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13 août 2019, 21:30
 OS   RPG++  Ambition  Fin trame 1 / SOLO 
Cet OS conclu la trame numéro 1 que j'ai imagine pour William "Étre heureux". (Cf.Ma fiche)
Avertissement: Cet OS contient un petit passage contenant du sang, bien qu'il n'y ait rien de choquant, si cela vous rend mal à l'aise, inutile de lire.
Dans ce RP William n'est pas tout à fait lui même, son comportement ici ne traduit pas de comment il se comporte dans la vie de tous les jours mais ouvre tout de même une fenêtre sur ses pensées les plus sombres.

Mercredi 13 janvier 2044

Une semaine est passée depuis que j'ai rencontrée Miss Loewy. Ma colère est retombée comme ma rancœur s'est intensifiée.  Je n'ai pas levé la main en cours, je n'ai parlé à personne, j'ai mangé seul, j'ai pensé, j'ai réfléchi, j'ai peu dormis. 

En fait j'ai écouté en cours, j'ai écouté tout le monde, je me suis mis à l'écart, j'ai pensé à mon avenir, j'ai réfléchi à un plan, j'ai peu dormis. Depuis mercredi dernier, je ne pense qu'à la vengeance, je ne pense qu'au moment où elle se rendra compte qu'elle s'est trompée, qu'elle n'aurait pas du me traiter comme elle l'a fait. Je ne pense qu'au moment où elle aura le même regard que moi alors que je subissais ses paroles, au moment où je pourrais lui rire à la figure avec le plus grand des mépris. 
Ce moment, ce n'est pas pour tout de suite, ce moment, c'est pour quand je serais bien plus puissant qu'elle, et dieu sait que ce jour arrivera. Je lève les yeux au ciel: il le sait.

C'est pour ça que je suis là si tard, alors que tous le monde est presque retourné à sa salle commune. Je suis là pour faire mes devoirs et m'instruire, je suis là pour engranger le maximum de connaissance, je ne peux pas me permettre d'avoir un seul point faible, aucune failles, aucune brèches, je dois exceller.

Pas seulement pour elle, mais pour tous les autres. Pour tous ces regards en coins, ces chuchotements aux oreilles, ces rires à peines cachés, ce mépris qu'ont les autres pour moi. Ils croient que je ne les remarquent pas, ou alors que je m'en fiche. Ils se fichent le doigt dans l’œil, je saurais les reconnaître en temps voulu, toutes ces ordures,  ces abrutis, je leur ferai payer. 

Ma plume déchire le papier. Je desserre les doigts, et je constate que la marque de la plume s'est imprimée sur ceux-ci. J'ai serré trop fort, et j'ai trop appuyé sur le papier.
Ma colère n'est en faite pas retombée. Loin de là. J'accumule de la haine depuis un certain temps et je ne sais pas quelle quantité je peux  stocker.

J'aime à penser qu'elle me rend plus fort, qu'elle me remplie de détermination et que je ne pourrais donc jamais abandonner. 
Je ne dois pas abandonner, je ne dois pas laisser la haine retomber, mais je sais que le temps est doué pour ça. Je dois trouver un moyen de me souvenir. 

Je baisse les yeux vers ma trousse. Je l'ouvre. 
J'y cherche un plume, un stylo plume cette fois-ci. J'enlève le bouchon, observe quelques instants le bout de la plume, puis avec mes ongles, je sépare les deux extrémités. J'ai maintenant deux petits piques, presque deux petites aiguilles.

Du bout de mon index droits, j'appuie sur un des piques et je ressens vite une douleur vive mais brève. 
Je repense à tous ces gens qui m'ont indirectement fait du mal par la violence de leur comportement et dans un accès de rage, je m'entaille la peau, sur la paume de ma main gauche, juste en dessous du pouce. La douleur est plus forte que je ne le pensais, mais je dois faire en sorte de ne jamais oublier.
Je serre les dents tandis que je grave un H de deux ou trois centimètres de diamètre dans ma peau et dans ma chair. Le sang et l'encre se mêlent avant de goutter sur le papier.
Je nettoie et observe le H sur ma main. Il est bien marqué, et de l'encre s'est infiltrée sous ma peau. Elle ne restera pas, en revanche, si je veux que ce H reste permanent, je ne devrais pas laisser la blessure cicatriser et arracher les croûtes aussitôt qu'elle se formeront.

À chaque fois que je regarderais ce H, je saurais que je dois toujours travailler dur pour arriver à mes fins, je saurais que je ne dois jamais laisser filer ma détermination mais surtout mon ambition.

Je saurais que je dois devenir quelqu'un d'important, si ce n'est le plus important.
Les larmes m'étaient montées aux yeux, à cause de la douleur, mais aussi parce que ma tristesse est aussi grande que ma rage. Je repense à Erin et à sa gentillesse, aux conseil qu'elle m'a donné. Je pense au petit garçon heureux, épanoui et entouré d'amis que je pourrais être. 
Je pense au fait que parfois j'aimerais mieux être aussi stupide que les autres. Aussi exubérant. 
J'aurais aimé m'intégré Erin, vraiment. Mais je ne peux pas. Je ne peux vraiment pas.
Je ne suis pas assez médiocre.

Vous tous qui vous pensez meilleur que moi, qui vous moquez de moi, vous qui êtes tant aimés et heureux, vous pensez sûrement que j'ai un égo surdimensionner et vous avez sûrement raison mais je m'en fiche. 

Je sais que je pense tout cela car je suis dans une période de haine profonde et que d'ici deux mois je me trouverait ridicule à avoir pensé tout ça. Mais j'aurais tout de même ce H pour me rappeler d'une chose, d'une chose qui me fera tenir jusqu'à la fin de Poudlard. Une seule chose:

Je vous écraserais tous.

L'immortalité c'est tous les autres qui tombent.
Cinquième année RP