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08 nov. 2018, 14:20
 Solo   Terminé  Départ pour une autre existence
Alice regardait tout ces moldus s’affairer autour d’elle, pressés. Ils se bousculaient sans se regarder, parlaient fort, ne faisaient pas attention les uns aux autres. Ils ressemblaient
à des petits insectes, tous empressés de faire on ne savait quoi. Toute cette agitation lui donnait l’impression d’être dans une immense fourmilière.
Elle réajusta son bonnet sur sa tête, de peur que sa chevelure d’argent ne soit exposée aux yeux moldus. D’après son père, les non sorciers n’ont pas l’habitude de naître avec les cheveux semblables à de la neige. Jenny, l’elfe de maison du domaine, c’était affairée à ranger toute la crinière de sa jeune maîtresse sous un bonnet bordeaux, en accord avec son long manteau de velours côtelé. Il est vrai que ces moldus semblaient cruellement ... banals. C’était la première fois qu’elle en voyait en « vrai ». Elle s’était attendue à plus de différence!

« - Alice, ne traînons pas. Le train s’en va dans un quart d’heure.

Alice activa le pas, son père marchant à grande enjambée, tirant la grosse valise qui contenait les affaires de sa fille.
C’était un homme robuste, perché sur de longues jambes. Il possédait une mâchoire volontaire couverte d’un épais collier de barbe blanc, tout comme ses cheveux, tirés en arrière et dégageant son front. Certaines moldues se retournaient sur son passage. Mais lui était pressé.

- Je ne vois pas la voie 9 1/4, Père. Sommes nous dans la bonne gare ? Demanda Alice
- Oui, fais moi confiance. Tiens, regarde là bas.


Dorian s’arrêta, et désigna du menton le mur se situant entre la voie 9 et la voie 10.  « Imite moi ». Il se dirigea vers le mur, la démarche pressée... et traversa le mur. Alice haussait les sourcils. Elle l’imita aussitôt.
L’instant d’après, Alice se trouva sur un autre quai bondé. Les sorciers, principalement des familles, passaient et repassaient à côté d’elle, d’autres grimpaient dans un grand train à locomotive d’un rouge flamboyant. C’était le Poudlard Express. Il crachait d’épais nuage blanc, ronronnant, prêt à partir.
Son père l’attendait, juste à côté du mur.

- Est-ce que tout ira bien ?

Alice tourna la tête vers son père. Ses yeux d’argent étaient braqués sur elle. Ses doigts, crispés sur la poignée de sa valise de cuir, trahissait son anxiété. Jamais il n’avait laissé sa fille loin de lui, pour un temps aussi long.

- Oui, bien sûr, répondit elle dans un sourire qui se voulait rassurant. Je vous enverrai un hibou dés que je connaîtrais ma maison. J’espère que ce sera Serdaigle !
- Quelque soit la maison qui héritera de toi, elle sera chanceuse d’obtenir une sorcière aussi prometteuse.


Alice sourit à nouveau, fière. Son père déposa une bise sur le crâne de sa fille, avant de lui rendre sa valise.

- Allez, rejoins vite ton wagon avant de te retrouver sans place assise.
- Rentrez bien, Père. »



Alice attrapa sa valise et rejoint le train, la tête haute et le regard droit. Elle hissa sa valise à l’intérieur du train, et salua son père une dernière fois, le gratifiant d’un grand sourire. Il lui rendit, la mâchoire cependant réticente : sa merveille s’en allait vers un univers qui la transformerait forcément en grande fille.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN