[RPG +]Mystères verts [P.V Audric HITWARD] - Londres

20 nov. 2017, 10:56

"J'y vais! A tout à l'heure!" hurla Audric en sortant précipitamment de sa chambre. Il enfila rapidement une veste et saisit son sac avant de se diriger vers la porte d'entrée. Le brun, qui était rentré chez lui pour les vacances d'automne, avait prit l'habitude de sortir un jour sur deux l'après-midi et de se promener dans les rues de Londres. En général sa mère le suivait de loin plus pour savoir ce que son fils faisait de ses après-midi que par réelle inquiétude. Ce jour-là pourtant Jeanne était coincée à la maison, sa maison d'édition lui avait fait comprendre qu'elle devait absolument avancer dans son nouveau livre. Le jeune garçon pensait enfin pouvoir faire ce qu'il voulait depuis le début des vacances, à savoir enquêter du côté de Hyde Park.
Le nom du parc avait été mentionné dans deux livres qu'il avait lu à la bibliothèque de Poudlard, et il comptait bien comprendre ce que ce parc londonien avait de magique. Car oui, il en était persuadé, il y avait quelque chose de caché aux yeux des moldus à cet endroit, et il devait savoir quoi.

"Ta ta ta jeune homme!" Intervint sa mère alors qu'il allait franchir le seuil de leur appartement. "Tu ne comptes pas sortir si peu habillé?" Elle lui tendit alors son écharpe qui portait les couleurs de Gryffondor. Audric tenta de contester parce qu'il savait qu'il ne faisait pas froid dehors mais sa mère ne lui laissa pas le choix et noua l'écharpe autour de son cou. "Voilà. Et soi rentré avant la nuit, d'accord?"
L'adolescent grommela une réponse affirmative avant de s'enfuir dans les escaliers.

[center]* * * *[/center]

Une fois arrivé dans le parc, Audric s'arrêta prêt d'un banc afin de sortir son cahier dans lequel il avait griffonné un plan du parc avec les endroits qu'il voulait inspecter en premier. Tout d'abord il voulait voir s'il n'y avait pas des runes inscrites sur certaines statues. Pas qu'il se souvienne parfaitement des cours d'étude des runes, mais il pourrait toujours recopier les signes et traduire le tout chez lui plus tard. Le brun savait que ce serait frustrant de ne pas avoir la solution tout de suite, mais moins que de ne pas avoir de réponse du tout. Devait-il encore découvrir quelque chose...
Gêné dans ses mouvements par son écharpe qui ne lui permettait pas de tourner la tête comme il l'entendait, il l'ôta et la fourra dans son sac. Ce dernier étant trop petit, elle dépassait légèrement . Agacé de ne pouvoir faire mieux, le brun la laissa pendre et garda son cahier à la main. Une légère brise vint lui chatouiller les joues et bougea ses mèches brunes qu'il tentait désespérément de garder devant son visage comme à son habitude. Ici personne ne le dévisageait, chacun passant son chemin, mais le brun ne pouvait s'empêcher de fuit le regard des gens pour dissimuler le sien.

Le brun se décida enfin à bouger et choisit au hasard la statue la plus proche de sa position. Le héros grec Achille se trouvait non loin de lui et se tenait fièrement sur son socle. Audric ne se souvenait pas de grand chose à son sujet, hormis le fait qu'il était invulnérable et qu'un centaure lui avait appris à se battre. Petit, le garçon ne pensait pas que les centaure existait mais à présent qu'il connaissait la vérité, il voyait toute cette histoire d'un œil différent. De même que pour le problème de talon qui aurait coûté la vie à Achille, le garçon se demandait maintenant si la magie n'aurait pas pu l'aider. Bien sûr la magie n'était pas la solution pour tout, d'ailleurs il ne pensait pas encore à elle automatiquement lorsqu'il avait besoin d'aide pour certaines choses. Mais pour un héros de la Grèce antique tout était différent, et l'Histoire en aurait peut-être été modifiée.

Perdu dans ses pensées, Audric avançait en regardant vaguement où il mettait les pieds mais pas devant lui. C'est lorsqu'il se heurta à quelque chose qu'il releva enfin la tête. Il prit conscience avec gêne qu'il ne s'était pas cogné à quelque chose mais bien à quelqu'un, une jeune fille plus précisément. "Ah pardon! Je suis désolé, je ne regardais pas devant moi..."
L'adolescent l'observa rapidement. Elle semblait être plus âgée que lui malgré sa petite taille, et il y avait quelque chose chez elle qui lui semblait familier. Comme s'il l'avait croisé à quelques reprises par le passé. Il avait la vague impression que cela s'était déroulé dans les couloirs d'une école. Un instant il essaya de se remémorer l'année de ses dix ans où il avait étudié dans cette école de Londres non loin de chez lui. Mais il avait tellement tenté d'oublier ces moments que rien n'en ressortit a part cette sensation de vide et de mal-être mélangés. "Est-ce que tout va bien?" demanda le garçon gentiment.
Quelque chose au sol attira son regard bi-color et il baissa les yeux. Son cahier était tombé de ses mains au moment où il avait prit conscience qu'il avait bousculé quelqu'un. Ou plutôt il l'avait lâché sans faire attention. L'objet s'était ouvert et ses pages s'étaient retrouvées face au sol. Le brun tenta d'enlever la terre qui s'était collée au page mais ne fit qu'étaler le tout sur son plan du parc. *Ah génial...*

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. Audsée un jour, Audsée toujours! Un jour Jonois resplendira."

01 déc. 2017, 23:39

L’adolescente pris du temps à comprendre lorsqu’un garçon la bouscula, ne l’ayant absolument pas vu l’approcher. Il lui fallut un moment avant de reprendre ses esprits et de s’apercevoir ce qui venait de se produire. La vision d’un enfant brun se précisa devant Phœbe, qui trouvait son visage familier sans pour autant pouvoir mettre un nom précis sur celui-ci. Ainsi pouvait-il s’agir tout simplement d’une impression ou intuition non avérée. Ne souhaitant pas aller plus avant, l’adolescente se contenta d’un léger hochement de tête en entendant les excuses de celui qui l’avait heurtée. La petite Swan s’imaginait qu’il prendrait aussitôt congé, mais il sembla préférer s’attarder, la détaillant de façon presque gênante.

Le regard vairon de l’inconnu finit cependant par se détourner pour se baisser vers le sol, où traînant une sorte de carnet dont seule la couverture était visible. La jeune fille n’avait même pas eu le temps d’avoir le reflexe de le ramasser, voyant déjà le garçon se charger de cette tâche. Elle se contenta de le regarder se saisir de ces feuillets maculés de terre, et n’eut de peine à comprendre la déception qu’il devait avoir, en contemplant le massacre sur les pages devenues presque illisibles. La Serpentard n’emportait jamais avec elle des objets sensibles aux aléas et contraintes de la nature, et pesait avec réalisme le risque de s’encombrer d’un carnet de notes, fusse-t-il incroyablement utile. L’étudiante tentait, autant que cela lui était possible, à conserver tout ce qui lui semblait important, ou du moins digne d’intérêt dans sa mémoire afin de ne pas se retrouver indépendante d’un support vulnérable et susceptible de s’effriter.

Cependant, elle ne comptait pas exprimer son point de vue à l’étranger, car il était tout à fait libre de s’organiser comme il l’entendait. Plissant les yeux pour essayer de déchiffrer les gribouillis entachés sur le carnet, Phœbe crut bien voir ce qui rappelait vaguement une configuration de plan, sans pour autant pouvoir l’affirmer sans hésitation. Sa curiosité pouvait parfois l’emporter sur sa modération et son désir d’éviter au maximum de se mêler d’affaires ne la concernant pas directement, la petite Swan ne put se contenir et demanda :

« C’est dommage, tes dessins ont été obscurcis par cette couche marron… Que représentent-ils ? Répond que si ce que je demande ne te sembles pas trop indiscret… »

Après tout cette intervention pouvait paraître légitimement étonnante, les deux jeunes ne se connaissant même pas, même pas de prénom. L'étudiante avait fait le choix de ne pas le demander, ni de révéler le sien, afin que ses propos ne soient pas trop engageants et que son interlocuteur puisse se permettre de lâcher seulement quelques mots d’éclaircissement avant de s'effacer au cas il ne souhaitait pas parler avec Phœbe. L’adolescente n’allait pas insister si le garçon comptait garder ses affaires secrètes, mais serait en revanche ravie de découvrir ce qu’il faisait. De plus, échanger quelques paroles lui permettrait de se rappeler plus précisément pourquoi il n’avait pas l’air d’être un parfait inconnu pour elle.

Éternelle nouvelle Lune
Sombre Ciel

06 janv. 2018, 23:07

Son plan fait main était à présent sali par de la terre, et les quelques notes qu'il avait retranscrites après avoir fouillé dans sa mémoire avaient pour la plupart été avalées par ces tâches ingrates. Le garçon regarda son cahier un long moment en se demandant comment il allait faire, sa mémoire s'étant remplie d'autres choses depuis et il avait effacé les quelques lignes pourtant importantes lues dans ce livre à propos du parc. Bien qu'ennuyé par ce contre-temps, il ne songea à aucun moment à abandonner ses recherches pour rentrer chez lui. Pour y faire quoi d'ailleurs? Des devoirs en étant surveillé par sa mère qui guettait tout acte magique de la part de son fils?

Il tourna la tête nonchalamment en entendant la voix à côté de lui, son sac glissa doucement au sol sans qu'il s'en apperçoive. Il n'en montra rien mais il avait complètement oublié la présence de la jeune fille à côté de lui, tant il était perdu dans ses pensées pour essayer de retrouver les mots qu'il avait perdu dans cette bousculade. Il lui adressa néanmoins un petit sourire pour la rassurer quant à son indiscrétion. Il était aussi un peu honteux de l'avoir oubliée alors qu'il l'avait bousculée quelques secondes auparavant. Comme si son cahier à présent inutile était plus important qu'un être humain. Sa quête lui sembla d'ailleurs bien futile maintenant qu'il n'avait plus ses indices.

"Non aucun soucis. C'est... c'était un plan du parc. Je voulais trouver ce qu'il y avait de...de..." *Euh...*

Pendant quelques secondes, Audric avait oublié où il était et à qui il parlait. Ou plutôt, il ne savait pas à qui il parlait, et avait manqué de révélé en partie la vérité sur le monde des sorciers. Enfin, révéler était un bien grand mot bien sûr, et comment croire un enfant de douze ans qui parlait de magie, sa façon de parler fût-elle la plus sincère possible? Il se gratta la nuque tout en essayant de finir sa phrase de manière naturelle, sans paraître suspect ni dire de bêtise trop flagrante.

"... de caché ici. Voilà. Je joue à un jeu de piste avec mon papa, il a caché des indices sur le plan qui devaient me mener là où était le trésor qu'il avait dissimulé mais... tout a été effacé."

Ce n'était bien sûr qu'un mensonge, pour autant Audric avait déjà joué à ce genre de jeux avec son père. Andrew n'avait jamais fait cela dans le parc d'une grande ville, jouant à ce jeu avec son fils uniquement dans des endroits peu fréquentés. Le village du père de Jeanne Hitward était leur terrain de jeu favori. Le brun se tourna vers l'inconnu en cherchant vaguement à savoir si son mensonge avait fonctionné. Il attendrait ensuite poliment sa réponse avant de partir un peu plus loin pour continuer cette fouille à l'aveuglette. Il voulut remettre en place la lanière de son sac sur son épaule mais s’aperçut finalement qu'il n'était plus là. Il baissa alors le regard sur le sol et vit son bien posé là. Il le reprit et, voyant que son écharpe qui dépassait toujours avait traîné elle aussi dans la boue, il épousseta rapidement le bout qui dépassait avant d'essayer une nouvelle fois de cacher l'étoffe aux couleurs criardes de Gryffondor.

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09 janv. 2018, 00:31

L‘hébétude avait visiblement envahie le jeune garçon qui avait l’air de contempler avec amertume son carnet, en étant forcé de contester le carnage. L’adolescente ne pu contenir sa pointe d’empathie pour celui-ci, même si elle ne pouvait pas savoir ce qu’elle ressentirait à sa place. Tout était enregistré dans sa mémoire, elle n’osait pas laisser de traces écrites et tangible de ses pensées personnelles. Pour cette raison, jamais elle n’aurait tenu de journal par exemple, c’était une trop grande prise de risque. Et certainement se refusait-elle à faire face à certaines choses personnelles la concernant.

L’inconnu confirma ses premiers soupçons lorsqu’il affirma qu’il s’agissait bien d’une carte du parc. Phœbe plissa légèrement les yeux, ne comprenant pas en quoi cela constituait une perte immense. Les enfants étaient dans un espace moldu public, ce qui signifiait qu’il y avait forcément de grands plans sur des panneaux d’affichage visibles de loin. La jeune fille était persuadée qu’en faisant un simple tour sur elle-même, son regard tomberait forcément sur l’un d’eux. La petite Swan l’aurait fait remarquer, si son interlocuteur n’avait pas continué sur sa lancée, pour évoquer un jeu de piste. Son discours manquait de cohérence, et elle crut comprendre quelque chose en voyant l’échapper de l’adepte de quêtes. Cependant, elle n’osa s’avancer trop en avant en faisant des suppositions bien hâtives et composa une réaction des plus banales. S’il fallait se préserver le doute jusqu’au bout :

« C’est dommage pour ton plan, mais tu pourrais ramener à ta mémoire les balises grâce à ceux qui sont présents ici ? Et pour le trésor, je ne sais pas ce qui a pris ton père de cacher quelque chose ici, mais considérant la fréquentation des lieux je ne suis pas convaincue qu’il ait survécu… »

À moins qu’elle ne se trompe, ce garçon avait été rencontré dans les couloirs d’une école. Or, la sorcière n’était allée à l’école que depuis ses onze ans, ce qui faisait de lui aussi un magicien, normalement. Elle se demandait si elle devait commettre volontairement un impair pour effacer ce contrôle gênant que chacun avait sur ce qu’il disait. Phœbe tenta donc d’ajouter :

« Tu crois que malgré des apparences des plus ordinaires, il pourrait y avoir un trésor, un objet mystique par ici ? »

À présent l’adolescente voulait en savoir plus sur les projets du garçon, qui lui avait caché des informations. Il devait y avoir une part de vrai dans ces propos improvisés, et la Serpentard n’était en fin de compte pas venue dans cette zone visitée essentiellement par des Moldus en très grand nombre en vain. Le potentiel d’une découverte excitante l’aidait à communiquer avec un presque parfait étranger, mais le voyant fuyant, la jeune femme n’aurait pas vu d’inconvénient à le voir s’évaporer pour vaquer à ses occupations seul. C’est ainsi que la petite Swan aurait réagi, mais chacun adoptait son propre comportement face aux situations et il lui était impossible de savoir ce que son interlocuteur ferait.

Éternelle nouvelle Lune
Sombre Ciel

24 janv. 2018, 12:04

Le brun tira les mèches de ses cheveux devant ses yeux. Cette manie était tellement ancrée en lui qu'il ne le faisait plus seulement lorsqu'il était gêné mais lorsqu’il réfléchissait également. Le regard perdu dans l'un des buissons proche des deux adolescents, il essayait de revoir les mots trouvés dans les pages des livres dont il ne voyait que les titres des chapitres.
Son explication aussi bancale que futile fût balayée par les paroles de la jeune fille sans que le brun ne le voit venir. C'était tellement logique qu'il ne savait quoi répondre pour sauver son mensonge. Mais finalement avait-il besoin d'être sauvé? Il n'avait qu'à partir, après tout il n'avait aucun compte à rendre à cette inconnue. Il s'était poliment excusé de l'avoir bousculée, puis voyant qu'elle n'avait rien il pouvait s'éloigner librement. Mais il ne le fit pas, pour deux raisons. La première étant qu'il n'avait pas fini de parler à la jeune fille, et le jeune garçon était trop poli pour couper la parole à quelqu'un sans avoir une excellent raison. La seconde raison lui apparu dès qu'elle eût fini de parler.

"Bien sûr. C'est évident." Répondit-il vivement. Trop vivement. Il ne songea même pas à répondre sur la première partie, celle dans laquelle l'inconnue parlait de la possible disparition du trésor qu'il était censé chercher, ne faisant pas attention à sa propre incohérence. "Enfin je veux dire... pourquoi pas? Ce serait merveilleux de découvrir quelque chose d'extra-ordinaire dans le coin, non?"

C'était incroyable comme il était si mauvais menteur, comme si c'était son premier mensonge. A croire que mentir sur l'existence de la magie était bien compliqué pour lui que de mentir à quelqu'un dans le but de lui subtiliser quelques friandises ou bombabouses. Il faut dire également que l'enjeu n'était pas le même.
Un instant le brun se demanda si cette inconnue ne cherchait pas la même chose, ou bien si elle n'aurait pas fait les mêmes recherches que lui sur le sujet. Si c'était réellement le cas, peut-être pourraient-ils poursuivre les recherche ensemble? Mais comment aborder le sujet... En plus de ne pas savoir mentir, Audric n'était doué pour comprendre les choses les plus simples si elles n'étaient pas dites clairement. Il ne savait toujours pas s'il pouvait lui parler comme il parlerait à un autre sorcier et préférait d'éviter subtilement le sujet. Enfin "subtilement"... dans la mesure où il en était capable.

"Tu veux vérifier cette théorie?" Proposa-t-il le plus innocemment possible. "Enfin peut-être que tu avais autre chose à faire." Sa curiosité naturelle aurait aimé que cette question (qui n'en était d'ailleurs pas tellement une à la façon dont elle était posée) obtienne une réponse. Pour autant il n'était pas question de lui tirer les vers du nez. En attendant qu'elle réponde il se tourna vers la statue si proche qu'il n'y avait pas prêté attention auparavant. *Il faut que je penses à regarder s'il n'y a pas des runes gravées derrière.* A défaut de savoir par où chercher il fallait bien commencé quelque part. Mais il ne ferait pas un geste dans ce sens tant qu'il n'en savait pas plus sur l'adolescente à côté de lui.

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28 janv. 2018, 23:52

Le vent faisait doucement voleter les petites mèches fines de la chevelure de Phœbe, qui semblait vouloir échapper à toute discipline, et ce n’était pas l’adolescente qui allait pouvoir contrer cela, n’étant absolument pas accoutumée à se les attacher, préférant de loin les laisser libre pour plus de confort. L’adolescent répondit automatiquement par l’affirmative lorsque son aînée demanda s’il croyait réellement trouver un trésor en ces lieux, et l’étudiante cherchait à savoir d’où lui venait autant de conviction. Ou il se laissait embarquer très facilement dans ce genre de projet sans se poser de questions, ou bien il avait des informations que la jeune fille n’avait pas et qui le portaient à croire qu’il pourrait mettre la main sur un objet intéressant.

De son côté, elle avait l’intuition que ce parc renfermait une énergie sorcière, une sorte d’aura particulière que l’on ne trouvait pas dans les zones et territoires moldus ordinaires, restait à savoir ce que le garçon pourrait lui apprendre. Implicitement, l’inconnu lui proposa de rejoindre sa quête et la petite Swan hésita longuement avant de répondre. Elle ne lui devait rien et pourrait légitimement passer son chemin sans se retourner, mais elle se dit que pour une fois, accepter de collaborer sur une même recherche la rendrait certainement plus efficace. En général, la Serpentard était bien du genre à agir seule et indépendamment de l’interférence d’autrui, mais perdue qu’elle était au sein d’une foule oppressante d’humains, ce jeune camarade pourrait l’aider à se retrouver sans être emportée par les flots d’individus qui déferlaient sans arrêt.

Phœbe se plaque contre la pierre de l’imposante statue et posa ses mains sur le relief, tentant de décrypter des inscriptions écrites en un ancien langage. L’interprète en herbe n’osait pas trop s’avancer quant à la signification dont elles étaient porteuses et se contenta de les graver dans son esprit, s’interrogeant sur les liens qu’il pourrait y avoir avec d’autres éléments du décor naturel. Un rapport devait exister avec le personnage représenté, mais l’énigme faisait résistance à l’esprit bouillonnant de la petite sorcière qui finit par faire part de sa découverte au jeune homme qui était resté dans son champ de vision et qui scrutait lui aussi avec grande attention le socle, persuadé d’y trouver des éléments, des indices révélateurs le guidant en avant. Suite à un dernier rapide coup d’œil, la Swan interpella son camarade :

« Des signes particuliers sont inscrits ici, ils seraient intéressants à étudier. Ça pourrait appuyer tes dires, sur la présence… d’un objet spécial. »

L’adolescente s’était arrêtée au mot spécial, ne souhaitant pas en arriver à l’évocation trop rapide et directe de termes faisant référence à un univers vraiment merveilleux, il y avait certes les réserves à parler ouvertement de ce sujet en un lieu aussi fréquenté, mais aussi le refus de se permettre de fonder de trop importants espoirs en cas de potentielle fouille blanche.

Éternelle nouvelle Lune
Sombre Ciel

10 mars 2018, 00:12

La jeune fille accepta la "quête" du brun à la grande surprise de celui-ci. A bien y réfléchir il ne pensait pas trouver un quelconque objet dans les parages, déjà parce que comme son aînée l'avait déjà fait remarqué pour son excuse bidon, un tel objet aurait déjà été débusqué et emporté à son avis. Pas parce qu'il était facile d'accès comme le trésor que son père aurait soit disant caché, non. Si un artefact magique avait été dissimulé dans ce coin, il aurait été soigneusement abrité et caché aux yeux des moldus par un ou plusieurs sortilèges. Après cela dépendait bien entendu du temps depuis lequel il avait été soustrait au regard des humains sans pouvoir magique dans ce parc.
Mais après tout, l'espoir fait vivre et même s'ils ne découvraient au final que la cachette vide, le brun serait heureux d'avoir résolu l'énigme, car bien sûr il devait y en avoir une.
Obligatoirement.

L'inconnue l'interpella après avoir fait le tour de la statue, lui révélant la présence de signes sur le dos le de l'oeuvre d'art. C'était le genre de découverte qu'il aurait regardé sans chercher à creuser plus loin auparavant, car la difficulté était bien trop grande pour l'enfant. Mais à cet instant, et après avoir regardé cette écriture étrange qui pour le garçon ressemblait à du russe ou du grec, il ne pensa pas abandonner immédiatement poussé par la présence de l'adolescente plus âgée que lui. Il y avait des chances qu'elle puisse faire avancer leur recherche là où il bloquerait totalement.
Le brun, les yeux rivés sur les signes étranges, frôla la pierre de ses doigts comme si en faisant ce geste les mots allaient se transformer en écriture latine, de préférence anglais ou français. *Qu'est ce que cela peut bien raconter....*

"Est-ce que tu connais cette langue toi?" Demanda le brun en levant les yeux vers le regard argenté de l'inconnue. Se retrouver bloqué si rapidement était frustrant, mais après tout le parc n'était pas très loin de chez lui et il pourrait toujours revenir après avoir traduit le texte de la statue. Il ressortit son carnet, l'ouvrit par la fin et fouilla dans le fond de son sac à la recherche d'un quelconque stylo qui traînerait. Ensuite il commença à copier minutieusement les signes qu'il avait sous les yeux. Voyant pour la première fois ces symboles cela lui prit plus de temps que pour une écriture classique voir même les runes, ayant étudié cette étude pendant quelques temps l'an dernier (et dont il avait déjà oublié la moitié de l'alphabet).

Le gaucher admira son oeuvre. Ses pattes de mouches habituelles avaient été remplacées par des traits qui semblaient se livrer une bataille sans merci sur les pages du carnet. "Je me demande ce qu'il y a d'écrit. Peut-être qu'il y a d'autres textes écrits sur le dos des alter ego de Achille. On devrait aller voir, qu'en penses-tu?" Son carnet serré entre ses mains, il attendit qu'elle réponde prêt à la suivre. Qu'importe ce qu'il passerait ensuite, il lui emboîterait le pas tant qu'elle l'accepterait à ses côtés dans cette quête qu'il s'était imposé.

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
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17 mars 2018, 23:48

À son tour le garçon s’intéressa aux symboles que Phœbe avait relevé et s’y attarda avec un intérêt perceptible, recopiant consciencieusement chacun des caractères, comme si cela leur donnerait plus de sens ou les imprimerait d’une manière ou d’un autre ailleurs que sur l’endroit où ils étaient initialement gravés. Il était capté en une folle effervescence et la petite Swan l’observait silencieusement, en retrait.

Cette langue, c’était certainement du grec à en croire l’alphabet utilisé, plutôt l’ancien si on considérait que les langues anciennes étaient privilégiées pour tout ce qui concernait la magie, sachant que les plus puissant rites et énigmes n’étaient pas toutes jeunes.

Son benjamin de toute évidence ne comprenait goutte aux inscriptions et se lançait dans une recherche effrénée du maximum d’indices, alors même qu’il ne savait certainement pas de quoi il en retournait. Prenant son temps, la Serpentard s’accorda un moment de réflexion en relisant lentement les textes, ils devaient être porteurs d’une certaine symbolique, les conduisant une étape plus loin.

Ce ne faisait pas partie des enseignements de Poudlard, et Phœbe devait invoquer à elle des éléments de connaissances qui dataient de bien longtemps, avant même son entrée à l’école de sorcellerie. Cependant reparcourir ces symboles plusieurs fois lui suffit à se remémoriser les bases et comprendre les textes. Fronçant les sourcils au moment où le sens lui apparut, la Serpentard voulu faire part de sa découverte à son camarade :

« Ce ne sont que des histoires, je ne comprends pas pourquoi on nous raconte des fragments des aventures d’Achille, c’est certes très beau mais j’ignore ce qui se trouve au-delà de ce sens que je qualifierais de premier, mais je n’y suis pas encore. Une idée ?»

La sorcière verte et argent ne trouvait pas la clef, la solution et n’avait rien accompli, simplement égratigné la surface du mystère, qui se refusait à se révéler à la sorcière et à son compagnon d’énigme. Il fallait allait plus loin, aller par-delà l’évidence, et le chemin intellectuel est fort malaisé, tortueux. Pour le coup, la petite Swan comptait beaucoup sur le partage et l’échange afin de trouver des réponses et avancer car elle était confrontée à un réel blocage.

Ainsi que le suggérait le garçon, elle contourna l’imposant monument afin de trouver d’autre fragments de textes, la vision d’ensemble permettrait certainement d’ajouter un petit plus et de trouve l’élément fédérateur autrement invisible. Les extraits avaient dû être soigneusement choisis, dans un ordre précis, et si l’on partait du principe que le hasard n’était pas présent dans la configuration d’indices qui s’imposaient sous leurs yeux, la logique devait s’y trouver et Phœbe parviendrait avec de l’aide à aboutir vers quelque chose de tangible et satisfaisant.

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