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03 juin 2019, 00:03
Psychologie et thérapie
@William Barckeley


23/04/2044

Le regard plissé, Nathan détaillait lentement la devanture de l'hôpital Saint-Mangouste, la référence médicale sorcière. La vitrine était poussiéreuse, le bâtiment pas vraiment intéressant, et des vieux mannequins à moitié en pièce se trouvaient à l'intérieur. Heureusement que ses parents l'avait prévenu de l'apparence du lieu, car lui seul n'aurait jamais posé volontairement un pied à l'intérieur. Il était venu qu'une fois ici, à sa naissance, ayant un médecin personnel  familial, mais n'y était jamais retourné depuis. Il jeta un coup d’œil morne à Aria qui l'accompagnait pour s'occuper de lui. Il savait très bien que ce n'était pas à cause d'elle qu'il était ici, mais ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir. De toute manière, il pouvait bien aller seul dans un fichu hôpital, il avait 13 ans par Merlin! Habituée à sa mauvaise humeur, la nourrice lui répondit par un sourire réconfortant. Elle le connaissait assez bien pour savoir qu'il n'était pas très rassuré sur ce qui allait suivre, et voulait à tout prix lui montrer son soutient, même si elle savait qu'il désirait juste être seul. Tant pis pour lui, Aria aimait son blondinet et ne le laisserait en aucun cas affronter l'ennemi seul, temps qu'elle pouvait l'aider. Et Aria Greenwats était une femme très têtue.

En soupirant, Nathan pénétra dans le bâtiment à la suite de sa nourrice, le moral à zéro, sans être plus étonné par le mannequin mouvant. Heureusement que l'intérieur était plus accueillant. Ils s'avançerent dans un coin sans prêter attention aux autres patients qui attendaient, le jeune Serpentard trainant des pieds. Aria se tourna vers lui, et releva la tête que l'enfant tentait de garder baisser pour le regarder dans les yeux. Mais il se dégagea de sa prise sèchement, de plus en plus agacé par sa nourrice qui se montrait bien trop gentille. On aurait dit qu'elle ne se rendait pas compte de la gravité de sa situation, Merlin! Il allait chez un Psycomage, un Psycomage! Lui, Nathan Brior! Mais qui allait voir un psy, à part les personnes au mental défaillant, ou dépressives? Il n'était aucun de ces cas. Et dire que ses parents le pensait dépressif à cause de la disparition de Liam et Théo... C'est vrai que malgré les deux ans passés depuis leur départ, il se sentait toujours mal, mais ça allait mieux depuis quelques temps maintenant. Athalée et Isaac l'avaient beaucoup aidé à se ressaisir, et il s'était décidé de se reprendre.

Mais en même temps, il savait très bien au fond de lui que sa blessure ne s'était encore refermée, et doutait qu'elle le serait bientôt. Il avait des larmes qui lui montaient aux yeux lorsqu'il pensaient longuement à eux. Certes, c'était mieux que lors de sa première année, où il pensait à ses anciens amis constamment, mais il se sentait toujours faible. Nathan ne savait pas si il voulait oublier ses amis, ou non. Tout était si compliqué... Ses yeux se plissèrent en une moue désespérée à cette pensée, qui disparue très rapidement. Le jeune garçon jeta un coup d'oeil à sa nourrice. Elle n'avait rien vu, détaillant la pièce du regard en attendant qu'il sorte de ses pensées. Son mouvement la fit réagir et elle se rapprocha de son protéger une nouvelle fois pour poser finalement ses mains sur ses épaules.

-Écoute Nathan. Je sais que tu ne veux pas aller voir ce Psycomage. Ça va être un mauvais moment à passer, mais tes parents seront rassurés, et moi aussi.

Le jeune Brior tira un rictus agacé.

-Mes parents s'en fichent que j'aille mieux ou pas. Ils veulent juste être sûr que je ne reste pas traumatisé par leur départ, parce que c'est pas très Brior d'avoir un descendant déprimé à vie...

Aria prit un air compatissant.

-Tes parents t'aiment, Nathan. Il faut juste essayer de les comprendre. Elle marqua une pause. Je te laisse monter seul, je t'attendrai ici. Tâche de ne pas faire de bêtises entre temps.

Sans attendre de réponse, elle le laissa seul contre l'adversité. Nathan résista à l'envie très puérile de lui tirer la langue dans son dos et chemina vers le panneau qui informait des différents étages. Saint Mangouste avait bien évolué en 45 ans, et possédait à présent une grande aile liée à la Psychologie, qui contenait les meilleurs Psychomages d'Angleterre. Bien entendu, le jeune Brior allait voir un de ceux-là. Il devait grimper huits étages. Grommelant dans sa barbe, le garçon monta un à un les étages pour s'arrêter au cinquième. Sa montre indiquait 15h15, et il avait rendez-vous à 16h. Aria et sa fichue manie à être en constamment en avance... Il releva la tête, et se rendit compte qu'il se trouvait à la cafétéria. un brouhaha beaucoup plus accueillant que celui d'en bas y régnait, et cela tombait bien car le bruit avait commencé à lui taper sur les nerfs. Avec un soupir qui lui sembla être le centième de la journée, il gagna la file qui patientait pour acheter à manger. Restait plus qu'à tuer le temps.

Je préfère préciser que l'avis de Nathan sur les clients des psychologues n'est pas du tout le mien. Je respecte profondément ceux qui en ont besoin.
Dernière modification par Nathan Brior le 17 juin 2019, 01:53, modifié 1 fois.

Quelque peu perdu, mais tranquillement de retour
3ème année RP, déjà

11 juin 2019, 17:23
Psychologie et thérapie
-"Bon on va le laisser se reposer. Les garçons, pourquoi n'iriez-vous pas boire un truc au salon de thé? Papa et moi devons régler les derniers détails avec le médicomage.

Charles s'est endormi, j'ai envie de rester avec lui, mais de toute façon nous sommes venu pour le ramener à la maison. Je suis content qu'il sorte enfin de l'hôpital, nous allons enfin pouvoir redevenir une vraie famille, et dans à peine deux mois, je pourrais rentrer chez moi pour de bon. 
J'hésite à quitter mon petit frère, mais Michael me tire par la manche pour qu'on y aille. Résigné je l'accompagne. 

"-Il va guérir hein ? Je demande à Michael.

-Bien sûr qu'il va guérir, de toute façon, s'il mourrait, Maman le ressusciterait juste pour l'engueuler.

Je rigole un peu mais en même temps je suis contrarié. 

-Dis pas ça, il va pas mourir. Je préférerais que ce soit toi. "

Je me prend alors un léger coups dans l'épaule accompagné d'un "t'es con petite vermine!" Il rigole et moi aussi. Mais c'est de courtes durée car soudain un cri strident retenti dans le couloir, le cri d'un homme qui souffre le martyre. Je n'ai jamais entendu de cris comme ça et tout mon dos se courbe. Je me retourne pour voir d'où le hurlement provient et en bout couloir, je vois un homme à qui il manque la moitié du visage en train de gigoter dans tous les sens. Je frissonne d'horreur et me détourne aussitôt. Je vois que la plupart des personnes admirent le spectacle et je ne comprends pas comment ils font. Nous sommes au service des virus et microbes magiques, je ne sais pas ce qu'il a attrapé, mais ça me fait froid dans le dos.

Je tire sur la manche de Michael pour l'entraîner loin d'ici et loin de ces cris mais lui n'a pas détourné le regard et ne répond pas à mes appels, il se contente de me marmonner un "va, je te rejoins plus tard...". Je le laisse donc emprunt à sa curiosité morbide et monte les étages qui me séparent du salon de thé.

Là-bas, je me sens mal à l'aise, c'est plein. La queue est immense et je me faufile à travers, profitant de ma petitesse pour doubler la plupart des personnes. Comme je suis un enfant, personne n'y voit à redire quoi que ce soit, ce qui fait que je n'ai pas à patienter longtemps pour acheter mon jus de citrouille. 

En sortant de la queue, je remarque immédiatement la seule table inoccupée, petite, rectangulaire, il n'y a que deux places, une pour moi et une pour Michael quand il me rejoindra. Toutes les autres tables sont quasiment remplies.

Je longe la queue en sens inverse et une personne dans celle-ci attire mon regard. Il s'agit d'un garçon qui me dit vaguement quelque chose,  après réflexion, il s'agit d'un élève de Serpentard qui s'appelle Nathan si mes souvenirs sont bons. Mais il est en deuxième année, c'est pour ça que je ne le connais pas bien. Il tourne ses yeux vers moi alors je détourne aussitôt le regard. 

je m'installe à la table et pose mon plateau sur lequel il n'y a qu'un simple verre remplit de jus de citrouille. Ils auraient pu me donner le verre seul, cela aurait suffi. 
Je soupire en remarquant que Michael est toujours porté disparu et trempe mes lèvres dans la boissons.

L'immortalité c'est tous les autres qui tombent.
Cinquième année RP

19 juin 2019, 13:57
Psychologie et thérapie
Qu'est-ce que c'était long... Par Merlin, mais pourquoi le vendeur de la cafétéria vérifiait-il une à une les pièces de monnaies que donnaient ses clients? À quoi cela servait-il? Pas à rendre Nathan plus agréable en tout cas. Lui qui voulait simplement s'assoir rapidement dans un coin, siroter un simple jus de citrouille accompagné d'un cookie au chocolat... C'était pas gagné. Ce fichu serveur ne voyait-il pas que la file s’agrandissait de plus en plus? Il dû se retenir de plonger sa tête dans ses mains lorsqu'un client paya une assez grosse commande en mornilles.

Bon. Il tenta d'attendre patiemment quelques instants, insultant intérieurement de tous les noms l'employé incompétent. Les minutes passèrent au ralentit, tout comme son avancée vers le comptoir. Seul un cri lointain le tira de sa monotonie, mais il n'en tient pas plus compte que ça. Il était à 3 personnes du comptoir quand soudain le jeune Brior vit un jeune de son age le dépasser sans s'excuser et se mettre tranquillement juste derrière la personne qui commandait, dépassant ainsi toute la file qui s'était formée. Le jeune garçon prit sa commande et partit seul s'assoir, sous le regard effaré du blondinet. Personne n'avait rien dit! Mais quelle impolitesse! User de age pour passer devant tout le monde, c'était à la fois ingénieux et horriblement agaçant. Intérieurement, Nathan regrettait de ne as avoir eu la même idée. Mais il se convaincu que c'était contre les règles de la société et se calma en observant l'autre passer devant lui, croisant son regard au passage. Le brun s'assit avec son verre sur une table du fond éloignée. Les sourcils du jeune garçon se froncèrent encore plus. Il avait même prit la dernière table, le bougre! Il siffla dans sa barbe en se rendant compte qu'il allait devoir prendre la place en face du garçon si il voulait s'assoir. Tant pis, il n'aurait qu'à pas lui parler et tout irait bien. La voix agacée du vendeur le sortit de ses pensées.

-Jeune homme, c'est à vous. Je n'ai pas tout mon temps.

Le jeune Serpentard se reteint à grande peine de répondre d'une remarque acerbe et passa sa commande, les dents serrées. Il soupira de soulagement en payant - le vendeur le fusilla du regard en voyant qu'il ne donnait pas de pourboire - et sortit enfin de la file, plateau en main. Quelle aventure! Il observa la salle, tentant dans un dernier espoir de trouver une table libre où il pourrait être seul. C'était peine perdue, et il marcha vers la table du garçon impolie. Tant pis si il le dérangeait, il n'avait qu'à pas doubler tout le monde.

Alors qu'il mettait en silence son plateau sur la table, il haussa les sourcils en reconnaissant le visage en face de lui. C'était un garçon de première année de sa maison, dont il ne se souvenait plus du nom. Ça devait être quelque chose comme Wilson ou Wiley. Connaissance ou pas, il sera sans équivoque: Nathan voulait s'assoir ici, point. Puisqu'il le connaissait, il décida cependant de lui montrer ce que c'était la politesse, la vraie.

-Tu permets? demanda-t'il en pointa la place du doigt, ne pouvant empêcher une pointe de sarcasme d'intégrer sa question.

Quelque peu perdu, mais tranquillement de retour
3ème année RP, déjà

23 juin 2019, 18:23
Psychologie et thérapie
Langage grossier.

"Hmm" est ma seule réponse à la question de Nathan. Ça veut plus dire "ça m'est égal" que "mais bien sûr." Tant pis pour Michael, il avait cas se dépêcher et pas ne pas se laisser aller à sa curiosité malsaine. Je soupire. 
Tandis que l'autre s'installe, je tourne la tête pour ne pas lui faire face et je porte une nouvelle fois mon verre à mes lèvres. La qualité du breuvage laisse à désirer mais j'ai soif et je n'ai rien d'autre à faire que d'attendre ici. Je déteste m'ennuyer, j'aurais dû apporter des cours.

J'observe la foule, cette femme seule dans la file dont la jambes tressautante trahit son angoisse, ces deux jeunes enfants riants ensemble, complètement insouciant du lieu dans lequel ils se trouvent, ce vieux qui semble complètement perdu et qui se fait rattraper par des infirmières. Chaque personne est un petit spectacle, mais j'avoue que ce n'est pas le genre de représentation qui m'intéresse.

Je pense à aller voir Tante Elizabeth, mais je me dis que ce ne sera pas beaucoup plus amusant, de plus, elle est très certainement en train de travailler. Ne sachant que faire d'autre, je laisse lentement dériver mes yeux sur le garçon d'en face.
Mon regard de bas en haut, j'observe ses cheveux en bataille, ses yeux clairs, son nez, ses lèvres... Sa peau est pâle et j'observe alors la mienne pour comparer. Ma peau est clair, mais pas pâle. Je secoue la tête en pensant qu'il est stupide de le regarder comme ça. 

En secouant ma tête, j'ai senti mes cheveux tomber sur mon front, et alors que je porte la main à mon crâne pour les remettre en place, mon coude tape contre mon verre qui se renverse. 
Le jus de citrouille parcourt la table avant de faire le saut de l'ange et de s'éparpiller sur le sol et mes pieds.

"-Put**n de zut, de zut, de put**n.

Je grommelle en me penchant pour ramasser mon verre maintenant complètement vide. Je le pose violemment sur la table et sors ma baguette pour nettoyer tout ça. Je ne sais pas exactement si j'ai le droit d'utiliser la magie pendant la période scolaire mais de toute façon, au vu de tous les adultes qui se trouvent autour de moi, la trace se révélera inefficace. "Tergeo" m’écrie-je. 
Puis une fois que tout est nettoyé, j'enfonce ma paume dans ma joue pour me tenir la tête et je râle: 

- Argent gâché..."

Puis je lâche un soupir qui aurait vidé l'air des poumons de n'importe qui.

L'immortalité c'est tous les autres qui tombent.
Cinquième année RP