Je terminai ma semaine de cours. Durant ces 5 jours, je fis preuve de motivation et de courage. En effet, j’avais réussi à terminer et rendre quelques devoirs. Cependant, depuis ma rentrée à Poudlard, je butai sur une matière, à savoir, l'histoire de la magie. Ces devoirs me rendaient complètement malade. Je me souvins qu'à mon premier cours de sortilège, Mme Perkins, avait tenté de nous apprendre à faire abstraction de tout ce qui nous barrèrent la route, pour créer un lien avec notre baguette. Débile que ça puisse paraître, j'essayai à plusieurs reprises de me concentrer. Utiliser sa méthode, pour faire abstraction de mon ennui, et améliorer ma méthode de travail en Histoire. Comme vous vous en doutiez sûrement, je n’obtins aucun résultat à ces tentatives. De nature, je ne suis pas du genre à travailler dans une bibliothèque ou bien une salle prévue à cet effet. Je préfère me sentir dans un petit cocon, une pièce avec un éclairage tamisé, travailler sur un lit, être camouflée d'un plaid au côté d'un bon chocolat chaud. Sans oublier, mes quelques petites sucreries. En repensant à mon ambiance de travail, je me trouvai bien romantique. J'entrai dans la salle d'étude puis me cherchai une place. Je fis le choix de me diriger vers une table ou seulement un élève y travaillait - ou du moins lisait. Pas que je sois associable, bien au contraire ! J'ai surtout la distraction bien facile et l'envie de bavarder. Or, il était temps d'y mettre du sien. Je trouvai cette salle bien inerte pour ne pas dire morte. Elle inspira le travail, travail et ... re-travail. En bref, un ennui mortel. Je me demandai vraiment comment les élèves arrivèrent à y travailler. Trop de calme tue le calme, pensai-je. Mais qu'est-ce que je fais ici ? Non mais, Bordel ! Je tirai à contre cœur une chaise vide avant de m'y asseoir. J’eus bien conscience que ma chaise grinça, en signe d’excuse pour la gêne, je souris au camarade en face de moi. Sur cette immense table, je déposai mes affaires, dont tous les manuels d’histoire que j’avais achetés au chemin de traverse et emprunté à la bibliothèque - Histoire de la magie moderne, Histoire de Poudlard, Les grandes découvertes magique, De la maîtrise à la magie et l'histoire de la magie vue par un moldu -, ainsi que mes parchemins. J'eus vraiment besoin d'apporter tous ces livres ? Avant de commencer à sérieusement travailler, je me rendis compte que je n'avais pas apporté de quoi écrire, bien embêtant. Je levai ma tête en direction du sorcier qui se trouva en face de moi.

- Hum Hum, me raclai-je la gorge pour me faire remarquer, en vain. Excuse-moi. Puis-je avoir un stylo ? Ou bien… Une plume ? Enfin, ce avec quoi les sorciers ont l’habitude d’écrire. Oh, et si tu me prêtes une plume, je ne serai pas contre un peu de cette encre, dis-je bêtement en désignant l’encre qui se trouvait à côté de lui.

Lorsque je cherchai l’encre du regard, je me sentis idiote. Il n’y avait pas d'encre. À moins qu’elle soit invisible et que j’étais la seule à la percevoir.

- Euh .. Bon, j’ai juste besoin d’écrire s’il-te-plaît, dis -je un air hébété.

Incroyable. Ce qu'il venait de lire dans ce livre était tout simplement incroyable. Il y était décrit l'histoire des grands de ce temps, mais aussi l'histoire commune des petites gens, ces personnes dont la vie n'avait intéressé personne. Le livre s’inscrivait dans l'antiquité, et permettait de comprendre un peu mieux nos racines. Il était fasciné par la manière dont les personnes étaient traitées il y a plusieurs siècles, et la manière dont les sorciers évoluaient.
Il était venu lire au calme dans une salle d'étude pour se plonger pleinement dans son livre. La semaine de cours s'étant achevé, il avait le temps de se détendre comme il le voulait et il avait choisi pour une fois la tranquillité de ce lieu.
Lewis était tellement plongé dans ses pensées qu'il n'entendit pas la chaise en face de lui grincer. Il continua à lire quelques lignes avant d'entendre une petite voix l'appelant et lui demandant de quoi écrire.

- Oui bien-sûr pas de soucis !

Lewis se retourna, pour prendre dans son sac une très jolie plume d'oie. Il la posa sur la table et pris également un encrier dans son sac.

- Tiens, voila de quoi écrire ! Et du coup tu t'appelles comment ? Lewis regarda les différents manuels d'Histoire. -Tu fais un devoirs d'Histoire de la Magie ?

Lewis affichait un fin sourire en regardant la jeune fille aux longs cheveux bruns qui se tenait devant elle.

- Oui bien-sûr pas de soucis ! Me répondit-il.
- M..merci, dis- je confuse

Il prit de son sac une plume d'oie et un encrier avant de les poser sur la table. Je fus étonnée de par sa gentillesse. Je m'attendais à une petite réflexion, me rappelant à quel point, j'étais bête. Pendant qu'il cherchait ses affaires, je remarquai qu'il avait les cheveux bleus, et que l'emblème de sa maison était bleu. Lorsqu'il me prêta ce dont j'avais besoin, je constatai que ces yeux étaient tout aussi bleus. Pendant un court instant, je me demandai si le bleu était sa couleur favorite. Je trouvai qu'il avait un style peu commun, reflétant parfaitement bien les aiglons. Quand j'y repense, avant de le déranger, il semblait immerger dans sa lecture. J'avais en face de moi, un élève sûrement passionné de découverte. Je pris sa plume et son encrier avant de les glisser aux côtés de mes parchemins.

- Tiens, voila de quoi écrire ! Et du coup tu t'appelles comment ? me demanda-t-il en balayant du regard tous mes manuels, Tu fais un devoir d'Histoire de la magie ?

- Bingo ! C'est bien l'Histoire de la magie, mais je ne sais pas si on peut dire que je suis en train de faire un devoir. Pour arriver à cette étape, il faudrait déjà que je me mette dans la tête que je vais travailler. Et .. Ce n'est pas gagné. Puis tous ces manuels, je ne suis pas sûr de les ouvrir, dis-je en écartant quelques-uns de mon espace de travail pour libérer de la place.

Il me paraissait apaisé, presque décontracté. Si j'étais dans le même état d'esprit que lui, je traînerai partout sauf ici. Par curiosité, je posai mes yeux sur son espace, je constatai que celui-ci était vide : ni parchemin, ni encrier, ni aucun outil de travail tout court. Tout ce qu'il avait était un livre. Je m’interrogeai sur le thème de son ouvrage. Perdue dans mes pensées, j'en oubliai de me présenter.

- Oups pardon, je m'appelle Sya, et toi ? Me rattrapai-je. D'ailleurs, qu'est-ce que tu fais ici un vendredi soir, après les cours ? Un air amusé.

Elle me répondit dans un soupir pour m'annoncer qu'effectivement, elle devait travailler sur l'Histoire de la magie.

- Bingo ! C'est bien l'Histoire de la magie, mais je ne sais pas si on peut dire que je suis en train de faire un devoir. Pour arriver à cette étape, il faudrait déjà que je me mette dans la tête que je vais travailler. Et .. Ce n'est pas gagné. Puis tous ces manuels, je ne suis pas sûr de les ouvrir dit elle en regardant ses livres et son parchemin.

La jeune fille semblait désespérait de devoir travailler sur cette matière. Pourtant pleine d’énergie, ses yeux trahissait un ennuie presque mortel, avant même d'avoir ouvrir un livre. On se demandait presque pourquoi elle venait en salle d'étude aussi peut motivée. Lewis fut pris d'une douce empathie devant cette camarade.

- Oups pardon, je m'appelle Sya, et toi ? dit-elle en se souvenant de l'autre partie de ma question. D'ailleurs, qu'est-ce que tu fais ici un vendredi soir, après les cours ? D'un air amusé.

Elle semblait surprise que je m'enferme en salle d'étude pour lire un livre, et il est vrai que c'est une attitude qu'on observe rarement chez les élèves de Poudlard, surtout quand on a la chance d'avoir un Parc ! Mais de temps en temps, c'est quand même plus agréable d'être dans un lieu silencieux

- Echanté Sya ! Moi c'est Lewis, et j'aime bien aller lire un livre tranquillement. Y'a moins de bruit que dehors ou dans les dortoirs donc de temps en temps je préfère m'isoler. Et puis on tombe sur des personnes sympathique qui ont besoin d'aide, dit-il avec un sourire innocent

Lewis concentra son regard sur les différents manuels et réfléchi rapidement. Il pouvait surement l'aider dans à s'approprier l'Histoire de la magie. Ce n'était pas si compliquer à réaliser, il suffisait de comprendre l’intérêt de la matière et de voir ce que chacun peut en tirer personnellement. Il regarda Sya dans les yeux.

-Si tu veux je peux te conseiller quelques livres qui seront peut-être plus simple pour aborder cette matière ! Et j'ai pleins de conseils pour mieux comprendre l'Histoire de la Magie, c'est une matière assez atypique qui peut faire peur. Mais, il suffit d'entrer dans ce monde pour se retrouver en salle d'étude à lire un livre d'Histoire de la Magie un vendredi après les cours, finit-il dans un rire en pointant du doigt le livre ouvert devant lui

- Echanté Sya ! Moi c'est Lewis, et j'aime bien aller lire un livre tranquillement. Y'a moins de bruit que dehors ou dans les dortoirs donc de temps en temps je préfère m'isoler.

Lorsqu'il évoqua les bruits de l'extérieur, mon psychique me fit sentir un air frais souffler dans la salle. Bien qu'il soit inexistant, j'en avais des frissons. Le monde avait tellement à offrir, et je n'avais qu'une envie, découvrir tous les coins et recoins possibles. En matière de paysage, évidemment. Je préfère le bruit des oiseaux, le bruissement des feuilles dans les arbres à celui du calme plat. En réalité, je trouvais qu'il faisait chaud dans cette pièce. Je glissai mes lunettes sur la tête, en guise de serre-tête, de sorte à ce qu'elles neutralisent les mouvements de ma frange. De cette manière, en dégageant mon visage, j'espérais rafraîchir mon front.

- Et puis on tombe sur des personnes sympathique qui ont besoin d'aide, dit-il avec un sourire innocent.

À des dernières paroles, je décrochai un sourire sympathique. Sur ce point, j'étais d'accord avec lui. De son air innocent, bien joué, je me demandai si j'étais visée.

- C'est vrai Lewis, tu as raison. Si je devais lire, je choisirais l’extérieur, histoire de laisser libre cours à mon imagination. Une imagination, ça se sort. Je ne la compare en aucun cas à un animal de compagnie, précisai-je avec un fin sourire. Cependant, j'admets qu'on peut aussi faire d'agréable rencontre à l'intérieur, dis-je en lui rendant ce même air innocent.

Sur ces mots, j'empilai mes brouillons de parchemins les uns sur les autres. Au côté de cette petite pile, mon sujet d'histoire de la magie - qui au passage me brûlait les yeux -. Je savais pourtant que cette matière avait un fond intéressant, mais c'est le programme de première année qui ne m'inspirait pas. Je déposai l'encrier à la place où une trousse devait s'y trouver, puis je l'ouvris. D'un air réfléchi, il me regarda dans les yeux. Il me proposa des conseils et des livres. Je ne pus m'empêcher de l'accompagner dans son rire lorsqu'il pointa son livre du doigt.

- Continuer de travailler, même involontairement est un truc de Serdaigle ça ? Ricanai-je en désignant du regard la couture de l'aigle sur sa tenue. J'essayai de ne pas trop faire de bruit, pour ne pas gêner les élèves studieux. Je serai heureuse d'écouter tes conseils.

- C'est vrai Lewis, tu as raison. Si je devais lire, je choisirais l’extérieur, histoire de laisser libre cours à mon imagination. Une imagination, ça se sort. Je ne la compare en aucun cas à un animal de compagnie, dit-elle en me souriant. Cependant, j'admets qu'on peut aussi faire d'agréable rencontre à l'intérieur, continua-t-elle l'air de rien.

Lewis lâcha un petit sourire en coin, il sentait que Sya était maligne et ne doutait pas qu'elle pouvait devenir espiègle. Une imagination ça se sort. C'est vrai, c'est pourquoi la mienne était plongée dans les lignes de ces livres qui m'ouvraient un passage vers un autre monde où mon esprit vagabondait.
Soit, elle marque tout de même un point. Il ne faudrait pas qu'il devienne un bibliothécaire ronchonnant, un ermite vivant au milieu des livres ou une personnes dont le destin se résumait à faire bailler toute personne l'approchant. Et puis c'est vrai, à rester dans une salle un vendredi soir, il manquait surement une chouette ballade.
Je lui proposait alors mon aide.

- Continuer de travailler, même involontairement est un truc de Serdaigle ça ? dit-elle en rigolant et en fixant son regard sur mon emblême de maison. Je serai heureuse d'écouter tes conseils.

Lewis réprima un soupir, il espérait seulement qu'il n'avait pas été envoyé à Serdaigle pour cela, mais il lâcha quand même un rire en regardant la Gryffondor qui avait ses yeux posés sur lui. Il se concentra de nouveau et continua d'observer les ouvrages qu'elle avait apporté. Il y avait là de tout, et un peu trop de tout justement.

- Tu as pris avec toi beaucoup de livre ! Les grandes découvertes magique est un livre intéressant mais il ne te fera pas vraiment entrer dans l'Histoire de la Magie... De même pour De la maîtrise de la magie. Histoire de la magie d'Eliphas Lévi peut être interessant pour mettre en comparaison notre Histoire de la Magie et celle perçu par les moldus ! Mais tout seul, tu n'apprendras pas grand chose, et surtout pas des informations précises, acheva-t'il concentré. Il te reste tes deux manuels pour la première année ! Je te conseille de commencer par l'Histoire de Poudlard qui est super accessible. Tu vas pouvoir commencer à appréhender l'importance de l'Histoire de la Magie, et puis comme ça concerne directement tout ce qui nous entoure, tu as le résultat direct de siècles de turbulences. Puis l'importance avec cette matière c'est de comprendre pourquoi elle est si important ! Elle te permet de comprendre les enjeux de notre monde, de voir avec plus de clarté dans tout ce qui se trame. Tout cela peut te donner un avantage net sur le monde quand tu sortira d'ici, il parlait alors à la Gryffondor et non à l'élève.

Lewis avait finit sa longue tirade, mais il avait encore tellement de choses à dire à propos de l'Histoire de la Magie. Il espérait qu'elle avait pu comprendre le message qu'il essayait de faire passer.

Lors de son discours, mes coudes se posaient doucement sur la table. Quant à mes mains, elles maintenaient mon visage. Mes oreilles prêtaient attentivement devant un long développement sans interruption. D'une manière générale, cette position témoigne un désagrément. À cet instant, elle témoignait d'une fascination. Il en fallut peu pour me donner envie de m'y intéresser : un interlocuteur passionné. En effet, pas un soupire, ni de pause, juste des mots. Lewis en avait dans les poumons. Mine de rien, il m'inspira sur un devoir. Il me remarqua l'inutilité de certains de mes ouvrages. Je compris qu'il fallait que je sois plus organisée pour appréhender ce cours. «Tu as le résultat direct de siècles de turbulences», dit-il. Il avait raison. C'est l'histoire qui a rendu l'univers tel qu'il est aujourd'hui. Si je n'avais pas étudié cette haine millénaire envers les né-moldus, à l'heure d'aujourd'hui, je me considérerais dans le monde des bisounours. Je dois admettre, qu'avant mon arrivée, je n'étais pas consciente de cette idéologie encore enfouie, malheureusement. Vu le passé, il est fort probable qu'une rébellion advienne. Mais bon, ça, c'est depuis toujours.

- C'est ça, une prise de conscience des impacts, répliquai-je. Parfois, je me demande pourquoi le monde se divise sur des détails aussi futiles, comme les origines familiaux, considérés comme un "statut", au passage, ostensible sur nos cartes.

Je n'aimais pas vraiment l'idée, que l'on estime un sorcier, comme appartenant à un "type de personne" par rapport à un groupe. J'estompais cette pensée de ma tête, il y a bien des sujets capables d'attiser ma nervosité. Je fixais alors mon devoir, l'air réfléchi. Je pris la plume puis ouvris le manuel à la bonne page - la querelle entre Serpentard et Gryffondor. Si Salazar avait serré la main à Godric, l'histoire serait peut-être différente. Un détail, peut changer beaucoup de choses. Je trempais la fente de ma plume dans l'encre, puis commençais à rédiger mon devoir.

- Je te remercie.. relevai-je les yeux vers lui. Je voyais cette matière comme une tâche. Grâce à toi, je comprends mieux le "pourquoi du comment" mentionner par la prof, terminai-je par un délicat sourire.

Sur ces mots, j’ôtais mes lunettes de la tête, laissant ma frange retomber. La salle d'études, ne porte pas son nom pour rien. Bien que je préfère quand même, mon ambiance de travail habituelle.

Pendant tout le long de sa tirade, elle écoutait attentivement. Une fois son discours finie, elle sourit brièvement avant de répondre avec une tristesse dans sa voix. Elle avait compris le sens de ses paroles. Elle lui expliqua qu'elle ne comprenait pas les discriminations basées sur l'origine familiale. Elle avait raison, on ne naissait pas plus pur qu'un autre, comme on ne naissait pas en haïssant les sangs mêlés ou les enfants sorciers de moldus, tout cela résultait de faits, d'histoire, d'éducation raciste et de tradition conservatrice et dépassée.

Elle baissa la tête quelques secondes puis redressa sa tête avant de poser doucement ses yeux sur lui. Je te remercie. Elle dit alors qu'elle avait compris le sens des mots de Lewis, ce qui tira à ce dernier un grand sourire, fier d'avoir pu aider une camarade.

- Bon courage ! Si jamais tu as des questions n'hésite pas !

Elle se plongea dans son travail, et Lewis retourna à son livre qui parlait également d'Histoire. Mais il mis quelques minutes à réussir à revenir à sa lecture. Sa conversation avec Sya l'avait laissé perturbé. Il espérait seulement la revoir rapidement, il en était même sûre. Lewis découvrirait peut-être en elle une personne très intéressante, et esquissant un léger sourire, il pensa aux discussions qui pourraient les animer.

Ses yeux commencèrent à parcourir les lignes de son ouvrage.

Tandis que je m'apprêtais à rédiger sur la question suivante de mon devoir, Lewis me souhaita bon courage, ainsi que son aide en cas de besoin. Je répondis par un simple sourire, le laissant replonger dans les pages de son livre. Pour la première fois, depuis le début de l'année, je prenais plaisir à faire de l'histoire. Au travers de mes réponses, mon point de vu sur les rangs sanguins se remarqua comme un strangulot dans une salle de classe. Au fond, j’espérais que les choses changent. Mais pour le moment, ce sont mes notes qui devaient changer.
Au fil de mes écrits, une douleur au poignet se manifesta. Je pris le temps de marquer une pause, il faut croire, que je n'ai pas l'habitude avec les plumes. Pour apaiser, je fis des mouvements circulaires en étirant mes doigts, de sorte à calmer mon poignet. Dans le même temps, j'observais mon camarade, complètement émergé dans son bouquin, et je pouvais remarquer un léger sourire esquissé. Originale. Quand je lis, mon front se creuse et mes yeux forcent la lecture, ce qui contrairement à Lewis, me cause une expression faciale bizarroïde.
Je repris finement mon devoir, trempant une seconde fois la plume de mon camarade dans l'encrier. Concentrée, je tournais les pages de mon manuel, puis enfin, je trouvais les réponses aux dernières questions. Il m'a fallu une dizaine de minutes pour les rédiger. "Alléluia ! Je vais pourvoir le rendre." Pensais-je. Sans plus tarder, je rangeais mes livres dans le sac. Sans faire exprès, j'embarquais la plume de Lewis et ne lui rendis que l'encre.

- Je pense que je vais y aller du coup, interrompais-je sa lecture. Je te dis à une prochaine ! Souris-je en me levant. Et merci, encore une fois.

Sur ces mots, je quittais la salle d'études, presque réconciliée avec la matière. Mais, j’espérais pouvoir recroiser Lewis, ne serait-ce que pour en apprendre davantage sur lui. Il avait l'air différent de moi.