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30 mars 2019, 17:43
 Libre  Mal au cœur
Si vous souhaitez intervenir, vous le pouvez. Pour l’instant il s’agit plutôt un RP en solo, mais si vous avez des idées pour enrichire ce RP, ne vous privez pas. Cependant, un début d’amitié trop direct ou une trop grande interaction entre nos personnages est impossible, pour cause de cohérence RP.  

Les paroles en italiques sont en français.

Elea était seule, à l’entrée de la gare, avec une valise presque aussi grande qu’elle. 
5 minutes plus tôt
  «Je suis vraiment désolée ma puce. J’aurais tellement voulu t’accompagner... Mais mon étudiante soustient sa thèse dans une heure, je ne peux vraiment pas être en retard. Et puis Papa est en voyage pour son travail... » Déclara precipitamment Claire East  -Claire Lenvolle de son nom de jeune fille - en tendant sa valise à sa fille. 
« C’est pas grave, maman... » murmura Elea du bout des lèvres.
*De toute façon j’ai l’habitude...*
 « Allez, vole, ma grande demoiselle. » Claire caressa la joue d’Elea du bout des doigts, de petites étincelles de fierté dans les yeux. Des étincelles qu’Elea ne voyait pas, les yeux rivés au sol.
 « Au revoir, ma chérie. On pense tous à toi, tu sais ? »

« Oui. » *Non* «Tu vas être en retard Maman. »

*Reste. J’ai besoin de toi. Reste. Reste ! Reste... *

« Oh ! Mon Dieux, tu as raison. Je fille, à bientôt mon cœur ! »

Elea se retrouva donc seule à l’entrée de la gare, à regarder une femme en tailleur pantalon bordeau et ballerines plates s’enaller d’un pas vif. Lorsque sa mère ne fut plus en vue, Elea se dirigea vers le mur entre les voix neuf et dix. De l’autre côté, tout le monde était en effervescence. Et surtout en famille. Pour échaper à ces effusions d’amour familial, elle se dirigea vers le train. Après quelques minutes de combat acharné avec sa valise, elle parvient à la hisser à bord du train. Se rappelant que sa sœur lui avait dit que le dernier wagon était souvent vide, elle s’y glissa, rangea sa valise dans un des portes bagages et occupa la place à côté de la vitre. Le train ne tarda pas à démarrer, et le compartiment ne se remplit pas plus.


Alors, pour passer le temps, elle regarda les paysages défiler. Une goutte s’ecrasa sur la fenêtre. Et elle traça son chemin à l’horizontale, en laissant derrière elle une fine ligne d’eau. Puis d’autres gouttes suivirent.
Cette goutte -où bien ces gouttes- était les larmes qu’elle ne pleurerait pas. 
Elle voulais pourtant. Mais elle s’etait promis de ne pas. Ces cils étaient mouillés. Comme la rosée du matin mouille les brins d’herbe. Elea enleva ses lunettes et pressa le bout de sa manche sur ses yeux, pui les remis. Elle n’avait pas trahis sa promesse. Ce n’etait pas ça de pleurer. Du moins pas pour elle. Après quelques instants les yeux dans le vide, Elea se rendit compte que son souffle, sur la vitre frigorifié, formait un fin halo de buée. Du bout du doigt, sur cette buée, elle traça un signe. Une lettre. Un A.
*Auréllia...*

« Scelle tes charmes », Christelle Dabos.
Team Marchombres !