........MISSION N°1 : gel artistique
Nombre de points : 3 points par post + 3 points par dessin
Participants : Jenny PoirreFresh et Harriet Greenwood
Lieu : Salle d'étude
But : Les vastes étendues enneigées sont une source d'inspiration pour les jeunes artistes. C'est dommage de passer son temps dans la salle d'étude alors que les vacances sont bien entamées. Laissez votre talent s'exprimer en faisant ressortir sur le papier tout ce que cette période de l'année évoque pour vous. Les petits dessins en marge sont autant de précieux souvenirs. [Chaque post devra faire 220 mots minimum]

La neige tombait drue dehors. Je m'étais pressée contre la porte pour vaincre la foule d'élève et me trouver une place adjacente à la fenêtre. La salle étant pleine une jeune fille fût obligée de s'installer à mes côtés, Harriet que je reconnaissais. J'avais souvenir d'une séance de piano émotive avec elle.

Je lui fis un fin sourire avant de replonger dans mes affaires. Devant moi un tas légers d'une dizaine de feuilles blanches de taille ordinaire, une gomme et un crayon. Ma trousse aussi avec quelques autres outils. Je voulais dessiner l'hiver et celui-ci me paraissait être trop blanc pour choisir d'autres couleurs. Le noir m'aiderait à faire ressortir les formes.

Après cinq minutes devant ma feuille complètement blanche je remarquai des regards discrets de ma collègue. Sans trop savoir si celle ci souhaitait ou non discuter je commençais à lui expliquer mon dessin.

- Euh oui c'est un peu monochrome pour l'instant... Tu vois c'est que sur mon dessin le sol est couvert de neige, d'épais flocons blancs tombent en tournoyant pour se confondre dans ce sol et ils sont si nombreux qu'on voit à peine le blanc cassé des nuages qui les font tomber. Finalement ça représente plein de choses c'est simplement qu'on ne les vois pas très bien... Mais attend !

Je pris mon crayon et traçait un trait sur la feuille. Puis je laissais un arbre mort laisser entrevoir son squelette sur la droite et le blanc des nuages se transforma en un mélange plus grisâtre.

- Voilà... le soleil est caché, les choses sont moins lumineuses alors l'ombre laisse entrevoir quelques détails.

Je souris me moquant moi même de ma soit disant "oeuvre". C'était simpliste et noir et blanc, pas laid pour autant, juste simple. Je jetais un regard à l'autre et lui tendis une feuille comme pour la mettre au défi d'elle aussi me dessiner l'hiver à sa manière.

Adaptation (Première année)

Et tu restais là, dans cette salle pleine à craquer d'élèves aussi excités les uns que les autres. Que faisais-tu ici ? Je ne sais pas et je crois que tu ne sais pas non plus. Tes pas tristes et irréguliers t'avaient menée là et tu t'étais assise sur cette chaise de bois foncé, sans un bruit, sans un mot.
Au milieu du brouhaha incessant que faisaient les élèves, tu observais. Les jeunes premières années comme toi qui ne cessaient d'admirer le château avec émerveillement, les grands penchés sur leurs devoirs, d'autres pleurant presque en écrivant des lettres... quel spectacle pathétique. Et toi, gamine dans l'incompréhension, tu observais ce spectacle avec dégoût. Les autres qui se plaignaient du travail, qui se disaient tristes à cause du manque de leurs parents, qui pestaient d'être restés à l'école pour les vacances... *Vos gueules!* Qu'est ce que tu aurais aimé leur crier ça, à tous ces gamins inutiles et fades ! Mais rester à l'école pendant les vacances était déjà une punition, alors pourquoi chercher la retenue ? À quoi bon ? De toute façon, les autres ne méritent pas que tu fasses quelque chose pour eux alors, ne t'en donne pas la peine Harriet.
Lorsque tu avais reçu cette lettre... depuis, les mots restaient dans ton esprit Tu vas devoir rester à Poudlard pour les vacances. *T'ain* Et puis ce fichu hibou qui avait sûrement déchiré l'autre moitié en chemin, il faisait chier lui aussi.

Ton regard s'arrêtait sur la jeune fille qui dessinait à côté de toi : brune, des lunettes posées sur le bout de son petit nez... Vos regards se croisaient alors et tu la reconnaissais. C'était la belle inconnue, celle du piano que tu avais rencontré il y a quelques mois.
Tu regardais son dessin et écoutais ses paroles sans réellement essayer de comprendre. *M'en fou* Voulais-tu lui dire. Mais tu te contentais de te taire, d'écouter, d'observer.
Tu attrapas la feuille qu'elle te donna en pensant *J'sais pas dessiner*, ce qui était vrai à cet instant. Tu n'avais jamais aimé dessiner. Tu n'avais même jamais touché à ton livre de coloriage pour les bébés, qui devait demeurer encore et toujours dans l'étagère de ta chambre, là-bas.
Tu observais son dessin. *C'est ça l'hiver pour toi ? Boarf, pathétique.* Le paysage blanc, voilà ce qu'est l'hiver pour beaucoup de monde.

Alors tu te mis à représenter l'hiver sous sa première forme, bien décidée à montrer à cette autre toutes les faces que pouvait avoir l'hiver.
Sans demander, tu pris un crayon et dessinas en quelques traits un vieil homme triste marchant dans la neige.

Pas un mot, sa réponse fût la plus silencieuse possible. Je souris en constatant que malgré son silence elle daignait se prêter au jeu en dessinant. Son dessin me parût bien moins joyeux que celui que j'avais pu faire auparavant... Un vieil homme, marchant seul dans la neige...

Cet homme me paraissait bien triste, imaginait que si je dessinais quelqu'un pour faire une bataille de boules de neiges avec lui il sourirait peut être à nouveau. Aussi j'empoignais mon crayon et entamait un nouveau dessin. Le corps humain était un problème en dessin, une réelle barrière que je ne parvenais pas à franchir. Après milles gommages qui avaient bien entamé la feuille feuille de quelques froissures je me décidais à laisser apparaître un jeune homme au bras levé empoignant une boule de neige. Tout restait blanc, je me refusait à représenter l'hiver plus sombrement qu'ainsi.

Doucement j'approchais ma feuille de celle de ma voisine pour la coller à la sienne comme pour coller nos dessins et faire entrer mon personnage dans le sien. Je ne parlais pas, elle avait choisi de garder le silence et je me devait de respecter sa volonté alors je continuais sans un mot à représenter l'hiver à ma manière. La sienne me semblait trop négative, étant optimiste de nature je ne pouvait comprendre qu'on puisse voir les choses ainsi, il était toujours possible de trouver du bon dans le mauvais comme du mauvais dans le bon et il me semblait que le bon nous nuisait moins aussi je le voyais aussi souvent que possible.

La belle inconnue semblait vouloir jouer avec toi, dessiner avec toi, produire quelque chose avec toi. Elle regarda d'un oeil différent ton dessin, comme si elle ne comprenait pas, comme si ce vieux grand-père ne semblait pas ressembler à sa vision de l'hiver. Peut-être semblait-il trop triste, trop seul... je ne sais pas. Tu ne sais pas non plus.

Gardant toujours le regard fixé sur le nouveau dessin qu'elle commençait, tu avais posé ton crayon, intéressée par sa seconde vision de l'hiver, te demandant si elle allait être plus compréhensible pour la gamine que tu es si différente, peut-être si bizarre aussi.
Un gamin. Elle dessinait un gamin dans la neige, une poignée de ce sable froid blotie au fond de sa petite main. *Ah !* Sa deuxième vision de l'hiver semblait être la même que la tienne, à quelques détails près. Car oui, malgré l'état de la feuille et le long moment passé à contempler ses petits doigts gommer puis redessiner par dessus, tu croyais reconnaître un gamin, l'air joueur, commençant à faire une bataille de boules de neige.
Mais l'autre approcha son deuxième dessin du tien, comme pour les rassembler. *Non* Aurais-tu voulu hurler, comme pour l'arrêter. Non. Il ne fallait pas confondre ta première vision de l'hiver avec sa deuxième à elle, jamais. Tu repoussas donc le dessin du vieil homme, pris une seconde feuille et, en quelques traits, représentais une jeune fille, une boule de neige dans la main. Son bonnet enfoncé sur ses yeux cachait à moitié son doux visage, pour laisser apparaître le petit bout de son nez et ses petites lunettes. Ses cheveux bruns volaient au vent.
Mais, qui était cette jeune fille qui apparaissait petit à petit sur le bout de papier ? Au fait, je ne sais pas exactement, tu ne sais pas vraiment non plus. La belle inconnue qui se tenait à tes côtés? Peut-être, après tout elle lui ressemblait légèrement.

Tu disposais alors ton dessin près du sien, pour les rassembler. Peut-être que les deux gamins se rencontreraient. Peut-être même deviendraient-ils amis ?

Elle repoussa mon dessin et pris une nouvelle feuille pour griffonner à son tour un dessin à assembler au mien. Toujours en silence je sourit heureuse que nous nous entendions sur ce plan horizontal qu'étaient nos feuilles.

Je reconnût une jeune fille lancer à son tour des boules de neiges, je comprit que peut être elle souhaitait que nos deux personnages jouent ensemble... Je dessinais une boule de neige entamant sa course sur sa feuille à elle comme pour lui faire signe que sa trajectoire était désormais sienne et je pris une nouvelle feuille pour recouvrir la première. Je refis le garçon, dans une position différente cette fois et juste après avoir reçu une boule de neige en plein visage. Je dessinais sourire au lèvre contente de notre bataille de boules de neige. C'était certainement la plus passionnante bataille à laquelle je n'ai jamais participé, malgré le fait qu'elle commençait à peine.

J’imaginais que l'hiver pour deux enfants c'était cela, jouer dans la neige. Découvrir avec bonheur ce nouvel élément malléable et amusant même si très froid qu'était la neige. Après tout c'était un étrange élément...de la glace si légère et parsemée qu'elle n'était qu'une poudre blanche couvrant le sol. Mais la glace restait un élément dur et nous aurions de la chance si mon personnage restait impassible à cette attaque de neige.

L'autre prenait ta feuille, puis dessinait sur ton dessin maintenant, néanmoins tu ne réagissais pas. Que t'arrivait-il donc, Harriet ? Je m'attendais à t'entendre crier, lui arracher ton dessin des mains, disant que personne ne toucherait à ton oeuvre... mais rien. Rien. Silence complet. Bouche fermée.
Tu la laissais donc dessiner la trajectoire d'une boule de neige. Pourquoi ? Pourquoi étais-tu comme ça ? Avais-tu envie de jouer avec elle ? Peut-être. Peut-être pas. Je ne sais pas. Actuellement, il est possible que tu ne saches pas non plus. Tu te laissais faire, et tu aimais cela. Avec la belle inconnue, ça ne te dérangeait pas. Pourquoi ? Pourquoi ? Je ne sais pas, toi non plus. Pour l'instant, tu ne cherches pas à savoir. Tu observes, tu contemples.

Puis la belle inconnue se mit alors à prendre une autre feuille blanche pour ainsi dessiner son gamin dans une autre position, atteint par la fameuse boule de neige. Elle voulait construire cette histoire avec toi. *Après tout, pourquoi pas*

Le sourire toujours aux lèvres, tu pris donc une nouvelle feuille et te mettais à réfléchir quelques instants. Aider le garçon ? *Non, certainement pas.* Lui lancer une autre boule de neige ? *Pourquoi pas.* Ainsi, le crayon dans ta petite main dansait sur le bout de papier, au rythme de ton envie.
Peu à peu, la petite gamine, toujours ses lunettes sur le petit bout de son nez glacé ainsi que les cheveux au vent, prenait vie. Ses jambes se pliaient et ses petites mains grattaient le sable blanc qui reposait sous ses pieds. Une boule de neige bien blanche apparaissait dans sa main.

Tu aurais voulu que cette bataille dure toujours, tandis qu'elle ne commençait à peine. Ainsi, tu oubliais Poudlard, les vacances, Maman, Will... Papa... tout. Tu chassais tout.
Tu ne réfléchissais plus. Tu oubliais même les élèves contre lesquels tu pestais quelques minutes au paravant. Tout disparaissait. Il n'y avait plus que toi, la belle inconnue, et puis vos dessins.

J'étais très concentrée sur notre bataille si bien que j'en oubliais la salle d'étude et Harriet. J'étais un jeune homme et elle une jeune fille et nous faisions une bataille de boules de neiges rien n'importait plus. L'hiver après tout c'était cela, oui une bataille de boule de neiges. Il n'y avait qu'en cette saison que la possibilité de ce genre de bataille se faisait sentir et éveillait en chacun d'entre nous les étoiles innocentes au creux des regards enfantins.

Alors qu'une personne ordinaire aurais réconforté mon personnage elle n'en fis rien et s'abaissa pour continuer à lancer de la neige. J'hésitait un instant quant à une réaction... Mon personnage s'était débarrassé de la neige d'un coup de main il devait désormais afin avant de ne recevoir une autre boule en plein visage. Malgré la texture de la neige celle ci restait affreusement froide et douloureuse parfois. Il sortit sa baguette de sa poche et la brandit puis la neige s'éleva en petites briques du sol tout autour de lui pou s'empiler et former un mûr qui aurait pu être celui d'un igloo en guise de défense. Je ne savait si il était possible réellement de faire cela mais en dessin tout était possible aussi j'osais sans un regard pour ma camarade dessiner ce mûr entre nos deux comparses. J’espérais qu'elle ne le prenne pas mal et sache réagir avec autant d'imprévu qu'elle en avait jusqu'ici.

Alors que la gamine accroupie par terre s'attendait sûrement à recevoir un boulet de neige, rien ne lui arriva dessus. Rien. Même pas une minuscule petite boule de sable blanc et froid. Rien. Étonnant...

Tandis que la belle inconnue continuait son dessin, tu détournais les yeux de ses mains, les portant sur son visage. Le regard dans le vide, tu regardais sans vraiment te rendre compte ses beaux yeux marron, que le reflet de la grande fenêtre dans ses lunettes venait cacher en fonction de ses mouvements.
Les yeux de la belle inconnue ressemblaient étrangement à ceux de ta jolie maman. Cette même maman pourtant qui t'avait abandonné dans cette prison de pierre, dans cette école pourtant si dégueulasse à tes yeux. Maman, tu aurais voulu la haïr à ce moment-là. Tu aurais voulu pouvoir l'oublier, mais c'était impossible. Après tout, comment haïr sa mère, celle à qui nous devons le monde ?
Sursautant soudainement, tu te rendis compte que tu fixais ta voisine depuis quelques minutes déjà, puis baissas le regard, comme pour lui demander pardon. *Non !* Au fait, c'est vrai ça, pourquoi lui demander pardon ? Qu'avais-tu fait de mal ? Après tout, tu es libre de regarder qui tu veux, non ? Tes yeux se plongeaient alors dans les siens, et y restaient durant quelques secondes, plutôt semblables à de longues minutes.

Jetant un oeil à son oeuvre désormais terminée, tu remarquais le mur de glace que le garçon venait de construire pour le séparer de ta jolie fille. Pourquoi ? *J'défonce le mur* ; *J'men vais* ; *J'attaque* ; *J'mexcuse* ; *M'en fou* ... Les idées défilaient dans ta tête. Que faire ? Etre gentille ? Pas gentille ? Abandonner ? *Non !* Abandonner, jamais. Que la fille aux cheveux bruns parte signifierait peut-être la fin de cet instant, instant que tu voulais faire durer à l'infini. Jamais, jamais tu ne voudrais que cette bataille se termine.

Attrapant alors une autre feuille, tu dessinas en quelques traits le même mur, puis la gamine sur la pointe des pieds, l'air à la fois curieux et joueur, penchant son petit nez glacé par-dessus le mur. Tu espérais une réaction particulière du jeune homme.

Une pause dans nos inspirations artistiques. Je ne comprit pas de toute suite admirant nos œuvres avec un sourire collé sur les lèvres. Puis constatant que mon dessin était terminé et que ma camarade ne daignait pas poursuivre notre histoire je relevai le regard vers elle. Je remarquais qu'elle me fixait, rougis intimidée que l'on puisse prêter attention à mon physique avec autant d'insistance et détournai le regard vers le feuille après avoir trop longtemps croisé le sien.

Avec surprise je regardais finalement la petite fille envahir l'espace vital de mon jeune homme. J’imaginais que celui-ci serait surpris mais pourrait réagir avec la malice que je lui avais donné. Cachant de mon bras mon dessin pour que ma camarade ne voit rien je redessinais le mur, celui ci flottait et ne protégeais que le torse et la tête de mon personnage. Aussi il put se glisser en dessous de celui ci et profiter que la petite fille soit sur la pointe des pieds pour la prendre sur ses épaules.

Je souris et montrait le dessin à Harriet. J’espérais que celui-ci lui suffirait à être assez satisfaite pour continuer encore les aventures de nos deux protagonistes. Une aventure simple mais qui avait le mérite de donner à cette heure d'études un sens bien plus amusant. Pas de travail, seulement du jeu, et la neige de laquelle je rêvait je pouvait désormais y jouer.

Après avoir baissé les yeux, la tête rouge comme une tomate, elle observait ton oeuvre. Allait-elle s'énerver ? Ou au contraire sourire ? Vouloir arrêter là ? Ou continuer ? Et le garçon, comment allait-il réagir, lui ? Bouder ? Rigoler ? ... Quelle serait sa réaction ? ... Voilà bien des questions qui t'envahissaient maintenant l'esprit.
Mais tu décidais de laisser aller les choses, sans te préoccuper du futur. Tu savourais l'instant. Savourer l'instant, voilà bien une chose que tu ne comprenais pas, jusqu'à présent. Jamais tu n'aurais pu t'imaginer savourant l'instant présent. Et voilà qu'aujourd'hui, tu découvrais cette nouvelle vision des choses, des choses qui te paraissaient maintenant beaucoup moins désagréables. Un moment que tu n'aurais jamais voulu laisser s'échapper, que tu aurais voulu vivre longtemps.

Mais voilà qu'elle mit fin à ce moment. Elle mit fin à cet instant que tu savourais.
En effet, en prenant une nouvelle feuille blanche, la belle inconnue voulut te cacher son dessin. *Ah ouais, tu veux plus jouer ?* Comme toute bonne gamine qui s'énerve pour un rien, tu te levas en faisant grincer ta chaise. Prise par une vague de colère, tu te répétais dans la tête la phrase que tu allais très certainement lui cracher à la figure. *Dommage, c'était bien. Mais puisque tu veux plus dessiner avec moi, adieu.*
Mais son sourire radieux te fit sortir de ton éternel petit monde de gamine grincheuse. Tu la dévisageais elle, puis l'oeuvre qu'elle venait de terminer.
Sans un mot, tu t'assis sur la même chaise que tu venais à l'instant de faire grincer, pris une nouvelle feuille, le crayon que tu avais jeté sur la table et, après avoir plongé ton regard noir dans ceux des petits curieux qui vous observaient, dessinas quelques traits.

Contrairement à ton attitude encore légèrement furieuse ainsi qu'à ton air grincheux et vexé, tes traits étaient doux, gentils. Peu à peu, les mêmes gamins apparaissaient, dans la même position, le même sourire aux lèvres. Seulement, les mains de la jeune fille qui rigolaient à présent s'étaient posées sur les yeux du garçon, ainsi rendu aveugle.