Le néan. Les ténèbres. Le vide. Ses yeux clos admiraient les pensées toutes aussi haineuses que malsaines. Il sentait son corps froid comme l'hiver. Il était seul sur l'île. Il avait arraché un morceau des ténèbres, pour le garder avec lui. Il le rechaufferait, le garderait en son corps. Il serait partie de lui. En sacrifiant une partie qui appartiendrait à jamais aux ténèbres, les ténèbres lui donneraient. De quoi être plus fort. 

Il fut soudainement ramené à la réalité. La trace de la main sur sa joue constituait l'une des seules choses chaudes en lui. Il était froid, froid comme une pierre en hiver. Il toussa, crachant sang et salive. Ce que cela faisait du bien de sortir ces choses de son corps. Il se redressa pour reprendre sa respiration et se releva maladroitement. Il venait de prendre conscience qu'un monde l'entourait. Il regarda le Gryffondor et le découvrit. Ce jeune homme fin et roux risquait grand en le giflant. En temps normal Rufus lui aurait envoyé des chauves-furies dans la gueule mais là c'était différent. 

Qu'est-ce qui s'est passé ?

Il se massa l'arrière de la tête. Ce n'était pas grave, il se mettrait une poche de glace sur la tête dans la salle commune. 

Aide moi. 

Il souleva Maggy et la porta comme un sac de pomme de terre. 

Et dire que je voulais la chopper avant la fin de la soirée... Je pensais pas y arriver de cette manière. Mobilicorpus.

Ils se dirigèrent vers l'endroit où Rufus pensait se souvenir d'être le coin des blessés. Ils pouvaient considérer avoir gagné 10 point de charme.

@Aelle Bristyle @Maggy Thompson @Gabryel Fleurdelys@Celia-Awena Fournier

@Irisia MacLynn @Aliosus Nerrah @Carry Harrison

/!\ Âme sensible : douleur /!\

Ses grands yeux figés sur le plafond, Alice ne faisait plus le moindre geste pour se défendre, la vivacité de la douleur qui embrasait sa joue avait aspiré toutes ses forces. Même celle de pleurer, ses larmes coulaient silencieusement, se mêlaient au sang et maculaient ses longs cheveux blancs. Seuls quelques spasmes animaient encore son corps endolori.
Carry, toujours perchée sur elle, devait être satisfaite de voir son œuvre, car elle prit un temps pour l’observer sans essayer de corriger quoi que ce soit. Un temps qu’Alice aurait du utiliser pour s’échapper. Mais elle ne fit rien, ses bras refusaient de se soustraire à la troisième année, l’un était douloureux à en mourir, l’autre bloquée.

Soudain, une tornade emporta Carry avec une violence sans pareil, une tornade teintée de roux et de vert. Soulagée du poids de Harrison, Alice sembla retrouver son souffle, ses poumons se déployant comme au premier jour. Un sanglot apparu enfin, caché là depuis longtemps désormais. Son corps semblait se sentir en sécurité, pour ainsi se laisser aller, Alice ne parvenait pas à le deviner. Elle aurait aimé se redresser sur son séant pour comprendre ce qui venait de se passer, mais elle en était incapable.

On revint à elle. Irisia revint à elle. Alors c’était elle qui l’avait arraché à Carry... Alice releva son bras droit pour l’étreindre, mais l’expression de sa meilleure amie la figea sur place. « Ton visage... » entendit-elle par dessus le grondement. « Ton visage ... »
Les larmes d’Irisa ne parvinrent pas à sortir Alice de sa léthargie. La douleur lancinante qui mutilait sa joue était terrible, si terrible que la fillette en avait le ventre retourné. « Ton visage ... » Qu’est-ce que Carry avait fait pour mettre Irisia dans un tel état ? Douloureusement, fébrilement, Alice leva sa main pour la porter à sa joue, le mal n’en fut que plus terrible lorsque ses doigts entrèrent en contact avec sa peau. Comme brûlée, Alice écarte immédiatement sa main, ses lèvres tordues en une grimace effrayée. Qu’avait-elle fait ? Qu’avait-elle dessiné avec autant d’acharnement ...? Ses doigts couverts de sang, Alice poussa un gémissement apeuré. Il y en avait trop. Beaucoup trop. Elle allait mourir, se vider de son sang sur cette piste où elle avait rit et dansé, sa joie fauchée par l’agonie. Elle s’éteindrait dans les bras d’Irisia, ses larmes pour cortège, ses pleurs pour requiem.

Et puis, quelqu’un vint s’ajouter à ses derniers moments. Lorsqu’elle reconnu les traits de son cousin, Alice ne pu retenir un nouveau sanglot. Il était là, en un seul morceau lui aussi. Il était revenu à ses côtés. Il était là pour l’accompagner.
Une nouvelle douleur souleva son corps, sa joue s’embrasant sous le contact d’Aliosus. C’était atroce, il fallait que cela cesse. Alice ne voulait plus souffrir. Plus souffrir du tout. Qu’il l’assomme, par pitié, qu’il l’assomme ! Alice se mit à pleurer à chaudes larmes, tentent tant bien que mal de ne pas secouer sa mâchoire. Chaque soubresaut de sa gorge lui dévorait le visage.

La caresse des doigts d’Aliosus sur son visage, c’est sur cela qu’il fallait se concentrer. Pas la douleur, surtout pas la douleur. Elle la consumait toute entière. Non, pas la douleur. Seulement les caresses et la douceur. La présence d’Irisia et Aliosus. Christopher et Erwann étaient ils morts ...? Brett ...

Son souffle contre sa peau, ses yeux dans les siens, Alice inspirait et expirait rapidement. La peur, la douleur, elles secouaient l’enfant. « Moi... là... » Oui, il était là. Il était revenu. Il ne l’abandonnait pas. Toujours ensemble, malgré tout ce qui arrivait. Tous les trois, face aux autres. Brett ... Brett, où était-il ?

« Désolé... désolé... »

Son doux visage, si droit, si contrôlé, fondait sous les sanglots. Non, lui ne pouvait pas pleurer. Pas lui. Aliosus était fort. Pourquoi pleurait-il ? Il ne devait pas pleurer. Pas lui. Jamais. Alice se l’était promit, jamais la tristesse ne devait l’étreindre, ni lui, ni Irisia. Brett ...

Ses doigts tremblants se levèrent, et vinrent glisser dans sa nuque. Elle la saisit, incapable de lui donner quelconque caresse. Elle ne pleurait plus, cela faisait trop mal. Elle devait être forte, encore un peu. Pour eux trois.

« Je... »

Son nom mourut sur sa langue, anéanti par la douleur que lui provoqua le jeu de ses lèvres. Non. Non ! Il fallait les rassurer ! Leur dire ... leur dire quoi ? Alice mourrait sous leurs yeux, emportée dans la douleur et le sang. Incapable d’enlacer Aliosus une dernière fois, d’entendre le rire cristallin d’Irisia, de se perdre dans les émeraudes de Brett.. de sentir les bras de Christopher autour de ses épaules.
Elle allait partir sans avoir pu dire à son père à quel point elle l’aimait. Pourquoi ne lui avait-elle pas dit chaque seconde de sa vie ? Mourir sur des regrets, jamais Alice ne l’aurait imaginé.

Ses yeux se refermèrent sur les yeux larmoyants d’Aliosus, la chaleur d’Irisia la transportant dans les abysses. La douleur s’évanouissait. Enfin, elle s’évanouissait.

Alice s'évanouit. Vous en faites ce que vous voulez ! (sauf toi, Harrison )

/!\ Âme sensible : douleur /!\

Du sang. Je sentis du sang couler aux deux extrémités de mes lèvres laissant un flot rouge ruisseler le long de mon menton pour tacher finalement ma robe vert-argent. Le sortilège que j’avais reçu en pleins dans le flanc avait été si puissant que le choc contre le mur qui se situait en face de moi se révéla être des plus violent. Plusieurs secondes passèrent après avoir percuté le mur et m’être étalée sur le sol lourdement. La douleur était insoutenable, tellement insoutenable qu’elle me faisait gémir à chaque effort que j’essayais de mettre dans mon corps. Pourquoi refusait-il de bouger, pourquoi je ne pouvais pas me lever ?! C’est quand je me redressai lentement, le visage complètement a découvert et a moitie ensanglantée que je compris pourquoi je ne pouvais pas. Ma jambe s’était complétement retournée dans le mauvais sens dans ma chute et l’adrénaline qui m’animait commençait lentement à quitter mon organisme me faisant ressentir la douleur de ma jambe retournée.

En premier j’avais l’impression qu’on commençait à me piquer avec des aiguilles le long de la jambe. Quelques secondes après, c’était un fer à repasser que l’on passait tout autour, au fils des secondes les sensations que je ressentais ne faisait qu’empirer commençant à faire automatiquement couler des larmes de mes yeux. Ma bouche s’ouvrit pour crier mais au lieu de crier comme je l’aurai voulu, du sang sorti du fond de ma gorge accompagnée d’un gargouillement plaintif et douloureux. Est-ce que ma gorge avait été broyée à l’impact ? Est-ce pour ça que je ne pouvais plus parler ? Non, c’était le sang qui m’empêchait de parler…Quelque chose en moi n’allait pas, quelque chose à l’intérieur s’était ouvert pour créer cette hémorragie… car très vite je sentis ma bouche se remplir à nouveau de sang qui sortie comme un petit ruisseau glissant le long de mon menton. Ce sort m’avait bien amoché aussi physiquement que mentalement. Ma vue était devenue trouble, j’avais du mal à respirer, et ma tête sifflait comme un train se préparant à partir. Que s’était-il passé ? Qui aurait pu me lancer un sortilège aussi puissant ? C’est alors que je la vis en me retournant avec peine et douleur…Une chevelure de feu avec un regard noir, la baguette a la main. Mon ancienne coéquipière de Quidditch était la responsable de mon état et pointa sa baguette dans ma direction… C’était elle…Irisia et elle venait m’achever… Était-ce vraiment la fin pour moi ?

*Pourquoi est-ce que tu as attaqué Alice ?! On avait dit qu’on se débarrasserait uniquement du Sang-de-bourbe ! *
*Elle nous a attaqué la première, et comme tu étais long à la détente, j’ai pris les devants ! *
*Tu aurais pu juste la mettre hors d’état de nuire au lieu de la torturer ! Brett ne me le pardonnera jamais ! PERSONNE NE ME PARDONNERA PAR TA FAUTE ! *
*Hin hin, NOTRE faute ! *
*NON ! JE n’ai rien avoir avec ce que tu viens de faire ! *
*Ce que J’AI fait, TU l’as fait ! Car il s’agit de NOTRE corps, Carry ! *
*Tu dois disparaitre…*
*Essaye toujours...*

Fatiguée de maintenir ma tête pour regarder dans les yeux Irisia, ma tête se tourna lourdement sur le côté avec le sang dégoulinant maintenant sur le sol. De là ou j’étais, je pouvais voir qu’elle n’était pas venue seule, le prince comme j’aimais l’appeler avec moi-même, était venu lui aussi, Aliosus Nerrah était là et il tenait dans ses bras Alice…En pleure…Non…Pas lui…Je ne voulais pas lui faire du mal à lui…Ni à Alice, ce n’était pas moi, c’était l’Autre ! Je suis innocente…Mais qui me croirait ? De l’autre cote, Alexei me regardait avec haine et Lili dans ses bras pleuraient elle aussi. Qu’avais-je fait ? Qu’avais-je commis ? Je ne voulais leur faire du mal, je ne voulais pas les faire pleurer, ils étaient mes amis et…Non…Brett en entendrait forcement parler et…Ça serait la fin…

Dans un effort lourd et lent, je tendis ma main au loin vers Aliosus comme pour essayer de l’attraper avant de lever ma tête en direction de Lili et Alexei pour finir par fondre en larme à mon tour. Malgré tout le sang que j’avais dans la bouche, Un effort ultime était nécessaire avant que mes dernières forces ne me quitte. Entre les pleures et le sang que je crachais, il était difficile pour moi de m’exprimer clairement mais je voulais quand même me faire comprendre…

-Ce…N’était…pas moi… Ce…N’était…pas moi… Ce…N’était…pas moi… Ce…N’était…pas moi…Ce…N’était… Mes pleures prirent le dessus et mes larmes se mélangèrent au liquide rouge qui continuait de coulait en abondance... je n’avais plus de force de parler

Mentalement j’étais détruite, physiquement aussi, avec ce que je venais de faire…il ne me restait plus rien… Le sommeil commençait doucement à me rattraper, est ce que j’allais simplement m’évanouir ou était-ce le sommeil éternel ?  Avec tout le mal que j’avais fait…La deuxième option commençait à paraitre comme étant la meilleure pour moi… Allais-je vraiment finir comme ça ?

-Brett…Brett…Je veux…voir Brett…Pitié…Encore…Une… fois…


@Aliosus Nerrah@Alice Sangblanc@Lili Cooper @Alexei Menkins@Irisia MacLynn

Heureusement, le groupe de fanatiques semblait s'être enfin calmé. Le chauves-furies d'Elina avait laissé quelques traces cuisantes sur les joues du trio entêté. Plus aucun des prétendus mangemorts ne faisait le moindre mouvement. Le grand-brûlé hurlait toujours aussi fort. Apparemment la tentative de Naomi n'avait pas suffit a apaiser les douleurs du jeune sorcier. Le bruit de chute des décombres attira brièvement l'attention de la jeune professeure vers l'endroit qu'elle venait de quitter. Les sorts lancés pour empêcher l'effondrement du plafond n'avait visiblement pas suffit et Edward avait été percuté par l'un des débris. Elina n'eut que le temps de le voir s'effondrer.

Voir l'infirmier faire son apparition au bout du couloir fut un réel soulagement. Elina le vit se précipiter vers leur patient, sortant immédiatement toute sorte de baumes et de potions de sa sacoche. La jeune professeur pris garde de ne pas gêner l'infirmier dans ses soins en se décalant pour lui laisser de l'espace. Alaric fit boire une potion au grand-brûlé qui cessa instantanément de crier, apparemment endormi. Elle ne peut rien faire de plus. Désormais c'est à l'infirmier d'agir. Son regard se tourne de nouveau du côté d'Edward où des élèves s'activaient pour le mettre hors de danger et tenter des premiers soins. Suffisamment proche de la frontière enflammée, elle entend parfaitement l'échange des prétendus mangemorts. La dernière remarque la fait tiquer, faisant renaître des cendres une part de la rage ressentie quelques instants plus tôt. Mais à cet instant, Kristen apparaît devant l'entrée de la salle de bal et met littéralement les attaquants en cage. A ce moment-là, la tension dans les muscles d'Elina se relâche brusquement. L'adrénaline se dissipe lentement dans ses veines. Après la fureur et la tension qu'elle avait ressentie, elle avait l'impression de se vider de toute énergie. Son intervention n'était plus nécessaire désormais, mais elle ne pouvait oublier le corps en parti calciné à ses côtés. Elle avait échoué dans son rôle de professeur. *Mais comment protéger les gens d'eux-même ?* Ce n'était pas une excuse. Il n'y en avait aucune pour un tel résultats. Ses yeux la picotèrent, mais restèrent secs. Peut-être bien que Kristen s'était trompée à son sujet...

Le plafond s'écroule, et Monsieur Penwyn est en sécurité, mais elle tremble, sa main coincée sous la tête du professeur. Et si elles n'avaient pas agi ? Elle lève des yeux pitoyables vers sa collègue, épuisée moralement. 

"Un angle bizarre ?" ce n'est pas ce que remarque la petite blonde, enfin pas plus qu'avant. Non, c'est la sorte de tension chez le professeur. Il est inconscient, mais on dirait de l'inconfort... De la douleur. Est-ce que son état empire ? Est-ce qu'elle a fait quelque chose de mal ?

"Oh oui s'il vous plaît Monsieur MacDarroch..." appelle t-elle un ton plus bas mais en même temps que Ennis. Mais ses yeux se tournent d'un air mauvais vers le groupe de Mangemorts quand elle les entend dire des imbécilités. *Il n'est pas mort, bande de sombres débiles* Elle se décale un peu pour se pencher au dessus du professeur, le soustrayant aux regards obscènes des encapuchonnés, et les fixe toujours avec courroux.

Le bruit d'un transplanage annonce la directrice, dans toute sa prestance habituelle. La petite Préfète se relâche d'un coup, inconsciemment, elle sait que ça y est, c'est bientôt fini.

Elle relève les yeux vers Ennis, et chuchote, car la directrice et le cortège qui va apparaître l'impressionne. "Je... Ils nous le diront peut-être. Mais tu peux y aller si tu veux... Je vais rester avec Monsieur Penwyn. Si heu, si tu vois des gens de ma maison tu les aideras aussi ? J'étais la seule Préfète des jaunes au bal...". Elle déglutit, priant de toute ses forces pour que Maddie, Eileen, Jeff et Gray et tous les autres aillent bien. Elle pose sa baguette par terre et attrape sa main pour la serrer. "Et merci, merci tous les deux", fait-elle en cherchant Christopher du regard. Ensuite, elle regarde avec anxiété si l'infirmer accepte de venir voir.

"Est-ce que je peux aider à quelque chose ?" demande t-elle au premier adulte qui se présente à elle, toujours à genoux devant le professeur évanoui.

P.S. Nous n'avons pas modifié la position de monsieur Penwyn pour le déplacer, il est donc toujours sur le côté. Son bras est donc plié au niveau du coude par gravité, dans le creux de la taille, et c'est comme ça que l'attelle à été mise, elle bloque l'épaule avec le coude, en gardant le bras plié. Je suis néanmoins d'accord qu'on pourrait dire que ça plie un peu l'épaule et que l'angle du coude est trop hasardeux pour être médicalement correct.

@Ennis O'Belt @Christopher Martin

@Gabryel Fleurdelys

Un bruit ? Un son ? Une voix ? Une voix oui , je crois que c'est ça . Je ne sais pas si elle me parle à moi jusqu'à ce qu'une main sur mon épaule me confirme que c'est à moi qu'elle s'adresse. J'entends à peine ce qu'elle me dit, c'est comme si quelqu'un avait mis du coton dans mes oreilles, tout paraît étouffé, loin, sans consistance. Ainsi je ne réagis pas aux appels du garçon, je suis comme déjà mort.

Pendant quelques secondes, la voix tourne autour de moi, essayant de m'aider. Je crois que jamais je ne réussirais à mettre un visage dessus parce que mes yeux n'osent pas se lever. Ils restent figés au sol tandis que la chaleur devient de plus en plus insupportable.
Quand la voix abandonne, je sens quelque chose se poser sur mes épaules. Une cape je crois. On parle de toboggan, on me secoue, puis on s'en va.

Accroupi, la secousse me fait perdre mon équilibre fragile et comme au ralenti, après quelque titubation, je sens mon corps basculer. La voix est déjà partie. Mes mains veulent amortir le choc. C'est ma main gauche qui touche en premier le sol. La douleur est immédiate, je comprends que je suis tombé là où se trouvait le garçon enflammé quelques minutes auparavant, les pavés sont brûlants. Ma main se retire immédiatement mais ça a pour conséquence de me faire perdre l'équilibre une nouvelle fois. C'est maintenant ma joue droite qui s'écrase contre le sol.

En quelques fractions de secondes, je sens la brûlure remonter mes couches de la peau. Très vite je retire le visage du pavé, mais la douleur est restée collée à ma joue. Je n'ai aucune idée de l'importance de la blessure mais je sais à quel point c'est douloureux.

Ma tête tourne, et ma nausée,déjà présente depuis un moment s'intensifie. Alors que je rampe à moitié pour m'éloigner le plus possible de n'importe quoi, je suis obligé de tourner ma tête pour vider mon estomac.

J'arrive contre un mur et m'y adosse, ma brûlure m'arrache des grimaces qui n'ont pour conséquence que de faire plus mal encore en tirant sur ma peau. L'accumulation de tout me fait tourner la tête et ma vue se brouille. J'entends juste le silence se faire et la voix de la Femme avant de sombrer dans l'inconscience.

Précédemment I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII et IX

L'image de Mr Penwyn tombant sous le poids du bloc de pierre tombé du toit était si dure à voir. Heureusement le plus gros avait été retenu par les sorts lancés par l'aiglon et ses 2 collègues. Les filles avaient accouru vers leur professeur pour l'extirper de dessous le plafond à l'aide d'un mobilicorpus, lui était resté en retrait, prêt à faire usage de sa baguette si un des mangemorts venait à passer à travers le mur de fumée qu'Ennis avait dressé. Elles avaient réussi à mettre le corps inerte du professeur à l'écart, juste à temps, leur sortilège de blocage avait lâché et le reste du plafond s’effondrait. De l'autre côté de l'entrée les mangemorts admirait leur travail, fier de penser avoir tué Mr Penwyn. La colère démangeait le bras armé du blond mais que pouvait-il faire, ils étaient encore nombreux. Avant même de pouvoir agir une cage apparut autour des vermines, devant l'entrée Miss Loewy était là. Christopher ne l'avait ni entendu ni vu arriver, tous ses sens étaient focalisés sur le groupe de mangemorts, mais qu'il était rassuré à présent de la voir ici.

Maintenant qu'elle était là il se sentait en sécurité, sa simple avait ce pouvoir. Il reporta son attention sur Mr Penwyn et les préfètes qui s'activaient sur l'épaule du pauvre homme. Ennis hésitait entre rester ici et repartir vers la salle. L'aiglon aussi hésitait il voulait voir si ses amis allaient bien, Herminie préféra resté ici, elle remercia Christopher et Ennis après avoir demandé à cette dernière d'aider les gens de sa maison si ils en avaient besoin.

"-On a fait notre devoir, vous avez assuré! Il releva les yeux vers Ennis. Je vais venir avec toi, t'inquiète pas Herminie, on va s'occuper de tout le monde, prend soin de lui!"

Il s’avança vers l'entrée mais en voyant l'infirmier en action sur le corps calciné il se souvînt et retînt Ennis.

"-Attends, le sort de Miss Montmort est toujours actif! Si on avance on va finir comme lui. Il désigna le mangemort brûlé avant de se rapprocher de la professeur d'Histoire de la Magie qui semblait sécouée. Miss pouvez-vous retirer votre sort qu'on puisse aller aider ceux à l'intérieur?

Il connaissait bien la formule Finite Incantatem mais il doutait de son efficacité sur un tel sortilège et voulait éviter de prendre le moindre risque.

Lorsque le garçon reprit ses esprits et se remit sur ses pieds, Gabryel eut envie de monter une stèle à son effigie. Le soulagement ressentit était immense. Il n’était plus seul face à la situation, et ce grand gaillard plus âgé que lui pourrait maintenant l’aider. Ce dernier se massa l’arrière de la tête. Il devait s’être blessé mais son état restait moins grave que celui de leurs trois camarades gisant au sol.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Tu es tombé sur les filles, ça a fait ccccomme un château de cartes. Elles ne bougent plus. Il faut les porter jusqu’à Monsieur Briggs.

Le moment n’était pas aux présentations, l’Ecossais essayait d’être le plus efficace possible dans ses explications. Le troisième année sembla immédiatement comprendre la situation. Il se pencha sur Maggy et la saisit sous les épaules.

- Aide-moi...

Gabryel souleva les jambes de la fille. Rufus la plaça sur son épaule, comme s’il transportait la hôte du Père Noël, et pris immédiatement la direction du point de ralliement des blessés que le Rouge et Or lui avait indiqué, en marmonnant :

- Et dire que je voulais la chopper avant la fin de la soirée... Je ne pensais pas y arriver de cette manière... "Mobilicorpus"

Gabryel le suivit un instant, puis voyant que le garçon utilisait un Mobilicorpus pour déplacer en plus Célia, il le laissa agir et retourna au chevet d’Aelle en attendant son retour. Il leva les yeux en direction du trou situé au centre de la pièce, devant lui. La fumée commençait à disparaitre un peu dans la salle de bal, ce qui lui permit de distinguer un peu ce qui se passait. Il aperçut non loin du toboggan que Miss Taylor avait initié le professeur Bergstum s’agiter autour d’un corps qui semblait avoir brûlé. L’image glaça le sang de Gabryel, qui eut un haut le cœur. Il préféra détourner son regard face à cette horrible image. Un peu plus loin, il vit les élèves masqués observer leurs dégâts, tenus en joue par d’autres personnes. Tout semblait se passer comme dans un mauvais rêve. Le Rouge et Or ne parvenait pas à interpréter précisément ce qui se produisait. Tout le monde s’agitait ici ou là pour venir en aide aux blessés. Certains gémissaient, d’autres restaient figés dans un coin, en état de choc. Une odeur de soufre ajoutait à ce tableau presque apocalyptique. Quelqu’un parlait d’un plafond qui ce serait écroulé dans le couloir sur un autre professeur.

Gabryel guettait Rufus, penché sur Aelle, lui tenant la main. Les secondes s’écoulaient, lorsque Miss Loewy fit son entrée dans la salle. Son regard scanna la pièce et il ne lui fallut quelques secondes pour pointer sa baguette sur les Mangemorts, et qu’une cage n’apparaisse pour les encercler. Le jeune Gryffon se pencha vers Aelle et lui glissa à l’oreille « Loewy est là, tiens bon », juste au moment où Rufus revenait.

@Rufus Williams , @Aelle Bristyle , @Maggy Thompson , @Celia-Awena Fournier

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Hannah était restée plantée là, légèrement en retrait par rapport à sa directrice de maison, attendant d’éventuelles consignes qui n’arrivaient pas. Elle était située à proximité du trou béant dans le plancher. A quelques mètres d’elle, plusieurs élèves s’étaient élancés sur le toboggan précaire que formaient les tables partiellement brûlées. Pourtant, elle n’avait pas cherché à les suivre. Son regard était attiré par les affrontements entre le corps enseignant et les Mangemorts, qui malgré leur mauvaise posture, n’étaient pas encore tous décidés à se rendre.

La fillette avait grandi heureuse au sein d’une famille aimante. Aussi se souviendrait-elle longtemps des scènes de guerre qui se déroulaient sous ses yeux innocents. En effet, elle était aux premières loges pour entendre les hurlements de douleur du sorcier grièvement brûlé, ou encore pour observer les lourdes pierres qui s’abattirent sur deux professeurs. Miss Montmort ne pouvait sans doute pas mieux expliquer l’horreur des deux guerres sorcières, surtout avec des cours magistraux. La professeur d’Histoire de la Magie s’était écartée à temps pour éviter la chute partielle du plafond, à l’inverse de son collègue, qui n’avait pas esquissé le moindre mouvement et avait été percuté de plein fouet. Hannah ne le connaissait pas, mais elle comprit aux dires des Mangemorts qu’il enseignait l’Etude des Moldus. Un frisson parcourut le dos de la jeune sorcière à l’évocation de sa mort.

La Marque des Ténèbres annonçait généralement des crimes…

Exténuée, vidée de l’intérieur, Hannah ne se sentait plus capable de ressentir la moindre émotion… Si son corps, chancelant et tremblotant, était encore dans cette salle de bal, son esprit avait lui pris le toboggan et quitté le château, pour retrouver la douce chaleur du manoir familial de Galway. Pour la première fois depuis la rentrée à Poudlard, elle avait le mal du pays. Elle avait les yeux dans le vide, la gorge sèche et les bras ballants. Seule sa main droite était encore crispée, presque cramponnée à sa baguette magique. Elle ne se rendit pas compte que le professeur Penwyn n’avait pas succombé sous les décombres. Elle ne réalisa pas non plus que la directrice de l’école était en train d’intervenir.

@Joanne Taylor