Inscription
Connexion

11 mai 2019, 14:45
 LIBRE 
- Novembre 2043




Flashback.

Sac sur une seule épaule, mine sombre et cheveux emmêlés lui cachant une partie du visage, cela se voyait que Kirsty n'était pas bien. Ou du moins encore moins bien que d'habitude, puisque ces derniers temps elle avait cette apparence renfrognée et sauvage qui faisait fuir les autres élèves. La blondinette [trainait des pieds dans un raclement, si bien qu'on la détectait très vite parmi les êtres humains normaux qui, eux avaient une démarche et une tête à peu près normal. Pour finir, la petite glissait le long des murs comme pour disparaitre à l'intérieur d'eux. Sauf qu'à cause de son apparence d'homme de Cro-Magnon sortant des cavernes, on la détectait à des kilomètres.

Mais Kirsty s'en foutait. Elle ne voulait ni se fondre dans les murs, ni disparaitre sous terre. Elle se fichait du regard des autres tant qu'ils ne venaient pas la déranger pour se moquer ou simplement discuter. Dans ces deux cas, ils seraient très mal reçus de toute façon. La blondinette avait passée une nuit horrible à ressassé encore et encore les mêmes questions, le même problème, le même dilemme. A tout ça, elle avait déjà la réponse et pourtant elle voudrait ne pas l'avoir. Ou alors que ce soit une autre. Kirsty se demandait encore si elle devait parler du secret à son père.

Soudain le regard bleu de Kirsty, qui se baladait un peu partout où elle passait, à la recherche d'une chose plus intéressante que le bout de ses chaussures, tomba sur un gros sac posé à même le sol. Il était planqué dans un recoin sombre que personne n'aurait remarqué, excepté bien évidemment la jeune Panglewood à laquelle aucuns détails n'échappaient. Surprise, la blondinette vérifia d'abords qu'il n'y ait personne dans les environs. Car la petite fille était très méfiante, et imaginait les pires scénarios : peut-être que ce sac était piégé et qu'il exploserait dès que quelqu'un l'ouvrirait ? Ou alors était-ce une mauvaise blague faite par des élèves d'années supérieures qui attendaient au coin d'un couloir que quelqu'un s'en approche afin qu'ils puissent se moquer ? Avec la prudence et la discrétion d'un chat, Kirsty s'approcha du sac suspect. Et, délicatement, le coeur battant à tout rompre, elle l'ouvrit.

Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant tout un tas de Farce et Attrape dedans, et aucune bombe n'y était planquée. Il y avait des Crèmes Canaris, des Bombabouses, des Boules Puantes, un Parchemin Invisible, de l'Encre Tachante... La petite blonde se rendit compte d'une chose :


- Mais... Rusard a interdit tout ça !

Kirsty commença à angoisser. Qui avait laisser un sac rempli d'autant de merveilles trainer ici ? Et dans quel but ? Si tous ces objets étaient interdits... que faisaient-ils ici ? Etait-ce un élève farceur qui les avait acheté pour fanfaronner, ou quelqu'un ayant voler la réserve d'objets trouvés de Rusard ? La seule chose que savait la blondinette, c'était que si on l'a trouvait en compagnie de tous ces choses interdites, elle allait passer un sale quart d'heure. Elle s'éloigna donc, effarée. Elle ne voulait en aucun cas que Rusard ou un professeur ne la trouve avec toute cette réserve d'objets interdits. Il fallait qu'elle parte au plus vite avant qu'on ne la découvre... Mais elle n'eut pas le temps de fuir car un bruit retentit dans le couloir d'à côté, accompagné du voix grinçante. La petite fille eut à peine le temps de faire un pas qu'une main fantomatique s'abattit sur son épaule. Elle se retourna vivement, mais ne se débattit même pas. Avant de voir son visage, la blondinette avait déjà deviner que le possesseur de cette voix n'était autre que Rusard. Le Concierge de Poudlard grinça dans ses dents :

- La belle réserve de choses interdites que tu as... dans mon bureau !

Il se saisit du sac sans que Kirsty puisse prononcer un seul mot. Son coeur battait à tout rompre. Elle n'avait même pas la force d'être en colère contre lui, tout s'étant passer bien trop vite pour qu'elle puisse comprendre quoi que ce soit. Rusard la fusilla du regard et marmonna :

- Demain, tu seras en retenue dans mon bureau.

Fin du Flashback.

Kirsty se faisait toute petite sur le siège dur. La tête rentrée dans les épaules, le regard rivé sur ses chaussures, elle n'osait même pas jeté un coup d'oeil au fantôme assit en face d'elle qui comptait joyeusement le nombre de Farces et Attrapes contenues dans le sac. La petite blonde avait envie de lui coller des claques, à ce vieux schnock fantomatique, même si elle savait que sa main passerait au travers de sa joue. Elle avait aussi envie de baffer l'inconnu(e) qui avait abandonner son sac d'objets interdits en plein milieu d'un couloir. Et pour finir, elle s'en voulait aussi à elle-même et à sa stupide curiosité qui l'avait poussée à ouvrir ce crétin de sac. C'était cette pauvre chose en toile le responsable de son malheur, le responsable de sa présence dans ce bureau sombre et immonde ! Tout à coup Rusard se leva et dit :

- Tu restes là. Et tu finis de compter les objets.

Kirsty acquiesça sans parler et le concierge suivi de son chat partit. Une fois seule dans cet endroit lugubre, la blondinette fut parcourue de chair de poule. Elle se leva timidement et s'avança vers une armoire qui fermait mal et qu'elle avait remarquer dès son entrée dans le bureau. La petit fille l'ouvrit avec toute la délicatesse et la prudence dont elle pouvait faire preuve quand tout à coup...

BOUMBADABOUMBOUMBOUM !


Tous les objets contenus dans l'armoire s'écroulèrent par terre, ou plus précisément sur ses pauvres pieds. Poussant un gémissement de douleur, l'enfant s'éloigna. Et l'inquiétude s'empara d'elle. Rusard devait avoir entendu le bruit. Comment lui expliquerait la chute de tous ces objets ?


Reducio
Le prochain post est réservé, veuillez ne pas poster dans l'immédiat. :)

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
“Il est grand temps de rallumer les étoiles.”

12 mai 2019, 18:42
 LIBRE 
20 NOVEMBRE 2043
Tour Nord, Poudlard
Thalia, 12 ans
2ème année

Image


Chacun de mes pas semblait être effectué pour défoncer la pierre de Poudlard. Cette impression ne devait pas être totalement fausse, et il y avait même une grande part de vérité. Je courais, mais ma course n’était pas légère comme d’habitude, non. Elle exerçait tout son poids sur le sol, comme pour le crever, le réduire en morceaux. Comme pour détruire la moindre pierre composant cet immense Carcan qu’était Poudlard. Réduire à Rien ce qui m’enfermait. Alors je courais, et je balançais toute ma force dans chacun de mes pas. Mes pieds me faisaient mal, à force, mais ils étaient tant engourdis que je ne les sentais même plus. Frapper. Voilà mon seul but. FRAPPER ET RÉDUIRE CE FOUTU CHÂTEAU À NÉANT ! Oh oui, j’en avais marre. Marre d’être enfermée ici. Simplement marre de tout. Des adultes stupides, qui se croyaient plus intelligents que tout le monde alors qu’ils ne savaient rien, et un Rien avec une majuscule, un néant. Croire que la venue des Chinois les avait renseigné sur leur incompétence et leur niveau était une erreur. Ils se croyaient toujours plus forts ! Emily m’aidait, et je dévorais ses notes avec une attention redoublée. Certains cours étaient même intéressants, et j’obtenais des O. Mais je n’en avais rien à faire. Mes bonnes notes étaient de retour, mais l’intérêt que porter aux cours était plus que moindre : un sur dix était intéressant, environ. Tous idiots, inintéressants, et n’apportant rien. Apprendre des nouveaux sorts, je m’en fichais, puisque les lancer ne me servait pas. La seule chose que je voulais, c’était apprendre de nouvelles choses sur la Magie elle même, des choses utiles. Dénicher la Connaissance, la vraie. Mon but de toujours.

*JE VEUX CASSER QUELQUE CHOSE !*. Hurler, hurler, et hurler encore. Ça faisait tant de bien, et pourtant ce n’était pas suffisant. Je voulais aussi casser, briser. Mes pieds n’arrivaient toujours pas à défoncer la pierre, et dans ce couloir vide de tout Autre, mes paumes qui claquaient sur les murs quand je tentais de forcer leurs barrières n’arrivaient à rien. Je ne sentais plus mes membres tant ils étaient endoloris par les coups, mais j’avais toujours mal à l’intérieur de moi. Je voulais m’enfuir. *M’ENFUIR !*. Pour toujours. Partir de Poudlard et ne jamais revenir. Ce lieu ne m’apportait rien. La Magie ne m’avait jamais rien apporté, elle m’avait toujours détruire. Ou plutôt, la Magie des occidentaux m’avait toujours détruire. La Magie, la vraie, m’avait déjà fait du bien. Il suffisait de penser au Contact, le seul et l’unique, le plus transcendant de tous. Ce flux de Magie m’avait emporté : lui, il était beau. *Sublime*. Mais la Magie d’ici me faisait mal, alors j’allais partir, partir. Monter tout en haut de cette tour, grimper sur les remparts, et me laisser tomber. Mour *non !*. Pas ça. Attraper un balai, alors même que voler était horrible, et m’envoler vers chez moi. vers n’importe où, mais pas à Poudlard.

Mais là, je ne pouvais pas. Alors je voulais casser quelque chose. Courant, encore et encore, l’ouverture finit par s’offrir à moi. D’elle-même, elle se présenta. La porte. L’échappatoire. Un boucan pas possible régnait de l’autre côté, mais je n’en avais rien à faire. Pas une seconde mes pensées ne s’écartèrent vers la source de ce vacarme inconnu. Non, ça m’importait peu. Mais la porte, elle, m’importait beaucoup plus. Ma paume claqua de nouveau la pierre. Grimaçant sous la force de l’impact, je lâchais un soupir de douleur. Dans ma tête, des pensées se bousculaient, passant et repassant, et je voyais flou. Rien n’était clair, tout était dégueulasse. Embrouillé. Plantée devant la porte, j’ouvris la bouche tellement grand que j’aurais pu bouffer le Château, j'en étais presque certaine.
*Allez, va t’faire voir !*. Ma mâchoire se décrocha un peu, mais cette fois la douleur ne réussit pas à me faire céder. Aucune grimace n’apparut sur ma face déjà bien assez moche comme cela. Des cernes pas possible bouffaient mes yeux et ma peau, preuves d’un sommeil plus que détérioré ces derniers jours.

Décollant le pied droit du sol, je le levais loin derrière moi. Armant mon bras gauche, je le dressais au dessus de mon épaule. Un équilibre parfait. Droite, gauche. Vaciller était si simple, dans cette position inconfortable. Il suffisait d’un seul mouvement et je m’effondrerai à terre. Mon regard heurta le bois de la porte si fort que sa simple puissance aurait pu la défoncer. Yeux noirs de colère, le vert sombre éclipsé par le charbon, dans le marron du bois.
*Maint’nant !*. Je me mis en mouvement. Mon pied heurta la porte dans un craquement horrible, et mon poing serré cogna au même instant. Créant un vacarme horrible. Immense. Si doux aux oreilles. Je voulais du bruit, encore et encore. Pour me permettre de tout oublier, de me perdre dans le bruit.

Mon gros orteil se retourna sous le choc et je m’effondrais à terre avec un cri étouffé. «
Merl-aaaaahh... » Le début du hurlement était puissant, le reste s’était étouffé dans ma robe quand j’étais tombée. Assise sur la pierre dure, je voulais tuer ce Château. Briser cette porte. Cet orteil n’était pas cassé, j’en étais presque certaine ; je m’étais déjà pétée le bras dans les rues de Londres, c’était mille fois pire. Mais la rage, qui aurait pu occulter la douleur, la ravivait au contraire. Ce tout petit morceau de peau me lançait comme pas possible, je l’aurais bien arraché pour que tout cesse. Et ma main gauche était devenue insensible à tout ; je ne sentais même plus l’air frais sur ma peau à cet endroit là. En fait, du sang s’écoulait de l’ongle de mon majeur, mais je ne l’avais même pas vu. Ou alors, je n’y avais pas prêté attention. Tout m’était égal. Jetant un regard furieux à la porte responsable de toute cette horreur, l’évidence m’apparut : ma cible était bien moins abimée que moi. Elle avait tremblé, vacillé, mais rien de plus. RIEN !

« BORDEL, DISPARAIT ! DISPARAIT ! DISPARAAAAIT ! » Papa m’aurait dit que j’étais vulgaire. Pour une fois, ce n’était sans doute pas faux. Certains mots considérés comme vulgaires n’en faisaient pour moi pas partie, mais « bordel » n’était pas l’un d’eux. Pourtant, il sonnait moldu. Comme toutes ces insultes apprises dans les ruelles de la capitale pendant que Papa et Maman travaillaient. Mais celui là plus que les autres, parce que même pour moi, il était vulgaire et moche. Dans ma bouche, hurlé, ça faisait tellement de bien. Un gros tas de saleté moldue hurlé en plein cœur d’une école de sorciers. Ouais, voilà où j’aurais voulu être. À Londres, tranquille, avec mon canif dans la manche et des paroles de poème à hurler plein la tête. Rire comme une folle avec des enfants que je connaissais à peine. S’intégrer, c’était si simple, là-bas. Pas comme à l’école, moldue ou sorcière. Cette école devait disparaitre, disparaitre, et moi, je me retrouverais à la maison, tranquille. Allongée dans l’herbe du Domaine.
C’était la seule chose que je souhaitais.
Dernière modification par Thalia Gil'Sayan le 02 nov. 2019, 19:21, modifié 1 fois.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

17 mai 2019, 18:42
 LIBRE 
Kirsty grimaça avec autant de douleur que d'exaspération. Pourquoi enchainait-elle malheur avec malheur, sans pouvoir avoir son mot dans l'histoire ? Sa curiosité et sa malchance l'avait menée à là où elle était actuellement, dans ce bureau sombre et terrifiant avec un amas d'objets totalement interdits aux pieds. Mais le pire du pire, c'était que Rusard n'allait pas tarder à revenir, et lui rajouterait surement l'une de ses célèbres punitions que les élèves les plus anciens racontaient avec horreur. Une image apparut dans l'esprit de Kirsty : celle d'elle-même tentant vaillamment d'essuyer le sol du Hall d'entrée alors que des milliers d'élèves passaient autour d'elle en se moquant et rajoutant des saletés. Si le fantôme du Concierge revenait maintenant, la petite fille était morte (tuée par le Concierge lui-même, puis par ses parents et enfin par elle-même). Cette perspective de voir son tombeau si rapidement lui donna la chair de poule, et elle se pressa de ses baisser afin de ramasser une Bombabouse.

Soudain prise d'une idée, la blondinette rangea aussi délicatement et discrètement qu'elle le pouvait l'objet puant dans l'une de ses poches de sweat, en dessous de sa robe de sorcier. Ni vu, ni connu. Rusard ne se rendrait jamais compte qu'une Bombabouse lui avait été volée, il y avait tant d'objets dans cette armoire. Un petit sourire malicieux apparut sur les fines lèvres roses de l'enfant. Quand son visage était éclairé de cet air doux et coquin à la fois, c'était signe qu'elle avait une idée derrière la tête. Remettant une mèche blonde derrière son oreille, la petite reprit son air naturellement innocent puis se remit au travail. Elle rangea quelques objets comme des Crèmes Canaris ou une Boite à Flemme avant d'entendre des bruits inquiétants.

Kirsty se figea dans une position peu agréable qui faisait qu'elle était penchée en avant, le bras tendu pour déposer une Boule puante au fond de l'armoire. Les bruits venaient indéniablement de l'extérieur, et étaient bien plus proches que les élèves à l'étage du dessus. C'était des bruits de pas, dans le couloir d'à côté. La petite blonde donna alors un coup de pieds silencieux dans le tas d'objets, qui rentrèrent pour la plupart sous l'armoire. Ensuite, Kirsty courut tout aussi silencieusement vers le bureau du Concierge, le coeur battant à tout à l'heure. Si Rusard ou un professeur quelconque arrivait, elle était morte. Se planquant derrière le siège, retenant sa respiration, elle attendit. Les pas bruyants se rapprochaient de plus en plus vite, de plus en plus fort... Bam ! Bam ! Bam ! Ils allaient aussi vite que les battements de son pauvre petit coeur effrayé. Et soudain... Ils s'arrêtèrent alors que les battements effrénés de l'organe vitale de Kirsty allaient toujours aussi vite. Et un grand bruit se fit entendre, comme si la personne frappait violemment contre la porte qui grinça, mais ne s'ouvrit pas, suivi d'une brochette de jurons Moldus.

La jeune Panglewood eut la confirmation que l'Inconnu derrière la porte n'était ni Rusard, ni un professeur. C'était surement un élève plein de rage, qui la déversait sur la porte du bureau du Concierge. Rassurée, Kirsty sauta avec rapidité sur ses pieds avant de s'avancer vers l'origine du bruit. Son coeur se calma, même si la peur la tenaillait encore. Si l'élève en furie se mettait à la taper pour calmer ses nerfs à vif, serait-elle capable de se défendre ? La blondinette déglutit avec difficulté avant de tourner le loquet. Sur le seuil lui apparut alors une jeune fille brune, qui lui disait quelque chose, mais elle ne saurait se souvenir de son nom. La chose qui marqua le plus la fillette, était l'expression de son visage. Pleine de colère. Kirsty préféra reculer d'un pas avant de demander :
« Qu'est-ce qu'y a ? »

Désolée pour le retard. Au fait, j'ai changé de mise en page pour les paroles.

Troisième année RP (2044-2045) | Remplaçante Attrapeuse/Poursuiveuse des Griffes Ardentes.
“Il est grand temps de rallumer les étoiles.”