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26 mai 2020, 17:01
Ça va aller.
Fin Août 2044


Depuis quelques temps, Trinity ne se sent pas bien. Elle s'évanouit sans raison apparente, et maigrit à vue d'oeil. Elle dépérit, tous peuvent le voir... ses parents l'ont emmenée à Ste Mangouste juste avant la fin des vacances, et le résultat est sans appel : maladie incurable génétique. Il lui reste peut-être quelques semaines, ou un mois avec un peu de chance. De la chance ? Elle n'en a jamais eu, et n'y croit pas. Elle s'est enfermée dans son silence, et c'est pour tâcher de la soulager que ses parents, Wanda et Steve, ont contacté ses amis de Poudlard. Ils espèrent qu'ils pourront lui redonner de la joie... et aussi lui procurer l'énergie dont elle a besoin.

Description de la Chambre :
Petite et lumineuse, le lit de Trinity est le seul dans la pièce. Une chaise se trouve dans un coin. Aux murs, des photos de ses amis, des partitions entamées, et une lettre de son frère. Trinity est la majorité du temps couchée, regardant les photos ou le plafond, ou alors elle est assise par terre, dans un coin, à griffonner sur son carnet des accords, des poèmes, l'ébauche d'un paysage... mais la plupart du temps, elle ne fait rien.

C'est un matin comme un autre, pour la jeune fille. Ses parents sont venus la voir, comme tous les matins. Elle a un peu grignoté son petit-déjeuner, comme tous les matins. Et elle est assise dans un coin, à dessiner. Comme tous les matins. Sauf que ce matin là, ses parents ne parlent pas.

Trinity lève brièvement les yeux de son paysage, juste le temps de les observer. Elle prend peur en voyant leur mine déconfite, et croit le pire.

Immédiatement, ils se précipitent vers elle, et l'enserrent dans leurs bras, effondrés. Sans comprendre, Trinity accepte cette double étreinte, respirant avec douleur le parfum des cheveux de sa mère, voyant avec terreur les larmes de son père.

Elle se redresse, les repousse doucement, et murmure avec un soupçon de tristesse mêlé d'amertume dans sa voix :

- C'est pour aujourd'hui ?

Ils se regardent un instant, déboussolés, puis Wanda éclate d'un rire nerveux, un de ceux qu'on déteste entendre dans ces situations.

- Mais non, ma chérie ! Ce n'est absolument pas aujourd'hui... enfin je l'espère !

Sa respiration devient difficile, les larmes emplissent ses yeux. Elle se détourne pour les essuyer, et Steve prend le relai. Wanda n'a jamais été très douée avec les sentiments.

- Ma puce, aujourd'hui est un jour spécial pour toi... parce que tu vas recevoir la visite de tes amis de Poudlard. Nous leur avons écrit, et...

- Qu-quoi ?!

Le cri de l'adolescente est terrible. Elle manque de suffoquer, son visage devient rouge de fureur. Steve s'éloigne d'elle, ayant visiblement prévu cette réaction. Il attend sa réaction avec appréhension.

- Vous aviez promis !

Elle rugit avec hargne, mais c'est la tristesse qui prend le dessus sur la haine. Elle ne peut pas continuer, jette son carnet sur le côté et s'effondre, pleurant comme jamais elle n'avait pleuré. Elle expulse hors d'elle sa rage, sa hargne, son désespoir, tout. La douleur de savoir qu'elle va mourir. Que ses amis ne se souviendront pas d'elle comme de la pétillante jeune Serpentard, mais comme une malade faible. Elle a peur qu'ils aient honte d'elle. Qu'ils la détestent. Qu'ils la fuient.

Lorsque Wanda veut s'élancer vers elle, Steve la retient. Trinity a besoin de se sentir seule. Juste un instant.

Dans l'esprit de l'adolescente, c'est l'Apocalypse, presque autant que quand elle a appris qu'elle était malade. Elle songe un instant à se cogner la tète contre le sol, à frapper jusqu'à ne plus pouvoir ressentir cette souffrance et cette culpabilité. Culpabilité ? Pourquoi, me direz-vous ? Parce que la douleur d'infliger une semblable douleur à ses proches est insurmontable. Elle refuse de les faire souffrir, mais elle n'a pas le choix.

Elle serre les dents, respire avec difficulté. Les profondes inspirations qu'elle prend lui font l'effet d'avoir inhalé du verre. Pourtant, elle doit faire face. Pour ceux qui viendront. Pour ses parents. Pour qu'ils ne la perçoivent pas comme faible, pour qu'ils gardent un souvenir d'elle en forme, autant qu'elle le peut. Elle se gifle intérieurement pour s'être laissée aller, se redresse et se lève.

Faisant face à ses parents, il ne reste plus rien, ou presque, de l'adolescente furieuse et désespérée d'il y a quelques secondes, sauf une larme qu'elle essuie rapidement.

Wanda et Steve la regardent, prêts à tout. Ils ne peuvent retenir un sourire de fierté lorsqu'elle les regarde fièrement, et leur dit :

- Je suis prête.

Prête ? L'est-elle vraiment ? Peut-on l'être ? Elle ferme la porte aux pensées négatives, les barricade. Ce matin, aujourd'hui, elle va revoir ses amis.
Elle doit rester digne. Pour Eux. Pour ses Parents. Pour Elle.
Dernière modification par Trinity Maximoff le 26 mai 2020, 19:19, modifié 1 fois.

Ne t'approche pas trop, je brûle... ODN-SOH
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26 mai 2020, 19:15
Ça va aller.
Elle se triturait les mains depuis quelques minutes, assise à même le sol dans cet hôpital pour sorciers. Elle n'était pas mal à l'aise face à l'odeur caractéristique, ou encore face aux regards des médicomages. Non. Elle était simplement anxieuse. Tout simplement. Une boule s'était formé dans son ventre et grossissait au fur et à mesure qu'elle attendait dans ce couloir.
Elle avait reçu une lettre, peut-être une semaine auparavant. Les parents de Trinity Maximoff. Bien sûr, elle savait qui elle était. Les deux filles s'étaient rencontrées la première fois à la Volière, et Solenn avait aidé Trinity à passer un cap difficile concernant ses dessins. Après, les deux Serpentard étaient restées en contact, mangeant quelquefois ensemble ou partageant leurs derniers dessins. Elles n'étaient pas ce qu'on pouvait appeler des amies proches, mais Solenn avait toujours eu de l'affection pour cette plus jeune. De toute façon, elle n'avait pas une quantité d'amis et pouvait les compter sur les doigts d'une seule main. Elle ne s'était jamais demandé si Trinity faisait partie de ce cercle d'ami. Maintenant, c'était une question qui tournait dans son esprit. Elle ne savait pas quelle était la réponse. A quel moment une personne entrait dans notre cercle d'amis ?

Chassant ces idées inutiles de sa tête, elle vit la poignée se tourner. Elle se leva tel un ressort pour regarder les parents de Trinity sortir de la pièce. Sans même une parole, Solenn comprit qu'elle était invitée à entrer. Elle poussa légèrement la porte, atterrissant dans une petite chambre. La vue du lit seul était austère, mais les décorations au mur rendaient le tout plus... humain. *ouais*
Solenn se dirigea vers Trinity assise sur le lit, et lui lança dans un petit sourire :

-Salut...

Elle n'avait jamais fait face à un malade. Elle savait qu'elle devait agir normalement. Après tout, Trinity était toujours Trinity. Mais l'hôpital rendait tout cela plus troublant. Elle avait déjà fait face à la mort. Son père, sa chouette. Mais c'étaient des morts inattendues, brutales. Là, c'était différent. Et ça, Solenn ne savait pas trop comment s'y prendre. Elle leva les yeux vers les nombreux objets accrochés au mur. Puis, elle reposa son regard océan sur Trinity. Elle ne voulait pas voir sa maigreur apparente. Elle voulait voir son amie.

-Tu as dessiné ?

Sa voix était hésitante, pas assez forte. Elle avait peur de dire quelque chose de travers, de faire quelque chose de mal.

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27 mai 2020, 02:16
Ça va aller.
Août 2044


A circonstances particulières, mesures particulières... Emelyne n'était pas censée se trouver à St-Mangouste, l'hôpital magique de Londres. Mais sa mère avait trouver le moyen de l'y faire venir tout de même. Emelyne avait un peu eu peur que sa mère, comme pour l'enterrement de son amie Kelly, lui interdisse de venir. Aussi avait-elle été surprise et heureuse d'apprendre que cette fois-ci, sa mère avait acceptée qu'elle se rendent au chevet de son amie Trinity Maximoff. Les parents de Trinity avait réussi à trouver le moyen de les contactés afin que les amis de leur fille puisse faire leurs adieux à cette dernière, qui souffrait d'une maladie incurable. Assez rare chez les sorciers, malheureusement fréquente chez ceux qui méritent le moins de l'avoir... Emelyne avait donc préparer tout un tas de petits trucs qu'elle avait dissimulée dans son sac à dos à fond extensible.

Elle se trouvait devant la porte de la chambre de son amie maintenant, et elle hésitait un peu. Trinity serait-elle heureuse de la voir ? Et si elle se mettait à pleurer ? Elle était venue dans l'espoir de la faire sourire un maximum, et non l'inverse... Serait-elle capable de faire de cette journée l'une des plus belles de son amie ? D'apporter de la bonne humeur dans un moment si triste ? Elle n'était pas certaine d'y arriver du tout... Elle inspira un grand coup avant de toquer à la porte et d'entrer avec un grand sourire.

- Bonjour, bonjour ma chère Triny !! Tu devineras jamais ce que je t'ai apporter !

Emelyne était arrivée avec entrain, quand elle remarqua soudain la présence beaucoup plus calme d'une autre fille - Solenn, non ? - déjà présente sur les lieux. Elle hésita alors à nouveau : faisait-elle un impair ? Serait-elle mal comprise et mal vue par la famille de son amie ? Son sac à dos entre les bras, elle se sentie bête et sans tact tout à coup.

- Désolée... Je ne savais pas que tu étais déjà avec une autre amie.

Un coup de regard alentour lui suffit pour remarquer le manque de chaleur de la pièce. Bien que petite et lumineuse, elle n'avait rien d'accueillant. Le lit de Trinity est le seul dans la pièce et une chaise se trouve dans un coin. Aucun autre meuble... Heureusement, les photos d'amis, les partitions entamées et une lettre qui devait être du frère de son amie ornaient les murs, la rendant un peu plus gaie. Emelyne n'avait jamais mis les pieds dans un hôpital jusqu'à présent et elle aurait bien été incapable de dire si toutes les chambres d'hôpitaux était pareille, mais elle fut parcouru par un léger frisson en se disant que le lieu dégageait une impression d'enfermement et de mauvais présage à venir. Elle chassa cette pensée très vite cependant et ouvrit son sac pour en sortir un sachet de chocolat au cœur caramélisé. Emelyne se souvenait que Triny aimait bien le chocolat et le caramel, elle s'était donc naturellement tourné vers cette sortes là de miniatures. Elle ne savait pas trop si son amie avait le droit de manger se genre de choses mais elle avait préparer pleins de petites choses qui pourrait éventuellement lui plaire.

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Ma volière est ouverte ;)
Garde le sourire, c'est ta meilleure arme !

27 mai 2020, 09:30
Ça va aller.
Trinity avait décidé d'être forte, elle le serait. Il le fallait, pour sa famille et ses amis. Pourtant, lorsque la porte s'ouvrit et se referma sur quelqu'un, elle n'osa pas regarder.

Peur. Peur de découvrir de la surprise, du ressentiment. Parce qu'elle n'avait jamais dit à personne ce qui lui arrivait. Qu'elle allait partir. Parce qu'elle ne voulait pas que ses relations soient gachées par de la Pitié. Cette Pitié qu'elle détestait, qui provoquait des réactions comme "Oh, je suis désolé... ça doit être terrible, hein ? Je sais ce que ça fait...".

Eh bien, non, personne ne sait ce que ça fait. Trinity sait que si c'était le cas, elle n'aurait aucune raison d'exister. Aucune raison d'endurer tout cela.
Elle avait Peur, elle avait Mal.

Mais, lorsque s'éleva la Voix, tous ses doutes se dissipèrent. Elle releva la tête, surprise aux larmes.

Solenn. La gentille Solenn, sa camarade, celle qui l'avait aidée.

Et ce qu'elle voyait dans ses yeux n'était pas de la Pitié mais de la Détermination. Détermination de passer du temps avec la Trinity d'avant.

Elle la regarde un instant, avant de se rendre compte qu'elle n'a pas répondu.
Jette un coup d'oeil au carnet qui git toujours par terre. Se lève et va le chercher. Sans un mot. Solenn comprend, elle le sait.

Trinity s'approche doucement, elle a peur de faire un faux pas et de trébucher. Elle est déjà maladroite, mais quand elle est malade et faible comme cela... c'est horrible. Elle a l'impression que les gens qu'elle voit, des madicomages et infirmiers pour la majorité passent leur temps à la relever.

Elle tend le carnet devant elle, bien droite. Ouvert à la page où elle a dessiné, enfin commencé l'ébauche d'un portrait.

Les yeux dans le vague, toujours humides, elle dit d'une voix sourde :

- Je commence à m'améliorer pour les portraits. Ce n'est pas encore merveilleux, mais ce n'est déjà plus un massacre comme avant... je crois que c'est toi que j'ai dessiné, mais je n'en suis pas sûre...

Elle ne veut pas voir la réaction de Solenn, alors elle détourne la tête vers la porte. Et c'est là que surgit une tornade aux cheveux noirs et aux yeux bleus que Trinity connaît très bien...

Emelyne O'Brien.

Elle paraît triste, mais décidée en même temps. Droite, toujours droite. Elle semble gênée, elle s'excuse... Trinity se fiche bien qu'elle soit entrée sans frapper. Elle veut juste la voir, lui parler. Puis, Emelyne tend d'un air incertain un chocolat.

Là, l'émotion est trop grande. Elle ne retient plus ses larmes, s'élance vers son amie, mais ne tombe pas. Ne trébuche pas. N'hésite pas.

Elle est sûre d'elle.

Elle saute dans les bras d'Emy, se cramponne à elle, pleure et rit en même temps. Comment retenir ses émotions face à deux personnes si chères à son coeur ? Elle la relache, réalisant qu'elle la serre beaucoup trop et court chercher quelques clichés sur le mur. Sur le premier, il y a toute leur bande de Poudlard : Emy, Noah, Lili, et elle, et sur les deux autres on voit Solenn. Solenn seule, assise, dans le vent.

Trinity n'a jamais pensé qu'elle photographierait ses amis à leur insu, et craint un instant la réaction de Solenn, mais ne veut pas la regarder pour le moment.

Elle parle, de cette voix si heureuse et assurée qui ne lui était pas venue spontanément depuis ce qui lui semble être des années :

- Vous m'avez tellement manqué toutes les deux... vous avez grandi, non ? Ou alors je rétrécis... ça ne m'étonnerait pas ! Merci beaucoup pour le chocolat, Emy, et ne t'inquiète pas pour être entrée ! Je vais demander si j'ai le droit de le manger tout à l'heure... quoique cela ne peut plus vraiment me faire de mal.

Elle chasse ses pensées, trop négatives. Garde la Joie de les voir, de les serrer dans ses bras, de leur parler. Puis, elle reprend, songeuse :

- J'aurais tant aimé qu'il y ait un piano...

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27 mai 2020, 14:21
Ça va aller.
Solenn n'avait pas prévu de voir les yeux de Trinity remplis de larmes. Étrangement, elle avait pensé que la brune n'aurait pas beaucoup changé, et serait toujours une enfant insouciante et rêveuse. Sans un mot, la sorcière suivit le regard de son amie qui se posait sur un carnet posé à terre. Elle la regarda aller le chercher, sans savoir trop quoi dire, ou plutôt en sachant qu'il n'y avait rien à dire d'intéressant en ce moment. Elle attrapa le carnet que lui tendait Trinity pour poser son regard sur un portrait commencé. Même si ce n'était qu'une ébauche, Solenn put voir l'amélioration de son trait de crayon. La rousse se reconnut avec les petites imperfections d'un dessin d'une enfant. Elle était contente de pouvoir parler de nouveau de dessins avec Trinity, cela lui avait manqué sans qu'elle y pense trop.

Elle ouvrit la bouche, un petit sourire au coin des lèvres, pour parler, lorsque la porte s'ouvrit, laissant passer une fille visiblement du même âge que Trinity. Solenn la reconnut comme étant une élève de Gryffondor. Elle ne put mettre de prénom sur son visage, et était toujours en train d'y réfléchir lorsque Trinity sauta dans ses bras. Solenn, ne sachant où se mettre, regarda les deux filles s'étreindre tandis qu'elle tenait toujours le carnet dans ses mains. Elle s'approcha doucement du lit pour le poser dessus, et suivit du regard la brune qui allait prendre quelques photos sur le mur décoré. Solenn s'approcha doucement, pour se reconnaître sur deux photos. Ses sourcils se haussèrent tandis qu'elle apprenait l'existence de ces clichés. Et se voir ainsi, dessinant dans le Parc de Poudlard, cheveux dans le vent, la troubla. Pour peut-être la première fois de son existence, elle se trouva jolie. Pas belle, mais jolie. Elle leva la tête vers Trinity, et dans un sourire malicieux, lui dit :

-Tu es douée... Toi aussi tu m'avais manqué !

Il est vrai qu'un piano aurait illuminé la pièce. Solenn se demanda si Trinity ne pouvait pas avoir le droit d'en avoir un. Après tout, c'était un hôpital sorcier, ils étaient bien capable de placer un piano dans cette pièce. La musique pouvait faire un bien fou à plusieurs personnes.

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27 mai 2020, 14:30
Ça va aller.
Lorsque Arya avait reçu la lettre des parents de Trinity, elle avait dû la relire plusieurs fois avant d'en comprendre le sens. Elle avait perdu son père au début du mois, et n'était même pas sûre de s'être faite à son absence à lui. Pourquoi, depuis le début de sa vie, tout le monde s'était toujours bien porté dans son entourage, et à présent, tout le monde s'effondrait ? Pourquoi ? Elle avait tenté de répondre à cette question, la nuit, quand elle était seule dans son lit, alors que les pleurs habituels de sa sœur lui parvenaient de manière étouffée depuis sa chambre. Aucune réponse ne lui était venu à l'esprit, et elle doutait que quiconque la possède.

Elle avait longtemps hésité à venir rendre visite à Trinity à l'hôpital. Après tout, elles ne se connaissaient pas si bien que ça, peut-être qu'elle ne souhaiterait pas la voir ? La Gryffondor l'avait emmené à l'infirmerie un jour où elle s'était évanouie dans un couloir de Poudlard, elle savait donc déjà que sa santé était fragile. Mais jamais elle n'aurait songé que sa situation se dégraderait autant.
Et elle, arriverait-elle à faire face à la situation ? Elle se sentait si fragile depuis la mort de son père, même si elle tentait de faire croire le contraire. Pourtant, elle savait qu'elle s'en voudrait si elle n'y allait pas, si elle n'essayait même pas. Elle avait donc demandé à sa sœur aînée s'il était possible de l'emmener à l'hôpital Sainte-Mangouste.

Elle n'y était jamais allée. Immédiatement, le lieu lui sembla lugubre. Elle suivit sa sœur sans prononcer un mot, sens lever les yeux de ses chaussures. Quand elle arriva devant la porte de la présumée chambre de Trinity, Lindsey s'éloigna pour la laisser entrer seule.
La Gryffondor resta de longues secondes dans le couloir. Dans quel état découvrirait-elle Trinity ? Lui demanderait-elle de sortir, quand elle la verrait ? La reconnaîtrait-elle, également ? Elle s'était coupé les cheveux quelques temps auparavant, si court qu'elle ressemblait à un garçon.

Mais elle n'était pas venue pour se dégonfler juste devant sa chambre. Elle tenta de se construire un visage neutre. Elle ne voulait pas apporter encore de la tristesse à Trinity. Elle était là pour lui faire plaisir, pas pour la faire pleurer. Il lui fallait envoyer des ondes positives. Elle ne savait malheureusement pas vraiment comment s'y prendre.

Elle prit son courage à deux mains et entra dans la chambre. Trinity n'était pas seule. Elle reconnut Emelyne, avec qui elle partageait son dortoir. Elle ne connaissait pas l'autre fille. Elle avait la désagréable sensation d'interrompre un tableau harmonieux, alors n'osa pas quitter l'entrée de la pièce. Elle resta là, près de la porte, ne sachant quoi dire. Finalement, elle se mordit les lèvres, esquissa un sourire et bredouilla :

« Salut ! »

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046

27 mai 2020, 19:29
Ça va aller.
Emelyne ne s'attendait pas à une réaction comme celle de son amie : pleurant et riant à la fois, elle se jeta à son cou. Emelyne lui rendit son étreinte, heureuse de revoir son amie, mais cette même étreinte l'étouffait un peu... Trinity sembla s'en rendre compte car elle la lâcha. Elle court chercher quelques clichés sur le mur. Sur le premier, il y a toute leur bande de Poudlard : Emy, Noah, Lili, et elle, et sur les deux autres on voit l'autre fille présente dans la pièce, seule, assise les cheveux dans le vent... De magnifiques photos qu'Emelyne ne se souvenait pas du tout avoir fait pour sa part. Mais qui étaient très belles. Trinity parle, de cette voix si heureuse et assurée qu'elle seule possédait :

- Vous m'avez tellement manqué toutes les deux... vous avez grandi, non ? Ou alors je rétrécis... ça ne m'étonnerait pas ! Merci beaucoup pour le chocolat, Emy, et ne t'inquiète pas pour être entrée ! Je vais demander si j'ai le droit de le manger tout à l'heure... quoique cela ne peut plus vraiment me faire de mal.

Emelyne rit de la petite blague de "taille" avant d'être un peu inquiète de savoir si ce paquet de chocolats pouvait être nocif ou non... La fille présente prit à son tour la parole pour répondre à Trinity. Emelyne en profita pour répondre aussi, sur un ton enjoué :

- Je n'ai pas grandi malheureusement... Et tu n'as pas rétrécie du tout. C'est juste que tu n'es plus habituée de nous voir. En tout cas, ces photos sont magnifiques ! Tu es très douée ! Je ne savais pas que tu aimais la photographie... ni que tu m'avait prise en secret d'ailleurs. Ha, ha, ha... Ne t'en fais pas, je ne t'en veux pas du tout !

Elle voulait faire rire Trinity, pas la faire pleurer. Elle avait un peu échouer déjà, à peine arrivée... Mais elle voulait rattraper cela. Le sachet de chocolat n'était pas l'unique chose qu'elle avait préparer pour son amie Serpentard.

- J'aurais tant aimé qu'il y ait un piano... dit celle-ci, tout à coup.

Emelyne n'avait pas pensée à cette option... Mais un piano, même sous la forme d'un synthétiseur, ne serait jamais entrer dans son sac à fond extensible, dont la contenance était tout de même assez limité. Elle eu soudain une idée.

- Si c'est de la musique que tu souhaite, je peux réglé cette affaire. Mais si c'est pour en jouer par contre... je ne pourrais pas t'aider malheureusement.

Elle sortit de son sac un paquet-cadeau bien emballé. Elle s'était dit que son amie devait certainement s'ennuyée un peu, enfermée dans une chambre d'hôpital. Aussi elle était aller acheter un mini baladeur magique avec un casque, un peu comme celui qu'elle avait avec elle à Poudlard. Ecouter de la musique sur un lecteur magique permettait souvent de se sentir mieux lorsqu'on n'allait pas très bien moralement. Emelyne le savait mieux que personne. Aussi elle avait décider d'en offrir un à son amie, afin qu'elle se change les idées et qu'elle puisse écouter ses musiques préférées.
La voix familière près de la porte retentit alors, les saluant. C'était Arya, sa camarade de dortoir.

- Oh... Salut Arya !! C'est génial que tu soit ici, toi aussi !

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27 mai 2020, 20:51
Ça va aller.
Trinity reçoit le cadeau, muette d'émotion. Emelyne a toujours su quoi dire, quoi faire, et elle l'admire pour cela. Un baladeur magique, quelle idée sublime ! Elle manipule avec précaution l'objet, sourit encore davantage et la remercie doucement. Aucun mot n'est assez fort pour décrire ce qu'elle ressent en ce moment, entourée de ses amies. Pour la première fois depuis la fin du séjour de Lili et Noah chez elle, elle a le moral et sourit sincèrement. Et c'est uniquement grâce à elles.

Elle rougit un peu au compliment de Solenn, elle est fière de savoir que son amie pense qu'elle a progressé. Trinity a toujours eu du mal à apprécier son propre travail, et c'est Solenn qui l'a aidée quand elle avait du mal à se laisser aller... cette époque lui manque, et elle sait que plus jamais elle ne retournera à Poudlard.

Un sourire éblouissant sur le visage, Trinity rend son salut à Arya. Elle lui fait un gros calin, émue. Elle qui pensait que peu de gens voudraient la voir... elle s'en veut d'avoir tant sous-estimé ses amis.

Prenant une grande inspiration, elle dit en choisissant ses mots avec le plus grand soin :

- Merci d'être venues, toutes les trois. Merci d'être mes amies. Merci pour tout.

Elle se tait, ne sachant quoi rajouter et sachant que c'est inutile. Encore une fois, les mots ne lui permettent pas d'exprimer ce qu'elle ressent. Joie. Amitié. Bonheur. Ce Bonheur qu'elle avait pensé ne plus jamais éprouvé lorsque le verdict du madicomage était tombé.

Soudain, elle se demande où est son frère. Ils sont restés en mauvais termes après qu'il lui ait avoué qu'il voulait abandonner ses études pour entrer dans la Résistance, mais elle ne sait pas s'il pense à elle. S'il sait même qu'elle est malade. Elle en doute. Aux dernières nouvelles, Dorian n'a jamais ouvert de lettre moins d'un mois après une dispute, encore moins avec elle.

Mais Dorian n'a rien à faire ici. Elle est avec les deux Gryffondor, et la Serpentard, ses amies chères à son coeur.

- Je suis désolée, je vous aurait bien joué un morceau mais... bon, et puis je ne suis plus très sûre de mon doigté aussi. Si j'avais su, je vous aurais préparé quelque chose...

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29 mai 2020, 10:22
Ça va aller.
Une autre fille entra dans la chambre. Solenn l'avait déjà vu, elle savait qu'elle était à Gryffondor, mais rien de plus. Cette nouvelle arrivée fit encore plus sourire Solenn. Elle était ravie que Trinity puisse revoir le plus d'amis possible. Cela aurait été bien déprimant si personne n'était venu...

Les paroles de Trinity étaient emplies d'une sincérité qui toucha Solenn profondément. Malgré elle, les larmes lui vint aux yeux et elle fit tout pour ne pas les laisser couler sur ses joues. Pourtant, un sourire restait affiché sur son visage, tandis qu'elle écoutait la brune parler. D'une voix qu'elle voulait plutôt enjouée mais sans trop exagérer, elle assura à son amie :

-Pas grave, comme ça on t'a fait la surprise !

Faire sourire Trinity était son but aujourd'hui, et mieux valait parler de choses positives que penser à ce qui allait arriver. De toute façon, Solenn voulait vivre ce moment le plus parfaitement possible, pour garder de Trinity un souvenir parfait. Car cette fille avait toujours été gentille avec elle, et cela lui crevait le cœur de la voir partir. Mais il fallait qu'elle l'accepte, même si c'était difficile.
Malheureusement, elle ne savait pas trop quoi dire. Elle espérait que les deux filles présentes seraient capables de mettre du baume au cœur de Trinity.
Une larme parvint à passer le barrage et coula sur sa joue couverte de taches de rousseur. Elle l'essuya rapidement avec sa manche, espérant que les autres ne le remarqueraient pas.

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04 juin 2020, 12:16
Ça va aller.
Un peu surprise que Trinity la prenne dans ses bras, après une seconde d'hésitation, Arya fit de même et entoura la Serpentard de ses bras. Elle était rassurée par ce geste soudain mais sincère. Apparemment, sa présence lui faisait tout de même plaisir, et Arya n'aurait pu être plus heureuse par cette idée.

Elle adressa un sourire à sa colocataire de dortoir, Emelyne, pour la saluer. Elle fit ensuite un rapide signe de tête envers la fille qu'elle ne connaissait pas.

Si la Gryffondor se demandait encore quelques minutes auparavant si elle avait bien fait de venir, elle ne regrettait plus sa décision. Des visites, c'était justement ce dont Trinity semblait avoir besoin, de ne pas être seule, et de se sentir épaulée.

« Et attend encore un peu, je suis certaine que d'autres encore vont venir te voir, tu n'auras plus de place dans ta chambre tellement on sera nombreux ! »

Elle ne voulait pas que le sourire sur les lèvres de Trinity disparaisse, alors elle tentait de le faire rester. Elle aurait tant aimé pouvoir faire plus, pouvoir lui offrir plus, mais elle ignorait comment faire. Elle ignorait comment lui faire comprendre qu'elle n'était pas toute seule, même une fois qu'elles auraient quitté cette chambre, même lorsqu'elle pensera avoir retrouvé sa chambre solitaire. Elle voulait qu'elle sache à quel point elle était précieuse pour tout le monde, à quel point tout le monde l'aimait. Elle voulait lui montrer la beauté du monde une dernière fois. Elle voulait faire tout son possible pour rester auprès d'elle et la faire sourire dès que ses lèvres oseraient reprendre une forme droite.

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