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03 févr. 2019, 16:30
Paroles d'un pansement  PV 
I / MMXLIV
1ère année ♦ Alice Sangblanc
Poudlard ♦ La Salle d'étude


Poudlard sombre. Prison lugubre. Esprit bestial. Salle laborieuse. Salle peinarde...

Le soir à Poudlard, l'ambiance de travail n'était jamais terminée. Après une pénible, terrible et ennuyeuse journée Rytz, tu devais te résigner à faire tes devoirs. Choisir une plume, saisir un vulgaire bout de parchemin et écrire des lettres, des mots et des phrases qui veulent au final rien dire.

Pauvre petit gamin perdu. Puis, il y avait ceux qui écrivaient à toute allure, ceux pour qui les réponses étaient innées et il y avait ceux qui étaient totalement perdus, ceux qui ne trouvaient pas vraiment leur place au sein de cette salle. Au sein de ce même groupe, on trouvait les rêveurs, les penseurs, les artistes, les bricoleurs et les danseurs...

Aujourd'hui toi, tu faisais parti du groupe des penseurs je crois.
Bam. Boum. Ton nez il était douloureux.
"Mémé... Grosse Bouffie"
"Sale cafard...Vaurien ! Ver de terre !"
Combien d'insultes aviez-vous pu proclamer ce jour-là ? Quelles actions sordides avais-tu pu réaliser en présence de cette jeune fille qui se présentait comme "distinguée" ?
Ah oui Rytz ! Alors, combien ? Pourquoi ? Comment ? Où ?

Colérique. L'enfant ferme les yeux, il aurait voulu effacer cette partie de sa vie. L'enfant rancunier se résigne, il veut continuer ce combat acharné de manière à avoir enfin le dernier mot. Une main sur ton nez, il fallait désormais laisser la douleur de côté. Arriver à ne pas s'en préoccuper.

Tu grattas ton pansement, peut-être pour vouloir prendre un air sérieux. On pouvait s'imaginer ici, un animal en quête de sa proie. Grinçant des dents, pensant au sang. Vaporisant dans ses pensées.
Une ribambelle de mille têtes, de mille et une couleurs. Des cheveux blonds, bruns, châtains, noirs, roux et blancs.

Blanc. La couleur immonde et infâme du traitre. Elle était là elle aussi. Là dans la même salle que toi. C'était pourtant si tentant Rytz ?

L'explosion. Tu te lèves, encore perdu dans ton monde à toi, marchant fermement vers la table de cette fichue vieille-dame. Tu posas brusquement tes mains sur le bureau de la petite, tel un méchant professeur dans un film totalement ennuyeux afin de te mettre en position de supériorité par rapport à elle. Un soudain regard noir, le grand classique chez toi, un ton froid et agressif, l'autre grand classique chez toi, tu t'adressas alors à elle.

"Toi. Je crois qu'on à des comptes a régler. Si tu pouvais ranger tes fichus bouquins"

3ème année RP (2045-2046)
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Jules ma vie :)

07 févr. 2019, 11:03
Paroles d'un pansement  PV 
La salle d’étude était silencieuse, seulement animée par le bruissement des pages et le crissement des plumes sur les parchemins. Quelques rares chuchotements rompaient cet agréable ambiance studieuse.
Alice leva sa tête de son parchemin pour observer l’ensemble de la salle. En cette fin de journée, rien n’était plus délectable que le calme. Elle prit une grande inspiration, expira doucement et se remit à son devoir, un doux sourire accroché à ses lèvres rosées. Terminer la journée sur un devoir de métamorphose, c’était parfait. Alice avait beau réfléchir, se remémorer sa journée, il n’y avait pas une seule ombre, pas une seul nuage. Sa journée avait été parfaite.

Du bout de sa plume d’hippogriffe blanc, un cadeau de son grand père, Alice rédigeait son devoir avec une attention particulière. Il portait sur un sortilège que la fillette affectionnait particulièrement : Avifors. Métamorphoser n’importe quoi en oiseau, c’était si poétique ! Avec de l’entraînement, elle serait capable égayer la plus morne des journées en transformant chaque objet en volée d’oiseau de mille et une couleurs. Cette simple pensée lui arracha un sourire. Elle imaginait déjà le visage de Brett s’illuminer en voyant Alice transformer toute sorte objets en oiseaux. Si seulement elle pouvait le rendre un peu plus heureux chaque jour en oubliant ces hypothétiques tracas.
....nous avons vu en cours, Avifors, nous permet de métamorphoser un sujet inerte ou vivant en un oiseau ou bien plusieurs oiseaux. Son nom vient du latin «avis» qui signifie...
Alice fut arrachée à ses écrits de la plus violente façon qui soit : deux mains venaient de se frapper bruyamment sur sa table. La fillette sursauta sur sa chaise, tâchant au passage son livre de métamorphose d’une tâche d’encre.

« - Toi. Je crois qu'on à des comptes a régler. Si tu pouvais ranger tes fichus bouquins.

La tête toujours baissée sur sa copie, les yeux d’Alice était grands ouverts. Le garçon de Honeydukes. C’était lui. Ce n’était pas à sa voix qu’Alice l’avait reconnu, mais à son ton. Agressif, semblable à un grognement de chien enragé. Le coeur de la fillette battait la chamade. Qu’est-ce qu’il pouvait vouloir ? Non, ce n’était pas la question à se poser. Il n’obtiendrait rien d’elle. Pas même un regard. Pas même un tremblement dans la voix. Elle ne lui montrerait rien de ses états d’âme. Il ne méritait pas qu’elle retire son masque encore une fois.
Alice se força à pousser un soupir las, ses yeux posés sur la tâche d’encre qui s’épaississait sur la page de son manuel.

- Par la crinière de Circée... Non, je n’ai aucun compte à régler, petit imbécile. C’est une salle d’étude ici. Tu ne sais peut être pas ce que ça signifie ? Dans une salle d’étude... on étudie. Si la définition te semble trop compliqué, va lire un dictionnaire. A défaut de te rendre plus intelligent, tu te rendras service. Du balai. »

A l’agressivité, Alice avait répondu par la condescendance. Ce n’était pas son arme la plus affutée mais.... elle ne céderait plus à la violence avec ce petit insecte. Elle n’était pas n’importe qui, à se crêper le chignon avec n’importe quoi.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

26 févr. 2019, 20:12
Paroles d'un pansement  PV 
Des regrets Rytz ? Des remords peut-être ?
*Rooh je fais quoi déja là moi ? Inutile.*

Et puis, plus tu restais près de la fille et plus tu avais envie de la fracasser.

Ah ! Tu ne pouvais pas la voir je crois, son attitude t'importunait et te dérangeait fortement. Sa voix, ses gestes, ses paroles, ses actes, son physique...
Rien. Il n'y avait rien qui vaille chez cette demoiselle et tu avais bien l'intention de le lui faire comprendre une nouvelle fois.

La vieille semblait plus tranquille aujourd'hui ou du moins, elle ne semblait pas avoir envie de se confronter une nouvelle fois à ta personne.

La vieille est malade. La vieille n'est pas une personne. La vieille est une tâche. La vieille est une plaie.


Un certain état violent régnait en ton for intérieur, un état que tu ne pouvais même pas contrôler.
Stop. *Si elle pouvait disparaître, ne serait-ce qu'un moment, qu'un instant hors du temps*

Fermons le livre.
Posons la plume.
Respirons.
Inspiration.
Expiration.


- Par la crinière de Circée... *Arggh* Sa voix stridente résonnea douloureusement dans tes tympans, tu portas violemment tes mains à tes oreilles comme si elles eussent étés déchirées.

Non. Assez.
Tu ne pouvais plus l'entendre de nouveau.

*Ta gueule, Ta gueule...* cracha brusquement ton esprit. "Ta gueule mais, tais- toi. Je ne veux pas t'entendre, je ne peux pas t'entendre. Ta gueule." cria ta voix rauque.

Pauvre petit tu vas pas bien ? Tu es fou, complètement fou !
Crier de la sorte n'était pas commun chez les humanoïdes normalement constitués. *Fou, bizarre, glauque... Lampe* Quelle image étrange Rytz.

Parfois l'abandon dont tu avais souffert lorsque tu étais gosse refaisait subitement surface sans que tu puisses faire quoi que ce soit.
Je crois avoir enfin compris pourquoi tu haïssais tant cette jeune personne. Joie. - Vieille Joie ; Moi Abandon - Un fouillis incompris submergeait tes pensées de gamin perdu. C'était ce que je pouvais appeler "tes crises d'angoisse" cela te prenaient rarement d'habitude. Seulement depuis ton arrivée à Poudlard, elles semblaient devenir plus fréquentes ces crises. Certainement je pense parce que tu te trouvais au beau milieu du berceau du bonheur. Au beau milieu des gens qui prétendaient être malheureux alors qu'ils ne l'étaient pas. Pestiféré. Intoxiqué tu semblais être.

"Maman ? Non toi tu es morte. Papa ? Non toi tu n'existes même pas. M'sieur Tupper ? Non tu fais toujours comme si je n'existais pas. " *Pourquoi vous ne m'aimez pas ? Pourquoi vous m'avez abandonné ?* Tu avais crié ses paroles, qui te demandaient un effort surhumain à prononcer et. Non. Tu ne voulais même pas les prononcer- tu en avais même cassé ta voix - Tu t'étais même cassé tout seul.

Pleurnichard. Répugnant petit être. Tu l'avais cherché Rytz, tu l'avais cherché.

Dans la salle d'étude, le silence était à son apogée. Les élèves semblaient terrifiés, bouche-bée. Tu étais le monstre, la bête sauvage. La respiration haletante et douloureuse tu étais le maître de ce silence mais pourtant tu ne dominais rien. Tu ne pouvais rien contrôler.

"Eh ! Vous autres alors c'est quoi votre problème ? Bande d'abrutis"

Cela te prenait soudainement... Résultats certains des troubles et des instabilités dont tu avais été victime au cours de ta jeune enfance. C'était triste, et je qualifierais cela comme une nouvelle peur de l'abandon et une idéologie t’interdisant à tout bout de champ l'accès au bonheur.

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05 mars 2019, 11:00
Paroles d'un pansement  PV 
Le ton était monté d’un cran, d’un coup. Peut-être même de deux crans. Ce garçon était vraiment la personnification de la grossièreté. Ne pouvait-il donc jamais rien faire sans faire preuve d’une impolitesse plus grosse que lui ? Etait-Il voué à se rouler dans la honte à chaque mot prononcé ?
Alice avait finit par relever sa tête vers lui, ses yeux ronds comme des billes et l’air courroucée. Mais quel sale petit insecte ! Qui était-il pour oser lui parler ainsi ? C’était lui qui venait lui chercher des noises, et c’était à elle qu’on demandait de se taire ? Petit garçon impertinent.
Mais son indélicatesse ne s’arrêtait pas là, ce serait mal connaitre ce Chartier. Il se mit à déblatérer des choses insensées, laissant supposer que le garçon était frappé par une folie passagère. Une folie qu’Alice ne pouvait pas s’expliquer. Une folie qui la frappait en plein cœur. Sans s’en rendre compte, elle s’était levée, comme pour s’écarter d’un danger. Pourtant, elle n’avait pas peur. Elle n’avait pas envie de fuir encore une fois devant ce méchant petit garçon. Que venait-Il de dire ...?


« Maman, tu es morte. Papa, tu n’existes pas »


Alice sentait son coeur battre fort dans sa poitrine alors que la calme retombait sur eux, comme la poussière après une tornade. Ses yeux ne lâchaient pas le garçon qui rugissait. Il était comme un petit chien blessé qui montrait ses crocs à qui le regardait. Quelle image terrible. C’était un garçon méchant, irrévérencieux et violent mais pourtant, cette image brisait le cœur sensible d’Alice. Pas de papa. Pas de maman. C’était un orphelin ? Mais non, ces pauvres enfants n’existent que dans les vieux livres français. Ils n’y en a pas a cette époque. Un petit garçon sans papa. Un petit garçon sans maman. Un petit garçon tout seul.
Mais ce petit garçon, il était terrible. Il exposait ses crocs aiguisés à qui le regardait trop longtemps. Il était dangereux, Alice n’osait pas faire le moindre geste. Par peur ? Toujours pas. Seulement... cette situation n’était pas simple. Le garçon n’allait pas bien, c’était certain. Mais il n’était pas excusable pour autant. Et puis il y avait tous ces regards sur eux. Oh non, elle ne devait pas passer pour une faible qui se laissait insulter et crier dessus. Ce n’était pas bon pour Alice. Ce n’était pas une jolie image.
Alors, la fillette eut une idée. Elle détourna son attention du petit fou pour refermer son encrier, enrouler ses parchemins, et ranger toutes ses affaires dans son sac. Sur son visage, il n’y avait rien. Peut-être une touche de lassitude volontairement exposée. Elle passa le sac à son épaule et quitta sa table. En passant à côté du garçon, elle lui lâcha à demi-mot :

« - Cesses de te donner en spectacle comme un singe savant, et suis moi. Tu vas finir par être envoyé à Sainte Mangouste et tu ne l’auras pas volé. »

Alice lança sa tête sur la côté pour replacer ses boucles et quitta la salle d’étude de sa démarche digne. Que le garçon la suive ou non, en réalité cela lui importait peu. Libre à lui de s’autodétruire devant des témoins. Chacun pourra alors constater à quel point il était bête et instable. Mais si il la suivait... Alice ne saurait quoi faire. Il n’y aurait plus de témoin. Rien qu’eux deux, l’un vengeur, l’autre ... c’était bien ça le problème. Elle ne savait pas à quoi s’attendre. Mais Alice ne pouvait pas laisser ce garçon dans cet état sans chercher à au moins l’extraire de la fosse dans laquelle il s’était volontairement jeté. Il fallait essayer. Peut-être en paierait-elle le prix ? Peut-être n’était-elle pas prête à aider les autres ? *Il faut essayer* pensa t-elle. *Si ça ne fonctionne pas, je cours.*

La petite Sangblanc s’adossa au mur, les mains sur ses cuisses. Elle attendrait trente secondes. Pas une de plus. Volontaire, oui. Patiente, non.

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26 avr. 2019, 11:23
Paroles d'un pansement  PV 
Un, deux. Un, deux.

C’était monté et il avait bien fallu que cela finisse par redescendre.

De nombreuses personnes pouvaient rire de ton attitude cependant avaient-elles raison de le faire ? En vérité Rytz, quel était le bon comportement à adopter lorsque tu rentrais dans des crises pareilles ?

*Non mais ça va ! Je veux plus. Je… je ne fais pas exprès. Ce n’est pas ma faute. C’est ma tête, j’en ai plus qu’assez de ma tête, je veux la casser ma tête.*
La petite fille ou la « vieille » comme tu te plaisais à l’appeler semblait avoir adopté un tout autre comportement. Avait-elle au fond de sa petite personne était touchée par tes cris ? Oui. Certainement. Je crois bien au moins un peu puisque après tout la plupart des enfants avaient des parents. Ta situation familiale devait même lui sembler complètement absurde.

La décadence.
Parfois je pense que tu aimerais être comme elle, tu aimerais être comme eux tu aimerais pouvoir être « normal ». Tu aimerais crier au monde qui tu es réellement et tu aimerais leur faire comprendre que non tu n’es pas détestable.

Pourtant me semble-t-il, une autre partie de toi te retient à tout cela.
Elle t’agrippe, t’emprisonne. T’empêche de vivre tel un gamin de 11 ans découvrant la magie.
*C’est parce que c’est plus facile d’être un méchant qu’un gentil que je suis ainsi. Et au moins les gens ils me laissent tranquilles. * La vieille te regardait toujours puis d’un coup elle arrêta de te fixer afin de ranger ses affaires.

Plume, encre, parchemin toutes les choses que tu détestais voire étaient dans les mains d’une personne que tu ne pouvais pas supporter. *Raah, la traîtresse* pestiféra ton esprit.

Pourquoi partait-elle subitement comme ça ? Avait-elle peur de toi ?

Je crois que oui et non à la fois. Enfin bon, elle était partie et toi tu avais gagné ! Tu l’avais une nouvelle fois dérangée, tu l’avais empêchée de travailler. *Oui c’est bien ça, va-t’en* Elle serait partie avant ta crise: quelques minutes plutôt et tu lui aurais crié ses mots à la figure pourtant tes pensées elles t’avaient calmés et tu ne le fis donc pas. Perdu ? Tu aurais du lui crier une nouvelle fois dessus, puisque manifestement elle ne comptait pas t’abandonner ici en salle d’étude. Passant rapidement près de toi elle te murmura :

« - Cesses de te donner en spectacle comme un singe savant, et suis moi. Tu vas finir par être envoyé à Sainte Mangouste et tu ne l’auras pas volé. »

*Sainte Mangouste ? C’est quoi encore ce truc ?*

« - Alors déjà je suis peut-être un savant certes, mais me comparer à un singe tu pourrais trouver mieux comme insulte tout de même ? Tu ne crois pas ? Et puis… c’est quoi Sainte Mangouste ? Je veux bien y aller moi ce sera peut-être mieux que cette fichue école. »

Tu marquas subitement une pause. Elle venait de faire quoi là au juste ? En face, la fille essayait de paraître digne, se recoiffant et marchant d’une façon totalement ridicule. Elle voulait prouver quoi et à qui à travers cette action ? Il fallait vraiment qu’elle arrête de se prendre pour une impératrice ou je ne sais pas qui encore. *C’est pathétique. Ridicule* Et encore se n’était pas fini, mademoiselle s’adossa à un poteau, plaçant les mains sur les genoux afin d’essayé de te faire comprendre qu’elle avait vraiment pitié de toi mais que dans son extrême gentillesse elle se donnait la peine de t’aider. Non mais tu n’aimais pas ce genre de gens toi Rytz, elle était l’incarnation parfaite de la peste.

« - Mais dis, arrête tout. Arrête. Pourquoi tu te donnes ses grands airs de bourgeoise ? C’est ridicule ? Ne fais pas la fière comme ça tu sais, puisque au fond tu n’es qu’une gamine et tu ne vaux pas plus que moi. Tout cela ne rime à rien. »

Et tu restas toi aussi planté en face d’elle la dévisageant d’un air jugeur. *Elle veut me faire quoi ? Elle veut m’emmener où ?*

« - Pourquoi te suivre ? Tu sais je ne suis pas un chien-chien qu’on traîne en laisse ? Tu veux que je te suive pour aller où ? »

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04 mai 2019, 22:41
Paroles d'un pansement  PV 
Alice n'avait pas eu le temps de s'impatienter : le garçon était venu rapidement. Trop, la fillette était encore chamboulée par ce qu'elle avait entendu dans le bouche de Galvane. Des horreurs, les paroles d'un enfant meurtri par deux absences. Celle d'une mère, et d'un père. L'une morte, l'autre... où était son père ?
Il n'était pas question de lui demander. Il n'était pas question de discuter de ses absences avec lui. A présent qu'il était en face d'elle... Alice doutait. Ce n'était pas une bonne idée. Ce n'était pas du tout une bonne idée. Pourtant, Alice ne baissait pas les yeux, comme si elle maitrisait cette situation, comme si elle n'en craignait pas le dénouement. Elle soutenait son regard, l'écoutait grogner, aboyer, insulter. Bourgeoise, gamine... La petite fille accueillait ses dires sans broncher, bien que l'envie de lui rétorquer quelque lui brulait les lèvres. Bourgeoise... n'importe quoi.
Le regard du garçon ne lui plaisait pas, pas du tout. Elle détestait sa façon de la dévisager. Il y avait bien trop de chose à haïr chez ce garçon, y avait-il seulement un peu de bien en lui ?

« - Je ne me donne aucun air, répondit finalement Alice. De toutes façon, il n'est pas question de moi mais de toi.

Alice se décrocha un peu de son mur de pierre pour se tenir droite. Ses yeux ne lâchaient pas le garçon, car il ne fallait jamais baisser sa garde, devant personne, ami comme ennemi. Son père lui répétait suffisamment.

- Tu ne peux pas te comporter comme ça devant tout le monde. Tu ne peux pas te comporter comme ça tout court ! Comme un fou ! Tu n'es pas fou, n'est-ce pas ? Si c'est le cas, caches le ! Sinon, ils vont se moquer de toi ! »

Pourquoi s'en occupait-elle ? Ne pouvait-elle pas le laisser à ses problèmes ? Non, Alice n'y arrivait pas. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait pas laisser ce garçon comme ça. Même si il avait été méchant avec elle, humiliant... et même si il avait voulu s'en prendre à elle, quelques instants plus tôt.

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05 juin 2019, 14:48
Paroles d'un pansement  PV 
Elle était incontestablement plus forte. Elle était plus forte que toi puisqu’elle arrivait à ne plus faire attention à tes mots.

Oh ! Comment aurais-tu réagi toi si l’on t’avait insulté désagréablement de la sorte ?

Moi je sais, tu aurais encore agi comme une bête sauvage. Mais si tu voulais cesser de te faire battre, si tu voulais cesser d’être celui qui amusait la galerie il fallait que tu apprennes à grandir. Et si tu voulais grandir, il fallait que tu apprennes à écouter les autres. L’homme ne peut pas se former tout seul. Tu ne pourras pas éternellement vouloir apprendre tout par toi-même sans que cela engendre de lourdes conséquences pour ta vie future. Tu n’avais pas de famille, et l’on avait décidé de t'octroyer comme tuteur un homme qui ne te daignait même pas te regarder. Ainsi, il allait bien falloir que tu t'ouvres aux gens extérieurs. * Non j’ai peur. * trembla furtivement ton esprit.

« […] Il n'est pas question de moi mais de toi. » avait-elle terminé par te dire en guise réponse à tes méchancetés. Ce que je trouvais impressionnant chez cette jeune fille c’était cette capacité qu’elle avait à rester calme en face de toi tout en acceptant de t’accorder un brin d’attention.
Mais moi, je préfère si on parle de toi ou plutôt si on ne parle pas. Y’a rien à dire sur moi.

Chevelure Blanche te toisait du regard tandis que toi tu la regardais d’un air menaçant tel un chien fou qu’on était sur le point de faire sortir de sa cage. Tu n’avais même pas su quoi lui répondre.

Silence. Puis l'autre reprit.


« - Tu ne peux pas te comporter comme ça devant tout le monde. Tu ne peux pas te comporter comme ça tout court ! Comme un fou ! Tu n'es pas fou, n'est-ce pas ? Si c'est le cas, caches le ! Sinon, ils vont se moquer de toi ! » t'expliquait-t-elle patiemment.

Un fou, pardi ! Tu étais bel et bien un fou Rytz. On avait enfin pu te ranger dans une case : celle des fous. Alors soudain ta vie prenait tout de suite du sens. Si tu étais fou il était évident que personne ne veuille te parler. Si tu étais fou il était évident que tu sois malheureux. Si tu étais fou il était évident que les enfants aimaient se moquer de toi. Et elle avait raison la petite vielle hein ! Tu le sais ça Rytz ? *Me comporter comme-ci, me comporter comme ça ? Je me comporte comme je veux. * Agacé, tu t’adossas à ton tour au mur regardant péniblement tes pieds. Ce que tu pouvais penser m’était bien égal puisque tu ne pouvais pas nier le fait que tu étais un fou.

« - Pourquoi tu me dis ça ? Je sais bien que je ne suis pas un fou. » débitas-tu lentement avant de reprendre sur l’agressive. « et pour tout te dire, je m’en fiche. Qu’ils se moquent les gens. C’est bien facile de se moquer puisque je le fais aussi. Allez moque-toi de moi si tu veux ! Je t’écoute ! »

Pourquoi te prêtait-elle attention ? Elle voulait t’aider ? Pourquoi ? Tu t’en posais autant que moi toi des questions Rytz. Elle était étrange cette fille. *Gentille ? *

« - Dis, c’est quoi être gentil ? »

L’enfant innocent pose des questions ; beaucoup de questions. Il a besoin de comprendre pourquoi il ne ressemble pas à tous ses petits camarades. En avais-tu assez d'être ignorant ?

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23 juin 2019, 22:12
Paroles d'un pansement  PV 
Ses yeux ne quittaient plus le garçon. Alice craignait une réaction violente. Il pouvait exploser d'un moment à un autre, et la petite fille s'y attendait. Si seulement il pouvait, le temps d'un instant, mettre de côté tout ce qui faisait de lui ce petit diable qu'elle avait rencontré le mois dernier. Elle ne voulait plus qu'il lui crie dessus.

Et lorsqu'il ouvrit la bouche, aucune insulte ne fut proférée. Aucun cri ne vint briser les oreilles d'Alice. C'était d'un calme, d'une tranquilité qui soulagea Alice.
Mais cela fut de courte durée : son ton redevint agressif, comme celui d'un petit chien apeuré. *Presque* se dit-elle dans ses songes. Il disait se ficher du regard des autres et de leurs moqueries, mais c'était un mensonge. Personne ne fichait de ce genre de chose. Car ça faisait mal, ça détruisait à petit feu. Personne ne pouvait ignorer le regard des autres, et s'en moquer. C'était des bêtises, des mensonges.

« ... Allez moque-toi de moi si tu veux ! Je t’écoute !

Les sourcils d'Alice se fronçaient. Elle ne voulait pas se moquer, elle détestait cela. Se moquer, c'était bête et méchant. Il n'y avait rien à tirer de ce genre de comportement, si ce n'était le mépris. Alors, quand le garçon dit à Alice de se moquer de lui, elle n'en fit rien. Elle n'était pas de ceux là.

- Dis, c’est quoi être gentil ?

*C'est quoi être gentil ?* Pourquoi est-ce qu'il changeait toujours de comportement, d'un coup ? Alice ne savait plus sur quel pied danser. Il était perturber ce garçon, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute...
Que répondre à sa question ? Est-ce qu'il la posait à elle ? Peut-être que c’était à lui qu’il se parlait, comme tout à l’heure, avec ses parents ... La gorge d’Alice se noua. Elle ne pouvait pas imaginer la vie sans son père. Sans sa mère, c’était autre chose. Elle ne l’aimait pas, mais ne souhaitait tout de même pas son départ, son père en serait trop malheureux. Ce garçon, là, n’avait pas ce genre de questionnement dans la tête : il ne disposait de ni l’un, ni l’autre.

- Être gentil ? répéta Alice en se redressant un peu. Eh bien c'est ...

Les yeux de la fillette étaient ronds. Elle ne savait pas comment l'expliquer. Alice savait ce que cela voulait dire ! Mais... comment l'expliquer ? Pendant quelques instants, la petite fille garda le silence, son regard braqué sur le garçon. Elle réfléchissait, réfléchissait.
Mais finalement, fallait-il vraiment réfléchir ?

- C'est d'être généreux sans se se forcer à l'être. C'est aider les autres sans attendre quelque chose en retour. C'est sourire pour réconforter... C'est se donner aux autres. Je crois que c'est ça, être gentil.

Alice ne voyait quoi rajouter de plus à cela. C'était parfait comme définition. Parfait... non, ça ne l'était pas, mais Alice était sincère : c'était ce qu'elle pensait, c'était ainsi qu'elle se définissait la gentillesse.
Pourquoi le garçon posait-il la question ? Pourquoi maintenant ? Cela échappait à Alice. Elle n'allait tout de même pas lui demander de s'expliquer, peut-être redevenait-il un petit peu fou ? Ce n'était pas de la folie, il fallait cesser de penser à cet horrible mot.
C'était seulement un garçon perdu, sans repère. Un pauvre garçon, comme dirait son père.

- Je ne me moquerai pas de toi, ajouta Alice sur un ton plus bas. Se moquer des autres, ce n'est pas gentil. »

Lui, il s'était moqué d'elle lors de leur première rencontre. Il avait utilisé la différence la fillette pour l'humilier. La moquerie, c'était l'arme des idiots. Et Alice n'était pas idiote.

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26 oct. 2019, 23:43
Paroles d'un pansement  PV 
* Dis c’est quoi être gentil ? *

Cette question remua en boucle dans ta tête dès lors qu’elle eut franchi la commissure de tes lèvres. Et elle prenait soudain différents sens, s’égarait dans différents chemins. Elle changeait aussi de forme devenant omniprésente, ubiquiste, éphémère, fluette, maigre…

Te paraissant soudain bien stupide elle te bouffait l’esprit cette question. Jamais tu n’aurais dû la lui poser puisque tu pensais que c’était profondément inutile.

T’es inutile dans tous les cas Rytz. Tu ne sers à rien. Regarde comme tu lui fais perdre son temps. Non mais laisse là pardi ! Tu vois bien qu’elle n’en a rien à foutre de toi. Elle a des amis qui l’attendent elle au moins.
*T’as pas le droit de me parler comme ça. Tu peux pas toujours contrôler mes pensées. Débile. *

Tu voulais savoir sa réponse n’est-ce pas Rytz ?

C’était même évident. Sinon tu serais déjà parti en embêter un autre. Pourtant tu étais bel et bien là et elle aussi. Fixant le sol l’air benêt priant faussement pour qu’elle oublie ton interrogation.

"- C'est d'être généreux sans se forcer à l'être. C'est aider les autres sans attendre quelque chose en retour. C'est sourire pour réconforter... C'est se donner aux autres. Je crois que c'est ça, être gentil. "

*Merde. * pensa intérieurement ton esprit lorsque la fillette reprit la parole. Pourtant il y avait dans sa réponse une part très certaine et dominante de sincérité.

La jeune bourgeoise savait se défendre certes, mais elle savait aussi être sérieuse lorsqu’il fallait l’être. Elle avait compris qu’il valait mieux s’arrêter avant que les choses prennent le même tournant que lors de votre dernière rencontre.

Enfant sauvage. Tu n’arrivais jamais au même raisonnement qu’elle. Et pour la première fois depuis le début de votre conversation tu n’avais pas envie de rehausser le ton. D’être celui qui se ferait de nouveau mal regarder. D’être de nouveau la victime de sa propre victime.

Avec un air profond d’innocence tu avais sagement écouté sa réponse te la remémorant bout à bout dans ta tête. Séparant chaque mot, chaque verbe, analysant minutieusement chacun d’entre eux afin d’en saisir le juste sens. Tu ne comprenais pas vraiment. C’était juste important pour toi. *C’est sourire pour réconforter…* Ces quatre mots étaient les plus douloureux. Le sourire… Toujours le sourire… Il t’avait déjà bien trop coûté le sourire. Il t’avait d’ores et déjà coûté un livre.

*Si je ne peux pas sourire alors je ne pourrais jamais être gentil ?* Obnubilant. Elle couvre de nuage ton esprit cette question. Elle l’embrouille. Le fige sur une idée artificielle qui devient odieuse.

Seulement tu n’osais plus. Tu ne voulais plus l’embêter ni de nouveau paraître ignorant. Il fallait faire semblant d’avoir alors tout compris. Il fallait nier l’ignorance afin de faire semblant que tu allais changer.

« - Je ne me moquerai pas de toi, avait-elle ajouté sur un ton plus bas
Se moquer des autres, ce n'est pas gentil. »

Oh ! Tu le savais bien toi aussi Rytz que se moquer des autres ce n’était pas très gentil. Alors pourquoi l’avais-tu fait ?

*Peut-être parce que c’est plus facile quand on a peur. Au moins les gens ils ne viennent plus m’embêter après puisqu’ils n’ont plus envie de me croiser. *


" - Tu ne t’es jamais moquée de quelqu’un toi ? Et tu ne trouves pas cela bizarre ou injuste que certaines personnes soient gentilles comme toi et puis que d’autres comme moi par exemple soient destinés à être des méchants pour toujours ? "

L’enfant ignorant voulait en savoir un peu plus. Il n’était pas poli alors il ne savait pas remercier ni s’excuser il voulait simplement en savoir plus.
Dernière modification par Galvane Rytz le 31 mars 2020, 22:28, modifié 1 fois.

3ème année RP (2045-2046)
I'm waiting for a RPG with you Ly
Jules ma vie :)

01 nov. 2019, 23:24
Paroles d'un pansement  PV 
Le garçon ne sombrait plus. Il semblait écouter, avec attention semblait-il. Alice préférait cela à de nouveaux cris inexpliqués et inexplicables. Se parler les yeux dans les yeux comme deux enfants civilisés, c’était très bien, c’était bien mieux.

C’était une drôle de discussion, avec un drôle de garçon. Pourquoi était-il aussi étrange ? Qu’est-ce qui l’avait rendu fou ? L’absence de ses parents, peut-être ? Certainement. Cela devait être terrible que de vivre sans leur présence. C’était une base solide qui était nécessaire pour se construire. Chacun devait pouvoir en bénéficier.
Et c’est ce qui manquait à ce pauvre garçon.
Il avait apprit à vivre et à exister sans jamais recevoir la lumière que seul un père ou une mère pouvait offrir. Lui était dans les ombres, avançant aveuglement, cherchant à suivre un chemin que personne ne lui désignait.

Une nouvelle question franchit les lèvres de son camarade. Encore une fois, Alice était décontenancée. Ce n’était pas à elle de lui répondre... de toutes façons, ce genre de questionnement n’avait pas lieu d’être !
Est-ce qu’elle s’était déjà moqué de quelqu’un ? Alice déglutit. Bien sûr. Elle avait déjà usé de cette pratique qu’elle haïssait pourtant. A trop en être victime, Alice avait décidé d’user de la facilité de cette arme ô combien tranchante.

«   Si, il m’arrive de me moquer des autres » admit Alice en détournant les yeux un instant. Il était inutile d’en dire plus à ce sujet, aussi elle enchaîna sur cette question qui lui torturait les méninges. «   Personne n’est destiné à être gentil ou méchant. Les gentils et les méchants, ça n’existe pas. Il n’y a que des personnes qui décident de faire ou dire des choses qui peuvent faire du bien ou faire du mal. Tout le monde peut faire une bonne action, et ensuite faire une mauvaise. Est-ce que tu comprends ? »

C’était ce que son père aurait dit, sans l’ombre d’un doute. Alice sourit un peu à cette idée. Quoi de mieux que les paroles d’un père pour expliquer les choses à un garçon perdu ?

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN