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18 juil. 2018, 17:12
Un dernier adieu  solo 
Ce RPG se passe avant la mort de la mère de Sarah, cette dernière n'est alors agée que de 3 ans


14 Mai 2033, Orphelinat de Westminster




Une jeune femme tient par la main une petite fille de 7 ans, et une autre dans ses bras. Les deux petites filles portent toutes les deux un sac à dos remplis de leurs affaires. La mère est jeune et belle, mais elle parait sur le point de s'effondrer. Le dos vouté, les cheveux en pétard, la peau sur les os, on dirait une folle. Elle était en pleine forme, il y a à peine 6 mois, mais elle ne mange plus, ne dort plus...ne vie plus. Les médecins le lui ont dit ; elle ne tiendra pas encore une semaine. Ils ne savent rien de sa maladie, elle demeure un mystère. Mais elle ne veut pas faire souffrir ses filles, elles sont trop jeune pour connaitre la mort. Les médecins lui ont assurés que cette maladie inconnue n'était pas contagieuse. Trop tard, elle a prit sa décision. Elle passera sa dernière semaine seule, dans un endroit isolé. Rien que de penser à ce qui l'attend, elle tremble de tout son être, mais elle garde la tête haute, pour ses filles. La plus âgée est très sensible, mais elle lui a expliqué. C’était dur, mais elle a supporté. Elle est fière d'elles, et espère qu'elles ne soufreront pas trop, qu'elles seront heureuse dans leur nouvelle vie.
Elles marchent depuis une bonne demi-heure, dans les rues de Londres. La plus grande, Cléa, tire presque sa mère pour qu'elle avance, mais ses pieds trainent sur le sol de pierre. La mère serre fort la plus petite, Sarah, dans ses bras. Cette dernière est sereine, elle ne comprend pas ce qui se passe ; elle est trop jeune, elle n’a que 3 ans. Elles arrivent enfin à destination. La mère pose Sarah par terre, et celle ci, lui prend la main tout en regardant l'immense propriété devant elles. Elles montent le grand escalier dans un silence remplit de regret et d'amour. Cléa se retourne d'un coup vers sa mère et se jette sur elle. Elle éclate en sanglot, et sa mère la prend dans ses bras. Cléa hurle des paroles incompréhensibles, et la mère, essayant vainement de la calmer, lui chuchote des paroles réconfortantes à l'oreille.

-Aller ma chérie, soit forte. Fais-le pour ta sœur, protège-la, console-la... ne pleure pas pour moi, tout vas bien se passer.

Cléa hoquète bruyamment. Sarah les regarde sans comprendre. Elle a envi de pleurer, elle aussi, elle déteste les voir comme ça. Sa sœur qu'elle admire tant, sa sœur qui d'habitude est forte, qui ne pleure jamais, la voir triste lui déchire le cœur. Sarah se cache la tête derrière sa souris rose en peluche, et se laisse tomber par terre. Elle entend maintenant sa mère rejoindre, elle aussi, le concert de larme et de sanglot. Et puis, tout se calme doucement pour que, finalement, plus aucun son ne retentisse dans la petite rue. Sarah sent alors une main se poser sur la sienne, et elle dégage sa peluche de son visage. Elle voit alors sa mère et Cléa la regarder tendrement, les yeux rougis par la tristesse. La mère, Halia,  attire alors Sarah contre elle et la borde doucement. Sarah se blottit dans ses bras, et Cléa vint rejoindre le câlin familiale improvisé.

-Pourquoi maman et Cléa elles ont pleurées ?

La petite voix fluette de la petite fille avait résonné contre la pierre du bâtiment. La mère se crispa et Cléa resserra son étreinte en laissant quelques larmes couler sur ses joues. Halia hésita.

-Pour nous dire combien on s’aime, et pour nous promettre qu’on ne s’oubliera jamais.

Halia n’avait pas eu besoin de réfléchir. Les mots étaient venus d’eux même, doucement. C’était comme une vérité, une douloureuse véritée.

-Mais moi je n’ai pas pleuré, ça veux dire que je ne vous aime pas ?

Sa mère lui caressa le visage. Sarah avait toujours des questions un peu surprenante, mais c’était normal à son âge, elle apprenait tout simplement la vie.

-Tu peux ne pas pleurer mais nous aimer comme même, mon poussin. Allez, on y va.

Halia se releva difficilement, pris les mains de ses filles et se dirigea vers la grande porte. Avant de partir de la maison, Halia avait dit à Sarah : « Là bas, il y aura des personnes comme vous, des petits sorciers et des petites sorcières. Tout ce passera bien, je te le promets. Je reviendrais vous cherchez quand j’irais mieux. » Sarah l’avait alors regardé longuement avant de répondre tout simplement : « Je suis une sorcière ? »  Auquel cas, Halia avait répondu du tac au tac : « Pour moi, tu seras toujours ma petite fée ».
Elles entrèrent toutes les trois dans le bâtiment. Pendant que Halia discutait avec des femmes, Cléa emmena sa sœur dans un coin.

-Maintenant, on va vivre ici, sans maman. C’est notre nouvelle maison. Mais y a plein de gens qu’on connait pas, donc tu reste près de moi, d’accord ?

-Et maman ?

-Maman…Elle va partir, elle va plus revenir, jamais.

-Si, elle me la dit, elle va revenir nous chercher quand elle ira mieux !

-NON, elle ne reviendra pas, parce qu’elle sera plus là, plus là pour personne, elle sera là haut, avec les autres et puis c’est tout !

Cléa avait crié, et Sarah en resta bouche bée. Cléa avait mal, Sarah pouvait le voir. Et puis elle se mit à pleurer, Sarah la prit dans ses bras, et éclata en sanglot. Elle ne pouvait supporter que sa sœur pleur devant elle, sans qu’elle ne puisse rien faire. Elle essaya pourtant de la consoler, mais la blessure était trop grande, trop profonde, et des mots doux ne suffisaient pas. Elles pleuraient toutes les deux, dans les bras l’une de l’autre. Halia ne pouvait supporter un tel spectacle, et les larmes coulèrent à nouveau sur ses joues creuses.

-Je m’en vais, mes belles fées. Soyez sage. Je ne vous quitte pas pour de bon, car je serais toujours dans votre cœur. Ce n’est qu’un adieu ; un dernier adieu. Et puis un jour, on se rejoindra, on se retrouvera dans un endroit merveilleux, on sera ensemble à nouveau. Et plus rien ne nous séparera.

Elle les prit dans ses bras. Elle aurait tellement voulu que ce moment soit éternel, à tout jamais. Mais elle les lâcha, les regarda longuement, et sortie doucement, sans les lâcher des yeux, comme pour ne jamais les oublier. Ses deux visages enfantins, remplient de larmes immortelles. Elle avait envie de sécher leurs larmes, de leurs dire qu’elle était là, que tout allait bien. Mais non. Elle ne pouvait pas faire demi-tour. Alors elle se retourna pour de bon, et mit un pied dehors. Et c’est que quand la porte se referma derrière elle, qu’elle laissa échapper toute sa tristesse. Des flots de larmes, une averse. Et un cri, de douleur. Trop, c’était trop pour elle. Alors, elle se laissa tomber par terre pitoyablement.
Elle avait promit à ses filles, promit de les retrouver. Alors, elle cria leurs noms de toutes ses forces, et elle s’évanouit.

A la vie, à la mort, mes petites fées, je ne vous oublierais jamais.

Sarah Brown,
Deuxième année RP et devoir.