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12 janv. 2019, 16:25
TEMPUS FUGIT (mais il fugit vachement vite)
Il est déjà l'heure de repartir à l'école.

Par tous les dieux d'en bas, ce que le temps passe vite en vacances ... beaucoup plus vite que pendant les cours.

J'ai toujours été abasourdi par cette relativité qui existe dans l'appréhension de la durée et de la mesure du temps: une heure d'amusement avec des copains va vous sembler cinq minutes, alors qu'une heure de cours ou de colle pendant laquelle vous vous attelerez à la fastidieuse tâche de recopier la leçon au tableau ou copier cinq cent fois "je dois tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler et dire des âneries" ... là, ça va durer un siècle.

Toujours est-il que les vacances à la maison sont passées à la vitesse de l'éclair, ponctuées de moments de relative accalmie lorsque la famille ou les amis ne venaient pas nous rendre visite.

Il est vrai que maman a toujours eu cette facilité de se lier avec les personnes, et de garder les liens et le contact avec la famille.

Bon, pour oncle Jethro il n'y a pas de souci, il a quasiment son assiette réservée à demeure à la maison vu qu'il passe régulièrement, souvent vers l'heure du midi et/ou du repas du soir: il mange donc chez nous quasiment tous les jours.

Il faut dire que maman et lui sont jumeaux, tout comme Josh et moi l'étions, et que cette relation particulière qui existe entre les jumeaux s'illustre parfaitement entre le frère et la soeur: prêts à se jeter les assiettes à la figure la plupart du temps, mais inséparables, en fait.

Papa, qui lui à l'inverse de maman est un véritable ours, dit souvent d'ailleurs qu'il va lui falloir agrandir la maison afin d'ajouter une chambre pour son beau-frère. Lequel beau-frère jure ses grands dieux que non non non, il tient trop à son indépendance, et qu'il ne pourrait pas supporter longtemps la marâtre qui tient lieu de maîtresse de maison et que papa mérite une médaille ...

D'où maman qui démarre au quart de tour et s'emporte, et lui rétorque qu'en attendant, tout indépendant qu'il est, il est bien content de débarquer tous les quatre matins à l'heure des repas et de trouver son assiette prête, et son linge lavé ...

Et oncle Jethro d'en rajouter en disant que si il mange une aussi mauvaise cuisine c'est pour lui faire plaisir, et pour que papa en ait moins à devoir avaler et qu'il s'empoisonnera moins vite, comme ça ... le tout ponctué de clins d'oeil malicieux d'oncle Jethro et d'exclamations outrées de sa soeur.

Sans compter que depuis que je suis Poufsouffle comme maman, cette dernière ne peut s'empêcher d'afficher sa fierté avec un petit sourire narquois, signe de victoire éternelle, à chaque fois qu'elle mentionne le fait, au grand dam de son frère, ancien Serdaigle.

Bref, ambiance garantie à la maison.

Et ajoutez à cela les visites de la famille (les tantes Ada, Abitha et Edna, et toute leur marmaille), des ami(e)s, voisines ... ou les visites aux voisines car maman connait quasiment toutes les femmes des environs, croisées au marché, ou chez le boucher, ou le boulanger ... un brunch par ci, une tasse de thé par là et voilà les vacances parties en fumée.

J'ai quand même eu le temps d'ouvrir un peu mes livres, de m'avancer un peu dans mes devoirs, et d'apprendre quelques leçons.

J'ai revu mes anciens camarades de mon école moldue, aussi, au cours d'après midis consacrés à, dans l'ordre: des balades, des moqueries, des bagarres, des jeux ... la routine, quoi.
Nous avons joué au football gaélique, sport très populaire chez nous, et ils m'ont rudement fait payer mon manque de pratique depuis que j'ai intégré Poudlard: si je n'ai rien eu de cassé je suis en revanche rentré souvent avec de belles ecchymoses et de belles écorchures.
Le plus dur a été de leur mentir sur les matières enseignées car je me vois mal leur expliquer mon premier vol en balai, une partie de quidditch ou les cours de métamorphose.

Et puis d'un coup, le temps d'un clignement d'oeil je me retrouve à nouveau voie 9 3/4, le temps des adieux est revenu, et je me sens tiraillé entre mon envie de rester à la maison et celle de rejoindre mes camarades d'école, ce qui somme toute est un bien, vu que la dernière fois que je me suis retrouvé ici je pleurais toutes les larmes de mon corps en souhaitant rentrer à la maison.

Poudlard, me revoilà: les dortoirs vont me sembler bien calmes après l'agitation des fêtes ... mais j'ai tout de même hâte de rentrer à la maison, d'autant que maman m'a annoncé qu'elle aurait peut-être une surprise pour moi la prochaine fois que l'on se verra.

Ils sont ouf, les Poufsouffles, quand tu pouffes moi je souffle,
C'est l'hiver on s'emmitoufle, avec bonnet, écharpe et moufles.