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07 janv. 2020, 20:20
L'haine verte  PV Joanne Taylor 
1 Novembre 2044


La nuit avait été courte et sans sommeil. Non il avait envie de tout sauf de dormir, il avait cadenassé sa rage jusqu'à ce qu'Alice soit prise en charge. Puis il était remonté dans son dortoir où il faisait bonne figure devant ses camarades qui racontaient les faits comme ils les avaient vécus plutôt que dormir. Lui restait silencieux, il n'avait presque rien vu de ce qui se passait dans la salle. Il n'arrivait pas d'ailleurs à savoir si il devait remercier Mr Penwyn de l'avoir exclu du bal et éviter de se retrouver en première ligne devant les Mangemorts ou si il devait lui en vouloir de ne pas lui avoir permis d'être là pour protégé Alice. Si il avait été auprès d'elle jamais il n'aurait laissé Carry approcher de son amoureuse. Mais les choses se sont passé d'une certaine façon et il ne pouvait rien y changer. Au fur et à mesure ses camarades s'étaient endormis, certains plus difficilement que d'autres. Lui était resté éveillé, il revoyait Alice inerte chaque fois qu'il fermait les yeux puis le visage de Carry. Il l'imaginait rire de façon sadique en effectuant son acte écœurant.

Il ne pleurait plus, il avait trop de rage pour ça, Carry ne devait pas s'en sortir indemne, il devait s'assurer que la direction soit informée de ce qu'elle avait fait. Alors aux premières heures du matin il sortit en quête de la directrice ou de la sous-directrice mais celles-ci étaient introuvables ou sûrement trop occupées à gérer la situation. Peux-être même dormaient-elles après tout la nuit avait due être aussi courte pour elles. En arrivant dans un couloir de la tour nord il vit la professeur d'Etude des Runes entrer dans sa salle de cours. Elle était la directrice de maison des Serpentard, à défaut de celle de l'école ce serait la bonne personne à qui confier les actes barbares d'une de ses élèves. Il frappa à la porte et l’entrouvrit.

"Miss? Bonjour. Excusez-moi je peux entrer?"

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Vive les Tallirenpher / 141265 / Christortank
-6ème année et ex-Préfet RP / Boute-en-train de l’année 2018 et 2019

07 janv. 2020, 22:01
L'haine verte  PV Joanne Taylor 
Une nuit horrible. Aussi affreuse qu’inimaginable. Lorsque la salle de bal avait été vidée, lorsqu’il n’était plus resté aucun élève susceptible de la voir, lorsqu’elle avait tenté de faire face aux regards de ses collègues, elle était restée la même, un visage de marbre, tout juste marqué par la fatigue de la soirée. Mais lorsqu’elle s’était retrouvée seule, dans le vase-clos de ses appartements, elle s’était effondrée comme un pantin dont on aurait coupé les fils. Elle avait passé la nuit à pleurer, le nez enfoui sous sa couette. Ce qu’elle avait vécu ce soir-là, elle ne voulait plus jamais le revivre, mais pire encore, elle ne voulait plus qu’aucun élève n’est à le vivre.

Pourtant, elle le savait ou plutôt, elle l’espérait. Parkinson n’avait rien à voir dans tout ça. Elle n’arrivait pas à se convaincre du contraire. Elle errait dans sa propre conscience, comme si elle en cherchait désespérément la porte de sortie. La nuit avait filé très vite, trop vite sans doute, et l’aube qui s’était levée n’avait pas chassé les ombres sur le visage de la sorcière. Des cernes beaucoup trop grands venaient soulignés ses yeux azur.

Quand elle se leva ce matin-là, c’était surtout pour faire bonne figure. Parce qu’il fallait continuer. Parce qu’il n’aurait servi à rien qu’elle reste là, cachée sous ses couvertures comme l’enfant qu’elle n’était plus. Alors elle s’était habillée, avec une lenteur infinie, traversée par les courbatures faites par la soirée de la veille. Se mordant l’intérieur de la joue de rage, elle avait traversé les couloirs en silence, rejoignant sa salle de classe dans une lenteur presque infernale. Il fallait continuer, elle se le devait.

En entrant dans sa salle de classe, elle avait poussé un soupir de soulagement. Les cours étaient arrêtés pour une semaine, elle faisait bonne figure mais cela l’arrangeait bien aussi. Pourtant, lorsqu’un bruit se fit entendre sur la porte, elle ne mit guère longtemps à se redresser, à parer son plus beau masque d’indifférence et à regarder qui venait la voir ainsi, au lendemain du bal. Reconnaissant sans mal l’un des préfets de Serdaigle – dont le nom lui avait soudainement échapper – elle l’invita à entrer. « Entrez, entrez, Mister … » le nom ne voulait pas sortir mais le geste l’intima de prendre place sur l’une des nombreuses chaises qui lui faisaient face. Elle ne l’avait pas en cours, aussi, trouvait-elle étonnant qu’il vienne la voir ce matin. « Je peux faire quelque chose pour vous ? ».

08 janv. 2020, 20:07
L'haine verte  PV Joanne Taylor 
Miss Taylor l'invita à entrer, Christopher pénétra alors dans la salle. Une salle inconnue pour lui, il ne put s'empêcher malgré la situation et ce qui l’amenait ici à faire un tour d'horizon de celle-ci. L'ambiance était différente d'une salle de métamorphose ou de sortilège, après tout la magie n'était pas véritablement pratiquée en ce lieu. Ça n'empêchait pas de lui donner une atmosphère intense avec tous ces textes écrits en runes qui étaient visibles sur les murs, Christopher ressentait une énergie particulière, bien différente que celle qu'il ressentait ailleurs dans le château. Sa courte et discrète analyse du lieu fut interrompue par Miss Taylor qui voulait connaître la raison de sa venue.

La rage avait fait un aller-retour express dans son esprit. Son regard curieux s'assombrit d'un coup. Il était là pour quelque chose de grave et d'important, il devait tout raconter. Tout ce qu'il savait, tout ce qu'il avait entendu et vu. La coupable devait faire face à ses responsabilités et c'était son devoir, qui puis est en tant que préfet, de la dénoncer. Il était inutile de passer par des banalités de convention sociale en demandant à la professeur qui lui faisait face si elle allait bien, personne n'allait bien après les événements de la veille. Alors il commença.

"-Oui, enfin pas exactement. Je voudrais vous parler de ce qu'il s'est passé hier soir. Pas de l'attaque en elle-même mais de ce qu'il s'est passé entre deux élèves de votre maison. Je ne sais pas si vous êtes au courant mais, Alice Sangblanc s'est faite agressée durant l'attaque."

Il s'arrêta, il sentait son sang se chauffer. Il n'était qu'au prologue de son récit et pourtant son tout son corps se mettait déjà en alerte. La colère montait, la tristesse aussi, la naissance de larmes se faisait ressentir aux coins de ses yeux. Il prit un instant pour souffler, calmer son corps qui tremblait et son esprit qui avait envie de tout sortir d'un bloc. Il devait rester calme pour raconter tout ça.

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-6ème année et ex-Préfet RP / Boute-en-train de l’année 2018 et 2019

08 janv. 2020, 22:59
L'haine verte  PV Joanne Taylor 
Le nom de l’étudiant ne s’était toujours pas frayé un chemin dans l’esprit de la sorcière et il fallait croire qu’elle aurait à faire sans – l’élève ne l’ayant pas soulagé de cette information. Elle le laissa répondre sans véritablement comprendre. Oui, elle pouvait l’aider. Non, pas vraiment. Mais que disait l’étudiant ? Elle commençait à se demander s’il n’avait pas reçu un quelconque coup sur le crane qui aurait éventuellement justifié les premiers propos incohérents qu’il lui laissait.

Posant ses coudes sur son bureau, massant de ses doigts frêles ses tempes douloureuses, elle écouta toutefois la suite, sans la comprendre non plus. D’ailleurs, la réponse cinglante ne se fit pas attendre. « Miss Sangblanc n’est hélas pas la seule à s’être fait agressée durant cette soirée, je ne comprends pas vraiment où vous voulez en venir ». Elle avait fermé ses yeux, cherchant un repos qui ne viendrait pas immédiatement – sa conscience la travaillait beaucoup trop pour cela.

Quand elle rouvrit ses saphirs, elle les posa d’un regard dur sur le préfet. Qu’importe ce qu’il avait à lui dire, il avait tout intérêt à lui dire rapidement, car elle n’était pas d’humeur à faire mumuse. Que voulait-il dire en évoquant une agression durant l’attaque. Se pouvait-il simplement qu’un élève ait profité de l’attaque pour s’en prendre à un autre ? Elle lâcha violemment son bras sur le bureau, ce n’était pas possible. Impossible.

Le mal de tête n’avait de cesse de s’amplifier, de gronder dans son esprit. Comme un orage qui s’apprêtait à tomber. Elle voulait comprendre, elle voulait savoir. Joanne n’avait pas la patience du temps qui s’écoule, non, elle voulait saisir la complexité de la situation maintenant, sans demi-mesure. C’était inutile. Pourtant, il lui semblait, comme un mauvais présage, que la réponse à sa demande ne lui ferait pas plaisir, loin de là.

08 janv. 2020, 23:38
L'haine verte  PV Joanne Taylor 
De toute évidence Miss Taylor subissait aussi l'effet d'une gueule de bois en ce lendemain de soirée horrifique. L'aiglon la regardait se masser les tempes avant de lui répondre. Non elle ne comprenait pas, et c'était normal, la rage qu'il ressentait avait coupé ses mots. Elle n'avait que la mise en situation et pas les faits de ce qu'il voulait raconter. *Soit fort il faut lui dire... pour Alice* se répétait-il intérieurement. Mais le regard que lui posait la directrice des verts dessus avait une force d'intimidation proche de celle de Miss Loewy. Il ressentait l'impatience grandir dans son interlocutrice, il devait lui dire avant qu'elle ne le mette à la porte. Il avala sa salive comme le ferait un elfe de maison face à un Magyar à pointes et reprit, la voix tremblante.

"-Je sais, mais... Ce n'est pas un de ces espèces de mangemort qui l'a attaqué. Je sais qu'Alice ne dira rien, elle est trop fière pour ça, elle ne la dénoncera jamais... Mais je dois vous le dire... C'est une troisième année de Serpentard... Carry Harrison! Le nom était sorti comme un coup de fouet, on pouvait ressentir toute la haine que pouvait lui faire ressentir le simple fait d'évoquer le nom de la verte. Il avait dit l'essentiel il pouvait enchaîner, il ne devait pas s'interrompre, il sentait que le moindre moment de relâchement dans son récit le ferait craquer nerveusement. Je n'ai pas vu ce qu'il s'est passé, j'ai été mis dehors par Mr Penwyn peu avant l'attaque, on était avec Miss Peers et Miss O'Belt les préfètes de Poufsouffle et Gryffondor de l'autre côté de la porte jusqu'à l'arrivée de Miss Loewy. Mais je suis retourné dans la salle ensuite. Et là... j'ai vu Alice, elle... Elle ne bougeait plus! Elle avait la joue en sang. Et une autre fille de Serpentard racontait à Brett Carter ce que Carry avait fait... Elle s'est assise dessus... Puis elle... Elle lui a découpé la joue avec sa baguette pour écrire le mot "traitre"!"

La fin de sa phrase se perdit dans un sanglot, il imaginait la scène à laquelle il n'avait pu assister, il entendait Alice crier. Et la revoyait sans bouger. C'était trop dur pour rester impassible comme il l'avait fait au moment où il avait fait emmener Alice à l'infirmerie. A ce moment sa seule préoccupation c'était de s'occuper d'elle. Mais là il était seul, seul avec Miss Taylor, mais ses sentiments n'avaient plus la retenue qu'imposait la situation la veille.

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Vive les Tallirenpher / 141265 / Christortank
-6ème année et ex-Préfet RP / Boute-en-train de l’année 2018 et 2019

09 janv. 2020, 00:56
L'haine verte  PV Joanne Taylor 
La colère venait tambouriner à ses tempes, inlassablement. Comme si cette émotion pouvait savoir, prévoir qu’il allait y avoir un orage dévastateur. Qu’une pluie diluvienne, froide, pénétrant les chairs jusqu’aux os, viendrait. Lorsque l’élève reprit son propos, les mâchoires de la professeure se crispèrent instinctivement. Ce n’était pas un élève déjà viré qui était accusé, non, c’était quelqu’un d’autre … et juste avant qu’il ne prononce le nom incriminé, Joanne le savait : c’était quelqu’un de sa maison. Sinon, jamais il ne serait venu la trouver. Il avait laissé les mots s’échapper comme s’il ne pouvait pas les retenir, pire encore, le nom avait claqué dans l’air, laissant quelques secondes de silence s’installer. Laissant à l’enseignante le temps de figer une image dans son esprit, Harrison, la garde noire qu’elle avait rencontré dans son bureau après son entrevue avec Ursula Parkinson. Ainsi donc, c’était la petite sœur dont elle lui avait parlé.

Mâchoire toujours crispée, elle écoutait la suite, tentant vainement de faire disparaitre ce bourdonnement qui naissait à ses oreilles, qui amplifiait à mesure que les propos de l’élève se déversaient. Il racontait, ce qu’il avait vu. De l’autre côté de la porte, ce qu’elle n’avait pas vécu. Elle pouvait voir, au travers de ses mots, l’émotion qui se dessinait, qui grandissait, qui enflait au fur et à mesure où il s’approchait de ce qu’il avait à lui dire, vraiment.

Si elle n’avait pas eu ses deux rangées de dents collées les unes ou autres, s’entrechoquant presque sous la pression, elle aurait pu aisément laisser sortir ce haut-le-cœur qui l’assaillait. Elle imaginait sans peine la douleur qu’avait ressentie la jeune fille, la honte aussi, sans doute. Elle ne le savait que trop bien. D’un mouvement de tête, elle chassa cette image pour un instant seulement, fermant les yeux et inspirant profondément. Quoiqu’elle ressente, elle ne devait pas le montrer, jamais. Quand elle rouvrit les yeux, le visage n’avait pas changé, toujours marqué par la fatigue, les traits tirés par cette soirée d’horreur qui semblait s’être éternisée jusqu’à l’aube et plus encore. « J’imagine que vous savez que si vous me mentez, vous serez sévèrement puni ». Elle devait en être sûre. Elle avait besoin de la confirmation. Pourtant, au plus profond d’elle-même, ce qu’elle voyait dans le visage du Serdaigle lui criait au visage : il disait la vérité.

09 janv. 2020, 13:09
L'haine verte  PV Joanne Taylor 
Les paroles de la professeur d'étude des runes lui firent se calmer légèrement. Mentir? Ce n'était pas dans ses habitudes, et surtout pas dans ses intérêts pour un tel récit. Il savait la gravité de ce qu'il racontait et ne s'amuserait pas à l'inventer. Il aurait été même incapable d'imaginer une telle chose de lui-même. Mais il comprenait pourquoi elle lui disait ça, une simple prévention car elle-même ne voulait sûrement pas croire à ça. Christopher s'était lui-même demandé toute la nuit comment c'était possible. Comment une fille de 13 ans qui a toujours été agréable avec lui pouvait se transformer en un tel monstre. Heureusement il n'avait pas à chercher les preuves, il y avait des témoins, c'était d'ailleurs par eux qu'il avait appris l'acte de barbarie de Carry. Devait-il donner les noms qui valideraient ses propos? Il hésitait, ils avaient assisté à la scène, il n'avait sûrement pas envie d'en reparler de sitôt. Et il ne pouvait les forcer à parler, ils le feraient sûrement d'eux-même quand ils seront prêts.

"-Je vous dis la vérité je vous assure. Il y a des gens qui l'ont vu faire. Et Alice m'avait prévenu. Effectivement sa petite amie lui avait dit combien Carry pouvait être diabolique. Son regard se perdait vers le sol, il se parlait à lui-même mais c'était bien audible pour les oreilles de Miss Taylor. J'ai pas voulu la croire alors qu'elle m'avait dit comment était Carry. Si seulement je l'avais écouté... Il aurait renvoyé Carry d'où elle venait, n'aurait pas envoyé le contenu de son verre et sur la jeune fille et serait resté avec Alice et l'aurait protégée. Il reporta ses yeux sur la professeure qui l'écoutait, il n'arrivait pas à capter les émotions qu'elle ressentait, il ne constatait que la fatigue marquante qui apparaissait sur son visage. Miss, ca fait depuis longtemps qu'elles ne s'entendent pas, Alice m'a dit plusieurs fois que Carry était une mauvaise personne, qu'elle avait fait des choses méchantes contre elle et ses amis l'an dernier. J'ai pas voulu croire que c'était aussi grave."

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-6ème année et ex-Préfet RP / Boute-en-train de l’année 2018 et 2019

09 janv. 2020, 15:07
L'haine verte  PV Joanne Taylor 
Il lui disait la vérité, c’était criant à chacun de ses mots. Elle se mordait l’intérieur de la joue par rage d’agir immédiatement – alors qu’elle n’en avait absolument pas le pouvoir. Le regard de l’étudiant se perdit alors, ses propos devenant plus faibles. Il se parlait à lui-même mais elle tendait l’oreille pour ne rien manquer. Mentalement, elle essayait d’assembler les pièces d’un puzzle qu’elle trouvait bien macabre. Ainsi, une élève s’était permis de profiter de la pagaille environnante pour faire passer ses besoins de vengeance. La jeune femme enrageait.

Ensuite, il lui indiqua qu’elles ne s’entendaient pas – en aurait-elle seulement douter, vu ce qu’il venait de lui dire ? Elle se massait encore les tempes, comme si cela pouvait faire disparaître cette sourde douleur qui était apparue subitement. « Vous n’étiez pas avec elles, n’est-ce pas ? » et sans attendre la réponse du garçon, elle continua tout en extirpant un parchemin d’un tiroir de son bureau « Inscrivez sur ce parchemin les élèves qui étaient avec Miss Sangblanc, et qui ont vu ce qu’il s’est passé avec Miss Harrison ». Il fallait ratisser large, avoir toutes les visions des faits et surtout, ne pas permettre à l’élève responsable de continuer son bonhomme de chemin. Elle soupira longuement alors que son regard fatigué ne quittait pas le préfet.

Aussitôt qu’il serait parti, elle devrait aller trouver les éventuels témoins, leur poser des questions pour comprendre la situation, pour en cerner tous les contours. Et ensuite, elle irait voir la Directrice. Elle en profiterait aussi pour lui glisser la volonté de Parkinson d’avoir le fichu rouleau dont elle ne savait rien. Au moins, les choses seraient dites, ouvertement. Après ce qu’elle avait vu hier elle ne pouvait plus se mentir à elle-même : elle ne supportait pas ça. La souffrance, la douleur engendrée, cela lui rappelait bien trop les soirées au manoir Taylor où sa mère s’en donnait à cœur joie. Un rictus malsain passa un infime instant sur ses lèvres, avant qu’il ne disparaisse et qu’elle reprenne son masque d’indifférence – alors que tout en elle bouillonnait.

09 janv. 2020, 16:18
L'haine verte  PV Joanne Taylor 
Il n'eut pas le temps de répondre à sa première question. Enfin il l'avait déjà dit, lui était occupé avec ses collègues à sauver Mr Penwyn. Il repensa à ce qu'avait vécu Alice durant l'été, comment le professeur d’étude des moldus l'avait sauvée. Si la soirée n'avait pas tournait ainsi avant l'arrivée de groupe de mangemorts il aurait lui aussi était dans la salle, il aurait peut-être vu sa protégée en mauvaise posture et l'aurait sauvée à nouveau. Mais non, à la place il se prenait un plafond sur l'épaule le pauvre.

Elle lui demandait finalement de lui inscrire la liste des témoins, l'aiglon hésitait mais c'était normal, c'était nécessaire même. Quelques minutes avant il ne voulait pas les nommer mais là il n'avait pas le choix. Il devait le faire pour que la vérité soit faite, que tout soit confirmé par ceux qui ont vu. Ils pourront apporter des détails que lui n'avait pas. Sur l'avant notamment. Il essaya de se rappeler de tous ceux qui étaient là, que des verts. Des proches d'Alice qui n'avaient sûrement pas eu le temps d'agir. Sa meilleure amie et son cousin, c'est les seuls noms qui lui venaient. Alors il les inscrits.
Irisia MacLynn, Aliosus Nerrah.
Penché sur le parchemin il regarda les deux noms. Peut-être aurait-il dû aller les voir avant pour vérifier si ils étaient d'accord d'être mêlé à cette dénonciation... Mais il ne pouvait pas attendre ce matin, il ne pouvait pas passer plus de temps sans parler. Et après tout, ces gens n'avaient rien à se reprocher, rien à craindre d'avoir leurs noms sur ce parchemin. Il espérait qu'ils n'auront pas peur de parler surtout. Il tendit le parchemin à la professeure.

"-Ces les deux dont je suis sûr. Il y avait Brett. Brett Carter. Mais je crois qu'il n'a pas vu ce qu'il s'est passé."

Il était un peu soulagé, il avait pu se confier à une adulte qui avait le pouvoir d'agir contre Carry. Elle allait avoir ce qu'elle mérite. Ça ne ferait pas guérir Alice, ça n’enlèverait pas le traumatisme qu'elle avait subit mais au moins son agresseuse ne serait pas impunie!

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09 janv. 2020, 16:42
L'haine verte  PV Joanne Taylor 
Elle regardait la plume qui grattait le parchemin, inscrivant sans nul doute les noms des témoins. Retenant un long soupir, l’enseignante n’en avait pas fini d’entendre parler de cette soirée, elle en était certaine. C’était usant, cette bêtise adolescente présente partout. Comme s’il était impossible pour certains que de tolérer d’autres, avec d’autres opinions. Le mal de tête, qui n’avait jamais vraiment quitté Joanne, semblait reprendre de la vigueur alors que l’étudiant lui tendait le parchemin.

Elle saisit le parchemin, le tourna vers elle. Il était sûr de ces deux noms là et en rajoutait un qu’elle indiqua elle-même « Brett Carter », suivi d’un point d’interrogation. « Bien ». Non, ce n’était pas bien mais elle n’avait guère d’autres mots. « Comment va Miss Sangblanc aujourd’hui, est-elle sortie de l’infirmerie ? ». Si oui, elle lui demanderait d’aller la chercher, maintenant. Si non, et bien elle se contenterait d’aller voir les éventuels témoins, ou tout du moins de les contacter afin de vérifier l’information.

Au fond, cela serait beaucoup plus simple si elle voyait de ses yeux la jeune fille. Après tout, une pareille blessure ne peut guérir en si peu de temps. N’est-ce pas ? Prenant une profonde inspiration, elle se cala dans le fond de sa chaise et attendit une réponse du préfet. Il n’avait aucun intérêt à lui mentir, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Enfin, elle demanda simplement « Et vous, comment vous sentez-vous ? ».

Ses saphirs étaient figés sur le visage de l’étudiant, il lui semblait que lui aussi n’avait pas particulièrement apprécié la soirée qu’ils venaient d’affronter. Ce bal d’Halloween laisserait bien plus que quelques marques sur les esprits, bien plus que quelques souvenirs douloureux d’adolescents éconduits. Non, il y aurait des marques indélébiles sur toutes les âmes qui avaient eu la malchance d’être présents en cette funeste soirée.