- Oh hum, je suis désolée pour ton frère...  Je suppose que c'est pour cela que tu ne voulais pas rentrer chez toi !  Je te comprends aussi, sache-le.

  Elwing posa la main sur l'épaule d'Hélène pour marquer son soutien.  C'était quelque chose de difficile que de perdre quelqu'un.  Une fois que les deux filles eurent fini de manger, la Poufsouffle invita son amie à sortir.  Elles reprirent le chemin pour rentrer.

- Tu as des passions ?  Je ne t'ai pas encore dit que j'adorais chanter...  Ca m'aide à oublier la douleur et la tristesse.  Tu voudrais chanter pour ton frère ?  Ce n'est pas avoir une belle voix qui compte, juste l'émotion que tu y mets suffit.

  Les deux filles arrivèrent devant l'immeuble.  Elles regagnèrent l'appartement, Elwing alla prendre une douche et mit un pyjama. 

- Première nuit à deux, je suis stressée !  On pourrait chanter cette chanson avant de dormir non ?  Oh, j'ai une autre idée à faire d'abord.  On se dit chacune un truc qu'on n'a jamais dit à personne, ou alors un truc super original !  Je commence !

  Elwing s'assit dans le lit et réfléchit à ce qu'elle allait pouvoir dire.

- Je ne l'ai jamais avoué mais...  Je n'ai plus de famille maintenant, à part ma mère.  Je n'ai aucune envie de la revoir mais je suis obligée si je veux m'en sortir...

"Oui... Même la médecine sorcière n'a pas pu le sauver... Mais bon, la vie continue !" lança Hélène avec un sourire qu'elle espérait convainquant. Elle écouta son amie. Celle ci parlait beaucoup et la blondinette était heureuse d'être en sa compagnie. Elle marchèrent jusqu'à l'appartement pendant que les deux jeunes filles parlaient de leur passions. "Je n'ai pas vraiment de passions... J'adore voyager et j'adore l'astronomie... Les planètes me fascinent et plus je fais de voyages plus je découvre de nouvelles choses ! Mon rêve serait de combiner ces deux passions, d'aller explorer l'univers !"

À ces simples pensées, les yeux de la petite Stevan resplendissaient d'étoiles. Est ce que je voudrais chanter pour mon frère avait demandé Elwing... Elle lui sourit. Elle n'y avait jamais pensé... Oui, c'était une bonne idée. "À quelle chanson pense tu ?" demanda la jeune fille. Elle avait les larmes aux yeux. Elle aurait bien demandé un mouchoir à son amie mais elle ne voulait pars lui montrer qu'elle pleurait. Elle se tue.

La nuit tombait et les jeunes Poufsouffles n'étaient pas encore rentrées. Elles traversèrent un parc, longèrent un petit lac, marchèrent le long de boutiques Moldues... Le temps passe si vite quand on est avec les gens qu'on aime. Hélène se rendit compte qu'elle avait toujours attendu une amie comme ça... Elle en avait une avant, une meilleure amie avec qui elle avait échangé des breloques, ces bracelets d'amitiés que les petites filles adorent. Leur amitié n'avait pas survécu. La blondinette espérait qu'elle n'aurait jamais à quitter Elwing !

- J'adorerais passer des soirées en haut de la tour d'astronomie à observer les étoiles !  C'est si apaisant...
Je pensais à une chanson moldue, c'est une assez vieille chanson mais je la trouve magnifique...  Ca s'appelle "Evidemment", je ne sais pas si tu connais.

  Elwing commença à chanter le premier couplet, et elle puisait l'énergie de sa voix dans ce que lui donnait son père, Hélène et son frère, tous les gens perdus.  Elle ne s'écoutait pas mais jamais elle n'avait mis autant d'émotions dans une chanson.  Elle avait bien partagé quelques moments avec d'autres personnes mais jamais aussi émouvant.  La Poufsouffle sentait des larmes lui monter aux yeux, ces paroles étaient fortes pour elle. 
  La jeune fille fut surprise d'entendre une voix assez belle se mêler à la sienne lors du refrain.  Hélène connaissait la chanson apparemment ! 

Évidemment
Évidemment
On danse encore
Sur les accords
Qu'on aimait tant...

  Elwing se laissait bercer par la musique, ces moments étaient avant tout un grand partage avec l'autre pour elle.  Lorsque le dernier mot de la chanson fut prononcé, une larme unique coula sur la joue de la jeune Poufsouffle.  Elle l'essuya, c'était une larme de joie. 

- Merci, dit-elle dans un murmure.

  Elle ne pouvait rien dire d'autre, submergée par les émotions, Elwing souriait à Hélène, elle était plus rayonnante que jamais.  Tout allait mieux, tant qu'Hélène était à ses côtés.