met doucement en branle et avance enfin vers notre avenir. Les bruit autour de nous le fait pousser un ample soupire alors que mes yeux se lève de manière lasse. Ha, les métisses, les sangs de bourbe, et les ignares a l’éducation bringuebalante… je ne comprends pas pourquoi les laisser venir a Poudlards…. Enfin si, il faut bien remplir les autres maisons, celle de Poufsoufle et Serdaigle… à la limite, le courage des Griffondor pourrait être appréciable s’il n’était pas si souvent mêlé à l’imbécilité et la gentillesse maladive et chevrotante.

- Oui…. On dirait bien qu’ils manquent quelque chose chez eux…. Comme… hum…. De l’éducation ?

Un petit sourire Naïf pour a nouveau mes lèvres alors que je joue avec une mèche bouclée qui est visiblement sortis de l’épaisse natte.

- Pour le reste, passer du temps avec toi et ‘’s’occuper’’ me semble être de loin la meilleur idée possible en cet instant.

Il regarde sa malle puis ajoute quelques mots, ou plutôt une question. Ai-je déjà pratiquée la magie ?! Bien sûr ! Comme tout sorcier qui se respecte… par contre, le voir ouvrir sa malle et se saisir de sa baguette me fit froncer un peu le bout du nez. J’allais devoir lui montrer ma honte… Soupirant, je plongeais moi-même ma main dans ma valise, sortant un écrin de bois d’ébène avant de l’ouvrir sur une baguette…. Plutôt petite, a l’aspect fragile. Bois de châtaignier visiblement… et même si la forme droite et la manière dont le bois s’arrondis harmonieusement pour une bonne prise en main, cette baguette est…. Une honte et un dégout puissant pour moi.

- J’ai déjà pratiquée la magie oui… tout comme toi, n’est-ce pas, Sebastian ? Je peux t’appeler comme ça ? Si oui, Appelle-moi Lili.

Je lui offre mon plus joli sourire alors que j’assume difficilement la médiocrité qui s’impose à mon regard. Dans le maintien parfait de ma main, ma baguette parait encore plus fragile et cassante. C’est ridicule… enfin…

- Plume de Phénix, et toi ?

Je ne lui demande pas si il connaît ou pratique la magie, c’est pour moi une évidence qu’il doit au moins connaitre quelques sors basique et inutile. Le laissant répondre, je repose ma baguette sur mes jambes, avant enlevée mes chaussures, je crois mes jambes sous moi et l’observe, plus intensément.

- Montre-moi quelque chose et je ferais de même…. tu as posé en premier la question sur la magie, il est normale que tu me montre un petit sors en premier, ne pense tu pas ?

Je retrousse à nouveau adorablement mon petit nez mutin et le laisse faire, tout en l’observant consciencieusement.

06 mai 2018, 14:16
En route pour l'école des sorciers !
- C’est bien ça, première année.

Sa réponse était celle que j'attendais ; je m'adressais belle et bien d'une nouvelle arrivante de première année, tout comme moi. Étonnamment, celle-ci me semblait bien confiante et très sûre d'elle pour quelqu'un qui montait pour la toute première fois à bord du Poudlard Express. Quand on y réfléchissait un minimum, ça ne pouvait que nous sauter aux yeux : certains élèves sont peut-être fous de joie à l'idée d'aller à Poudlard mais ce n'était visiblement pas le cas de tous. Dans tout ce brouhaha qui ne cessait pas de s'animer, je pouvais encore entendre résonner des rires et des pleurs. Des pleurs, oui, j'entendais les cris d'une jeune fille, probablement attristée à la simple idée de quitter sa famille pour se rendre dans un château qu'elle ne connaît même pas. A ce moment précis, j'imaginais alors la douleur qu'elle pouvait ressentir, celle d'une vie chamboulée par l'arrivée d'une lettre provenant d'un monde inconnu. Il devait sans doute s'agir d'une moldue, changer de vie ainsi, en l'espace d'un instant... ça devait sans doute faire un choc pour plus d'un. Cette inconnue qui pleurait dans une cabine adjacente à la notre, elle ne devait pas se sentir à sa place... c'est du moins ce que moi, je pensais. Étant moi même un sorcier de pure souche, j'avais encore du mal à me faire à l'idée que j'allais aussi bien changer de maison que de vie. Le monde changeait tout autour de moi, l'heure tournais et le train avançait très rapidement vers notre nouveau foyer. Plus je prenais conscience de cela, plus je me sentais... vivant ? Au tout début du voyage, je me désintéressais d'absolument tout ce qui pouvait m'entourer mais là, je prenais plaisir à parler avec quelqu'un d'autre et ça n'était pas arrivé depuis vraiment, vraiment longtemps !

- Oui…. On dirait bien qu’ils manquent quelque chose chez eux…. Comme… hum…. De l’éducation ?

Tout comme moi, elle ne supportait pas non-plus un tel comportement. Nous étions certes des enfants mais nous n'avions pas du tout la même vision du monde. L'entourage, le statut social, l'éducation et pleins d'autres facteurs ont donné formes à ses enfants que nous étions. De sa voix hésitante, Liadan semblait réfléchir à ce qui pouvait bien manquer aux autres mais sa manière de dire les choses ne me trompait pas. La question qu'elle posait, c'était une affirmation et elle s'attendait juste à ce que je confirme ce qu'elle disait. Par simple esprit de contradiction, le gamin entêté que j'étais, était tenté de lui répondre « Non. » mais au fond je savais bien que ça aurait été assez immature de ma part. Ils m'agaçaient vraiment et cela n'en finissait pas. Je répondis simplement à la question de la rouquine par un bref hochement de tête, suivi d'un petit soupir qui voulait tout dire : j'en avais marre. Tout comme elle, je conservais mon petit sourire alors que mes yeux s'abaissaient lentement sur sa bouche. Celui-ci, était-ce un vrai ou pas ? J'en doutais fort, malheureusement. Je n'ai jamais su faire réellement confiance aux autres et je pense que ce souci, s'il en est vraiment un, me suivra dans la tombe. Je contentais alors de dialoguer un peu ; cet échange devenait de plus en plus intéressant.

- Pour le reste, passer du temps avec toi et ‘’s’occuper’’ me semble être de loin la meilleur idée possible en cet instant.

Encore une fois, sa réponse me faisait vraiment sourire : elle répondait s'exprimait avec une certaine pointe de condescendance. Pour faire simple, elle était un peu comme un chat qui donnait à son maître la permission de jouer avec lui. Amusant n'est-ce pas ? Comme je m'y attendais, elle s'est prêtée au jeu et elle n'a pas tardé à sortir sa baguette qui, de toute évidence, était bien différente de la mienne. Cela dit, j'ai tout de même pu remarquer une certaine réticence dans son comportement. Elle ne tenait pas à la montrer ? Si tel était me cas alors pourquoi ? Telles étaient les deux premières interrogations qui me son venues à l'esprit. Cette dernière semblait assez petite et fragile mais elle n'avait absolument rien de si mauvais, bien au contraire même. Je la trouvais plutôt jolie. De mon coté, j'avais toujours la mienne en main et commençait déjà à me familiariser avec. Était-ce le cas de la fille qui se trouvait en face de moi ? J'en doutais un petit peu même si je ne parvenais pas réellement à discerner ce qu'elle pensait. Serait-ce de la colère ? Du dégoût peut-être ? Au lieu de laisser mon intuition et ma curiosité me créer des ennuis dès le premier jour, je préférais simplement ne rien ajouter à ce sujet. En y réfléchissant, c'était sans doute la meilleure chose à faire

- J’ai déjà pratiquée la magie oui… tout comme toi, n’est-ce pas, Sebastian ? Je peux t’appeler comme ça ? Si oui, Appelle-moi Lili.

Tandis que mon interlocutrice affirmait qu'elle savait pratiquer la magie, j'avais cessé de retenir ce petit sourire narquois qui finissait toujours par revenir à un moment donné. « Lili » hein ? C'était mignon comme surnom. J’acquiesçais la tête encore une fois, amusé à l'idée de l'appeler ainsi.

- Okay, Lili.

J'acquiesçais à l'idée de l'appeler ainsi sans pour autant cacher mon amusement. Ça devait bien être la toute première fois que j'appelais quelqu'un par son surnom mais... « Lili Holmes », ça sonnait plutôt bien quand j'y repense, maintenant. Enfin passons, ma nouvelle connaissance avait tout de même pris la décision de présenter vaguement sa baguette et ce en commençant... et terminant par son cœur. Je me disais alors qu'elle ne voulait pas s'attarder sur le sujet. Moi, de mon coté, je n'ai pu m'empêcher de faire une présentation complète de la mienne en paraphrasant les dires du marchand.

- 34,5 centimètres, en bois de cerisier et crin de licorne. Plutôt rigide, très efficace pour l’utilisation de sortilèges informulés et idéale pour les sorts de défense... c'est ce qu'a dit Monsieur Ollivanders.

Le petit artefact que je tenais entre mes mains était finement bien taillé. Il était un peu comme mon outil préféré depuis le jour ou il m'a accepté. C'est drôle mais un mage sans baguette ne vaux pas grand chose, comme quoi la vie ne tiens vraiment qu'à un fil. Ce fut avec une once de curiosité que j'observais l'irlandaise se mettre à l'aise. Elle enlevait ses chaussures ici ? Ma foi, pourquoi pas après tout. Je haussait les épaules, toujours en m'amusant à agiter ma baguette et ce, sans ne rien tenter avec... pour le moment.

- Montre-moi quelque chose et je ferais de même…. tu as posé en premier la question sur la magie, il est normale que tu me montre un petit sors en premier, ne pense tu pas ?

Soudainement, mon regard c'était redirigé vers celui de ma camarade. J'étais à moitié surpris bien que je n'en montrais rien... ou presque. Mais elle voulait vraiment que je teste quelque chose ? Ici ? Il me semble que l'utilisation de la magie en dehors de l'école est formellement interdite mais... on y est pas encore officiellement, après-tout... non ? J'en connaissais bien un, un peu particulier que mon père a mis trois ans à m'apprendre. C'était bien le seul que je connaissais à cette époque d'ailleurs. « Melofor » voilà comment ce sortilège a été baptisé. Il permet à son utilisateur de faire quelque chose de particulièrement amusant à sa cible cependant... je doute que celle-ci apprécie le résultat.

- J'en connais bien un oui... mais tu es ma seule cobaye. Tu es sûre de vouloir me voir à l’œuvre ?

Demandais-je avec un petit rire d'amusement. J'aurais bien voulu qu'elle réponde par un « Vas'y. » mais j'en doutais très fortement et ça valait mieux pour elle de toute façon. Après-tout, qui aimerait recevoir un sortilège aussi ridicule ? Ne me demandez pas, j'y ai déjà eut le droit par le passé et j'aimerais bien pouvoir en effacer ses horribles souvenirs humiliants. Nous nous rapprochions de petit à petit de notre destination et c'est en tournant doucement la tête vers la fenêtre de notre compartiment que mes yeux s'écarquillaient : nous avancions plutôt vite et l'école n'était plus aussi loin que nous ne le pensions. Chose qui m'emplissait de joie bien que je n'en démontrais toujours rien, probablement par pur orgueil.

- On sera bientôt arrivés. Tu penses qu'ils vont te mettre ou ? Je veux dire... dans quelle maison ?

Je retournais lentement mes yeux vers les siens, toujours avec une certaine curiosité. J'étais comme intrigué par la nouvelle « amie » que je m'était faite bien que je ne savais pas encore si je pouvais l'appeler ainsi. Elle était bien la seule que j'ai fréquentée dans ce train et je n'avais pas tellement l'intention de faire le tout des élèves, pas durant un tel moment d'excitation en tout cas. Ça non, il en était hors de question. Les bruits répétés du train sur les rails semblaient comme s'être accélérés et m'imaginer me retrouver dans la grande salle m'emplissait de joie. Il me tardait de rejoindre la plus grande maison de l'école et je n'avais aucun doute sur celle qui allait m'être attribuée.