Un soupir fendit le silence qui régnait dans le couloir devant le bureau du concierge. Il n’y avait que peu de monde qui passait dans ce couloir pour l’instant et ça allait bien à Aliénor qui était appuyée contre le mur en face de la porte son regard détaillant celle-ci après avoir passé quelques minutes sur le règlement. De toute façon il y avait bien trop de règles pour son pauvre petit cerveau alors à quoi bon les retenir. Ok elle ne faisait pas partie des élèves les plus sages ici, elle faisait tout ce qui lui passait par la tête mais pour l’instant ça n’avait porté préjudice à personne donc tout allait bien. Mais récemment on lui avait confisqué quelque chose. Rien de très important en somme mais sur le principe, elle n’était pas fan. C’était une bouteille contenant des fruits coupés en morceau qui trempaient dans leur jus. Aliénor avait eu une idée durant les vacances, essayé de faire fermenter des fruits pour obtenir une potentielle gnôle certainement immonde, mais elle voulait juste savoir si c’était possible.

En soi ça n’avait pas de grande valeur, elle pouvait très bien recommencer le processus, mais ça l’agaçait et elle ne voulait pas s’avouer vaincue devant ce fantôme grincheux qui lui avait pris ses affaires. Excès de fierté certainement, elle aimerait récupérer son dû même si ça n’avait pas de valeur. Mais même si elle n’en avait peu faire du règlement, entrer dans le bureau de Rusard n’était pas une si bonne idée. Elle en avait entendu certains qui avaient réussi, d’autres qui c’étaient fait attrapé par le fantôme et qui avaient passés un sale quart d’heure.

Elle réfléchissait donc à une autre idée, adossée contre le mur, une cheville sur l’autre, les bras croisés et les yeux fixés sur le bois de la porte. Si elle pouvait avoir un bouc émissaire, quelqu’un qu’elle pouvait manipuler pour le faire entrer dans la tanière du loup à sa place. Elle serait dans une position bien plus avantageuse. Mais elle n’avait personne sou la main.

C’est alors qu’un rythme de pas assez soutenu vint la sortir de ses rêveries. Elle tourna doucement la tête pour voir qui arrivait. Ca ne pouvait pas être le fantôme, il ne marche pas. Un professeur ? Ou un élève. Elle n’avait pas vraiment envie d’inventer une excuse bidon pour quelqu’un. Alors elle tourna de nouveau la tête vers la porte en espérant que cette personne passe sans lui demander quoi que ce soit.

Le pire c’est si elle tombait sur un premier année curieux et bavard. *Hors de question !* Aliénor prit alors une moue fermée de manière à ce qu’on n’ait pas vraiment envie de l’approcher. Un moyen de défense comme un autre alors que les pas se rapprochaient.

Patience et hargne.
Qu'il faisait beau en cette matinée de septembre, le soleil était au rendez-vous accompagné d'une légère brise rafraîchissante annonçant calmement l'arrivée de l'automne à la fin du mois. L'automne, cette saison faisant office de toutes les rêveries du gamin, les feuilles mortes, la pluie, le vent... A ce moment précis Jules était seul, comme souvent depuis cette nouvelle année d'ailleurs, mais cela ne le dérangeait pas puisqu'il était occupé, très occupé selon lui.

Occupé, à prendre soin de son cactus. Ce dernier prenant toujours place sur sa table de chevet, il avait décidé de l'emmener prendre l'air. *Bonjour Parc, Bonjour Escaliers ! Oh tiens, bonjour Buisson !* se dit-il dans sa petite tête en pensant qu'il s'agit de son cactus. Ne regardant que son cactus pendant qu'il trottinait, il ne prêta pas attention vers où il allait et là, BIM ! Le p'tit Circinus vient de se perdre un membre de direction de Poudlard dans la tête. « Outch, je... suis dé... déso... lé, je ne vous avais pas... vu... uuh » annonça-t-il d'une fois timide et perdue, en direction du personnel. 


Visiblement, la personne semblait d'être levée du pied gauche puisque sans dire un seul mot, elle prit le cactus des mains de Jules, en le piquant en chemin, et fit demi-tour en direction du château d'un pas énervé. « Mais... mon cactus... » s'exclama l'enfant d'une voix triste, sans savoir s'il allait le revoir un jour.

Ce petit moment de joie tourna au vinaigre puisqu'il était maintenant perdu, ne sachant quoi faire ni où aller pour retrouver son petit végétal.

Les pas arrivant à sa portée, elle garda son regard fixe sur la porte respirant avec une lente régularité. Tout pour ne pas vraiment attirer l'attention en somme. Mais au lieu de passer simplement, la personne s'arrêta au niveau de la porte qu'elle fixait. Elle soupira intérieurement en se disant que ce n'était certainement pas son jour de chance. C'est quand elle a besoin de réfléchir et d'être seule afin de trouver la meilleure victime que quelqu'un se pointe ici... Après elle n'y peut rien, elle ne peut pas comdamner un couloir du château pour que madame puisse réfléchir à son plan d'action qui comme les autres échouera lamentablement. Elle se demandait parfois pourquoi elle persévérait.
Ses yeux se derobèrent pourtant de la porte pour jeter un coup d'œil vers le nouvel arrivant devant ce bureau. Elle reconnu Jules qui était avait passer ses premières années avec elle et qu'elle avait eu la chance ou le malheur de rencontrer plus particulièrement lors de sa mission infiltration du dortoir des garçons. Un sourie en coin apparut au coin de ses lèvres. Les seuls souvenirs qu'elle avait de lui était sa naïveté et sa crédulité face à elle qui avait presque réussi son entreprise avant que Jeffrey s'en mêle. Un jugement certainement un peu hâtif, mais qui devait avoir sa part de vérité. Elle ne pouvais pas se tromper à ce point même si son impression était certainement trop simpliste. On ne pouvait définir quelqu'un si simplement.

Elle venait donc peut-être trouvé son bouc émissaire ? Il serait venu à elle avec une telle simplicité ? Parfait ! Au final pas besoin de préparer des plans extravagants quand tout de tombe tout cuit dessus.

Aliénor décolla son dos du mur en décroissant ses chevilles avant de s'avancer un peu dan sle couloir. Jetant par réflexe un coup d'œil de chaque côté du couloir vérifiant que le vieux fantôme n'était pas dans les parages. Puis elle posa ses yeux sur son camarade un léger sourire ondulant sur sa bouche.

-Salut.

Elle essaya de capter les yeux de son interlocuteur pour lui poser une question qui avait totalement sa place ici. Après tout il était naturel de vouloir savoir ce qu'il faisait ici.

-T'es ici pour une raison spécifique ? Une dent contre notre cher consierge, ou une question règlement ?

Il était mieux pour le petit plan qui se formait dans sa tête qu'il ai une raison d'être ici devant le bureau du consierge même si visiblement il avait l'air plutôt passif assis là par terre. Enfin qui sait, peut-être pouvait-elle réveiller en lui une étincelle d'insubordination et de non respect des règles. Enfin elle verra bien comment elle s'en sort, déjà, elle voulait assouvir sa curiosité. Cette pointe qui s'éveillait en elle, sa curiosité de toujours et certainement l'une de ses plus grande caractéristiques enfentines alors qu'elle glissait avec une grande vitesse vers une adolescence plus adulte. Elle qui ne voulait pas devenir adulte, elle y arrivait bien trop rapidement.

La preuve était ce petit plan qui gérait dans sa tête, envoyer quelqu'un au casse pipe à sa place, tipiquemement une méthode d'adulte... Mais bon en soi elle avait toujours eu un peu ça ne sachant pas vraiment voir ce qui était bien ou ce qui était mal. L'insouciance de la fillette guidera quand même éternellement sa vie, ou pas.

Mauvais avis ?
Le bureau du concierge, en voilà un endroit peu attrayant pour Jules. Il n'y avait jamais mit un seul pied et il aurait voulu que cela reste ainsi jusqu'à la fin de sa scolarité à Poudlard. Seulement, cela n'allait pas être le cas du moins, c'est ce qu'il pensait. Il n'avait alors aucune idée de comment était agencée la pièce : *Et s'il n'y avait pas la moindre étagère pour stocker les objets confisqués ? Et si cette pièce avait été vidée à la mort de Rusard, devenu fantôme ? Et si... ?* se demanda alors Jules, stressant à l'idée de s'adresser à un fantôme.

Cependant, il n'avait pas que ça à penser puisqu'il n'était pas seul dans ce couloir : il y avait aussi Alienor, cette fille qu'il considérait comme peu gentille envers lui suite à leur altercation devant la porte des dortoirs des garçons. Elle avait voulu le duper, Ethan et lui, afin de pénétrer dans les quartiers masculins en compagnie de Maddie mais avait échoué suite à l'arrivée de Jeffrey, qui avait tout compris à leur petit jeu.

Suite à son petit sourire niais et son signe de main, la jeune fille lui avait répondu un simple "Salut". Jules pensait que la discussion allait s'arrêter là mais non : Alienor avait plus qu'une simple salutation à dire, elle lui demanda ce qu'il faisait ici. *Mais qu'est-ce qu'elle peut en avoir quelque chose à faire celle-là ?* se demanda Jules, à croire qu'il la sentait déjà venir. Cependant, il ne pouvait ne pas lui répondre, c'est pourquoi il prit une voix simple, sans parler trop fort ni trop bas : « Euuuh, c'est-à-dire que euuuh... je viens récupérer un objet qu'on m'a confisqué. Et toi du coup ? ».


Bien qu'il se doutait qu'elle aussi venait pour récupérer quelque chose, car après tout elle avait l'allure d'une rebelle, Jules préféra lui demander pour ne pas instaurer un blanc gênant dans le couloir. Il s'agissait là de meubler une discussion entre deux personnes qui n'étaient pas parties sur le bon pied au niveau de leur rencontre, ce n'était pas chose facile pour le gamin, ah ça non !


Cela faisait bien une quinzaine de minutes que Jules attendait en face de la jeune fille dans ce sinistre couloir : il devait donc être aux alentours de dix-sept heure quinze.

« Dis, tu penses que quelqu'un est en train de se faire déchiqueter par le m'sieur bizarre ? Parce que ça fait déjà un moment que nous sommes ici sans que rien ne se passe... » dit-il d'une voix rendant perceptible son stress. Ah ça oui, Jules stressait ! Et cela était visible aux mouvements de ses mains : il ne pouvait s'arrêter de les tripoter, essayant alors de dissimuler leur tremblement. Il arrivait aussi que Jules se morde la lèvre inférieure très fort mais pas jusqu'au sang, quand même pas.

*Et si mon cactus n'était pas ici ? Où pourrait-il bien être ? Peut-être que la personne a préféré le garder pour lui au lieu de le déposer dans le bureau... Et ça, ça serait vraiment pas cool...* se demanda intérieurement Jules, à croire qu'il avait trouver des réponses à ses questions en restant assis sur le sol...

Ce sourire…Niais au possible. Ca confirmait à la perfection ce que pensait la fillette du garçon de sa promotion. Elle leva les yeux au ciel, elle n’aurait pas pensé que quelqu’un comme cela aurait pu exister. Mais au moins elle pourrait le manipuler avec aisance, du moins c’est ce qu’elle pensait. Elle arqua un sourcil à la réponse de Jules. Lui aussi c’était fait prendre un truc, pourtant qu’est-ce qu’il pouvait bien avoir d’interdit ? Dans l’esprit de la fillette ce garçon était un exemple type d’un garçon sans histoires sage comme une image. Un sourire en coin étira ses lèvres. Il n’était donc pas si sage que ça…

-Pareil.

Elle n’avait pas vraiment envie d’épiloguer. Elle voulait d’abord savoir s’il était vraiment déterminé à retrouver ce qui lui appartenait. Sa détermination serait la clef pour Aliénor, elle aurait moins de travail à faire. Par contre, s’il partait sans chercher plus loin, elle voyait son plan couler comme une pierre jetée au fond du lac noir.

Elle pencha la tête sur le côté en fixant le garçon. Qu’est-ce qu’il pouvait bien s’être fait prendre lui ? Certainement un truc de chez Weasley, c’est foutrement à la mode et tout le monde fait en sorte d’en avoir. Quoi que, elle ne voyait pas Jules avec ce genre de choses. C’était un vrai mystère cette histoire, ce qui intriguait quelque peu la fillette.

Elle fut sortie de ses pensées par la voix de Jules. Déchiqueter ? Non quand même pas, on n’avait pas le droit de déchiqueter les élèves, même si les règles étaient étranges ici, ça restait une école. Enfin le vieux Rusard avait l’air d’avoir une certaine passion pour les chaines et surtout pour les mêler à des élèves, mais bon, c’était juste un vieux fantôme raté non ?

-Euh… Non, tuer des élèves c’est interdit.

Aliénor tourna la tête de gauche à droite pour constater qu’il n’y avait bien personne et il avait raison, depuis qu’elle était ici rien ni personne n’était passé. Elle s’approcha du bureau et posa son épaule sur le mur à côté de la porte de bois.

-Dis, il parait qu’il garde tout là-dedans. Tu sais si c’est vrai ?

Elle voulait en être sûre, si lui aussi avait entendu ça, elle pourrait insinuer dans son esprit le fait de rentrer dans le bureau pour récupérer leurs affaires et du coup, elle, elle serait en totale légalité ! C’était un plan tout simplement génial ! Enfin dans la tête d’Aliénor… Mais généralement les plans de la fillette se finissent mal, voire très mal. En fait il semble qu’aucun de ses plans n’ai réussi. Elle devrait vraiment penser à renoncer aux plans, ce serait une bonne chose. Mais ça l’amuse bien trop pour qu’elle arrête dans le fond. Tester les limites, flirter avec le danger, elle aime ça.

Niais.
L'allée de dalles était vide : pas un seul élève excepté la jeune fille et Jules. On aurait pu croire qu'ils étaient les deux seuls survivants d'une apocalypse zombie tellement c'était calme. Cela en devenait même oppressant et stressant pour Jules, ce qui accentua son stress de s'adresser à Rusard. Il faut aussi dire que la jeune fille n'était pas là pour le déstresser puisque le garçon ne savait quoi penser d'elle après les événements de la salle commune. *Je me suis peut-être trompé à propos d'elle, et si elle était gentille en fin de compte ?* se demanda-t-il, déboussolé par le comportement différent de la fille comparé à comment elle s'était comportée la dernière fois.

*Ouf, elle est là aussi pour récupérer un objet, je ne suis pas le seul dans cette situation !* se dit Jules en écoutant les dires de sa camarade. *Mais qu'est-ce qu'elle a bien pu se faire confisquer ? Une cape d'invisibilité pour s'infiltrer partout où elle le souhaite ? Ou peut-être une arme supère méga puissante comme euh... une épée en bois ?* Que de questions dans la petite tête du garçon qui se déstressait comme il le pouvait, avec les moyens qu'il avait.

Son regard se perdait dans la chevelure du garçon, elle s’imaginait son petit cerveau en train de pédaler alors qu’il ne pouvait comprendre que pour elle tout se passait à merveille. Il avait l’air d’être plutôt sympathique et son regard ne suggérait pas vraiment qu’il se méfie de la fillette. Son sourire en coin bien ancré sur son visage lorsqu’il acquiesça à la théorie comme quoi tout était regroupé ici. Elle regarda la porte juste à côté d’elle, le graal était là et bien plus même, tout ce qui avait été confisqué par les élèves, c’était juste derrière cette porte, comment ça pouvait être si simple ?

Jules proposa de toquer à la porte à deux. Pourquoi à deux ? Aliénor arqua un sourcil avant de frapper à la porte de manière un peu brusque. Le bruit résonna presque dans le couloir vide.

-Personne, j’en étais sûre.

Elle leva une épaule l’air insouciante, qui ne lui allait pas très bien vous en concevrez. Mais peu importe, elle ne voulait pas perdre la confiance de cet être qu’elle méprisait devant elle. Niais certes, mais visiblement très utile. Une espèce d’elfe de maison nouvelle génération si elle en croit les débiles qui exploitent ses créatures chez eux.

Elle passa une main dans ses cheveux afin de se donner une contenance puis elle fixa le garçon en se penchant un peu vers lui pour adopter un ton de confidence.

-J’ai entendu des gens dire qu’ils étaient rentrés ici avec un simple alohomora…

Elle se redressa en haussant des épaules et en penchant la tête légèrement sur le côté comme pour dire « c’est ce qu’il se dit ».

-Mais ma magie est tellement instable, je ne peux pas faire ça…. Je crois que c’est râpé pour nous…

Il avait eu la preuve en cours, ça, ce n'était pas un mensonge. En observant le visage du garçon, Aliénor comprit qu’elle devait rajouter un peu de sentimentalisme pour toucher Jules et qu’il se dise, moi au grand et preux chevalier je vais aller chercher ce que la demoiselle en détresse à perdu. C’était un plan génial, mais elle devait trouver quelque chose de probable et pas trop fou. Le couteau de serrurier de son père ? Ben non, elle ne voulait pas qu’il sache qu’elle avait ce genre d’objet en sa possession, encore un peu de secrets s’il vous plait. Vous allez me dire mais pourquoi elle ne l’utilise pas ? Ben ça ne va pas, s’il se fait chopper avec ça fini le couteau pour Ali, impossible. Et soudain, idée lumineuse.

-C’était le collier de ma mère elle me l’a offert à Noël et ce grincheux me l’a pris parce qu’il changeait de couleur décrétant que c’était de la magie noire ! Je vais lui dire quoi maintenant à maman ?

C’était certes un peu surjoué, mais la fillette jubilait à l’intérieur, surtout que le collier de sa mère est rangé dans son alcove et que dans tous les cas sa mère est en Espagne. Elle se mordait l’intérieur de la joue pour ne pas rire, il devait y croire, faites qu’il y croit !

La fillette observa la réaction du garçon qui semblait réfléchir à ce que disait la fillette. Il se tourna vers la porte ce qui fit sourire la fillette contre son gré. Il allait le faire ? Il allait déjouer le règlement à la place d’Aliénor, elle avait réussi et c’était comme si des ailes lui poussaient dans le dos, elle se sentait forte et intouchable. Baguette en main, le garçon s’approchait de la porte et les yeux de la fillette brillaient de plus en plus à enfin voir l’intérieur de ce bureau si secret.

Mais alors qu’il ne restait plus qu’à réaliser un simple sort, le garçon arrêta son geste. Aliénor se tendit immédiatement et ses sourcils se froncèrent. Pourquoi s’arrêtait-il ? La fillette fit un pas en avant, avant de lever la tête brusquement. Peut-être avait-il entendu quelque chose qu’elle n’avait pas perçu, que quelqu’un arrivait vers eux. Elle tourna la tête dans les deux possibilités d’arrivées, mais rien, personne, pas un bruit. Aliénor ne comprenait vraiment pas et quand son regard retomba sur son camarade, celui était face à lui, la baguette rangée et ses bras le long de son corps. Aliénor arqua un sourcil toujours sans comprendre ce qu’i pouvait bien faire.

C’est alors qu’il leva la tête et la fillette s’heurta au regard du garçon qui semblait bien plus déterminé que ce qu’elle avait pu voir de lui. Elle eut un léger mouvement de recul avant que la voix de Jules perce le silence du couloir.

-T’as qu’à le faire toi-même.

Du moins quelque chose dans le genre. Aliénor était bien trop étonnée qu’il lui tienne tête de la sorte. Il n’était en rien, à ce moment précis, le garçon qu’elle avait manipulé devant le dortoir des garçons. Mais avant qu’elle ne rétorque quoi que ce soit, il partait en courant dans le couloir du château. Aliénor resta là, les bras ballant à le regarder fuir. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il c’était passé dans la tête du garçon, mais visiblement il n’était pas si simple que ça à manipuler. La fillette se serait trompée ?

Certainement. Aliénor juge vite, trop vite et revient rarement sur son jugement et si jusqu’ici elle n’avait jamais eu de grosse surprise, Jules venait de lui foutre une claque. Elle le considérait comme un garçon naïf, bien trop naïf pour avoir son âge. Mais il avait bien le même âge qu’Aliénor et une capacité de réflexion peut-être bien plus développé que celle de la fillette. Après tout son jeu d’acteur laissait à désirer, elle en avait trop fait et il l’avait certainement senti.

Aliénor secoua la tête, c’est elle qui c’était faite avoir aujourd’hui. Elle ne pouvait pas rester là. Alors elle fit demi-tour et d’un pas lasse, elle partit à d’autre occupations, après tout sa gnôle, elle pourra en refaire non ?

Actions de Jules vues avec le joueur!
Bonne continuation Julou