Le garçon n'avait pas vraiment aimé que ta mère s'approche de lui, ni lui cri dessus d'ailleurs. Pourquoi ? Il ne semblait pas habitué, peut-être ses parents à lui ne lui criaient-ils jamais dessus ? Et peut-être ne lui apportaient-ils jamais d'attention, de tendresse ?
C'est vrai que pour toi, c'était étrange mais pour d'autre, ça aurait été normal.
Il recula de un, puis de deux pas comme pour s'enfuir, s'éloigner de vous. Au fond, tu le comprenais un peu ce garçon. Ne jamais accepter de suivre des inconnus. Ahh c'était peut-être ça... ou peut être pas.

Puis le garçon cria, comme pour appeler à l'aide. Mais pour appeler qui puisqu'il était seul ?

"Whoo ! Vous n’avez pas le droit de me crier dessus ! Ni de me toucher d’abord ! Vous êtes vraiment folle ! Alors laissez-moi tranquille et, partez s’il vous plait"

Les gens autour se retournèrent *Putain on est pas un spectacle, arrêtez d'nous fixer!* Tu commençais à t'énerver intérieurement. Vous étiez presque en retard, le train allait démarrer, tout le monde vous fixait et puis ce garçon là, qui voulait pas venir *Bon au pire on l'abandonne et p'is tant pis pour lui*

Mais ta mère ne voulait pas le laisser tomber ce pauvre garçon. Je pense qu'elle avait de la peine pour lui, je pense qu'une mère comme la tienne a de la peine pour les enfants solitaires, qui n'ont pas l'air d'avoir de maman.
Alors elle reprit d'une voix très douce, de la voix la plus douce possible :

"Ecoute-moi Galvane. Je suis désolée de m'être laisser emporter, de t'avoir crié dessus et de t'avoir touché. Le train va bientôt partir et nous sommes en retard. Alors je vais accompagner ma fille jusqu'au quai, je vais l'aider à traverser le mur de brique. Je peux t'aider aussi si tu veux, mais si tu ne veux pas aller à Poudlard, si tu ne veux pas apprendre à contrôler tes pouvoirs de sorcier, c'est ton choix et je ne t'y forcerais pas. Saches seulement que nous sommes là pour t'aider et t'accompagner si tu le souhaites."

*Wawww ! Qu'est-ce-qu'elle à bien parlé !* Oui, c'est vrai, j'avoue que sur ce coup là, ta mère s'était très bien rattrapée. Si le garçon ne venait pas, c'est vraiment qu'il y avait un problème.

Ta mère se rapprocha de toi et commença à marcher. En poussant ton chariot, tu te retournas vers le garçon et lui dis avec un grand sourire :

"Allez viens Galvane !"

Le garçon allait-il venir ? En tout cas, tu l'espérais. Il n'avait pas l'air méchant, au fond, mais juste un peu méfiant. Et tu pensais que ta mère avait réussi à apaiser sa méfiance.

Et, c'était enfin le moment de prendre la décision décisive Rytz !

C'était, si tu l'acceptais l'heure de partir. C'était, si tu l'acceptais l'heure d'embarquer. D'embarquer à bord du grand et fabuleux Poudlard Express...

Oh, il ne me semble pas... Ton enfance fut donc maussade à ce point-là... Et, tu as simplement passé la totalité de celle-ci cloitré dans ton pauvre petit village de BlackRock.

Pouvait-on alors caractériser ce refus de l'idéal par cette nouvelle angoisse, cette nouvelle peur de voyager ?
*Prendre un train mais pour quoi faire ? Mais c'est quoi ça ! Les voyages et les trains c'est pour les gros richoux... Et puis il veut m'emmener où ce fichu train ? Dans un lieu sûrement bien pire que BlackRock... Sûrement dans un lieu des plus incongrus, inconnus... *




"Je crois peut-être que j'essayais de plus en plus de te raisonner, de te pousser à accepter ce que le destin avait choisi pour toi, de te pousser à suivre ces gentilles personnes "

Mais la plus belle apparition dans cette histoire fut celle de tes anges gardiens. C'était plaisant Rytz !

Oui, je crois Rytz, que tu pouvais un peu considérer cette femme et cette jeune fille comme tes anges gardiens. Elles étaient un peu venues te sauver. C'était les premières personnes depuis neuf ans qui avaient pris le temps de te considérer comme un être humain à part entière. Et, c'était également la première fois je crois que quelqu'un avait pris le temps d'essayer de te comprendre, pris le temps de t'écouter et de te rassurer.

Il me sembla pourtant qu'à cette époque Rytz, tu ne te rendais pas vraiment compte de tout cela et, toi, tu préférais certainement rester focalisé sur ta pauvre étiquette d'enfant mal aimé et de mal traité qui paraissait pour toi comme marqué à tout jamais dans ta peau.

C'est que, certaines paroles valent mieux que d'autres Rytz, et je crois que celles de la belle Dame t'avaient comme apprivoisé et apaisé.
En réalité Rytz, je crois qu'on pouvait te comparer en tout point en un animal sauvage, en une bête méchante et mal traitée qu'il fallait essayer d'apprivoiser afin que celle ci reprenne petit à petit confiance.

C'était bien ce mot qui venait à manquer chez toi...

*Et puis, moi je ne sais pas quoi lui répondre à cette Madame...*Mais moi je sais... Oh, je suis loin de tout savoir sur toi mais, je sais que les paroles de cette belle Dame resteront gravées longtemps dans ta petite tête de gamin perdu.
Alors, tu essuyas d'un revers de ta manche une dernière larme qui coulait encore lentement sur ta petite joue. Et puis ce fut à cet instant que tu te décidas à pousser ton lourd chariot suivant de près la belle Dame et la jeune fille.

Au fond de toi, je suis sur que tu aurais voulu les remercier. Les remercier pour tout ce qu'elles avaient fait pour toi ce jour-là. Mais je crois que tu étais à cette époque encore trop jeune et idiot pour t'en rendre compte. Trop jeune et idiot pour comprendre le sens du mot compassion

Le garçon était resté muet, avait essuyé sa dernière larme, mais il vous avait suivi.
*Enfin ! C'est pas trop tôt !*
Il semblait presque confus après les paroles de ta mère. Il était quand même bizarre, ce gamin, tu trouves pas ? *C'est vrai... je me demande pourquoi...* La bête semblait s'être calmée *Tant mieux !*

Il suivait, tant mieux pour lui. Mais vous étiez en retard, alors maintenant il fallait se dépêcher. Vous accélériez le pas et traversiez la gare jusqu'à la fameuse voie. Ta mère était toujours devant et Galvane derrière. Tiens, tu l'avais presque oublié celui-là.
Le chariot était lourd, tu en avais déjà marre et tu soufflais, quand apparut au loin un panneau indiquant "Voies 9 et 10 ☞" Un sourire s'afficha sur tes lèvres *Ouf !*
Le fameux mur de briques rouges ressemblait à tous ceux que tu avais vus dans la gare, et tu te demandais comment ta mère pouvait bien le reconnaitre. Mais enfin bon, vous y étiez et c'était le principal.
Tu t'arrêtas soudain devant le mur. *Putain ! Il va encore faire son chiquet et on va être en retard*
Ta mère respira, montra le mur d'un doigt assuré et expliqua :

"Voici un des murs qui se trouvent entre la voie 9 et la voie 10. C'est un des différents passages entre le monde des moldus et le monde des sorciers. Pour passer vers la voie 9.3/4, là où le Pouldard Express vous attend, il vous suffit de traverser le mur. Si vous avez peur, il vous suffit de courir. Ca va aller Galv..."

Toutes les grandes aiguilles de toutes les horloges de la gare bougèrent en même temps. C'était l'heure. Ca y est, le train allait démarrer. Sans réfléchir, tu dis un bref :

"Salut M'man ! Salut Will ! À bientôt !"

Et tu courus vers le mur. Pendant une fraction de seconde, tu pensas *Je vais m'écraser, cette foutue voie, ce n'est pas vrai. Je vais m'écraser contre le mur, Poudlard, ça n'existe pas.* Alors, sans raison, tu criais "Aïe !"
Mais en fait, c'était comme si tu ne l'avais jamais crié, comme si ta bouche ne s'était jamais ouverte, comme ci...
Un courant froid traversa ton corps tout entier. Tu ouvris les yeux et ne pus t'empêcher de penser *Putain, c'est une blague. Y a trop d'monde !* C'est vrai que pour toi qui aimais la solitude et qui te retrouvais au milieu de nombreux enfants, ce n'était pas facile. Mais bon, la fumée s'échappait du train, les enfants disaient un dernier adieu à leurs parents et tu montais dans le premier wagon, sans réfléchir ni même regarder si le garçon t'avait suivi.

Fin du RP pour moi, merci beaucoup

Peut-être les avaient tu un peu énervé toi et ton satané cirque, toi et tes crises perpétuelles. Toi et ta vie compliquée toi et ton âme d'enfant perdu ?

Mais je crois que dans tous les cas, elles t'avaient grandement aidé et, c'était grâce à elles si tu te trouvais aujourd'hui devant le grand mur de brique rouge qui séparait le monde moldus que tu connaissais si bien de celui des sorciers, monde que tu n'estimais pas et en quel tu ne croyais pas.

*Mais c'est quoi un sorcier ? Pff, la magie ça n'existe même pas...*



Je crois en réalité que tu n'avais pas trop eu le choix de venir ou non, parce qu'il était parti le M'sieur Tupper, il était parti loin et, il ne comptait pas venir te rechercher tout de suite. Et, toi, tu étais là en possession d'aucun sous alors, dans aucun cas tu ne pouvais voyager dans le sens inverse.

Et, c'était depuis ce jour-là Rytz, que tu compris que tu étais bloqué, coincé. Que tu allais véritablement être coincé, privé de liberté durant tes sept années de scolarité. C'était le début de ta vie en Prison Rytz... C'était le début d'une nouvelle vie, le début d'une Renaissance.

La belle Dame, elle, semblait avoir devancé ta crise de panique et, elle prit bien le temps de t'expliquer ce qui allait se passer.
Mais c'était inutile, totalement inutile ! La grosse horloge résonna dans ta tête, c'était maintenant ou jamais Rytz ! Je crois cependant que cette fois-ci tu avais véritablement compris, et une part de toi voulait découvrir ce nouveau monde, cette même part de toi ne voulait pas revivre ce que tu vivais continuellement à BlackRock.

Alors, tu regardas une dernière fois la belle Dame. C'est vrai que tu la trouvais belle cette Dame Rytz ! C'était un peu comme une protectrice sortie de nulle part. Elle avait su correctement te parler, t'écouter et te comprendre. Je crois que tu ne l'oublieras jamais cette belle Dame et, je crois que tu aimerais bien la revoir très souvent cette belle Dame. Tu la fixas dans les yeux pendant une ou deux minutes puis regardant la jeune fille s'enfuir furtivement et sans vraiment réfléchir tu détournas précipitamment ton regard et tu courus en plein milieu du mur de brique. Je crois que tu n'eus même pas l'envie et ni le temps de penser que tu allais te fracasser contre le mur.


En tous les cas, tu avais beau t'obstiner à ne pas y croire mais, tu venais de faire entièrement confiance à la magie.
*Whaou ! Je suis déjà de l'autre côté ? C'est bon ? Rooh mais c'est étrange quand même*

Et puis Rytz, le bruit parasite de la cheminée du train et des enfants qui criant dans tout les sens te fis bientôt retomber dans ton habituelle mauvaise humeur
*Pfff...J'en étais sur, c'est toujours pareil, y a trop de monde ici, autant repartir alors*
Tu cherchas des yeux le mur que tu venais de traverser mais, il y en avait tellement des semblables et, il y avait tellement de monde que je crois, que tu n'arrivais plus à te rappeler duquel il s'agissait alors, c'est ainsi que tu préféras rester sur le quai ce jour-là.

Comme quoi toi qui détestais la foule, tu avais quoi la remercier aujourd'hui...Elle venait de t'offrir le plus bel avenir...