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14 mai 2019, 16:20
 RPG+  À l'orée des profondeurs de l'esprit  W.B. 
Effectivement, Adaline, après ces derniers mots, avait levé la tête vers le garçon. Sans rien espérer cependant. En fait, elle attendait de savoir. Elle attendait de savoir si ce qu'elle ressentait, c'était normal. Elle pensa, il faudrait que je lui demande, si lui aussi. C'est ce qu'elle pensa. Et bientôt, cette idée lui tortura l'esprit. Était-ce normal, de se sentir comme ça ? Pourquoi est-ce qu'elle ne se sentait jamais comme ça ? Adaline avait profondément, ça lui nouait l'estomac et lu brûlait la gorge, envie de savoir ce qu'étaient ces sentiments étranges qui se bousculaient au fond de son être.

Elle eut un soupir, un soupir discret mais un soupir qui exprimait un immense soulagement. Le soupir qu'elle émit ne fut pas aussi immense que l'était son soulagement, cependant. Soupirer, c'était pas très poli. Enfin, c'est ce qu'elle pensait. Un soupir, ça pouvait toujours être mal interprété. Elle articula, après ce soupir gai, un sourire. La larme salée qui avait coulé sur son visage avait fini sa course sur le col de sa chemise, et avait déjà été oublié. Adaline voulait désormais faire savoir qu'elle était soulagée. Ça ne répondait pas à ces interrogations, sur ce qu'elle ressentait au fond d'elle-même, mais ça la soulageait. Il était bon de le faire savoir. Alors, elle souriait.

Elle acquiesça, à sa première phrase. Un grand-frère, quelle chance... Elle se souvint alors Jane. Jane était sa plus proche cousine. C'était une sœur. Mais depuis qu'elle était arrivé ici, elle n'y pensait plus. Elle n'avait même pas envie de la revoir. C'était mal ? Son cœur se tordit, à cette douloureuse pensée. Adaline n'avait jamais pensé à ça comme ça. Mais Adaline, prise d'une envie de déballer son sac, n'en fit rien. Elle laissa William continuer sa phrase. Parler de lui. En effet, pensait-elle, ça devait le soulager aussi. Son sourire ne la quitta pas lorsqu'elle pensa, ça fait du bien à tout le monde.


"Godric's Hollow, ça a l'air bien. Son chez-soi, c'est toujours bien," affirma la petite fille, alors qu'elle laissait son regard divaguer sur le décor sombre de la pièce. Elle hocha la tête. Alors que ses yeux se perdaient dans la pièce, elle imagina son chez-elle. Comment sa maison sentait bon. Puis, elle tenta d'imaginer comment pouvait-être le chez-lui de William, en vain... Il faudrait que je le lui demande, pensa-t-elle alors.

"Ça me manque chez moi. C'est Cambridge. C'est pas très tranquille, ma famille est grande, mais c'est... chez moi," annonça-t-elle, alors qu'elle levait les yeux au plafond. Était-ce pour retenir une deuxième larme ? Probablement, ses yeux brûlaient toujours. C'était vraiment si nul que ça pleurer ? Adaline avait déjà entendu certains de ses tontons dire à leurs enfants de pleurer, parce que ça fait du bien. Mais c'était faux. Pleurer, ça fait pas du bien. Et puis, pourquoi est-ce qu'elle se sentait comme ça, maintenant ? C'était tout bonnement la première fois qu'elle pleurait, elle n'avait pas eu besoin de pleurer, avant ça - et après être sortie de l'état de nourrisson.
Dernière modification par Adaline Macbeth le 15 mai 2019, 01:25, modifié 1 fois.

Magic Always Has a Price
6ème année

14 mai 2019, 18:18
 RPG+  À l'orée des profondeurs de l'esprit  W.B. 
"Mmh" je réponds quand elle me fait signifier que Godric's Hollow a l'air d'être un endroit agréable. Je ne le sais pas vraiment, j'y vis depuis que je suis tout petit. Je sais que beaucoup de grands sorciers y ont habité, comme Harry Potter, Albus Dumbledore ou encore Bathilda Tourdesac mais ça ne me fait ni chaud ni froid. À vrai dire quand j'y suis, je reste le plus souvent à la maison. 
C'est un village avec beaucoup de sorciers mais il y a quand même des moldus, du coup on est quand même obligé de se cacher, et ça m'énerve, même si je n'ai pas encore le droit d'utiliser la magie en dehors de Poudlard.

Il y a 6 ans, alors que je jouais dans la neige, j'avais reçu une boule de neige d'un enfant moldu. Je n'avais vraiment pas apprécié. Par magie, cinq boules de neige s'étaient formées devant moi, lévitantes. Elles sont restées ainsi quelques secondes devant les yeux ébahis de l'enfant moldu, puis elles se sont toutes dirigées dans sa figure. J'ai beaucoup rigolé, mais ensuite des agents du ministère sont venu. Je ne comprenais rien, ce fut une expérience très désagréable. C'est depuis ce jour que je n'aime pas sortir de la maison.

Adaline habite à Cambridge, je ne sais pas où c'est. Elle semble beaucoup apprécier sa famille et sa maison comme moi. On se ressemble peut-être sur ce point.
Je pensais qu'au vu de nos maisons opposées, nous n'aurions rien à voir l'un avec l'autre. Finalement, cette histoire de maison me paraît complètement biaisée. Il est vrai que je ne la connais pas depuis très longtemps, je vais peut-être apprendre à la détester par la suite.

Je fais toujours attention aux gens dans lesquels je place de l'affection, il faut que ça en vaille la peine.

Je ne sais plus vraiment quoi dire. Je ne suis pas très doué pour entretenir une conversation. Il faut dire que j'ai peu l'habitude de converser. J'espère que cette fille saura quoi dire. 
S'il elle demeure silencieuse, ce ne sera pas très grave, il est de toute façon l'heure de manger. Je n'ai pas mangé à midi, et mon petit estomac me le fait bien comprendre en se tordant dans tous les sens. Ma position y est peut-être pour quelque chose.

Je ne sais pas pourquoi je me suis assis contre ce mur. Je me relève et recommence à faire les cent pas. Je laisse glisser ma main sur les nappes. J'aime beaucoup toucher ce que je vois, ça me permet d'appréhender les choses d'une autre manière. Je pense que le toucher est un sens bien trop sous estimé.
Sans trop m'en rendre compte, je déclare:

-"C'est joli ici"

J'ai parlé plus pour moi même que pour Adaline. Je suis toujours aussi fatigué.

L'immortalité c'est tous les autres qui tombent.
Cinquième année RP

14 mai 2019, 23:23
 RPG+  À l'orée des profondeurs de l'esprit  W.B. 
Adaline avait suivi du regard l'avancée du garçon dans la pièce. Et maintenant, voilà qu'elle regardait la décoration. Mais c'est ce que le commentaire du garçon l'invitait à regarder. C'est ce qu'elle fit. Adaline était un drôle d'esprit, elle était dissipée. Elle l'était beaucoup, depuis qu'elle était arrivée ici. C'était, bien qu'elle n'en ai aucunement conscience, un moyen de se protéger de la solitude. Enfin, Adaline se sentirait toujours seule. Adaline ressentirait toujours ses étranges pincements au cœur, au foie, à la tête. Ce serait effectivement le cas si elle ne se protégeait pas en dissipations et en occupations diverses. En effet, Adaline était plutôt extravertie. Mais, elle montrait bien ce qu'elle voulait. Elle s'en rendrait compte, en grandissant...

Le temps passait, et bientôt, la boule qui creusait le ventre d'Adaline se transforma en autre chose, il se transforma en faim. En effet, l'heure du dîner devait être arrivée. C'est sûr qu'elle était déjà arrivée. Sa main, qui tremblait toujours faiblement, vint se poser sur son ventre, qui gargouillait. Elle eut un petit rire, lorsqu'elle entendit le ventre du garçon en faire autant. C'était bel et bien l'heure du repas. Adaline aimait bien manger, enfin, elle aimait la nourriture. Mais, à vrai dire, la plupart de ses repas étaient ennuyants. Elle s'asseyait, au milieu de premières années, à la table de Gryffondor, le plus souvent, ou avec Térésa, quelques rares fois. En conclusion, les repas d'Adaline n'étaient jamais les meilleurs moments qu'elle passait. Pareil pour le retour en Salle Commune, qui se faisait souvent au milieu de la même foule rouge au milieu de laquelle elle avait dîné. Le moment qu'elle prenait pour se doucher, pour s'asseoir, quelques rares fois, au milieu des autres sans rien dire, ou les fois où elle se reposait dans son lit, saisissant quelques conversations qui ne la regardaient pas. Enfin, ce n'était jamais que des moments où elle n'était pas elle même. Elle se dissipait,
volontairement. Son inconscient, dans les profondeurs de son esprit, le faisait.

Ainsi, Adaline haussa les épaules.
"Je crois que c'est le moment d'aller dîner..." déclara-t-elle, avec une mine désolée. Elle reporta alors son attentions sur le garçon, qui s'employait à faire les cents pas, autour des différentes tables. La Gryffone n'avait pas envie de s'en aller maintenant, mais elle avait vachement faim. Et puis, c'est ce qu'elle pensait, l'ambiance de la pièce jouait sur son moral, à coup sûr. Une fois que l'ambiance lugubre serait remplacée mais la festivité - quelle idiotie - de la Grande Salle, tout irait... mieux ?

Elle prit un grande bouffée d'air, quand William tourna les talons. Il lui adressa un
"Salut" et il quitta la pièce après quelques pas de plus. Lorsqu'elle le vit s'en aller, elle eut un dernier pincement au cœur. Puis... elle s'en alla, elle aussi, c'était le moment.

Après ça, la soirée d'Adaline se déroula... normalement. Elle alla s'asseoir à la table rouge, et ne croisa pas William. Ensuite, Adaline n'en parla à personne. Elle ne raconta pas cette rencontre, et ne raconta pas non plus qu'elle avait définitivement élu la salle de bal pour sanctuaire.

Magic Always Has a Price
6ème année