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24 nov. 2019, 18:57
 RPG+  À la Naissance de la Magie
avec @Chems Daley
Le dimanche 9 octobre 2044
2ème année



ARTISTE INCONNU, MODIFIÉE PAR CHEMS


Après le déjeuné
Dortoir des Gryffones


Le Soleil rayonne faiblement dans le Dortoir Phoenix, celui que j'occupe, dans lequel je m'emploie à m'isoler. Je suis assise sur mon lit, entourée de mes manuels. Sortilèges, Défense contre le Forces du Mal, Métamorphose. J'ai aussi, sous mon oreiller, un livre de Divination - Cassiopée me l'a acheté cet été - que j'aime lire avant de me coucher. Il m'en a beaucoup appris, depuis que je l'ai reçu. Mes cheveux noirs, qui touchent largement mes épaules désormais, sont lâchés et lisses, dans mon dos. Je remets de temps en temps la mèche noire qui tombe sur mes yeux - anciennement frange - derrière mon oreille droite. Les rayons du Faible Soleil rayonnent sur mes mains et sur les quelques lignes que j'ai écrite sur un parchemin. Derrière moi, sur un de mes oreillers, est enroulée Lune. Lune est véritablement enroulée, sur elle-même. Elle se met à ronronner, quelques fois, et je crois qu'elle rêve. Ses ronronnements m'arrachent chaque fois un sourire. Qui s'évanouit si une Autre entre dans le Dortoir.

Je ne sais pas trop quelle heure il est, mais je crois que... *C'est l'heure* je pense, en rassemblant mes ouvrages. J'attrape, au pied de mon lit, le sac en cuir marron que je porte tous les jours que Merlin fait. J'y fourre les trois manuels dont je me sers, et les quelques morceaux de parchemins noirs de mon écriture, presque totalement noirs. Je pose mes pieds par terre, après un moment sans l'avoir fait. Je jette un dernier coup d’œil à Lune, et ramasse le pan de ma robe de sorcier qui traîne sur mon lit. « A tout à l'heure, Lune... » murmuré-je en me redressant. Maintenant sur mes pieds, je ne regarde plus Lune : il n'y a plus qu'une chose qui m'intéresse.


Un peu plus tard
Devant la Salle d'Etudes


*Mince,* pensé-je en arrivant au Deuxième Étage, devant le couloir qui héberge les Portes des Salles d'Etudes de l'école. Certaines sont ouvertes, et il s'en émane du bruit, parfois. Chems n'est pas là. *J'suis en avance* Je suis sûre de l'être. Je ne peux pas choisir une Salle sans Lui. Je n'en ai pas envie, je veux l'attendre.

Il y a quelques jours, on a annoncé l'ouverture du Club de Duel. Je ne pouvais faire autrement que m'y inscrire. Mais, avant de le faire, il m'a fallu demander à Chems - celui que j'ai élu adversaire - de m'affronter. Même si j'ai, depuis que j'ai rencontré le Garçon-jaune, mangé avec lui quelques fois, ce fut difficile de me lancer. Mais il m'a suffit de plonger dans son Regard Lumière pour me sentir inondée à nouveau. C'est ce que ça me fait, à chaque fois, depuis. Et je n'ai plus Peur de rien, mes yeux dans ses yeux. C'est étrange, mais pourtant, je préfère limiter les moments que je passe avec Lui. Malgré ce que son contact me fait sentir, j'aime être seule. Et puis, j'ai passé tout l'été loin de Poudlard, je crois que ça a changé quelque chose. Je préfère passer mon temps entourée de ma Magie. Mais je suis curieuse... Et ce sentiment picote, endoloris mes membres. Ça me démange, *j'veux voir Sa Magie* je pense souvent.
Il y a quelques jours, j'ai demandé à Chems de m'affronter. Et il a dit oui. En y repensant, un sourire germe à l'embrasure de mes lèvres. Elles sont sèches, ces temps-ci, comme le temps. Il ne pleut pas beaucoup, depuis la rentrée.
Et hier, j'ai mangé avec Chems. C'est à ce moment là que je le lui ai demandé. S'entraîner, c'était une bonne matière de pratiquer ma Magie tout en appréciant la Sienne, avant Notre Duel. Je crains ne pas combattre avec lui avant quelques mois. Alors je le lui ai demandé : demain, après le déjeuner, salle d'études. J'y repense avec un soulagement.

Alors je suis plantée là, mon sac un peu trop lourd, et trop rempli, sur mon épaule gauche. Ma robe de sorcier couvre mes pieds, que je n'aperçois même pas, les yeux baissés sur le pavé. C'est un pavé puisqu'il y a des pierres. Pleins de pierres. Elle s’imbriquent si bien que ce ne peut qu'être un pavé. Mes Pensées se perdent dans leurs rainures, dans les interstices sombres du sol.

Puis, « Toc toc ! » s'exclame une voix derrière moi. Je lève la tête instantanément, mon intérêt piqué : ce que j'attend depuis que je me suis inscrite au Club de Duel avec Chems. *Le voilà* pensé-je avec Joie. Tout du moins, avec un large sourire. Je me suis retournée vers lui. Il est là, devant moi. Enfin.
« Chems ! » je m'exclame, d'abord. « Je t'attendais pour choisir une salle... Il nous en faut une vide... » je déclare finalement. Il nous faut une salle vide. Déjà, mon regard se promène, et mon Corps le suit, dans le couloir. Je meurs déjà pour une salle vide : je serre ma baguette dans ma main, dans ma poche gauche. De l'autre, je soutiens mon sac sur mon épaule.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 12 déc. 2019, 20:40, modifié 4 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

28 nov. 2019, 21:28
 RPG+  À la Naissance de la Magie
Chems revenait à peine du parc légèrement essoufflé. Il avait fait le trajet du saule cogneur jusqu'au deuxième étage en courant. Le temps ne passait jamais plus vite au château que lorsqu'il était devant l'arbre bagarreur. Avec exactement zéro notion de temps, le poufsouffle pensa naturellement être à la bourre en voyant Adaline déjà là. Bien formelle dans sa robe de sorcier pour un dimanche qu'il aurait dit, comparé à lui venu en civil avec son jean marine, t-shirt blanc et veste kaki, décontracté au max pour s'entraîner bien à l'aise. « Hey ». Acquiescent de la tête à la déclaration de la brune, Chems lui emboîta le pas dans le couloir, remontant son sac à dos et sa veste qui avaient glissés d'une de ses épaules pendant sa course. « J'suis en retard désolé » dit-il par pure habitude pour combien de fois il avait sortit cette cassette aux profs en arrivant après le début des cours. Les salles d'études... un concept abstrait pour une personne qui ne connaît pas l'organisation comme lui. Le garçon y venait pour accompagner, suivre quelqu'un, tenir compagnie, se cacher à la rigueur, dormir en des occasions, mais rarement pour étudier— jamais pour s'entraîner. Il préférait de loin le grand espace qu'offrait le parc en tout occasion, puis sans stress, l'irlandais était physiquement incapable de se bouger les fesses pour bosser de toute façon. Il n'avait pas l'habitude de ce genre d'endroit de paix pour les âmes studieuses et désireuses de réussir, lui dont l'importance des études étaient déformés par son immaturité.

Entrouvrant porte après porte, enchaînant des "pardon", "s'cuzez" et "oups" en tombant sur quelques regards noirs, Chems trouva enfin un espace désert. 

« Là ! Viens » interpella-t-il Adaline en s'engouffrant dans la pièce. 

Sac jeté sur la large table au centre, il dézippa rapidement la fermeture pour sortit un vieux cahier à la couverture d’un vieux cuir ramolli. Dedans gisaient une multitude de parchemin volant, tombant à l’ouverture de chaque nouvelle page. La négligence de Chems était passé sur le pauvre objet et ça se voyait. Pourtant, il s’y retrouvait bien dans son fouillis après y avoir glissé lui-même les cours qu’il prenait sur parchemin en classe et découpait ensuite en petits morceaux pour qu’ils puissent rentrer dans le format du cahier. Une mine de notes, brouillons et cours de deuxième année empilé dans un petit A5 que le poufsouffle agita un peu en regardant Adaline, un sourire au coin des lèvres.

« Ça peut nous aider » dit-il en posant le carnet sur la table avant de replonger son nez dans son sac. 

Dans une poche interne, il engouffra sa main jusqu'à sentir du bout des doigts la forme particulière de sa baguette, l'attrapa et la déposa à son tour à côté du carnet avant de dégager son sac de la table, le jetant négligemment à terre. « Maintenant que j'ai ce qui faut... » marmonna-t-il à lui-même. Chems tira rapidement une chaise, s'installant à moitié de travers dessus et posa ses deux avant-bras sur la table, la brune dans le viseur d'un regard attentif. « Adaline, dis moi... »

Chaque jours, depuis le jour où elle le lui avait demandé, les mêmes interrogations trottaient dans son esprit. Chems était de ceux appréciant la radicalité et la simplicité du combat, aussi brutal pouvait-il aller. Mais voila, Adaline n'était pas son rival contre qui tout pouvait devenir matière de compétition. Pas moyen qu'il refuse sciemment une demande d'affrontement, mais ça n'étouffait pas sa curiosité comme la demande avait été si inattendu. Se battre? Oui, absolument. Mais avec la conviction d'un prétexte, c'était mieux. « ...Pourquoi tu m'as provoqué en duel ? ». Voilà la question qu'il aurait posé au dîné d'hier soir avant d'avoir à planifier un entraînement. Tout s'emballait bien vite, ils avaient besoin de mettre toutes les cartes sur la table maintenant avant de rentrer là dedans pour que ça se passe au mieux. Et si elle avait une rancoeur qui l'avait poussé ? Que Chems avait fait quelque chose qui l'avait offensé un jour? 

Il haussa un sourcil en regardant la jeune fille. Avec ses affaires déjà sortit, il espérait qu'Adaline comprenne que ce n'était pas un pas en arrière de sa part mais un tremplin pour bien démarrer. Laissant son dos et ses épaules se détendre, le garçon posa son menton sur le dos de ses mains étendus à plat sur la table et invita la fillette à se lancer d'un : « Ma tête te revient pas ? » taquin et d'un sourire encourageant. Peut importe quoi, tu peux me dire...

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

03 déc. 2019, 19:11
 RPG+  À la Naissance de la Magie
Je le regarde un moment, il est habillé comme un moldu. Ça me fait sourire, surement parce que, je crois, c’est comme ça qu’il est le plus lumineux. Les habits moldus sont tous moins ennuyeux que les robes de sorciers : c’est un fait. Je jette un œil à la robe que j’affiche, *J’suis ennuyante* ma bouche s’affaisse. « J'suis en retard désolé » me dit-il. *Non !* J’ai envie de m’exclamer, il ne l’est pas, mais on se contente de partir à la recherche du Graal : une Salle d’Etudes vide.

Sans se le dire, je crois qu’on s’est compris. Chems s’est occupé d’ouvrir les salles d’un côté du couloir et moi de l’autre. Alors que les s’cuzez et les pardon du Garçon-jaune – qui n’a aucune idée du nom dont je l’ai affublé au départ et dont je l’affuble encore, parfois – s’élèvent derrière moi, je ne dis rien en découvrant des salles occupées. Je me contente d’un *Zut* mental en refermant la porte. Je m’emploie à ne pas la claquer, je crois si j’ajoutais ça à mon visage fermé : on me jetterait des manuels à la figure. J’hausse les épaules, en fermant la porte de la troisième salle occupée. *C’couloir est pas si long !* je grogne, un peu trop vite. Déjà, Chems s’exclame « Là ! Viens ! » et mon visage s’éclaire.

Les Salles d’Etudes, je ne les fréquente pas beaucoup. En fait, c’est surtout parce que, normalement, je ne m’entraîne avec personne. Alors je préconise la Bibliothèque pour la théorie et m’arrange pour pouvoir m’entraîner en Salle Commune le soir, dans un coin du parc ou d’un couloir le jour. Je crois que, en entrant dans cette Salle d’Etude, je ne suis jamais entrée dans l’une d’elle. Si, probablement. L’année dernière ? Je ne m’en souviens pas. Mes yeux se perdent sur la large table et bientôt dans le sac à dos que Chems a jeté sur celle-ci. Je ris, le fracas que fait son sac me surprend, mais il m’encourage à me soulager du poids de mon propre sac. Un peu moins brusquement, je jette le mien. *Y s’ressemblent un peu, nos sacs* je pense en fronçant les sourcils. Mais c’est surtout la vue d’un cahier désordonné qui me force à les froncer. Je crois que… *J’le reconnait bien là* et je m’enfonce dans un sourire.
J’ai l’impression que tout ce qui m’entoure, maintenant que la porte est fermée et que nous sommes seuls dans cette Salle, n’est que Lumière. Tout autour de moi m’inonde et, surtout, me berce. C’est presque comme… Le salon de Cassiopée. Ou la pièce – secrète, j’ose encore l’espérer – où elle m’a emmené cet été… Pour me montrer.

Et puis, « Maintenant que j'ai ce qui faut... » marmonne-t-il. Sous mes yeux, le carnet-bordel – dont je me persuade rempli de Magie – et bientôt sa baguette. « Adaline, dis-moi... Pourquoi tu m'as provoqué en duel ? » Il avait déjà toute mon attention, mais, cette fois, c’est plus que ça. « Quoi ? » je demande, avant de regretter d’avoir laissé mes réflexes prendre le dessus. *J’peux pas répondre ça !* Il me faut une seule seconde, c’est tout qu’il va me falloir pour pouvoir répondre correctement à cette question. Je ne sais même pas si je dois y répondre correctement. En fait, l’air joueur qu’il affiche semble m’indiquer l’inverse : est-ce que je devrais vraiment répondre correctement à cette question ? Mais, finalement, il est légitime qu’il me le demande. Je ne l’avais pas prévu, dans aucun des scénarios – si tenté que j’eu réussi à en articuler un seul complètement.
Alors, je suis désorientée.
Par où commencer ?

*

Au début de cet été
Cambridge, Forêt d’Aslan



C’est étrange. Je viens de sortir de chez moi, une robe de moldu sur les épaules, et j’entends… j’entends quelque chose. De la musique. Je souris, je sais où je dois aller. Je ne vois personne, dehors. Ma mère et mon père sont tous les deux au travail. Et bizarrement, ce doit aussi être le cas de mes oncles et tantes, qui occupent les maisons en face. En fait, probablement pas. Sinon, il y aurait une tripotée d’enfants qui feraient du bruit dans un de nos jardins. Je me réjouis que ce ne soit jamais le mien – même si c’est quelque chose que j’ai déploré toute ma tendre enfance. Il n’y a même pas Jane, que j’ai eu l’habitude de retrouver sous son porche, dans la maison en face, à droite. Alors, je croise les doigts pour que Cassiopée, comme elle me l’a promis, m’ai réservé ce moment. Et je croise les doigts de mon autre main pour la musique vienne de chez elle.

Lorsque je pousse la porte de la maison de Cassiopée, j’ai déjà la confirmation qu’elle écoute de la musique. Elle est si forte que ça me fait sourire plus encore, probablement est-elle obligée de l’écouter si forte… Je ne savais pas que Cassiopée écoutait de la musique. C’est peut-être quelque chose qu’elle a commencé à faire depuis Noël. J’avance dans le salon. Il est toujours le même. Je soupire, ce n’est pas la première fois que je le revois, depuis que je suis rentrée : mais j’ai toujours peur que tout change. Je souffle, et c’est à ce moment là que, derrière moi, Cassiopée touche mon épaule. Je sursaute, et elle rit. « Eh ! » je proteste. Elle m’enlace : je proteste encore. Je ne peux rien dire à Cassiopée, mais il m’est toujours très désagréable d’être touchée.

Mais ce n’est sûrement pas pour ça que je viens. Non. Cassiopée le sait. D’ailleurs, ce n’est même pas dans le salon qu’elle m’emmène. Je la suis à l’étage. Elle ouvre bientôt une porte que je n’ai jamais ouverte. Il n’est rien écrit sur celle-ci, alors qu’est gravé de lettres grossières les noms de ma mère et mes tantes sur les autres. Je fronce les sourcils. C’est une pièce-Bibliothèque. Mon souffle se coupe, l’espace de quelques instants. La pièce est anormalement haute. Les murs sont tous des étagères remplies de livres, sans exception. Au milieu y trône une petite table, ronde. Sur son tout le bord y est gravé des dessins que Cassiopée qualifie sûrement d’elfiques – une légende moldue fantastique dont elle m’a quelque fois parlé, certains livres qu’elle a lus comptent l’existence des elfes. Il n’y a qu’une chaise, mais c’est même plus que ça : c’est un fauteuil. Cassiopée grogne, et sort sa baguette. « Aparecio » souffle-t-elle. Une chaise, des plus banales, apparaît aux côtés du fauteuil sur lequel Cassiopée ne tarde pas à s’asseoir. Je l’imite vivement.

« Alors, mon enfant… (Cassiopée aime dire ça) Comment te sens-tu ? » Cassiopée sait, quand elle me regarde, que je ne sais pas quoi lui répondre. Depuis Mai, les émotions se bousculent et s’heurtent à l’intérieur de moi. Ça me fait mal. Je brûle de quelque chose que je n’arrive pas à comprendre. Je brûle pour quelque chose que je ne sais comment atteindre. Je crois que… Je brûle et je risque de me consumer pour la Justice. C’est en rentrant à Cambridge, en entretenant ma toute première conversation avec Cassiopée que j’ai compris. Et je brûle maintenant de réparer cette Injustice. Elle sévit jusque dans mon propre sang : j’ai le Sang-Pur et j’aimerais me faire saigner pour en extraire jusqu’à la dernière goutte. Je ne veux pas d’un privilège que je ne comprend pas. Je ne veux pas d’un privilège dans un monde qui ne tourne pas rond – qui ne tourne pas comme Cassiopée pense qu’il devrait tourner, qui ne tourne pas comme j’ai le profond sentiment qu’il devrait tourner. Et le Feu qui brûle en moi s’est seulement estompé, je pense, alors que les notes de la musique trop forte que diffuse une radio à l’étage en dessous me parvient en même temps que Son image. Il n’a fait que s’asseoir sur les Flammes, *Chems*. Mais je crois que je ne l’en remercierais jamais assez. Pourtant, quand il n’est pas assis sur mes Flammes : je brûle encore. Et alors, je le sais. Je ne veux pas d’un monde qui ne tourne pas assez rond pour Cassiopée et Lui.

J’attrape mon poignet. Sous mes doigts, mon pouls s’emballe. Et ma respiration se fait plus saccadée. Je brûle, encore. Je brûle et j’ai l’impression que sous mes doigts, mon sang coule. J’ai l’impression que sous mes doigts, ma chair se carbonise, je verrais presque la fumée s’en élever et la chair fondue couler de mon poignet. Je verrais presque… le Sang-Pur qui coule dans mes stupides veines se déverser. Je suis si faible. J’ai l’impression que je ne peux rien faire de plus ; Brûler.
Et puis, quelque chose coule sur mon poignet. Ce n’est pas du sang. Mes larmes. Mes yeux, brusquement, ce sont mis à pleurer. Je m’en rends compte quand les gouttes probablement salées s’écrasent sur mes mains et le poignet que je tiens.

« Ne dis rien » me somme la voix de Cassiopée, la voix de ma chère grand-mère. Elle sait. Mes larmes coulent, mais le Feu s’apaise. La baguette avec laquelle elle a fait apparaître la chaise apparaît de nouveau dans mon champ de vision. Elle l’a sortie de la poche avant de sa robe – Cassiopée a ce genre de robes, toujours violettes ou bleues, avec des poches à l’avant. Elle l’agite dans un murmure que je ne comprends pas. Ma tête se lève du même mouvement. Sous mes yeux s’agitent des images de fumées. Ces images me coupent le souffle – je ne peux comparer ces images à rien que je n’ai déjà vu, si ce n’est peut-être à l’aura des hommes noirs et directeurs d’écoles magiques, ce deux Mai. Elles ne sont pas très claires. Elles ne sont que des volutes de fumée. Mais le sentiment qu’elles me laissent… J’ai froid dans le dos. Les images ne saignent pas mais j’en ressens la souffrance. Ces images ne parlent pas mais j’en entend les cris. L’Injustice.

« Adaline. Je te l’ai dit, le monde est Injuste. Adaline ? » me demande-t-elle, alors que les volutes se dispersent et que sa baguette s’abaisse : mes yeux eux, ne quittent pas le vide que la fumée laisse. Je secoue la tête. Les larmes qui glissent sur mes joues brûlent ma peau, mais quelque part, je crois qu’elles servent à éteindre un peu le Feu. « Oui. » je réponds.

« Adaline. Tu dois apprendre. Tu ne dois jamais cesser d’entraîner ta Magie. »

*


« Ma tête te revient pas ? » dit le Garçon-jaune, me sortant de cette Pensée. Je me suis plongée dans ce Souvenir, tellement que j’ai l’impression que mes joues sont mouillées. Quelques instants la tête baissée, quelques instants dans mes Pensées. *Merci* je pense, merci pour les quelques instants que tu m’as accordé sans le savoir, Garçon-jaune. Je crois que mon cœur bat la chamade. Je ne sais pas si c’est à cause du Souvenir qui colle à mes joues ou à cause de son regard qu’il s’emploie à plonger dans le mien, en attendant ma réponse.

« Je… » *Mince ! J’suis débile !* intérieurement : je panique. Je ne sais même pas quoi lui répondre. Mais, j’ai ce Souvenir. C’est ce que je devrais lui répondre ? « J’dois jamais cesser d’entraîner ma Magie » répété-je, mot pour mot. Et, maintenant que ces mots sont lancés, c’est comme une porte qui s’ouvre. Une fraction de seconde et d’autres Pensées pullulent. J’ai envie de m’entraîner avec lui. J’ai envie de lui montrer que je ne veux pas d’un monde Injuste, pour lui. J’ai envie de voir de quoi est fait Chems. J’ai envie de voir si sa Magie est aussi Lumineuse que son regard. J’ai envie de voir. J’ai envie de passer du temps avec lui. J’ai envie de combattre avec lui. J’en ai envie parce que… parce que c’est le seul que je connais assez. C’est le seul que… j’ai envie de connaître assez. Je secoue la tête. *Trop d’pensées !* J’ai trop de pensées. Une autre micro-seconde. Je ne laisserais pas Chems là-dessus. J’aimerais le lui dire… « Et… t’es le seul contre qui j’ai envie de me battre. »

Là-dessus, je crois que mon cœur se calme. Je souffle. L’air grave que l’afflux de Pensées ingérables m’a fait adopter s’estompe. Je souris faiblement. Je me laisse tomber sur une chaise, tout en sortant d’une de mes poches ma baguette. Ce qui me rappelle que j’ai mis une robe de sorcier… J’aurais du mettre d’autres vêtements.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 29 mars 2020, 16:32, modifié 2 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

06 déc. 2019, 15:31
 RPG+  À la Naissance de la Magie
Chems bugga, déstabilisé par cette attitude sérieuse et ce regard franc qui avait manqué à la première raison de la jeune fille pour se manifester juste à la seconde. Il s'en racla la gorge. Le garçon avait la vague impression de ne pas saisir entièrement tout ce qu'il était censé comprendre. La vague impression... il saisissait rien du tout oui. Au moins, la décision de la brune ne semblait pas venir d'une quelconque impulsion vicieuse comme le chantage ou l'intimidation, de ça il était rassuré. Ouais... tant que ça vient totalement d'elle... Et pourquoi il se serait inquiété d'abords? Un comble que sa mémoire lui fasse défaut au point de lui laisser imaginer que la gryffondor ait pu être victime d'intimidation. Les premiers mots qu'Adaline avait eu pour lui jadis avaient été tranchants quand bien même il n'avait pas volontairement chercher à la provoquer. Chems n'osait même pas imaginer la réaction de la fillette face à l'audace d'une offense volontaire. Adaline ne se serait jamais laissé marcher sur les pieds comme ça, il en était presque persuadé. Elle avait dans son caractère quelque chose d'aussi farouche que le symbole de son blason. Ce rappel amena avec lui un sourire vaincu et provocateur, comme il ne pouvait pas tant s'en empêcher, sourire qu'il confronta aux prunelles de la gryffondor. Ils avaient tout les deux les yeux sombres, ça leur était une caractéristique commune. Mais ils ne suffisaient que d'un reflet pour que leur différence se confrontent.

« On verra si c'est ce que tu diras quand on sera face à face sur l'estrade »  

Chems n'avait eu l'intention de ménager la jeune fille à aucun moment. Et puis quoi encore? Autrement, il n'aurait jamais accepté de l'affronter. Adaline voulait entraîné sa Magie, elle était venu le voir dans cet objectif... Et bien qu'il en soit ainsi. Ils s'entraîneraient de la salle d'étude jusqu'à la salle du club de duel sans relâche, et plus encore si c'était ce qu'elle cherchait à lui soutirer. « Tu veux t'entraîner... On va s'entraîner » 

Il ne lui donnerait qu'un seul avertissement : la demi fraction de seconde où ses yeux s'étaient posés sur sa baguette en milieu de table, avant que sa main ne suive la trajectoire de son regard. La chaise sur laquelle le garçon s'était affalé racla sèchement sur le sol et bascula en arrière après que Chems se soit précipitamment lever, bras dégagé et braqué sur la brune tandis que ses lèvres s'entrouvraient sur un : 

« Incendio ! » retentissant. 

Seulement, sans gestuelle aucune, le sortilège était volontairement voué à l'échec. Pour le moment cependant, Adaline n'avait pas encore besoin de le savoir, Chems espérait juste qu'il ait joué suffisamment d'un bluff pour qu'elle y croit

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

07 déc. 2019, 13:34
 RPG+  À la Naissance de la Magie
J'ai planté mes yeux dans ceux de Chems. Je les ai vraiment planté, en essayant de me donner un air... décidé. Je le suis. Ce n'est plus qu'un air. Je passes mes journées à apprendre, j'espère que j'en sais beaucoup, non : j'en suis sûre. Chems me regarde, m'écoute. Bientôt, les mots faibles que je viens de prononcer résonnent dans sa tête, je le sais. Et je crois même réussir à déchiffrer son air, il est aussi décidé que le mien. Mon sourire s'aplombe. « On verra si c'est ce que tu diras quand on sera face à face sur l'estrade » Je ris, cette provocation est digne d'un bon adversaire. Je crois que... *J'vais m'amuser*. Mais j'ai surtout envie qu'il me montre sa Magie...

« Tu veux t'entraîner... On va s'entraîner » déclare-t-il. Je ne trouve rien à y redire : je suis d'accord. J'ai envie de m'entraîner. Mais c'est, pour moi, une sorte de défi. Je ne sais pas si j'arriverais à créer de beaux sortilèges, je ne sais pas si la présence de Chems m'encouragera ou me déstabilisera. J'espère qu'elle sera salvatrice, j'espère que ça resterait ainsi jusqu'au duel. J'espère que... *J'espère que j'gagnerai*

Mais je n'ai qu'un instant de répit, un seul. Dans un mouvement que je distingue à peine Chems se saisit de sa baguette et la pointe sur moi. « Incendio ! » scinde-t-il, en même temps que la chaise qu'il vient de quitter se fracasse contre le sol. Je sursaute en me levant. Le bruit de la chaise contre le sol me surprend beaucoup, m'énerve un peu. Il me secoue tant que je suis pas ravie de l'avoir eu dans les oreilles. Et puis, je n'ai qu'un morceau d'instant pour réagir à l'attaque qu'on me lance. Je me suis levée d'instinct, l'Incendio qu'il articule est fort, franc, presque tranchant. Je crois que ça ne trancherait pas tout le monde : mais ça me tranche. Et donc, je me suis levée en faisant tomber ma chaise, c'est comme si je jouais avec mes propres nerfs. Du même instinct la baguette que je tiens dans mes mains - avec laquelle je m'entend de mieux en mieux tant que je passe de temps avec Elle - se pose sur Chems. « Protego ! » je lance à mon tour, d'un mouvement assez vif pour parer l'Incendio de Chems, j'ose l'espérer.

Mais lorsque qu'est en place le voile de protection qui se dresse devant moi, couvrant mon buste sans couvrir mes jambes, je me rends compte que... *Non !* je déplore intérieurement. « Eh ! » je grogne. Je croyais être sur le point de voir la Magie de Chems, et ce, en plus, de la plus fascinante des manière. Je croyais voir des flammes sortir de sa baguette, dans un halo chaleureux et nuancé de rouge et d'orange. Mais je ne vis rien, et ça, ça me met en rogne. Je croyais que j'étais capable d'attendre, mais je trépigne déjà d'impatience. Et cette fois, c'est à moi de le provoquer, c'est à moi de la forcer à utiliser sa Magie. Et je suis plantée, sans savoir quel sortilège utiliser. Pourtant, j'ai étudié, depuis hier, et noté sur un morceau de parchemins les sortilèges qu'il est coutume d'utiliser pour un duel, ainsi que ceux qui ne sont pas à ma porter mais que j'aimerais essayer. Devrais-je tenter un de ces sorts ? Peut-être devrai-je plutôt apercevoir la Magie de Chems avant de tenter un sortilège qui est censé ne pas m'être accessible. *Mince !* je ne sais pas quel sortilège utiliser.
Mais je ne peux pas attendre encore.
Je n'ai pas le temps de réfléchir encore.
Je ne peux pas rester planter là, encore.

Alors... « Fumos ! » je lance, juste après avoir fait disparaître mon Protego. ce sortilège aussi, Fumos, est un sortilège de défense. Je crois. Mais dans ce cas là, j'espère qu'il forcera Chems à utiliser sa Magie : pour de vrai. Peut-être qu'un mur de fumée attrapera suffisamment son attention pour me permettre de me glisser à côté de lui, ça où - c'est bizarre d'espérer ça - il pourra m'attaquer. La fumée sort de ma baguette et se répand en face de moi. Une seconde me suffit à me dérober de cette position. Je me glisse de l'autre coté du mur, en tentant de ne pas dissiper la fumée. Un déplacement rapide et me voilà à côté de Chems. Bêtement, je lance un « c'est moi que tu cherches ? » un peu trop moqueur.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 12 déc. 2019, 20:42, modifié 1 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

11 déc. 2019, 01:54
 RPG+  À la Naissance de la Magie
Un rictus satisfait se dessina sur le visage de Chems en voyant le sort protecteur faire barrage entre la pointe de sa baguette et Adaline. L’exclamation de mécontentement de la jeune fille passa par les oreilles d’un sourd.

« Jolie...
Fumos ! »

… réflexe..  Huh?

Trop tard, protego à peine dissiper, la fumée se répand déjà en bouffée dans la pièce. Plisser les yeux ou tenter de trouver des troues dans l’écran opaque de fumée est totalement inutile, se rend compte le garçon. Ce que ses yeux ne peuvent pas voir, la paire d’oreille qu’il est chanceux de posséder lui offre au moins. Adaline avait prit l’avantage et elle en profitait… Elle avait raison, il aurait fait pareil dans les mêmes circonstances. Il renifla en captant la pointe de taquinerie dans sa question rhétorique. Au moins, de l’entendre lui avait approximativement révélé la position de la jeune fille et Chems pivota vers elle, ne pouvant faire plus qu’imaginer les contours de la silhouette de cette dernière avec les effets persistants de ce fumos exceptionnellement épais et dense. En comparaison, le sien ne pouvait s’apparenter qu’à une brume légère et terriblement instable, que même un éternuement aurait pu facilement dissipé, et ce, pendant longtemps... trop longtemps. Adaline était douée, à niveau égal, bien plus que lui qu'il aurait dit. Sans réfléchir, il souffla quelque fois dans l'espoir un peu toqué de dissiper un peu de fumée, en vain, puis finit par tendre son bras dans la vapeur opaque, vers là où il pensait que se tenait la gryffondor. Sa main traversa l’espace devant lui mais ne percuta aucun obstacle, retombant en ne déplaçant qu’à peine la fumée. Annule-le, était sur le bout de sa langue, mais ne sortit jamais. Elle voulait s’entraîner. Ils étaient là pour faire et parfaire... 

Pas défaire.

Les doigts du garçon s’enroulèrent plus fermement sur le manche de sa propre baguette. Il avait son prochain mouvement, fallait-il juste qu’il se le visualise. Vertical, de haut en bas, une descente direct vers le sol... Il pointa le plafond de la salle et enroula le mouvement en spirale, le tout aussi posément qu’il formula l’incantation.

« Pluvius ». La formule de création d'averse.

En cours, il n’avait réussi qu’à faire couler une pluie de la puissance d’un vieux brumisateur fatigué. Ça l’avait énervé de n’être pas parvenu à mettre plus de puissance dans sa magie. Vraiment énervé. Du genre  à  faire un caprice qui lui avait fait jeter sa baguette et taper du pied par terre presque tout seul au milieu du parc avec seulement les pigeons pour le regarder... heureusement. Et maintenant, aujourd'hui maintenant, c’était son objectif, que les plus fines gouttes d’eau dissipent progressivement la fumée sans être en quantité assez importante pour les mouiller lui et Adaline. Douce ironie que ce ne soit pas la pluie diluvienne qu'il espérait tant à l'époque qui allait s'avéré utile aujourd'hui mais ce que Chems n'avait cessé de considérer comme un échec encore et encore. 
L’écran perdit de son épaisseur, alourdi par le liquide à peine en suspension. Comme en était envahi au aurore les campagnes proches du littoral de Greystones, dans la salle d’étude se mit à flotter une bruine légère redessinant doucement les contours de la brune, puis ses traits de plus en plus en détails. Lorsqu’il pu enfin distinguer avec plus de clarté le visage d’Adaline, là seulement, Chems laissa sa condescendance faire le reste. « Trou-vé ~ » chantonna sa voix, en renvoyant la balle persifleuse à la jeune fille.

L’atmosphère particulière qu’avait donné la brume dans la pièce, il la pulvérisa... « Pfft- » ...en un seul départ de rire nerveux. Qu’est ce qui venait de se passer là exactement?

« Ahaha ça- tu... Adaline t’as vraiment- ahah, ok… Ok- Ok! » Chems se força à détendre ses épaules tressautantes et à faire passer son hilarité fébrile qui ne prenait ses sources de nul part. C’est juste que… de s’être fait surprendre juste après avoir cherché à le faire lui-même, c’était... quoi? Exaltant? Les prémices d’un vrai duel de magie! Ça lui donnait des frissons (et envie de rire aussi apparement). Il n’en pouvait plus de sourire mais diantre ne pouvait-il pas s’en empêcher. « T’as vraiment pas froid aux yeux. Je peux pas attendre de disputer ce duel avec toi maintenant! »

D’un finite, l’eau cessa de “couler” et Chems baissa les yeux sur la table d’étude, sa main cherchant son carnet au milieu de celle-ci, debout, sans se soucier de la chaise toujours échouer par terre, il souriait toujours, avec ce trop plein de bonne humeur et de motivation sur le coeur, ô que ça faisait du bien. Adaline avait eu la meilleure idée. « Bon ! On peut en rayer deux de la liste. Tu sais te protéger et tu sais réagir alors... ». Il ouvrit son mémento, faisant voler plusieurs bouts de parchemins non accroché. « Si on passait à la troisième catégorie? ». Le garçon passa sa baguette dans sa main gauche pour avoir la droite libre de feuilleter le recueil de sort plus les feuilles volantes, les déposants au fur et à mesure à côté sur la table pour ne pas gêner sa recherche. Attaque... attaque... un sortilège d’attaque...

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

12 déc. 2019, 22:43
 RPG+  À la Naissance de la Magie
L'air rieur, j'apprécie ma Fumée qui se développe dans la pièce. J'aime ce sortilège. Cet été, je m'amusais à lancer ce sort dans ma chambre, pour amuser Lune. Et je lançais Finite Incantatem lorsque Lune se mettait à miauler trop fort dans cette Brume. Je sais lancer ce sort à la quasi-perfection, il est carrément capable de remplir une pièce, alors qu'il est censé créer un mur. Je ne sais pas trop si ça veut dire que je réussi ce sort très bien ou très mal. *Faudrait que j'demande à Cassiopée* pensé-je, les yeux ouverts dans la Fumée, étrangement fascinante. La lumière qui provient des fenêtres - le soleil brille presque dehors - donne à ma Fumée des éclats et des nuances.

« Pluvius » dit le Garçon-Jaune, au milieu de la Fumée qui se mêle à la fine bruine, la Rosée, qui s'est mise à tomber ; il a l'air plus jaune encore. Le sourire satisfait - et un peu moqueur - qui flottait sur mon visage ne m'a pas quitté. Et bientôt, on distingue nos silhouettes, en tout cas je commence à voir la sienne ; ce doit probablement marcher à l'inverse, il me voit de mieux en mieux. Et je continue de sourire. J'ai envie qu'il voit ça quand ma Fumée aura disparu dans sa bruine. *Regarde moi* je pense, hagarde. « Trou-vé ~ » il chantonne. Sa voix est souvent chantante, j'aime ça. Ça me rappelle la fois, dans la Salle de Bal, où je l'ai rencontré. Lorsqu'il annonce une victoire - c'est presque une défaite - je lève un peu les bras, les mains bien en évidence. Comme si je me livrais à lui. Comme si j'étais un bandit. Avant de faire disparaître sa Rosée. « Pfft- » Il souffle. Mon sourire ne s'est pas évanoui, contrairement à l'ambiance Fascinante de la pièce. Cette salle d'étude commence à devenir intéressante.

« Ahaha ça- tu... Adaline t’as vraiment- ahah, ok… Ok- Ok! » déclare-t-il entre deux tressauts. Je penche la tête, comme le ferait un chat - Lune - curieux. Je regarde Chems, pris de rires. Je m'interroge. *Qu'est c'qu'il l'fait rire ?* je me demande, un peu brutalement à l'intérieur de ma tête. Mais il sourit, Chems sourit même énormément. Et ça me donne envie de rire, bizarrement. Les zygotes du Garçon-jaune me semblent souffrir, malgré tout. Son sourire est probablement ce qui me fait oublier que cette Rosée n'est qu'une diversion, que le rythme de nos échanges de Magie a ralenti. Mais la Rosée de Chems, c'est sa Magie. Je l'ai appréciée, je l'ai regardée. *Et j'en veux plus* je pense, avide.

« T’as vraiment pas froid aux yeux. Je peux pas attendre de disputer ce duel avec toi maintenant! » Avec un air ravi, je hoche la tête à sa première phrase. *Pas froid aux yeux !* Mais je tape dans mes mains à la deuxième. *Vivement c'duel* et je crois que c'est aussi ce qu'il pense. Imaginer que nos pensées se connectent me fait frissonner, sous ma robe de sorcier - puisqu'elle couvre mes jambes toutes entières, et presque jusqu'à mes mains.

Finalement, un Finite dissipe son eau pour de bon. Elle a tout juste rendu mes cheveux humides. J'y pense, songeuse, en serrant mes doigts sur ma baguette, qui menaçait accessoirement toujours le Garçon-jaune. Jusqu'à ce qu'il se retourne vers la table. La longue table sur laquelle sont dispersés nos parchemins, les siens comme les miens - même si les miens ont l'air bien plus organisés. Chems cherche son carnet, je crois. *Oui !* je pense quand il met la main sur son mémento. « Bon ! On peut en rayer deux de la liste. Tu sais te protéger et tu sais réagir alors... » Il ouvre son carnet, faisant voler plusieurs bouts de parchemins non accroché. Je penche encore la tête, les yeux rivés sur lui, sur son profil qu'il m'offre à regarder. Il est penché sur son carnet, au dessus de la table. « Si on passait à la troisième catégorie? » Et il mit le nez dans son carnet. Bientôt, il relèverait la tête et je ne sais ce qui se passera. Va-t-il... *M'attaquer ?* Parce que c'est de ça qu'il parle, pas vrai ?

Même si il ne s'est pas encore tourné vers moi, mes sens s'activent, en émois. De tous parts, j'ai l'impression que l'on va chercher à m'attaquer. Je me tiens un peu plus sur mes jambes, transférant mes énergies dans mes jambes. Je serre encore un peu ma poigne sur ma baguette, main droite, toujours dans ma Main Droite. *Faut qu'j'fasse quelque chose !* Déferlement. Mes sens se foncent dessus, ma tête oscille entre gauche et droite. *J'dois...* Torrent *L'attaquer..?* je me demande. Mais je crois que je n'ai pas le temps de me le demander plus longtemps. Mais j'hésite. *J'dois...* Vagues *Lui demander !*

J'abaisse ma baguette. *Je l'attaquerais plus tard* je me décide. Je n'aime pas laisser traîner les dilemmes dans ma tête. Ils me bouffent, je n'aime pas ça.

Je m'avance vers le Garçon-jaune, imitant le sourire qu'il arbore toujours. Bientôt, il lève finalement la tête vers moi. C'est à moi de jouer. « La troisième catégorie... L'attaque. » je fais mine d'attraper ses mots en vol. Je fais mine de n'avoir jamais hésité à discuter. « Eh, Chems... » je commence ensuite. *J'lui demande* « T'as choisi quelle filière ? Est-c'que t'as des cours de... » je laisse traîner un peu, je commence à apprécier le ton que je me donne. Moqueuse. « Métamorphose ? » C'est ce qui m'intéresse.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 19 janv. 2020, 20:25, modifié 2 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

18 déc. 2019, 03:10
 RPG+  À la Naissance de la Magie
Ce sourire dans la voix de la brune, mélangé à quelque chose de... nouveau, ce sourire qu'il avait d'abord cru entendre, aveuglé au milieu de la fumée, il s'était avéré être vraiment présent une fois la bruine tombée. Et il persistait, ne semblait plus vouloir quitter le visage d'Adaline...

C'est bien comme ça, il décida satisfait en hochant la tête. « L'attaque oui ». Son carnet demeurait ouvert sur une section que Chems avait bien trop gratté, qui lui avait prit des jours à découvrir: celle de l'obscuro. Depuis le jour où Calum lui avait lancé ce sortilège et celui où il le lui avait rendu au prix d'une retenu. Ses yeux se voilèrent à peine en traçant du bout des doigts les mots marqués et il manqua de ricaner en sentant les sillons laissés par l'écriture. Il avait été tellement remonté à ce moment là qu'il avait de trop appuyé sur sa plume.

« Eh, Chems... »

Le garçon délaissa le cahier des yeux. « T'as choisi quelle filière ? Est-c'que t'as des cours de...  Il haussa un sourcil curieux. Métamorphose ? ». Et voila encore ce "quelque chose" qui recommence à fleurir dans la voix de la jeune fille et lui donne l'irrépressible envie de la faire mariner... Elle le poussait dans cette direction! Qu'Adaline s'en rende compte ou qu'elle le fasse exprès. Non... elle le faisait exprès c'était obligé. Chems est de trop sensible à ce genre d'incitation pour ne pas la voir.
Il se tourna pleinement face à la fillette et posa ses poings sur ses hanches, délaissant son carnet, il leva exagérément le nez pour ce donner un "air" qui n'est que trahit par la lueur facétieuse dans ses yeux et le coin tremblant de sa bouche qui veut remonter complètement vers le ciel. Il lui présenta la paume ouverte de l'unique main qui ne tient pas sa baguette, comme il l'avait fait dans la salle de bal en concédant :

« J'ai ». Et rabattit son pouce, ne laissant que quatre doigts en l'air, les quatre unique autres réponses qu'il était disposé à donner sous réserve que... « Qu'est ce'tu sais faire en métamorphose ? »

Il était étonné cela dit. La nouvelle année commençait à peine et Adaline connaissait déjà l'existence des filières. Plus prévoyante et elle finirait dans le bureau de miss Field dis donc. Et bien, Chems était curieux de savoir jusqu'où et combien la brune c'était renseigné, voir si elle parviendrait à trouver par déduction et poser les bonnes questions pour y parvenir. Après tout, c'était elle qui avait initié le défi, songea-t-il amusé. En attendant, elle lui avait donné son idée, maintenant, un peu de piment ne tuait encore personne : cinq indices, cinq sorts.  Pas plus, pas moins....

Tu suis?

« En attaque souviens toi! Penses à une métamorphose offensive » précisa-t-il en plaçant ses deux mains dans son dos, sa baguette également. Volontairement. 

...Ou tu te couches? 

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

26 janv. 2020, 10:46
 RPG+  À la Naissance de la Magie
Mon visage est rieur. Mon ton est gai. Mes yeux sémillants. J'ai l'impression d'être en train de parler avec Lune parce que, même si elle est un chat — qui ne me répond cependant pas, j'ai cette envie de jouer avec elle, j'ai envie qu'elle me considère bien. Est-ce la même chose avec Chems ? Il semblerait que oui. Je crois que je ferais mieux de considérer que oui. J'aime, étrangement, passer du temps avec lui. Son air joueur et ce que j'ai découvert de lui en passant des repas à sa table me conforte dans l'idée que je me fait de lui. *Il est pas comme les Autres* Je ne peux pas réifier ce que je pense de lui. Je n'ai pas honte d'apprécier me trouver en sa compagnie.

Ma baguette est abaissée, mon bras pend le long de mon Sillage, mon corps. Il sait que bientôt, alors que Chems s'est tout tourné vers moi ; et qu'il a posé ses poings sur ses hanches — bien en évidence, il va devoir faire quelque chose. Le garçon-jaune brandit sa paume, qu'il plante sous mes yeux ahuris, avant de baisser son pouce ; il le sort de la course aux Matières qui vient de démarrer. Mais elle ne démarre pas en branle, comme une vulgaire course d'automobiles, elle s'enclenche doucement, cauteleuse, hésitante. *C'est parti* pensé-je, mettant la Machine en marche. « J'ai » a-t-il dit, fier. Maintenant, je me demande quelles sont les quatre autres Matières, Arts, dont il dispose. Il est en Troisième Année, et mon Esprit ne cesse de quémander pour savoir à quelle filière il appartient. Mais cette paume tendue me chuchote qu'il ne va pas céder les quatre Matières à ma seule demande. *Mince* J'ai envie de le lui dire : demande-moi, je ferais n'importe quoi. Cette Folie s'enroule autour de moi. Une seule seconde suffit. « Qu'est c'tu sais faire en métamorphose ? » Je me réjoui de ne pas avoir à le supplier pour savoir ce qu'il faut que je fasse. Je crois que... je n'aurais pas beaucoup aimé ça.

Je serre ma main autour de ma baguette, elle n'est toujours pas dressée. Parce que rien ne me vient, d'abord. Je me demande. *J'vais faire quoi ?* « En attaque souviens toi ! Penses à une métamorphose offensive »

Une seconde

Je dois me concentrer. D'abord parce qu'il me faut trouver une métamorphose à lancer. Et ensuite parce qu'elle se doit d'être offensive. Mes yeux plantés dans ceux de Chems, je hoche la tête et lève ma baguette. Brandie ainsi, elle me donne courage et confiance. C'est étrange qu'elle le fasse, tant elle me mettait mal à l'aise l'année dernière, mais c'est bien que ce soit le cas. Je souris, en pensant à elle, ma Baguette. Elle est devenue précieuse. Elle me renforce.
Parfois, depuis Septembre, je prend le temps de me demander ; pourquoi étais-je si réticente ? Pourquoi ne l'aimé-je pas ?

Une seconde

*C'est à moi !* je m'affole alors, ainsi plantée derrière ma baguette. Je me prépare à attaquer. J'essaie. Mais ma concentration fléchirait si elle avait été consistante : je n'arrive pas à me rassembler. Encore, je me demande quelle métamorphose lancer. Comment l'attaquer avec les métamorphoses que je maîtrise ? Je sais que j'en maîtrise, je le sais parce que j'aime pratiquer la Métamorphose. C'est la matière qui me plaît le plus de tout l'Art qu'est la Magie, de tout l'Art qu'on peut nous enseigner. La Métamorphose est une science étrange, rocambolesque, délicate mais hautes-en-couleurs ; j'en suis sûre. J'espère secrètement, à chaque cours que j'ai avec Miss O'Sullivan saisir dans sa pratique toute la complexité de cette science. Je sais que ce n'est pas le cas. Tout saisir me paraîtrait trop Gigantesque. Mais je sais qu'un jour, je comprendrais. Peut-être devrais-je faire un Pas dans cette science, un autre, en lançant un sortilège offensif de Métamorphose, et un Bon. Mais rien ne me vient, alors que mon Esprit s'est infiltré hors de la pièce pour se rassembler dans un nuage de concentration. Je ne vois que les Oiseaux Bleus, ceux que j'aime faire. *Avifors* Mais... Avifors est-il offensif ? Comment pourrait-il l'être ? Se pourrait-il que mes Oiseaux Bleus se ruent sur Chems ? Est-ce même possible ? J'imagine que je peux l'essayer. J'imagine que je peux voir mes Oiseaux se ruer sur Chems. J'imagine que je peux rendre mes Oiseaux offensifs. J'imagine que je peux satisfaire Chems avec cette Métamorphose.

Une seconde

Alors, mes yeux, rapides, avides, se promènent dans la pièce pour trouver l'Objet à transformer. Ils finissent par tomber sur la table, sur laquelle gît le carnet ouvert de Chems — noir de son écriture — et d'autres feuilles sans visiblement aucun sens ni importance. *Une feuille !* Je plante mes yeux sur elle un seul instant, puis j'y dirige ma baguette, d'un vif geste, net, clair. Mais Chems n'aura peut-être pas le temps de riposter. Je lance déjà « Avifors ! » et le morceau de parchemin que ma baguette — et mon Esprit — pointait se métamorphose. Comme je l'ai imaginé : d'abord il se sépare en lambeaux, puis chaque morceau se recroqueville — comme le ferait une feuille morte, puis se teinte d'un Bleu éclatant — mon Bleu — avant de déployer des ailes.

Une seconde

Et une volée d'oiseaux se rue bientôt sur Chems.
Est-ce le cas ?
Est-ce vraiment le cas ?
Mes sens me jouent-ils des tours ?
Mon ego me chuchote-t-il que j'ai réussi ?

Magic Always Has a Price
6ème année

05 févr. 2020, 23:46
 RPG+  À la Naissance de la Magie
Elle suit, mais...

Sur son palais, sa langue claque. Sur le sol, son pied tape. L'impatience l'agite. Qui a dit qu’il devrait attendre sagement? Qui a dit qu'il devrait attendre tout court? « Alors? C’est pour aujourd’hui ou pour deux ans? » Si il pouvait disperser la concentration de la brune juste comme ça, il était gagnant. Malhonnête? Quand ça? Il n'y avait pas de malhonnêteté dans un duel déclaré et entamé, juste des options. Malheureusement, il parle au vent. Déjà une feuille se façonne à la convenance de la gryffondor. Et zut... Il savait que ce jour viendrait où il se ferait attaquer par ses propres cours pour tout l'amour qu'il leur porte. Le pire, c'est que pas une once de regret ne l'a piqué à la vue du déchirement du papier. Plusieurs becs s'alignent sous le bruit de froissement des bouts de parchemin. D’accord c’est pour tout de suite. Chems en compte sept en tout, sept oiseaux indéfinissables, petits, mais au bec aiguisé et dont les plumes bleues brillent d’une lueur froide. Menaçants à travers leur beauté, leur manque de pupille ne semble pas les aveugler. Ils ne sont pas objet de contemplation et le troisième année déglutit d’être leur cible, peinant à garder la tête froide tandis que les métamorphoses piquent dans sa direction. Les battements d’ailes sont désaccordées, le groupe d’oiseaux est un immense chaos de mouvement et de cris stridents. Les yeux du poufsouffle ne savent où se poser pendant de trop longues minutes, remuants sur un oiseaux puis l’autre. La troupe se disperse un moment. Sa baguette suit le mouvement. La visée est trop instable. Deux oiseaux se mélangent les ailes. Lorsqu'il veut viser à droite, un énième cri perce son oreille gauche. En voila un qui vole trop bas, et ici un autre qui frôle presque le plafond de la salle d'étude. Ça commence à lui taper sur le système. Une pause. Voila ce qu’il fallait. Juste un petit arrêt sur image...

Une seconde. 

La seconde qu’il avait voulu voler à la gryffondor sans concession juste avant d’ailleurs… Satané karma.... Au bout d'un moment, il ne cherche plus à se focaliser sur les détails, il n'arrive pas à se concentrer sur un seul sujet avec toute cette désorganisation et le groupe se rapproche trop vite. Il fallait appréhender la situation d'une manière différente. Son oeil fait alors la mise au point autrement. Au lieu d'être sept, les oiseaux deviennent une seule et même masse. Lorsque sa baguette se dirige de nouveau vers les eux, elle ne cherche plus à pointer un seul point mais menace une direction générale. Il n'était plus question de toucher les métamorphoses une par une le plus rapidement possible mais d'en toucher le maximum en un coup. Imaginer. Vi.su.a.li.ser, incitait Bowers puis O'Sullivan, Perkins puis Holloway. Il voulait les voir ralentir, au mieux les arrêter si il osait être plus audacieux. Chems traça la gestuelle horizontale du sortilège comme pour dessiner le diamètre de l’amas de piafs insupportablement bruyant, les rassemblant sur la même ligne d'effet du sortilège.

« Impedimenta ! »

Et soudain, les ailes bleutées semblent vouloir remuer un fluide plus lourd que l'air.  Le cri imminent d'un des sept s'arrête dans un bec qui met plus de temps à s'ouvrir qu'il n'est normal. Satisfait mais incapable de prédire pour combien de temps la magie sera capable de retenir les volatiles, Chems décala rapidement de son spot précédent, contournant la table pour se poster à son autre bout, la jeune fille est à l'extrémité opposée. Pour rire, le troisième année porte sa baguette comme un pistolet, Adaline en joue, et sa voix prend spontanément l'accent de Leinster (qui lui échappe de plus en plus souvent comparer à avant. Ça lui fait bizarre quand ça sort tout seul comme ça): « Garda ! Plus un geste ! » Malgré son envie de tourner les yeux vers la scène des sept oiseaux, il n’en fit rien. Il n’avait pas le luxe de détacher ses yeux d'Adaline. 

Il suffisait d’une seconde.

« Le vol d'oiseau à l'intérieur de l'enceinte de l'école est défendu mademoiselle, exception faite à la volière, au courrier et à serdaigle. Je vais devoir informer monsieur Rusard maintenant. En attendant... Colloshoo! »

La magie se manifeste par un éclat de lumière aux reflets jaunes, tournant quelques pages de son carnet lorsqu'elle traverse d'un bout à l'autre la table rectangulaire. 

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On