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15 juin 2018, 18:16
Intrusion clandestine  PV 
- Eh, vous ne savez pas la dernière ?

Duncan et ses ragots et potins en tous genres, une grande histoire d'amour. Un peu trop peut être au goût de certains ou certaines puisqu'il passait son temps à faire la fouine pour en dénicher d'autres et était même très friand de tout ce monde, que cela provienne de lui ou non, mais cela faisait partie de lui et il avait grâce à cela acquis une certaine prestance et un certain charme qui n'était pas pour déplaire à tout le monde, ou plutôt pour ne pas déplaire à une jeune blondinette de Gryffondor. Il prenait ensuite d'ailleurs plaisir à raconter à cette dernière une partie de ce qu'il avait butiné de part et d'autres, faisant le fier comme un coq au milieu d'une basse-cour, tout en gardant l'autre morceau bien au fond de sa gorge, ne pouvant lui échapper par maladresse. 

Dans toute cette folie de nouvelles en tous genres qui arrivait tous les jours aux oreilles de la jeune fille, on pouvait y trouver des drôles, des insolites, des dramatiques, des romantiques, des mystérieuses, mais parfois aussi des fausses. Mad avait du mal, en règle générale, à savoir dans quelle catégorie se trouvait chaque rumeur : elle était capable de rire à une dramatique comme de pleurer devant une romantique, et c'était sans prendre en compte les fausses. Ainsi, elle était toujours perdue dans les méandres des potins, bien que Duncan eut essayé de l'aider -assez faiblement, il faut le dire, il préférait souvent voir apparaître sa naïveté.

Ce matin là, il était donc arrivé tout content dans la salle commune, avait appelé plusieurs personnes, sourire aux lèvres -dont certaines que la Deuxième Année reconnaissait comme Jonathan ou Nausicaä Swanson- et avait lancé sa phrase fétiche qui alpaguait n'importe qui éprouvant un minimum de curiosité. Désormais, il prenait un ton de confidence, les regardant tous un à un, pour soumettre à toute cette petite assemblée qui ne semblait qu'attendre plus ou moins fébrilement la confession de ce jour :

- Paraîtrait-il...que...dans le bureau de...notre cher concierge...des élèves...seraient enfermés...

Il avait enfin accouché, au grand soulagement de la jeune fille qui avait failli le presser -ce qui, à coup sûr, l'aurait vexé, et elle n'aurait pas obtenu l'information. Alors comme ça, Rusard cachait des pauvres enfants dans son bureau. C'était étonnant : Mad pensait assez que Miss Loewy veillait au grain quand cela concernait les étudiants pour que le vieux fantôme -si un fantôme pouvait être jeune- ne puisse pas faire ce genre d'acte en toute impunité. Ainsi, elle doutait fortement de la version mirobolante de son Dunchou même si une partie d'elle essayait de convaincre l'autre.

Cependant, elle ne pouvait pas crier haut et fort à tous les Gryffondor présents dans le petit salon à ce moment que ce que disait Duncan était faux ; d'abord parce qu'elle ne voulait pas le décrédibiliser, mais surtout parce qu'elle doutait que la gallois le prenne très bien. Elle décida donc qu'elle irait vérifier par elle même cette nouvelle assez hallucinante plutôt que d'incriminer le Jackson, peut être à tort. Elle préférait en effet prendre ce risque plutôt que celui de mettre le Deuxième Année en colère, si ce n'était hors de lui. 

Là était le problème que Mad n'était tout d'abord pas du tout habituée à faire ce genre d'escapade, bien qu'elle aimait faire toutes sortes de bêtises et supercheries au sein de Poudlard, mais qu'en plus, y aller seule lui semblait très voire trop risqué. Elle se mit donc en quête d'un ou d'une partenaire de choc pour une expédition pareil, quand elle repéra quelqu'un. Une jolie jeune fille, cheveux courts coupés en un carré blanchâtre dont les mèches rebelles retombent sur un visage pâle aucunement marqué, ou tout du moins pas visiblement en cet instant, et surtout, des yeux vairons. Un bleu océan, un vert prairie. Il ne s'agissait de nul autre que Nausicaä Swanson. 

Mad s'approcha alors de sa personne en voyant ses poings crispés, sa tête baissée, ce qui était assez étonnant pour elle, et lui demanda :

- C'est une marque d'injustice ou de colère ?



Comme prévu, Mad et Nausicaä étaient désormais toutes deux dans le couloir, alors que le couvre feu venait de tomber. Quand et si on savait que l'une d'elle était préfète, on pouvait vraiment s'étonner de voir cette fameuse jeune fille ne pas respecter le règlement, sachant qu'elle devait originellement représenter et donner un exemple à sa maison, mais lorsqu'on découvrait que la personne en question n'était nulle autre que la Deuxième Année qui était présente ce soir là, tout se comprenait aisément et la surprise s'envolait. Il était assez commun de la voir se balader le soir dans les couloirs à vrai dire.

Ainsi, les deux jeunes filles progressaient désormais discrètement dans le couloir, l'une derrière l'autre, dans l'optique d'être les plus silencieuses et discrètes possibles -heureusement qu'elles n'avaient pas pour objectif de ne pas paraître ridicule cependant. Elles tentaient même presque de se fondre dans le mur sans frotter leurs membres contre celui ci, évitant ainsi bruit et blessure, et atteignirent enfin la pièce qu'elle recherchait : le bureau du concierge, au Premier Etage. Elle était effectivement marquée d'un seau d'eau quasiment rempli, d'une serpillière et d'un balai ce qui renvoyait une image de tâches ménagères en général peu appréciée et appréciable, et se reconnaissait donc. 

Les deux filles aux cheveux clairs arrivèrent alors enfin devant la porte bringuebalante, mais qui tenait encore pourtant sur ses gonds, qui celait le bureau, et c'était peut être ça le problème : la pièce était fermée à double tour et Mad n'avait d'ailleurs aucune solution à apporter. Elle tourna alors sa carcasse vers sa compatriote en lui lançant un regard d'interrogation, l'incitant alors à apporter sa pierre à l'édifice pour déverrouiller cette porte, si elle la possédait. Elles en auraient bien besoin pour vérifier l'hypothèse de Duncan et écouter à la porte le -pour l'instant- silence ne serait pas vraiment productif. 

Comment te dire, ou te faire comprendre, que la Vie n'était qu'un simple Songe ? Un Mensonge, que la Vérité Ronge.
Rire à m'en déchirer les abdos. Brûler nos complexes et nos vieilles pulsions d'ados.
Absente jusqu'au 18 août