Naomi sembla hésiter un instant, puis laissa tomber sa canne avant de la faire glisser d'un coup de pieds bien ajusté. Elina fut un peu surprise de la voir s'en débarrasser avec aussi peu de précautions. Sa collègue avait pourtant pris la peine de prendre avec elle une canne différente de celle qu'elle utilisait habituellement. Pour compenser la perte de son appuie, elle posa une main sur l'épaule de la jeune professeure d'HdlM en lui demandant la permission. Une permission qu'Elina lui accorda bien évidemment. Si Naomi s'encombrait d'une canne au quotidien, c'est bien qu'elle en avait besoin pour soulager sa jambe. La blonde ne tenait pas à ce qu'elle fasse une chute ou qu'elle se fasse mal en forçant trop. Elles dansèrent ainsi un moment, puis vinrent les dernières notes de la musique. Elina abandonna alors un instant sa partenaire de danse pour aller récupérer sa canne et lui éviter de se faire davantage de mal en marchant sans elle. Elle lui tendis ladite canne, ajoutant avec un sourire semi-contrit :

« Merci pour la danse. J'espère que tu ne vas pas trop le regretter demain ! »

Elina était bien placée pour savoir que les potions anti-douleurs ne faisaient pas tout. Elle aurait beaucoup mieux vécu ses migraines magiques autrement. Elle ne connaissait pas la nature de la blessure qui valait à Naomi de toujours conserver une canne à ses côtés, mais poser la question pouvait s'avérer indiscret. Revenue aux côtés de Naomi, elle lui proposa un verre en attendant d'assister au défilé des horreurs.


Le couronnement de la reine du bal s'était fait dans un joyeux capharnaüm. Elina était stupéfaite de voir à quel point ce titre semblait primordial pour certaines. Il lui fallait être honnête, elle n'accordait pas grane importance à la compétition. Les illuminations à venir l'intéressaient davantage. Elle assista avec joie à l'apparition de sombrals, vampire et autres créatures étincelantes. Ce plaisir fut cependant balayé par l'apparition de la marque des ténèbres et des inscriptions anti nés-moldus qui suivirent. La musique cessa brutalement et en se mettant sur la pointe des pieds pour voir ce qui causait le remu-ménage à l'entrée de la salle, Elina apperçu une quinzaine d'élèves déguisés en pseudos-mangemorts qui bloquaient la sortie. Ces imbéciles se souvenaient-ils seulement que la dernière fois que cette marque était apparue au dessus de Poudlard ? Avec un peu de jugeote, il auraient su qu'il était stupide de s'imaginer rejoindre un camp qui n'avait que faire de leurs vies. Alors qu'elle se faufilait doucement en direction de l'entrée de la salle de bal, Elina entendit une première voie dénoncer d'autres élèves avant que les disputes n'éclatent et que des sorts soient lancés à l'encontre d'élèves. Sa colère enfla jusqu'à devenir glaciale, tranchante et impitoyable. Qui que soient ces ridicules simulacres de mangemorts, ils ne s'en tireraient pas comme ça ! Mais en se faufilant, elle pouvait voir certains élèves sortir leurs baguettes. S'ils s'avisaient de passer à l'attaque, il ne ferait que provoquer un mouvement de panique et il n'y avait rien de pire que des élèves lançant des sorts en tout sens. Si on en arrivait là, il y aurait forcément de nombreux blessés. Les premiers inconscients ne tardèrent pas a confirmer ses craintes. Dès qu'elle fut parvenu dans les premiers rangs de la foule, elle tira sa baguette cachée dans les plis de sa jupe et lança un premier sort. Il n'était plus temps de discuter, il fallait qu'elle limite les dégâts.

« Erigo ! »

Se souciant peu du buffet, Elina força les tables à se renverser et s'empiler à la manière d'un mur entre les élèves et les simulacres de mangemorts. Il restait néanmoins possible de contourner le mur de chaque côté. Ainsi, les élèves pouvaient rester à l'abri de ce mur improvisé tandis que ses collègues pouvaient intervenir sans être gênés par celui-ci. Concentrée sur la structure de bois, elle lança un second sort avant que les fauteurs de troubles ne réagissent :

« Fortifico ! »

Quoiqu'ils tentent de faire, il leur serait impossible d'abattre la structure durant au moins une heure.

@William Barckeley, la personne à laquelle vous vous êtes adressée vous répond : "On ne donne pas les noms des nôtres, ce sont les autres qui donnent leurs noms. Mais vas-y, on t'écoute, et ramène-nous les traîtres et les faux sorciers."

@Joanne Taylor, les pseudo-Mangemorts pointent leurs baguettes vers vous quand vous approchez. Après quelques rires sous des masques, on vous répond : "C'est chez nous, professeur. Et c'est pas un endroit pour les Sang-de-Bourbe." Puis, une autre voix lance : "Mon père dit qu'elle est du côté de Parkinson. Elle joue juste son rôle de petit professeur bien gentil et se fout de la tronche de Loewy et de tout Poudlard. Pas vrai, professeur ?"

@Edwin Wellhister, pendant que certains "discutent" avec le professeur Taylor, et bien que vous étiez déjà par terre, votre coup d'éclat ne reste pas sans réaction. "Mais faites-le taire, lui !" soupire une voix. Deux secondes plus tard, vous voilà à terre, dans le même état qu'Athéna. "Retenez bien leurs visages, on les lâchera pas."

@Mael Chassin, votre sortilège atteint la jambe d'un des élèves du groupe et le brûle légèrement. Un juron s'élève dans la salle et, hors de lui, le pseudo-Mangemort que vous avez touché pointe dans votre direction sans vous trouver et lance un sortilège d'explosion. Vous êtes gravement touché et les personnes qui vous entourent également. "Vous croyez qu'on plaisante, professeur Taylor ?!"

@Elina Montmort, heureusement, vous réagissez rapidement après ces premiers blessés graves. Le tas de meubles que vous formez limite l'action des pseudo-Mangemorts et les déstabilise pour quelques secondes. "Go !" entendez-vous derrière la structure. Les premières braises apparaissent. La structure prend feu et, si votre sortilège l'a consolidé, la fumée commence déjà à envahir la salle. La situation a dégénéré plus vite que vous ne le pensiez.

Les baguettes sont pointées sur elle mais son regard azur ne tergiverse pas. Les propos que les faux masqués laissent sont sans équivoque : c’est loin d’être une blague de mauvais goût. Un frisson parcourt l’échine de Joanne quand il est mentionné son appartenance à la Citadelle. Ce n’était pas un secret pour la directrice qui l’avait sans nul doute engagé en connaissance de cause. Toutefois, qu’elle soit proche des idées de Parkinson pour son propre besoin n’avait que peu d’intérêt ici. Plus encore si des vies d’étudiants étaient en jeu. D’ailleurs, elle ne se prive pas de répondre « Vous parlez de choses qui vous dépassent, taisez-vous donc ». Et sans attendre de retour, elle s’apprête à lancer un sortilège visant le dernier des faux Mangemorts ayant pris la parole pour lui répondre.

Toutefois, elle n’a pas le temps de lancer son sortilège : les choses ne se passent pas exactement comme elle l’aurait voulu, bien loin de là même et tout va beaucoup trop vite. Un sorcier plutôt jeune lance un sortilège qui provoque une blessure chez le groupe de faux mangemorts. Le jeune garçon est aussitôt visé par un sortilège d’explosion qui ne laisse définitivement plus de place au doute – si un quelconque doute subsistait encore. Si ce n’est pas encore le cas, la panique va prendre place dans la salle de bal. Il était hors de question que les faux mangemorts en profitent pour se faire la malle auprès des autres élèves.

Mais l’urgence était à la protection des étudiants. Avisant rapidement du coin de l’œil Oliver, elle aimerait lui demander d’emmener les enfants loin de la salle de bal. Ce qui semblait quelque peu compliqué vu la configuration de la salle. Elle ne voulait pas tourner le dos aux adolescents et en s’offrant ainsi telle une cible facile, elle permettait peut-être d’éviter quelques blessés en plus. Visant toujours le groupe de Mangemort, elle se mit à parler à voix haute – histoire d’être audible de toutes et tous « Protégez-vous comme vous le pouvez ! » avant de viser sans vergogne l’étudiant qu’elle définissait comme le chef (celui qui donnait les ordres, donc) d’un « Arresto Momentum ». Elle serrait ses dents, se retenant presque de ne pas aller plus loin dans ses sortilèges.

Eleanor passait une superbe soirée accompagnée de ses deux acolytes. Les animations organisées pendant la soirée étaient un véritable succès. Après l'élection de la reine, le choix du roi et les discours, la soirée était à son apogée ! Tout le monde s'amusait ! Lorsque les feux d'artifice commencèrent, Eleanor s'émerveilla face à une telle beauté ! Son émerveillement ne fut que de courte durée puisque des feux d'artifice représentant la marque des ténèbres ne tardèrent pas à décorer le ciel de la salle de bal. Des inscriptions menaçantes accompagnèrent ces feux. D'un coup, la musique s'arrêta net. Au fond de la salle, un groupe d'une quinzaine d'élèves "déguisés" en Mangemorts bloquèrent la porte. D'autres étaient placés devant la porte d'entrée. Ceux-ci menaçaient les élèves avec leur baguette. Lorsqu'Eleanor reprit ses esprits, elle entendit une voix émerger de la pénombre :

- "Traîtres et sang-de-bourbe, montrez-vous et personne ne sera blessé !"


Après ces mots, tout se passa très vite. Eleanor aida quelques élèves à se cacher. Elle ne pouvait rien faire de plus pour le moment, elle était persuadée qu'il s'agissait d'une mauvaise blague. Quand elle aperçut qu'une élève avait été victime d'un maléfice, elle comprit que les choses allaient être plus dangereuses que ce qu'elle imaginait et que la mauvaise blague prenait une toute autre tournure. Alors, elle sortit sa baguette qu'elle avait caché dans son décolleté et la tint bien fermement prête à intervenir à tout moment.

D'autres élèves furent la cible des soi-disant "Mangemorts". Eleanor, avant que l'un d'entre eux ne blesse une élève de première année, pointa une jeune fille et lança un "Sortilège de Protection" sur celle-ci. L'élève, encore sous le choc, trouva le temps de se cacher. Eleanor, quant à elle, resta sur ses gardes.

Pendant ce temps, Elina avait érigé un mur composé de tables. *Beau travail* ! La structure mesuraient plusieurs mètres de haut. Malheureusement, elle fut très vite prise d'assaut par les ennemis qui, presque aussitôt, décidèrent d'y mettre le feu. La construction tint en place grâce au sortilège de consolidation lancé par sa collègue mais elle s'affaiblit à vu d'oeil. En effet, Eleanor ne tarda pas à apercevoir les premières flammes. Aussitôt, ne réfléchissant pas, Eleanor pointa sa baguette en l'air et traça une petite spirale, de l'intérieur vers l'extérieur. Rapidement, elle prononça la formule.

-"Pluvius !"

Un orage éclata dans la salle de bal. L'humidité provoquée par la pluie empêcha le feu de se propager. La majorité des flammes étaient, pour le moment, sous contrôle. Malgré tout, d'autres, plus puissantes, persistaient et continuaient de détruire le mur érigé par Elina. Alors, toujours plus déterminée à en finir avec l'incendie, Eleanor fit un "S" à l'horizontale avec sa baguette et prononça la formule.

-"Aguamenti !"

Un important jet d'eau sortit de la baguette de la jeune professeure. Presque simultanément, elle pointa la structure et s'appliqua à éteindre les flammes qui la dévoraient depuis plusieurs minutes maintenant. Eleanor n'avait qu'une idée en tête : faire tenir le mur. Il fallait qu'il tienne car la vie des élèves en dépendait ! Luttant corps et âme, elle continua, sans relâche, à éteindre les flammes.

Naomi perdit rapidement notion du temps en dansant avec sa nouvelle partenaire. Il n'était pas étonnant qu'elle fût prise au dépourvu par la fin de la chanson. Agacée, elle soupira, pourquoi fallait-il que les musiques courtes soient à la mode ? Heureusement pour elle, sa collègue était particulièrement galante et avait pris la peine d'aller chercher sa canne à sa place. Naomi s'en saisit avec un sourire reconnaissant ; "Oh non, ça je ne le regretterais pas !" affirma t'elle, joueuse.

N'oubliant pas les bonnes manières elle remercia sa collègue et accepta de boire un verre avant de continuer la soirée.

-

Les événements s’enchaînèrent plutôt rapidement. La professeure était loin de trouver la soirée désagréable, bien au contraire. Les défilés étaient particulièrement bien fait et l'organisation était parfaitement maîtrisée.

Seulement le merveilleux moment que tous passaient fût interrompu par l'arrivée impromptue d'un groupe déguisé étrangement. Lorsque Naomi comprit la nature de leur costume elle s'exclama : "Bordel à baguettes !"

Elle regarda rapidement autour d'elle que personne ne l'avait entendue et se recentra sur ce qu'il se déroulait. Si au début elle pensa à une simple mauvaise blague il s’avéra très vite qu'il s'agissait en réalité d'une très mauvaise blague. Que ce soit dans leurs actes ou dans leurs propos, les pseudo-mangemorts n'avaient aucune retenue et aucune bienveillance ; "Ah les petits cons..." pensa t'elle lorsqu'une élève pris un sort de plein fouet.

Tout s’enchaîna alors très rapidement. Une barricade se forma mais plutôt que de se protéger derrière elle resta du côté des faux-mangemorts et se lança un "Mirarum" dans l'espoir qu'ils ne la remarquent pas dans l'agitation. Les tables commençaient à prendre feu et les professeurs se mettaient tous en action. Elle profita de sa position pour lancer un "Expelliarmus" à l'intention du plus proche d'elle. Elle visa sans connaissance de cause, simplement en ne visant pas le chef dont sa collègue s'occupait déjà.

La situation dégénérait. Il lança un regard exaspéré vers les débrits de son leurre explosif. Pourquoi n'en avait il pris qu'un ? L'idéal aurait été des feufoux fuseboom. Il n'en avait que deux boîtes, il les gardait pour les grandes occasions et c'était une grande occasion. Alors qu'il allait se servir d'un sortilège de transfert afin de faire venir une des boîtes, un sortilège fusa. 

Il était au milieu de la foule, il eut beau crier "protégo !", il tomba quand même à la renverse sous le coup de la puissance du sort. Ses cornes étaient cassées, le bas de son pantalon lacéré et ses chaussures abîmées. Il regarda les élèves touchés. Rufus aurait largement préféré lancer un maléfice à ses malades mais là la situation était grave. Il avait besoin d'Anthony, c'était lui qui voulait être medicomage ! Il envoya des  étincelles rouges dans les airs en appelant: 

CONNARDS ! ANTHONY !!!! DES BLESSÉS ! Appela t-il

Il regarda les élèves. Il était membre du MERLIN, il avait des responsabilités qu'il devait assumer. Il repéra ceux qui avaient de plus graves séquelles. 

Écartez vous ! Ordonna t-il aux élèves les plus proches qui regardaient d'un air affolés les blessés.

Un élève avait une jambe qui faisait un angle inquiétant. Il paniquait mais ne pas le montrait pas, la faiblesse était pour les gens pitoyables.  Il traça un Z là où était la fracture. Une attelle apparut et vint replacer la jambe dans un geste sec. Il poussa un hurlement de douleur mais Rufus n'eut pas de réaction. Il porta sur son dos comme un sac de pomme de terre et cours le poser contre le mur.
Il se retourna pour voir si Anthony était arrivé et il était venu. Son costume représentant un zombi n'avait pas été touché. Il était penché sur le bras sanguignolant d'un première année qui pleurait à chaudes larmes, une expression de concentration extrême sur le visage, il n'arrêtait pas de donner des conseils comme "respire, ça va aller..." 
Anthony  stressait énormément pour ce cas. Cela déterminait pour lui  si oui ou non il serait un non medicomage. Il s'etait entrainé toute sa vie pour cela.  Il avait fait un nœud très serré autour du coude en guise de garot et s'affairait à enrouler fermement un bandage autour de la plaie.  

Rufus ne prêta pas d'attention à la fumée qui apparaissait dans la pièce. 

Mais qu'est ce que je fais là ? C'est la question que je me répète depuis le début. Je voulais juste profiter d'un bal tranquille juste après le concours auquel j'ai participé avec la naine de pirate Gryffondor. Je m'étais mise au fond pour pouvoir profiter des festivités en toute simplicité.
Comment tout ceci a-t-il pu dégénérer à ce point ? Je me vois déjà répondre à ma mère sur le plaisir d'y avoir assistée et participée. "Oh tu sais maman, c'était un bal normal avec tous les plaisirs qui vont avec : concours de danse, élection de la reine du bal, bagarre générale à coups de sortilèges, illuminations magnifiques avec en bouquet final la Marque des Ténèbres puis l'arrivée d'élèves plus âgés déguisés en Mangemorts, menaces, dénonciations, une élève gisant à terre et moi qui me planque sous une table! Rien de bien méchant quoi ! "
Terminé les bals pour moi ! J'ai atteint ma limite d'émotions effrayantes aujourd'hui. C'est du grand n'importe quoi. Les grands ne sont pas censés donner l'exemple aux plus jeunes ? Bravo pour la leçon les ainés !
Alors que je continue mon monologue mental, j'aperçois ma pirate Gryffondor qui essaye discrètement de se déplacer mais elle fait quoi là ? Elle a l'air de chercher quelqu'un ou quelque chose, apeurée. Le courage Gryffondor est des fois synonyme de grande stupidité. Elle me passe devant et j'agis avec rapidité et violence en l'attrapant par le poignet et la tirer avec moi sous la table. Je m'excuserai peut être plus tard pour la choper ainsi mais elle ne peut pas divaguer ainsi sous le nez des "rigolos" masqués.

Je me rends vite compte que je me suis mis dans une situation délicate. Peut-être que je ne leur fournirais pas assez d'informations. Mais peut-être que finalement, donner un seul nom sera suffisant. Je me triture les doigts et baisse les yeux. J'assiste avec effroi mon incapacité à rester assurer devant une situation à potentiel de stress.

Alors en quelques secondes, mes méninges se mettent à tourner. Qui-est-ce que je connais en né-moldus? Je connais Herschel certes, mais jamais je ne donnerais son nom, je connais Edwin, mais c'est compliqué ici. Je me triture les doigts avec plus de force encore. De toute façon, lorsque j'ai entendu Carry balancer les noms, j'ai entendu celui d'Edwin, je peux confirmer alors, pour me laver de tous soupçons.
Ce n'est pas moi qui aurait dis les noms en premier. 

-"Les noms qu'a balancé Harrisson sont justes. Kingson etc...

Je n'ose pas prononcé le nom d'Edwin, en revanche j'ai une affaire à régler avec Carry, elle est tout ce que je déteste parce que d'un côté elle est tous ce que je voudrais être, sûre d'elle, pleine de confiance et entourée d'amie. Pourtant elle ne le mérite pas, c'est une Sang-Pur mais elle tient des discours pro-moldu avant de retourner sa veste au moindre danger.
Je lui ferai payer son exubérance, qui au fond, est le principal reproche que je pourrais lui faire au delà de ses idéaux. Elle ne me connaît pas, elle ne le saura jamais.

-Et en parlant d'Harrisson, c'est d'elle dont je voulais parler en parlant de Traître. c'est une Sang-Pur et je crois même que sa sœur est Garde Noire avec ma mère, pourtant elle a fait tout un discours sur le fait qu'elle allait protéger les nés-moldus à la grande salle en début d'année. Elle fait honte à sa famille et à tous les Sang-Pur."

Toute ma haine ressort sous la forme d'un crachat que je lance à côté de moi en signe de dégoût. Très vite après, alors que les silhouettes noires m'empêche de bien voir à l'intérieur, je distingue des flammes s'élever, je dois bien avouer que je n'ai pas prêté une seule seconde attention à ce qu'il se passait dans la salle. 
Par réflexe -et bien que les flammes soient encore loin de moi- je fait un pas en arrière.

Oxy tentait de s'approcher de Miss Perkins qui semblait aider les autres à se cacher, jouant de sa petite taille pour passer inaperçue. Seule la peur bloqua dans sa gorge le cri de surprise qu'elle aurait poussé autrement quand quelque chose l'attrapa et la fit lourdement chuter au sol. Ce sont des yeux écarquillés qu'elle plongea dans le regard vert de la Serpentard. Aliya la tirait vers elle sous une table.

Comprenant son intention et soulagée de ne pas être seule dans cette galère elle la rejoignit. Elle ouvrit la bouche pour... la remercier ?  lui demander si ça allait ? ce qu'elles pouvaient faire ? Elle n'eut même pas le temps de sortir un mot que la table sous laquelle elles étaient réfugiées s'envola pour aller former une barricade devant les fauteurs de trouble. C'était certainement une bonne idée mais en attendant elles se retrouvèrent sous une pluie de boissons en tous genres et autre en-cas qu'elle aurait préféré manger que voir atterrir dans ses cheveux. Elle eu à peine le temps de se débarbouiller un peu qu'elle sentit de la fumée puis qu'un orage éclata au-dessus de leurs têtes.

Oxy était assise au milieu de nul part, tremblant de peur et de froid, tout juste protégée d'un mélange de jus de citrouille et de vers frétillants, à côté de son ennemie, la seule à s'être soucié d'elle en ces circonstances. Comment en était-elle arrivée là ? Et surtout, pourquoi restait-elle là ? Il fallait trouver une autre cachette.

"Viens", chuchota-t-elle avant de se mettre à quatre pattes et de se diriger à nouveau vers sa professeur de Sortilèges.

Une fois de plus, je découvrais l’environnement qui m’entourait dans le pale océan des yeux d’Alice, alors que son visage dressé me renvoyait par flux émotionnels et lumières dansantes le chaos nous environnant. Une fois de plus, j’étais subjugué par sa beauté. Mais je n’eus pas cette fois le temps d’apprécier l’instant, alors que je voyais ses traits s’agrandir d’horreur dans l’écheveau de violence qui s’ensuivit.

Empathie a écrit : Regarde son océan vibrer, sa respiration haleter. Ce qu’elle voit est invraisemblable, violent, dramatique. Elle est choquée par tant d’horreur. Nous sommes choqués par tant d’horreur.

Animalité a écrit : Cela fait vibrer le sang, eh ! Laisse-toi emporter par la montée ! Oh quelle journée ! Quelle journée ! Ha ha !

J’aspirais ses émotions comme un tourbillon des profondeurs, me noyant dans son intensité. Tout le reste de mon environnement me paraissait flou, je n’entendis qu’à peine le hurlement d’un jeune homme non loin. J’en répercutais toute la violence dans la rage d’Alice. Elle ne me regardait pas, elle venait de s’avancer.

Douleur a écrit : Sens-tu son épaule contre la nôtre ? Oh magnifique sentiment de puissance qu’être un mur solide à tant de rage exprimée.

Grâce a écrit : Doucement, tout en détente. Fais un pas minime en arrière, accompagne la dans sa lancée. Elle a plus besoin de toi qu’elle ne le sait. Tu es son bouclier.

Je l’attrapais par l’épaule, la serrant contre mon cœur, protecteur, alors qu’elle haletait de rage, ses yeux lançant des éclairs à nos agresseurs. Elle se dégagea pour examiner les alentours mais je n’eu pas le temps de faire de même que déjà elle reprenait mon attention.

On reste ensemble… Bien sûr qu’on reste ensemble… Elle m’emporta dans la foule, gardant dans sa main palpitante le contact avec moi.

Grâce a écrit : Rappelle-toi, tel le poisson dans le courant. Il n’est besoin que d’un pilote. Les autres se faufilent dans son sillage.

Conceptualisation a écrit : Elle n’est plus Alice, elle est devenue autre chose. Nous l’avions envisagé, rappelle-toi, l’été dernier. Un feu rugis sous la surface. Nous l'avons sur le bout de la langue...

Drame a écrit : Cela fait peu de temps qu’elle porte ce costume. Il y a l’hésitation de la jeune actrice dans ses mouvements. Elle a besoin de son co-acteur. Notre rôle n'est pas encore décidé.

Je serais sa main avec fermeté, alors que je suivais sa silhouette avec vivacité, me déplaçant avec adresse sur les quelques mètres de foules. Elle se précipita sur une jeune Gryffondor, qui sembla très heureuse de la revoir. Je restais en retrait.

Autour de nous la situation ne faisait qu’empirer. Les professeurs entraient enfin dans la folle sarabande, déchainant des puissances que seuls les adultes pouvaient comprendre. Je vis s’ériger des murailles de meubles entre nous et la calamité, bloquant nos champs de visions respectifs. Un jeune garçon, à quelques mètres derrière nous, dégaina sa baguette et tira, invectivant nos ennemis tel un animal enragé, avant de tenter de tirer son amie hors des ennuis.

Animalité a écrit : Bien envoyé ! Crie, mon ami. Tire encore ! Déchaine sur eux la puissance de tes sorts !

Tactique a écrit : Une minute ! Oh Dieux, c’est une ligne directe. Il est en plein dans leur mire !

Tension a écrit : Ça arrive ! Ça arrive ! Ça arrive !

« Alice ! », criais-je dans la tourmente, sautant sur elle alors qu’elle terminait, la serrant contre moi, la couvrant de mon corps...

L’explosion souffla le jeune garçon, et plusieurs autres élèves alentours. Ne laissant dans son sillage que corps inanimés. Nous avions eu de la chance. Je tournais la tête, hébété. La barricade était en train de brûler. Le vice directrice, de sa haute silhouette fit un tour de baguette et de nuages sombres apparurent au plafond.

Douleur a écrit : Ha ha ha ! J’ai à peine senti la chaleur ! C’est tout ce que vous êtes capable de faire ?! Encore ! Encore ! Ha ha !

Coordination a écrit : A 5h ! A travers le trou de la palissade ! Ne les rate pas !

D’un demi-tour, je me redressais, laissant tomber mon ciré jaune élimé sur Alice, la protégeant de la pluie, alors que ma baguette pointait dans la direction d’un trou dans la palissade, d’où je voyais la forme vague de nos ennemis. Je sentais ma mâchoire se tendre, en murmurant :

« Rictus…»

Tactique a écrit : Non !!!

Conceptualisation a écrit : C’est elle ! C'est elle ! Elle est importante ! Pas seulement pour toi ! Elle ne peut pas être mise à terre ! Sinon tous ses efforts, tout leurs efforts, seront vains !

Drâme a écrit : Voilà notre rôle.

« ... Tchh ! »

Je détournais le regard, furieux, me retournant à nouveau. D’un grand geste en avant, je me baissais et poussait Alice dans la foule, hors de la ligne de mire, hors de danger. Je lui murmurais :

« Souris, tu dois te mettre en sécurité… Où allez-vous vous regrouper ? »