L’évocation à Poudlard semblait avoir éveillé quelque chose en Inej, qui semblait enthousiasmé à l’idée de sa rentrée prochaine au sein de ce collège. Phœbe remarqua que sa jeune camarade ne l’avait pas questionné plus avant au sujet de son problème grâce à la remarque spontanée de la petite Swan.
Elle ne se souvenait même pas de la réaction de la petite Phœbe de onze ans en recevant cette lettre. Était-elle tout excitée ou avait-elle accueilli la nouvelle avec flegme ? Impossible de comprendre quelle aurait été sa réaction. La Serpentard exhala lentement en haussant les épaules, las. L’adolescente releva le nez quand l’enfant lui pose des questions sur Poudlard.

« Oui, j’y suis. Enfin non pas présentement mais sinon si. Bref, c’est là-bas que je passe ma scolarité. »

L’esprit de la Serpentard était on ne pouvait plus confus, une réponse qui aurait pu se résumer en un mot s’état déployé sous la forme d’un charabia qu’elle ne suivait pas elle-même. Elle attendit que quelques secondes se passent afin de se ressaisir et se focalisa sur les propos prononcés par Inej.

« C’est un château assez vaste. Hum… Un endroit sympathique où l’on peut errer facilement. Une école où l’on peut suivre des cours. Et tant… ton ‘comment’ est trop large, que répondre ? Les élèves sont très nombreux aussi, trop même. Difficile de s’y retrouver. »

En somme, Poudlard était indescriptible et la sorcière vert et argent ne parvenait pas à trouver les mots qui engloberaient l’idée de cet endroit.

« Qu’est-ce que tu attends de Poudlard ? »

Cette question déviait un peu du comment mais il semblait plus simple de traiter cela, du moins du point de vue de l’adolescente.

Phœbe lui répondit une phrase tarabiscotée, sans doute que son état n’aidait pas, mais Inej compris qu’elle était aussi à Poudlard. La malade s’arrêta un instant, semblant remettre de l’ordre dans ses idées, et Inej se demanda si c’était la meilleure idée de continuer cette discussion, il valait peut-être mieux qu’elle se repose. Si elle était à l’hôpital c’était pour guérir et pas être importunée par une gamine qui cherchai juste à fuir sa famille.
Phœbe reprit alors où elle c’était arrêter, et Inej se dit que si elle en avait vraiment marre, elle arrêterait la discussion d’elle-même. L’occupante de la pièce expliqua alors à la fugitive, avec un discours un peu décousu, que Poudlard était un lieu vaste, avec beaucoup d’élément. Quand Phœbe lui dit qu’il y avait vraiment beaucoup d’élève, Inej se renfrogna un peu. Elle n’aimait pas quand il y avait trop de monde. Mais elle se dit que ça ne devait être qu’a certain moment de la journée.

- Qu’est-ce que tu attends de Poudlard ?

La question prit la jeune sorcière un peu au dépourvu, elle n’y avait pas vraiment réfléchi. Elle avait hâte d’y être ça c’était sûr. Mais qu’est-ce qu’elle en attendait ? La réponse à cette question était beaucoup plus compliquée. Inej tenta de chercher ce qu’elle attendait le plus de cette école, mais n’étant pas vraiment sur, répondit une réponse qui ne la satisfaisait pas complétement.

- Je ne sais pas exactement… Mais j’espère apprendre beaucoup de chose sur la magie…

La réponse était bancale et n’apportait pas vraiment de réponse précise. Mais en l’état, c’était tout ce que Inej pouvais dire.

Excuse moi pour cet affreux retard... je vais essayer de faire en sorte que ça ne se reproduise plus

Inej paru légèrement hésitante lorsque Phœbe lui posa sa question, comme si c’était un piège et qu’elle ne s’était pas encore posé la question. La plupart des jeunes de première année peuvent avoir tendance à idéaliser Poudlard et à être émerveillé par la lettre, sans jamais vraiment s’interroger sur la réalité.
La petite Swan écouta la réponse et fit un petit hochement de tête.

« Tu en apprendra des choses, c’est certain. Après tout, ça reste une école.  C’est un tout autre monde, bien différent que celui que tu retrouveras durant les congés scolaires. »

C’est comme si chaque élève avait deux vies radicalement opposées et difficiles à concilier. D’un côté la famille et de l’autre les connaissances du même âge. On passait plus de temps à l’année dans le collège que chez soi. N’ayant ni frère et sœur, la Serpentard n’avait personne pour lui rappeler sa famille lorsqu’elle était à Poudlard.

« Si tu es ici, c’est que tu es déjà accoutumée au monde de la magie. Tu as dû avoir des échos. Tu connais déjà des personnes là-bas ? »

Elle pouvait avoir des cousins par exemple ou amis de la famille. Qui lui auraient raconté des choses et qui pourraient l’aider à appréhender sa rentrée. Sur ses derniers mots, Phœbe s’était levé, et fait quelques pas, sentant un soudain besoin de bouger un peu.

Mes excuses pour ce temps de réponse

Phœbe lui répondit calmement que évidement Inej allait apprendre des choses. Mais que cette école était bien différente par rapport à ce qu’elle connaissais. 

- C’est différent à ce point de la vie extra-scolaire ?

Phœbe continua et lui demanda si la jeune sorcière connaissait déjà des personne là-bas. Autant être franc, Inej ne connaissait personne. Elle allait être lâcher dans un monde inconnue, sans aucune marque et aucune explication.

- Non je ne connais personne là-bas… ça va être une complète découverte.

En disant cela, Inej ressortit sa lettre de sa poche. L’écriture joliment calligraphier s’étalait tout du long et donnait quelque consigne et les fournitures nécessaires. Tout ce qui fallait pour commencer une nouvelle aventure. Inej se demandais d’ailleurs, est-ce-que Phoebe avait été aussi perdu qu’elle quand elle était arrivée à Poudlard ?  Pendant que Inej était perdu dans ses pensées, l’occupante de la pièce c’était levée et commençais à marcher un peu dans la pièces.
 
- Et toi ? Tu connaissais des gens avant de venir à Poudlard ?

Inej avait préférer ne faire aucun commentaire sur le fait que Phœbe c’était levée. Après tout c’était ses affaire et Inej ne voyait pas pourquoi elle tenterais d’empêcher cette fille de se dégourdir les jambes. La malade devait connaitre son mal mieux que la jeune sorcière.
Inej avait hâte d’arriver à Poudlard. Déjà pour enfin avoir des cours sur la magie (ce qui n’est pas négligeable quand on avait pu voir ses parents en user modérément depuis qu’on était petite) mais aussi pour le château qui était impressionnant à selon les rumeurs.

La Serpentard pris un moment avant de répondre à Inej qui se questionnait sur la particularité de Poudlard, à quel point cet endroit pouvait être différent.

« On passe tout son temps au même droit, des semaines de suite. Rien à voir avec l’extérieur. En tout cas j’étais perdue. Et livrée à moi-même, je ne connaissais personne qui y ait été à l’époque. »

À sa rentrée, la petite Swan s’était sentie acculée, il y avait trop de monde pour vraiment se sentir à l’aise dans ce château, il était facile de finir par s’y sentir… étrangère. Mais elle ne voulait pas partager de façon trop nette une mauvaise image du château alors que Inej allait renter très bientôt et avait plutôt besoin d’être rassurée. La sorcière verte et argent avait juste eu une impression oppressante en ces murs à cause de la foule qui passait dans les couloirs dans un flux continu. Les vraies relations étaient rares, il fallait du temps pour vraiment découvrir un autre élève, et l’adolescente ne pouvait pas se targuer de vraiment connaître grand monde.

« Tu as de la chance, en arrivant tu me connaîtrais déjà, ce ne sera pas totalement l’univers de l’inconnu. »

L’étudiante dessinait de ses doigts des lignes et courbes sur le mur lisse en imaginant cette rentrée prochaine, ce n’était pas vraiment une perspective réjouissante, un frisson la parcouru. Elle ne voulait pas retomber dans cette monotonie et prétendre être une élève comme les autres suivant le rythme imposé par son emploi du temps, Phœbe se sentait limitée par rapport à cause des possibilités à Poudlard.

« Je te verrais certainement à la répartition. Même si je ne sais pas quelle partie de la Grande Salle tu rejoindras. »

La petite Swan haussa les élèves comme pour signifier que ce détail importait peu en somme, ce que soit  une maison ou l'autre la personne avec qui elle partageait l'espace de cette chambre était la même.

Vraiment Pardon pour cet affreux retard

Inej écouta attentivement ce que Phœbe expliquais. Elle apprit ainsi que Poudlard n’avais vraiment rien à voir avec l’extérieur, ce dont la futur Poudlardienne se doutais. Phœbe expliqua alors qu’elle c’était sentit perdue, ne connaissant personne au sein de l’école, enchaina en disant que Inej était chanceuse de l’avoir rencontré avant la rentrée. Et Inej était d’accord sur ce point. Cela lui permettait d’avoir déjà un aperçu de cette nouvelle école. Un aperçu de ce nouvel univers dans lequel elle allait être propulsé à la rentrée. Les mains de la jeune sorcière aux yeux vairon étaient occupées à plier et déplier sa lettre pour Poudlard pendant que son esprit était occupé les propos de sa camarade. Phœbe émis aussi l’idée qu’elles pourraient se revoir à la répartition, idée qu’Inej appréciait grandement, cela lui permettait de ne pas plonger dans l’inconnu sans soutien, (même si au fond elle se disait qu’elle aurait très bien pu s’en sortir sans cette rencontre inopinée). Mais, dans le même temps, Inej tiqua sur un détail, et ne s’empêcha pas de le faire remarquer :

- La répartition ?... Ça consiste en quoi ? On est séparé ?

Tout en fronçant légèrement les sourcils, Inej pencha la tête, on ne lui avait jamais expliquer comment fonctionnait l’école de Poudlard et ce pont de « répartition » l’intriguait don au plus haut point. Ces parents étaient tout deux allée à Ilvermorny, école qui possédait des maisons et donc une sorte de système de répartition, mais Inej ne savais pas que Poudlard possédait aussi un système pareille.

- C’est comme à Ilvermorny ? demanda la jeune sorcière vraiment très intrigué par toutes ses nouvelles informations.

Son mal de tête semblait être venu l’assaillir par vagues et la petite Swan été épargnée depuis quelques instants déjà, elle se demandait si ce n’était pas le signe d’un début de guérison. Auquel cas elle pourrait enfin disposer de cet endroit rejetable. Peut-être déjà demain ? Elle regarda la porte, espérant voir surgir de nulle part ses parents prêts à la tirer de là. Ça ne risquait pas trop en réalité de se produire, ils étaient ailleurs. Son attention déportée l’empêcha de percevoir les premiers mots qui l’atteignirent, elle n’en perçut que la fin. Cela ne l’aida pas vraiment, dans la mesure où elle n’avait pas l’impression d’avoir de réponse. Elle grimaça. De l’extérieur il aurait été impossible de déterminer s’il s’agissait en réaction à la demande de sa benjamine ou en raison d’une quelconque douleur qui l’aurait prise. Toujours est-il qu’elle demeura silencieuse, traçant des spirales dans sa paume du bout de ses doigts, après avoir seulement soufflé qu’elle ne connaissait pas Ilvermorny et son système. Oui il y a une répartition. Mais ce en quoi elle consiste… Phœbe n’avait pas envie de réfléchir alors elle parla mécaniquement.

« Les écoles de sorcellerie reçoivent trop d’élèves pour les accueillir en une unité, alors ils sont fractionnés. Certainement Ilvermorny le fait-il, avec sa méthode, Poudlard a la sienne. Ici l’enfant n’a pas son mot à dire dans sa détermination. Quatre Maisons. C’est un chapeau posé sur la tête qui choisit l’une d’entre elles, le Choixpeau, qui – dit-on – ne se tromperait jamais… »

Elle n’avait pas de raison de répéter l’expression telle quelle alors qu’elle n’y croyait pas, ce serait malhonnête. Elle soupira en levant les yeux.

« L’enchantement a été fait par un seul des fondateurs, et même avec tous les efforts du monde, je demeure persuadée que la Magie est subjective. Si les Quatre l’avaient ensorcelé, je pense que certaines déterminations différeraient. »

Oui, elle est subjective et personnelle. Ainsi une empreinte unique est-elle discernable à qui a l’œil affûté. Même en songeant de loin aux cours, chaque enseignant avait une manifestation distinguable de celle des autres.

« L’idée serait de faire des groupes à taille plus… humaine. De créer un ordre et une organisation. C’est une façon de faire. »

Elle ne développa pas plus, elle savait que chez les moldus les classes changeaient chaque année et répartissaient à nouveau, les étudiants n’étaient pas condamnés comme à Poudlard à toujours côtoyer le même cercle restreint.

Inej écoutait avec attention ce que disait Phoebe et essayait de retenir le plus d’éléments dans ce flot ce parole. La jeune sorcière fronça les sourcils à l’énonciation du Choixpeau, et des commentaires de son ainée à propos d’une possible subjectivité de la magie.

- Je crois que je vois un peu comment ça marche

Inej ne dit pas grand-chose de plus, n’ayant plus vraiment de questions à poser à Phoebe. Elle froissa encore une fois le papier dans sa main quand elle entendit à travers la porte sa mère s’énerver contre une infirmière parce qu’elle ne retrouvait pas sa fille. La jeune fille aux yeux vairons réalisa qu’elle était peut-être partie plus longtemps que ce qu’elle pensait. La jeune fille descendit alors de sa chaise et le replaça le plus silencieusement possible là où elle l’avait trouver, étant donné que la fille qui y vivait actuellement avait l’air d’être un peu sensible aux bruits d’après ce que Inej avait cru comprendre.

- Hum, je pense qu’il faut que j’y aille avant que ma mère ne casse tout en quelque sorte

Inej ne savais pas trop comment lui dire aurevoir comme elle ne se connaissais pas vraiment.

- J’espère que ça va aller pour toi du coup… On se reverra peut-être à Poudlard !

C’était un commentaire anodin passer comme ça et Inej espérant quand même revoir Phoebe à Poudlard, au moins pour voir un visage un peu connu dans ce nouvel univers qui l’attendait à la rentrée. Inej tira enfin la porte et fit un léger mouvement de la main pour saluer sa camarade de discussion, avant de la refermé.

Une fois dehors, Inej inspira un bon coup pour faire face à la colère de sa mère. Elle la voyait de dos en train de parler avec du personnelle en service. La jeune sorcière s’approcha et signifia sa présence en touchant la main de sa mère. Amelie se retourna brusquement et, voyant que c’était Inej, l’attrapa par le bras.

- On y va.

Une phrase simple, courte pour éviter d’attirer l’attention des personnes autour. Inej se doutai que cela retardait juste le moment des représailles et ne dis rien. Amelie salua le personnelle et s’excusa de s’être énervé contre lui.
Une fois dehors Amelie s’énerva contre Inej pour être partie comme ça. La jeune fille aurait bien voulu argumenter qu’elle ne serait pas partie s’il ne c’était pas disputé, mais cela ne servirais à rien, elle avait essayé une fois mais cela c’était soldé par un échec. La soirée passa dans une ambiance légèrement tendu, mais tout rentra en l’ordre à leurs retour à Glasgow.

Fin du rp pour moi, merci beaucoup pour ce partage