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02 juil. 2018, 23:08
La fable et La Fontaine  PV Eligius 
16/12/2043
''Ça va mieux.'' Voilà ce que répondait Solenn, lorsqu'on lui posait la question que tout le monde posait. Alors oui, elle faisait encore des cauchemars, les soirs où ça n'allait pas vraiment pas, mais elle avait réussi à retrouver un semblant de sourire. Elle avait presque l'impression de ne plus savoir comment sourire. Le sien était... étrange. Tant pis, elle réapprendrait. Avec P'tite Lune. Il lui arrivait encore de pleurer la nuit, de faire des insomnies, mais le jour, elle arrivait à rester droite et fière. Son sourire n'apparaissait pas tout le temps, il était encore rare, mais ce qui comptait réellement, c'était à l'intérieur, et Solenn avait un intérieur heureux. Enfin presque. Mais lorsqu'elle dessinait, et que ses problèmes partaient au placard, elle pouvait le certifier. Cela ne faisait que quelques mois qu'elle avait repris le dessin, plus précisément pendant les vacances d'été. Elle avait stoppé sa passion vers la fin de l'année scolaire dernière. Trop dur. Les seules images qui en sortaient étaient horribles. La rousse ne pouvait pas dessiner autre chose que ces cauchemars. La créature. Son père sanglant. Sa mère hurlant, l'attrapant pour transplaner. Non, ne plus penser à cela. C'était trop dur, trop dur.

Son crayon à papier filait sur le parchemin. Le dessin n'en était que plus simple, mais permettait à la jeune française de laisser son cerveau de côté. Sur le papier apparaissait au fur et à mesure une jeune fille allongée dans l'herbe. Les traits étaient comme toujours tremblants, mais donnaient au dessin une sensation de vie. C'était son style de dessin. Elle dessinait assez bien, mais avait encore des progrès à faire, surtout au niveau des proportions. Mais un jour, elle deviendrait une dessinatrice hors pair, et ferait rêver des millions d'enfants. Enfin, elle l'espérait. Aujourd'hui, il lui devenait facile d'espérer, comme si quelqu'un avait appuyé sur un bouton, lui permettant de ressentir de nouvelles choses. L'espoir, elle l'avait perdu à la mort de son père. Elle s'était enfoncée dans une vision du bonheur, pensant être heureuse, mais tout était factice, et tout avait disparu en un claquement de doigt. Le bonheur, c'était de la poudre de perlimpinpin.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002