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05 mars 2020, 15:07
 RPG+  À la Naissance de la Magie
*Oh !* je m'extasie. Je ne rêve pas, sept oiseaux volent vers Chems. D'abord hypnotisée par leur couleur, je ne remarque pas leurs défaillances. Mes yeux se voilent pour ne pas les voir, probablement. Mais bientôt, il est trop évident qu'ils défaillent que je ne peux continuer à croire en leur bien-séance. L'un manque de s'écraser sur le sol, en se séparant des six autres. Rapidement, un deuxième s'éloigne de la masse bleue et virevoltante, en becs et en plumes, et s'envole jusqu'au plafond. Mes yeux le suivent, jusque tout là-haut. Je serre un peu plus ma baguette, mais ma paume devient moite, et mon morceau de bois – de Magie – menace d'en glisser. Alors, forçant mon regard à retourner sur Chems, je change ma baguette de main.

Un seul instant. Un seul instant d'inattention et Chems me semble déjà prêt à réagir. *Mince* « Impedimenta ! » il lance, haut et fort. Et le temps cesse de couler.

Dans le sablier de la vie, les grains sont ralentis. Ils coulent avec une lenteur démesurée. Suspendus dans l'air. Arrêtés dans leur course, ne dévalent plus sur le verre du sablier de la vie.

Des ailes figées, battant extrêmement lentement, comme prises dans une mélasse magique et fichtrement invisible. Leur bleu ne brille plus tant. Les reflets qui cognaient contre les plumes bleues de magie ne se réverbèrent plus autant, ainsi dépourvue de leur vitesse. Elles ne sont que de jolies choses mystérieusement suspendues, accrochées dans l'air. Happées par l'atmosphère étrange. Était-elle destinée à être redoutables ? Il n'en est sûrement rien. Mais maintenant, elles n'auront plus jamais d'utilité.

Derrière les Choses animées d'une lenteur exagérée, mes yeux font le focus sur le Garçon-jaune. J'ai envie de sourire en voyant ses cheveux ébouriffés et ses yeux brillants. De larges mètres nous séparent, mais je peux le voir fuir le viseur des Choses – comme si elles étaient toujours offensives – en glissant sur le côté. Je le regarde faire, et je me sens prise de quelque chose qui n'a rien à faire dans un duel. Prise d'une plénitude et d'une sérénité que je me suis rarement vue. *C'pas le moment !* crié-je à un cœur qui s'emballe. À un cœur qui m'ignore. À un cœur qui bat la chamade. À un cœur animé d'une douceur et d'une Lumière qui n'est pas mienne. Chems.
C'est ce qu'il me fait.
Vraiment.
*Bordel*

« Garda ! Plus un geste ! »

Mes yeux retournent à Chems. Et tombent dans les siens. J'articule une moue amusée. Et la main qui tient ma baguette tremble – d'excitation. J'ai presque envie de rire.

« Le vol d'oiseau à l'intérieur de l'enceinte de l'école est défendu mademoiselle, exception faite à la volière, au courrier et à serdaigle. Je vais devoir informer monsieur Rusard maintenant. En attendant... Colloshoo! »

*Eh !* le temps que je m'en rende compte, je lui ai laissé le temps de riposter. Et son sortilège fuse. Il traverse la table et me heurte. Mes pieds sont collés, je sens la Magie les retenir. Je ne peux plus bouger et j'ai envie de répliquer. Mais ma main tremble toujours.
Cette fois, je me mets à rire.

Ma main tombe, ma baguette n'est plus du tout pointée sur lui.
*Mince*

« Très fort... » je lance pour étouffer mon rire.

Qui s'évanouit bientôt.

Je reprend le contrôle. Je lève le bras pour pointer à nouveau ma baguette sur Chems.

« Flamavo ! » je lance. Mais je crois que je ne suis pas assez concentrée.
Rien ne se passe.

Et mon cœur s'éteint. Mes sourcils se froncent. Je ne veux pas perdre. Mais mes membres s'engourdissent progressivement.

Il faut que je libère mes pieds.
Dans un élan de détresse, je pointe ma baguette sur eux.

« Finite Incantatem » je lance, cette fois bien plus concentrée. Mes pieds se défont de sa Magie, qui me laisse en partant une sensation désagréable : des fourmis dans mes deux pieds.

Magic Always Has a Price
6ème année

15 mars 2020, 00:00
 RPG+  À la Naissance de la Magie
Le sortilège de feu follet ! Réalise Chems, s'accroupissant promptement derrière la table pour échapper à la promesse de brûlure. Il y resta quelques secondes, vigilant, surveillant le sol autours de lui, mais semblerait-t-il qu'aucune flammes n'aient eu envie de le rejoindre dans sa lâcheté. Puis doucement, il attrape le rebord de la table et sort à peine sa tête au dessus de sa surface pour évaluer la situation, détecter si il a eu bluff. Mais... Pas avec cette tête là non. Personne avec un air si contrarié n'aurait réussit son coup. Un sortilège perdu alors. Pédant et tranquille, il se redressa sur ses jambes en gonflant le torse. "Bah alors?" siffle son regard suffisant, et il enfonce d'autant plus le couteau dans la plaie en prenant la liberté de s'approcher de petits pas sautillants et goguenards vers la fille prise au piège jusqu'à être à une godasse de géant de distance de la brune.

« Y'a un problème Macbeth? C'est quoi cette tête... »

En dépit de son petit jeu, l'air malin que se donne Chems est pourtant voué à se perdre. Il y a autre chose qu'il doit lui dire. Sérieux cette fois, pendant qu'elle se décolle les pieds, avant qu'ils ne redeviennent adversaire... « Il faut pas que tu m'écoutes Adaline même si je dis toujours des trucs suuuuper important et tout,  son rire devait forcément être la raison pour laquelle le sortilège de la brune lui avait fait défaut, il avait réussit à la déconcentré comme il observait souvent les joueurs de quidditch se déstabiliser de belles paroles sur le terrain. C'était un piège facile à évité du moment qu'on se souvenait de son fondement. Il faut que t'écoutes personne sauf toi pendant un combat ok? »

Et ainsi donc se rompt la trêve lorsque les premières métamorphoses d'Adaline échappent à sa magie derrière les deux enfants face à face. Le temps reprend de quelques battement d'ailes qui se dissolvent vite du fait de leur propre agitation. Les oiseaux bleues se sont évaporés et Chems n'a pas besoin de tourner la tête pour le savoir parce que leur créatrice est de nouveau en mesure de l'affronter. Sur cela, il se racla théâtralement la gorge dans son poing pour revenir dans la peau de son alter ego hautain : 

« C'que je disais c'est que si t'es pas capable de sortir un flamavo, divination ou pas... » 

L'expelliarmus qui coupe là sa phrase est sec, dépourvu d'indulgence, autant le sont les mots qui le suivent.

« Je peux te dire tout de suite qui gagnera ce duel »

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

02 avr. 2020, 16:29
 RPG+  À la Naissance de la Magie
J'ai vu Chems se baisser, dans ma vision périphérique ; le centre étant mes pieds que je compte délivrer. Mais déjà, il sort la tête de sa cachette pare-feu – elle aurait pu l'être. Et je sens sur moi un regard bien connu. Le sien, oui, c'est effectivement le sien. Mais plus que cela, je sais de quel genre il est. *Déçu* grogné-je, et mon visage articule probablement la même grimace qu'arborent les enfants qui comprennent les sentiments des grands mais bien maladroitement.

Bientôt, il est sur ses jambes. J'évite de confronter ce regard qu'il me lance directement. Je préfère promener mon regard sur la table qui semble toujours nous séparer, les sourcils froncés et l'air presque boudeur.

Quelque chose en moi remue quand ses pieds à lui remuent. Ils avancent et se dirigent dangereusement vers moi. J'ose un coup d’œil à ses jambes et réalise qu'il est maintenant si près. La table qu'il a contourné – au-dessus de laquelle je sais mes métamorphoses figées – n'est plus à obstacle à son regard pénétrant. *Mince*

« Y'a un problème Macbeth ? C'est quoi cette tête... »

C'est à ce moment que j'ai décollé mes pieds. Dans les fourmis qui montent jusqu'à mes chevilles, je me mets à secouer chacun de mes pieds. Les désengourdir.

Et alors que je lève les yeux en me décidant enfin à montrer à Chems l'égard que je lui porte, je remarque... Son regard se fait bien différent. Il n'est pas... Il n'est plus celui que j'ai senti sur moi quelques instants plus tôt. Comme si quelque chose avait drastiquement changé. Je me demande même : ai-je l'air souffrante ? *Qu'est-c'qu'il a ?* m'interrogé-je, mon Esprit se teintant d'une inquiétude folle tant son air est devenu grave. Pourquoi l'est-il tant ?

« Il faut pas que tu m'écoutes Adaline même si je dis toujours des trucs suuuuper important et tout, Il faut que t'écoutes personne sauf toi pendant un combat ok ? »

L'air guilleret que donne à entendre sa voix apaise les battements de mon cœur. Les somme de se calmer et d'écouter. Ecouter parce que Chems résonne avec moi et en moi, pour moi. C'est rare que ce sentiment soit si fort. Je sens souvent le Garçon-jaune me tirer vers la gaieté avec des regards engagés et engageants lorsque nous déjeunons ensemble, je sens qu'il tente de m'inclure totalement et de me faire découvrir les joies qu'apportent les autres – mais je dois avouer que je ne trouve de joie ailleurs qu'en lui. *Bordel* Ce sentiment est tellement exacerbé en cet instant qu'il me fait peur. Il contracte mon estomac, tout mon intérieur veut s'enfouir plus profondément et mes joues rougissent indéniablement.

Ce sont un instant de battements d'ailes effrénées bien vite essoufflées car ma Magie n'est pas éternelle, et que je ne suis pas en train de l'entretenir. Mes yeux, qui n'avaient osé qu'un coup d’œil vers Chems, en profitent pour aller sur le vide laissé par les oiseaux bleus et passer par le visage de Chems. Rayonnant. Un sourire naît sur mon visage, comme au fond de mon cœur.

Et ce morceau de sourire se renforce. Comme mes pieds bientôt. Et comme mon bras bientôt ; que je redresse.

C'est un duel, pas vrai ?
*C'en est un !*

« C'que je disais c'est que si t'es pas capable de sortir un flamavo, divination ou pas... » sa voix traîne un peu.

*Merde !* Son Expelliarmus me désarme et me contrarie.

« Je peux te dire tout de suite qui gagnera ce duel. »

Sec, et dur. Mais je sens toute la malice qui se cache derrière ses mots. Il cherche probablement à me faire sortir de mon lit, si j'avais été une rivière – j'en aurais été une bien petite et trop tranquille et probablement serais-je à sec pour n'avoir pas profité des occasions d'emprunter les chemins creusés pour moi.

*J'me laisse pas faire !* C'est ce qu'il veut voir.

Je me jette sur ma baguette, derrière moi, quelques mètres, près du coin de la pièce. Pièce dans laquelle notre simulacre de duel prend forme.

« INCENDIO ! » je crie cette fois, provoquant aux pieds de Chems un déferlement de flammes toujours plus hautes.

Je croirais les voir former un mur, un instant lors duquel leur puissance a été décuplée à l'extrême, avant qu'elles ne retrouvent la taille qu'on leur assigne souvent, une vingtaine ou peut-être une trentaine de centimètres.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 12 mai 2020, 12:58, modifié 2 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

11 mai 2020, 15:36
 RPG+  À la Naissance de la Magie
La serrure sur laquelle il s’était acharné venait de se débloquer d’un cliquetis ô combien… violent. Sa clef ne se distinguait pas entre le sortilège de désarmement et sa dernière provocation mais au moins il l’avait trouvé dans son trousseau. Chems n’était simplement pas prêt à la déferlante qui l’attendait derrière la porte.

Venait-il simplement de jeter une allumette sur un parterre d’essence sans même mesurer les dimensions de la flaque. La puissance des flammes est telle qu’elle forme un mur, l’aveuglant brièvement comme le flash d’une photo à l’improviste. Woop, fuyant l'éclat d'un mouvement précipité en arrière, le bas de son dos vient durement cogner la table derrière lui tandis qu'il s'appuie sur la protection d'un protego érigé à la va-vite. Lorsque le rideau brûlant s’abaisse, c’est pour montrer toute la nervosité de son sourire crispé, sa paupière tressautante et son ébahissement qui l’a paralysé des orteils jusqu’au bout des cheveux. Il avait demandé un morceau de détermination, le voilà avec tout le plat dans la figure. Elle n'aurait pas pu lui crier un "Retire c'que t'as dit" plus fort que ça. Si Chems n'était pas plus occupé à calmer les battements erratiques de son pauvre coeur, peut être son admiration aurait-elle disposé d'assez de souffle pour se manifester. Sans penser que sa remarque aurait pu pousser Adaline à bout, ou alors elle n'aimait pas, mais alors vraiment pas, l'idée de défaite. Sa surprise précédente n'est pour rien dans le battement qu'il rate en se faisant cette réflexion. « Redoutable. Elle est redoutable » chante la part de son esprit qui se gonfle de joie chaque fois qu'une épreuve chatouille ses limites et l'oblige à forcer sur ses capacités. C'était ce que ça faisait d'être dangereusement accro au challenge. Jamais il n'avait vu un incendio pareil. La salle d'étude paraissait soudain bien étroite au troisième année qui en observait les dimensions d'un oeil critique.

Le temps de se souvenir de sa baguette et il répond, encore un peu hagard derrière les flammes, avec quelques impulsions magiques, qu'il sait, ne feront pas plus que bousculer au mieux. Les projections ne sont que des bribes d'entraînement sur lesquelles s'applique Chems sous cape, des prémices de ce qu'il aimerait appeler un repulso plus tard. Hop! Un coup sur une des bougies de la grande salle entre deux frites ; un autre sur une cage à insecte ou un pot de crayon pendant un cours un peu long ; puis un dernier... Pour tenter de déstabiliser Adaline. Sa main serre le rebord de la table à s'en blanchir les doigts avant d'en abandonner le soutient lorsque le rythme de l'échange s'accélère.

Chems s’entend appeler —tout en levant d'un trait la pointe de sa baguette en l’air— les flocons du Nivicare pour que le froid ralentisse l'agitation engendrée par les flammes toujours présentes. Dans l'immédiat, les effets ne sont pas impressionnants, la neige tombe si lentement et ne tient même pas jusqu'au sol. Mais sur la durée, qui sait ?

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

12 mai 2020, 13:42
 RPG+  À la Naissance de la Magie
Je me tiens dans le coin droit de la pièce. Là où l'Expelliarmus de Chems a envoyé ma baguette. Là où je me suis penchée pour la récupérer. Là où je l'ai attrapée et serrée dans ma paume droite. Là où je me suis redressée. Là où j'ai pointé ma baguette sur lui.
Et cette fois, je me tiens là. Je ne sais pas si je tiens quoi que ce soit ; c'est l'énergie électrisante qui circule dans tout mon corps qui me tient debout. C'est elle seule, glissant dans tous mes membres, s'infiltrant dans le moindre pore de ma peau, qui me tient debout.

Sous mes billes brunes s'effacent bientôt les images de l'Incendio qui s'est échappé du bout de ma baguette pour embraser le sol aux pieds de Chems. Les images de leur hauteur vertigineuse se brouillent parce que déjà les flammes se font bien plus basses. Je ne saurais dire, une seconde ou moins d’impressionnante Magie, mais qui disparaît déjà dans les méandres ma mémoire – et de celle du Garçon-jaune, je l'espère. Déjà les flammes s'essoufflent. Irrémédiablement, elles meurent. Et si Chems, je l'entend à peine mais je le vois, est rapide dans son exécution ; je suis persuadée que les flammes ne s'éteignent pas de son fait. La neige qu'il fait tomber est belle, elle a l'air voluptueuse même si elle ne tombe que ça et là, en fines lames d'eau gelée. Mais ce n'est pas elle et ses flocons qui éteignent les flammes. Les lueurs chaudes rapetissent dangereusement. Essoufflée au point de disparaître. Et, déjà, alors que de maigres instants se sont à peine écoulés depuis le lancer de sortilège ; il s'éteint. Parce que, je le sais, je ne suis pas en mesure de produire ce sortilège correctement. L'espèce de fureur qui m'a éprise m'a laissé croire que je pourrais réaliser Incendio, alors que je ne l'ai jamais étudié en cours de Sortilèges, alors que je ne l'ai jamais essayé. Seulement lu.

Je suis haletante. Complètement haletante. Tellement que mes respirations sont bruyantes. Je me sens lâcher la poigne que j'ai sur ma baguette. Je sens mes poumons se décrocher de leur cage à chacune de mes respirations. Je sens mon cœur à bout de son souffle de vie, qui tape de ses poings effrénés contre ma foutue tempe. Mes jambes tremblent et me menacent. Car je suis abandonnée par la Magie et par l'énergie.
*Bordel...* pensé-je à peine, dans le brouillard qui embaume mon crâne et disperse mes pensées ; je ne peux plus les entendre. Je suis bientôt incapable, je les sens s'éloigner de moi en emportant avec elles toutes mes idées, de penser à quoi que ce soit d'autre qu'à mon souffle. Il me faut respirer ; inspirer et expirer.

« Chems, eh... »

Ma voix est faible. Ridiculement faible. Mais elle ne l'est pas autant que le sont tous mes membres, ils sont épuisés. Si bien que mes jambes finissent par me lâcher, me laisser tomber sur les fesses, sur le sol de cette amochée salle d'études. Dans un claquement que je n'aime pas entendre, je tombe. Ma baguette est tombée de ma main et elle aussi produit son claquement en tombant, celui-là me déchire le cœur et les oreilles un peu plus.

« Je... Je-Je suis à bout. »

Un aveu pitoyable.
Mais mon corps me hurle de m'arrêter là.

« On peut se-s'arrêter ? » je lui propose, sans lever la tête vers lui.

Je suis avachie là, les jambes recroquevillées vers moi et les mains sur le sol. Je me lèverais quand il me donnera l'autorisation d'arrêter là. Parce que, je sais que l'après-midi n'est pas terminé, mais je veux juste retourner dans mon dortoir puis me glisser sous ma couette et m'y mettre en boule.

Magic Always Has a Price
6ème année

22 mai 2020, 18:38
 RPG+  À la Naissance de la Magie
L'entité illusoire lui soufflant au creux de l'oreille qu'Adaline s'apprêtait à agir est si sinistrement convaincante que le poufsouffle anticipa une attaque qui ne se préparait même pas, se mettant automatiquement sur la défensive sans entendre le faible appel face à lui. Il allait prendre l'avantage et il ne lui laisserait pas le temps d'agir; allait imposé le rythme du duel selon ses termes.
L'euphorie grandissante du garçon occultait l'engourdissement dans l'image que lui offrait son amie et voila qu'à ses yeux, il n'y a plus qu'un adversaire à la place de la jeune fille, sans visage ni attache. Un adversaire qui avait menacé de consumer ses chances de victoire de flamme trop impressionnante. Ce rappel brûlant provoque une augmentation de l'intensité du nivicare toujours actif. Se délectant de sentir sa magie réagir à ses émotions, Chems, d'envie de répondre avec autant, si ce n'est plus, de force que la démonstration d'Adaline, n'est plus qu’à une boucle d’achever sa gestuelle quand soudain, un bruit sec gifle son excès de zèle. La figure fasse à lui s'affaissant subitement, sa conscience refait toutes les connections au mouvement de balancier d'une queue de cheval ébène familière.

- W-wow!!! Hey !!?

Prit de court et parce qu'il ne savait pas si il pourrait arrêter son élan à temps, Chems eut le réflexe de lâcher sa baguette, l'éclat de la chute de celle-ci résonnant peu après celui de sa comparse rivale. Immédiatement, des picotements très désagréables s'enfoncent au bout des doigts de la main directrice du garçon qui tente rapidement de les chasser en secouant son bras sans pouvoir empêcher la grimace sur son visage. La sensation surprenante n'empêcha pas non plus la montée d'une gueulante du fond de sa surprise. L'injonction est plus le résultat de sa brusque déroute qu'une plainte dirigée à l'encontre de la jeune fille, et déjà s'évapore-t-elle que Chems regrette de ne pas pouvoir la rattraper.

C'est en mettant —tant bien que mal– en sourdine l'impétuosité que le combat a éveillé chez lui qu'il entendit pour la première fois la respiration erratique d'Adaline. Sitôt, le comportement du poufsouffle prit un virage à 180 degré et c'est à peine si il ne craint pas de faire un mouvement trop brusque en s'approchant.

- Adaline? l'appella-t-il incertain, s'accroupissant face à elle. Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi tu-
- Je... Chems se tut immédiatement, penchant le buste pour attraper les paroles hachurées aux lèvres de la brune. Je-Je suis à bout. On peut se-s'arrêter ?

Oh... ce n'était pas... Le garçon ne retint pas son soupir de soulagement, se laissant tomber sur les fesses en fermant les yeux, la quiétude s'infiltrant par tout les pores de sa peau. « Sérieusement... » souffla-t-il d'apaisement.Ce n'était pas une blessure, de la panique ou quelque chose de grave dont il n'était pas au courant. Rien qu'une bonne fatigue légitime. Laissant à la jeune fille le temps de récupérer son souffle perdu, le garçon prit ce moment pour laisser l'entraînement se rejouer dans son esprit, chaque temps fort de ce souvenir étirant un fin sourire sur le visage de l'irlandais. Il savourait autant ce que lui avait laissé cet échange même une fois l'action achevé. Bien sûr, malgré cette distraction, il ne parvint pas à rester silencieux longtemps. « Et donc ? C’était quoi cet incendio de fou ? J'ai jamais vu ça... C'la dit, je t’ai quand même eu sur les oiseaux hein ? ». Et bientôt, on le retrouvait partit dans un résumé de leur affrontement, extrapolant quelques éléments pour rire quand il ne trouvait pas quoi redire d'une action.

Devant son discours et son étalage excessif de fierté occasionnel, il aurait cru que son amie réagirait, si ce n'est pour lui dire de la mettre en veilleuse. Mais les secondes, les minutes, défilaient, et rien ne vint. Chems rouvrit les yeux, étourdit, penchant la tête vers la brune toujours en tête à tête avec le sol. « Ada-liiine ? » Plus elle restait ainsi silencieuse et tête baissé, plus il se sentait mal à l'aise. Était-il possible que son emportement tout à l'heure l'ait bousculé ? Il aurait cru ça peu probable mais Chems attendit encore, mettant ses doigts dans une flaque d'eau laissé par un flocon sans oser piper mot cette fois. Le silence s'étendant toujours plus et resserrant ses appréhensions, il entreprit de se relever pour récupérer ses affaires éparpillés dans la salle non sans jeter un coup d'oeil soucieux à la brune avant de bouger.

Dans son entreprise, ses pensées errèrent jusqu'à cette demande de s'arrêter. Il n'avait pas prévu de considérer cette question. L'entraînement avait manifestement touché à sa fin, ce n'était pas une négociation sur laquelle ils auraient dû discuter si? Toutefois, si il devait fournir une réponse en ce qui concernait le duel... « Pas question de s’arrêter, on en a pas encore finit » déclama-t-il d'un coup, tranchant cette ambiance étrange alors qu'il refermait son sac après y avoir ranger sa baguette en dernier (ce qui devait aussi bien refermer son avis quand à l'entraînement). Une fois sa besace bien sur son épaule, il attrapa celle de sa camarade avant de la rejoindre et de lui offrir sa main pour qu'elle se relève.

Juste au moment de lui tendre ses affaires cependant, il recula son bras avant que les doigts de la fillette ne frôlent son propres sac, casant dans cette petite feinte une dernière promesse :

- Disons qu’on remet ça à plus tard, d'accord?

FIN

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On