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02 août 2018, 11:09
 PV  Quand le Soleil rencontre la Moustache
Début Juillet 2043.
Privé avec Sigmund Charleston.


Cela faisait plusieurs jours que Solar était arrivée au Royaume-Uni. La chaleur du pays n'égalait pas autant celle du Brésil, et elle s'était surprise à frissonner plus d'une fois. La jeune femme prenait son temps pour récupérer une baguette magique digne de ce nom, et évoluait ainsi sans elle, presque à la moldue. Il y avait quelques inconvénients, mais elle s'y faisait.
Ce jour-là, elle avait décidé de visiter un peu la ville par ses propres moyens. La jeune femme connaissait Hyde Park, mais quasiment rien d'autre. Au début, elle flânait juste, errant sans but, mais en lisant la carte de la ville de longues minutes - le temps de bien traduire et comprendre l'anglais, une destination l'attira: le Musée d'Histoires Naturelles. La jeune femme connaissait ce genre d'endroit, pour avoir visité celui d'Amérique. C'était fascinant, même si ce n'était pas magique.

Solar analysa la carte, puis se mit en route dans la direction indiquée. Il suffisait de retrouver Hyde Park, en premier lieu. Sauf qu'en errant comme elle l'avait fait, c'était soudain plus difficile de le repérer ! Et parler à des moldus... Comment fait-on ? Surtout dans un pays qu'elle connaissait à peine. Et s'il ne comprenait rien à ce qu'elle disait ? Autant se débrouiller toute seule. La jeune femme marcha alors pendant une bonne heure, tournant parfois en rond, trouvant le mauvais parc. C'était désespérant, et fatigant. Elle avait soif, mais n'avait pas de monnaie moldue. En plus, le Chaudron Baveur ne devait pas être proche !
Solar, tout en continuant son chemin, songea à demander un guide la prochaine fois. Hernando par exemple. Elle se posa un moment sur un banc, pour se reposer et prendre du recul. Le coin était joli, avec une marre et des canards, sans parler des écureuils qui se baladaient sans crainte. Ce n'est qu'après cinq minutes que la jeune femme réalisa où elle était: Hyde Park ! Soulagée, elle reprit son chemin pour consulter une nouvelle carte de la ville. Un homme se tenait déjà devant, examinant à travers ses lunettes les différentes routes. Sa moustache impeccable lui donnait l'air sympathique. Solar se rapprocha sans gêner l'homme pour essayer de trouver la direction à prendre. Certaines routes avaient trois voies possible, c'était quasiment un labyrinthe. Les fois où Solar s'était aventurée en terre moldue, c'était toujours accompagnée. Elle se sentait stressée en plus d'avoir toujours autant soif: aborder l'inconnu dès maintenant pour lui demander s'il pouvait l'aider serait judicieux, après tout elle risquait de galérer encore un moment. Et Solar en avait assez.

La jeune femme forma les phrases dans sa tête, cherchant ses mots afin de parler le plus clairement possible. Il fallait éviter toute expression sorcière, et ne pas parler de moyens de transport non moldus. Le temps de se décider à parler, l'homme s'éloignait déjà ! Elle se précipita alors à sa rencontre, et l'interpella d'une voix mal assurée:

"-Ex-Excusez-moi ?

Il se retourna fort heureusement. Maintenant qu'elle le regardait pour de bon, la jeune femme fut frappée par sa grande taille. Même ses amis étaient moins haut perchés. Elle se lança, ses paroles trahissant un accent prononcé plus que d'habitude avec son embarras.

-Je ne suis pas du pays, et heu je... Je cherche le Musée d'Histoires Naturelles. Est-ce que, par hasard, vous connaissez le chemin ?"

Solar observait son interlocuteur avec espoir. Comme une gamine, elle serait frustrée de ne pas visiter ce Musée, qui d'ailleurs était peut-être fermé, la jeune femme ne savait pas du tout les horaires et les jours d'ouvertures à vrai dire.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.
Kwon, pas Know, pensez-y !
07 août 2018, 15:16
 PV  Quand le Soleil rencontre la Moustache
Si Sigmund Charleston aimait tant les transports moldus, c’est qu’il s’agissait selon lui d’un endroit idéal pour analyser et prendre des notes sur les individus qui les fréquentaient. Si les us et coutumes des moldus constituaient un sujet qui intéressait au plus haut point l’homme aux lunettes rondes, il en allait de même pour l’étude des comportements humains d’une manière plus générale. Son élégant deerstalker enfoncé sur son crâne dégarni, accompagné d’une pipe en plastique et d’une loupe accrochées par une ficelle à son sac banane ne laissaient aucun doute sur la nature de ses activités. Armé d’un petit calepin et d’un stylo bleu à encre effaçable, il arpentait les métros de Londres. Pour avoir travaillé au Ministère de la Magie de nombreuses années, il connaissait la ville comme sa poche, mais sa curiosité naturelle l’avait poussé, depuis quelques semaines, à approfondir ses connaissances sur des domaines typiquement moldus : comme le métro.

Tout était inscrit dans son carnet. Les heures de pointe, les lignes propres, celles qui l'étaient un peu moins. Les odeurs d’urine, parfois d’alcool. Les personnes qui se lèvent pour laisser leur place à une femme enceinte, ceux qui ne permettent pas à une femme âgée de reposer ses jambes fatiguées. Ceux qui jouent de la musique, ceux qui mendient, ceux qui vont au travail dans un costume impeccable, le regard penché sur un téléphone plus large que leurs mains. Il y avait aussi ceux qui prenaient leurs aises, une enceinte portable sur les genoux, à diffuser une musique dont personne ne voulait, et les plus discrets, la tête rentrée dans les épaules, qui essayaient de se faire petits.

Après avoir survécu deux heures dans le métro londonien, à tester différentes lignes et à établir des tableaux comparatifs, Sigmund ressentait le besoin de respirer de l’air frais. Pour cela, il connaissait l’endroit idéal : Hyde Park. Assis sur un banc, la tête penchée en arrière, il avait alors longuement profité du soleil et du vent frais, les yeux fermés. Il avait rangé son chapeau dans son sac banane, qui était doté d’un sortilège d’extension, et pouvait ainsi sentir librement le vent jouer avec ses cheveux. Sa moustache, quant à elle, restait impeccablement fixée grâce à sa précieuse cire maison. Lorsqu’il se sentit reposé, il consulta la carte la plus proche de lui. A l’orée du parc, celle-ci représentait la ville et les différents moyens de transport qui s’étendaient au travers de la cité, comme une toile d’araignée. Non loin, une carte du parc en lui-même permettait aux plus curieux de se repérer pour une éventuelle balade, mais ce n’était pas ce qui intéressait Sigmund Charleston. Il venait de réaliser, pour son plus grand plaisir, qu’il n’avait même pas parcouru la moitié des lignes de métro de la ville.

Il établit rapidement son itinéraire et tourna les talons, mais une voix l’interpella, le stoppant net. Une jeune femme blonde, aux traits asiatiques, se tenait devant lui. Elle semblait un peu perdue et parlait avec un accent assez prononcé. Selon ses dires, elle cherchait le musée d’histoire naturelle. Sigmund adressa un sourire attendri à la jeune femme. C’était bien que les jeunes s’intéressent un peu à la culture. Cette petite était vraisemblablement une touriste, ou alors elle venait tout juste d’emménager ici. Quoi qu’il en soit, il parut tout naturel à l’homme de l’aider. Il s’imagina sa propre fille, perdue dans une ville qu’elle ne connaissait pas, à demander son chemin à de parfaits inconnus. Son instinct paternel prit le dessus et il souhaita aussitôt prendre la jeune femme sous son aile.

« Bonjour ! » lança-t-il joyeusement avec un sourire qui se voulait rassurant. « Bien sûr, ce n’est pas très loin d’ici. C’est à un peu moins d’une demi-heure de marche, mais il y a aussi une station de métro pas très loin. Je peux vous accompagner, si vous le souhaitez. »

Il articulait chaque mot lentement, pour bien se faire comprendre par l’étrangère. Plein de bonnes intentions, il se retint toutefois de lui avouer qu’il avait autre chose de prévu mais qu’il annulait volontiers ses plans pour elle, et qu’il se portait même volontaire pour lui faire visiter le musée si elle le souhaitait. Il ne souhaitait pas l’effrayer. Juste l’aider.

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
08 août 2018, 11:10
 PV  Quand le Soleil rencontre la Moustache
L'homme qui se tenait face à elle était tout de même très singulier. En voyant tous les moldus alentours, son style était différentiable. Elle nota surtout le sac banane, sans le regarder avec insistance pour ne pas méprendre sur ses pensées (après tout, c'était proche de sous la ceinture). Solar songea surtout que c'était un sac très utile pour des activités de Botaniste. Elle imaginait bien caler sa baguette dedans, ainsi que quelques outils. Avec un sortilège d'extension, ce serait même parfait.
La jeune femme détourna vivement la tête à cause d'un klaxon inattendu. Mais d'où venait ce bruit exactement ? Personne n'y prêtait attention cependant, alors la jeune femme essayait de paraître naturelle et de trouver la chose banale. L'homme lui souriait comme un père sourit à sa fille. Elle le reconnaissait, puisque son père faisait pareil. Solar supposait faire un peu plus jeune que son âge, ce qui ne lui plaisait pas spécialement, même à vingt-sept ans. Son "bonjour" lui rappela son manque de politesse en ne commençant pas par là. Si l'homme ne s'en formalisait pas, Solar prenait ça plus à cœur de son côté. Elle ne connaissait pas encore bien le pays, ses coutumes et ses règles de politesse, qui pouvaient être radicalement différentes en fonction des cultures. La jeune femme n'avait pas prit l'habitude de s'incliner comme dans son pays natal, et quand elle oubliait de le faire en Corée, les plus vieux n'appréciaient pas toujours. Elle glissa alors un "bonjour" avant qu'il ne continue de lui répondre gentiment.

Pour Solar, c'était bien évidemment comme une langue inconnue... Certes, il suffisait de choisir de marcher, mais ses pieds chaussés de sandales étaient fatigués. En plus, elle avait toujours aussi soif. Si seulement c'était simple de tomber sur un sorcier dans la rue !
Solar mit un peu de temps à répondre. Elle fit mine de réfléchir aux possibilités en sachant parfaitement ce qu'était une "station de métro", mais essayait plutôt d'analyser la phrase. Il avait dit "mais", sans doute était-ce un moyen plus rapide d'aller jusqu'au musée ?

"-J'ai beaucoup marché à vrai dire, et j'aimerais me reposer un peu. Nous pourrions aller... commença-t-elle, en ayant perdu le terme employé juste avant. Ne pas marcher. J'accepte volontiers que vous me guidiez, ça me sauverait la vie !

Solar trouvait qu'elle s'en sortait plutôt bien pour sembler s'y connaître. Mais c'était sans savoir encore à quoi ressemblait une station de métro, avec ses délicieuses odeurs, et la foule de moldus qui s'y entassait...

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.
Kwon, pas Know, pensez-y !
08 août 2018, 12:26
 PV  Quand le Soleil rencontre la Moustache
La jeune femme semblait toujours aussi perdue. Sigmund devinait à son regard et à son attitude qu’elle réfléchissait, probablement aux différentes options qui s’offraient à elle. Finalement, elle fit part de son souhait de… ne pas marcher. Certes, mais que voulait-elle dire ? Souhaitait-elle prendre le métro, ou emprunter un autre moyen de transport ? A en juger par son langage hésitant et son regard plein d’espoir, il ne faisait aucun doute à Sigmund qu’elle maîtrisait presque aussi peu la langue qu’elle ne connaissait pas le pays. 

« Vous voulez dire… prendre le métro ? » demanda-t-il d’une voix douce. « Il y a une station, pas très loin. Allons-y, je vous emmène. » Il lui adressa un sourire entendu. Sigmund ignorait totalement si elle avait de l’argent pour elle. En soi, ce n’était pas un problème puisque son sac était rempli de pièces en tout genre. Il en faisait la collection ; du moins, il en avait autant qu’il pouvait dans la limite de ses moyens. Il avait, contre toute attente, décroché un poste de professeur au sein de l’école Poudlard, mais il devait en attendant septembre survivre sur les quelques restes de ses maigres salaires, durement gagnés lors de ces derniers mois difficiles. Et en achetant des bricoles moldues à droite à gauche, cela partait à une vitesse folle. Il se mit en route, accompagné de la jeune femme.

« Vous venez d’où, si ce n’est pas indiscret ? Vous êtes en vacances ? ». Il prenait bien soin de parler lentement, pour être certain de se faire comprendre. Tout en parlant, Sigmund s’était tourné vers la jeune femme. Il la regarda brièvement, sans s’attarder pour ne pas paraître impoli. Elle était plutôt jolie. Pour ne pas dire, très belle. Gêné, il détourna le regard et toussota, les joues soudain un peu rouges. Bien sûr qu’elle était belle : c’était une enfant. Comme une fleur qui s’épanouissait au printemps, elle brillait par son éclat. C’était le propre de la jeunesse : une beauté et une fraîcheur qui n’appartenaient qu’aux jeunes gens, avant de faner. Il ne lui donnait pas plus de vingt-cinq ans. Mais elle n’était pas n’importe quelle fleur : c’était un trésor exotique, au parfum doux et sucré. Certaines fleurs fanaient plus rapidement que d’autres. A la regarder, il n’avait aucun doute sur le fait qu’elle serait toujours aussi belle d’ici une trentaine d’années. Lui, il avait fané un peu trop vite. Pourtant, à presque quarante-sept ans, il ne se trouvait ni jeune, ni vieux. Juste au milieu. Perdu dans ses pensées, il marchait toutefois à pas lents pour reposer les jambes de la jeune femme. Ils arrivaient à la sortie du parc.

« Je m’appelle Sigmund Charleston »  dit-il finalement au bout d’un moment. Gêné, il commença à triturer sa moustache du bout des doigts avant d’enlever subitement sa main. Il l’avait lustrée avec tant de soin le matin-même qu’il aurait été dommage d’abîmer ce beau travail. Il n’avait pas l’habitude de jouer au guide touristique, et encore moins avec de belles jeunes femmes. Avec nostalgie, il se souvint de ses balades avec Beth, sa fille, au cœur de Londres où il lui faisait visiter tout un tas d’endroits avant de se poser, deux ou trois fois dans le même après-midi, pour manger une glace.

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
09 août 2018, 09:51
 PV  Quand le Soleil rencontre la Moustache
Ah oui, ça s'appelait station de métro. Solar acquiesça, et suivit l'homme en observant les alentours. Elle ne savait pas comment se comporter avec un moldu. Mais ça ne devait pas être compliqué, il suffisait de faire semblant de connaître tout ce qui se trouvait dans la rue. Solar n'avait jamais eu de cours d'Étude des Moldus, à Castelobruxo ils se concentrent sur d'autres matières. Et si le métro demandait de l'argent ? La jeune femme, face à ce questionnement, pinça les lèvres, embêtée. Voilà qui n'allait rien arranger. Elle ne s'était pas renseignée sur les différentes monnaies moldues du monde non plus...
Solar retint d'apprendre un peu plus de choses sur les moldus, malgré son hostilité envers eux. Elle ne passait pas son temps à les observer d'un air méprisant comme le ferait ses grands-parents, mais elle préférait les ignorer royalement de base. Il n'y avait que les moldus les plus respectueux envers leur planète qu'elle pouvait apprécier. Sigmund la fit sortir de ses pensées, alors qu'elle pestait intérieurement contre un passant ayant jeté son déchet à terre, à quelques mètres d'une poubelle.

"-Je viens du Brésil, et si je suis ici c'est pour le travail. J'ai été engagée dans une école. Mais avant la rentrée, c'est comme si j'étais en vacances en effet ! Et vous ?

Solar ramassa le déchet pour le jeter à la poubelle, les sourcils froncés. Puis elle se remit à sourire. La jeune femme l'entendit toussoter, et cru que c'était à cause de la fumée qui sortait des boîtes qui roulaient. Elle avait su leur nom un jour, mais avait du mal à retenir les termes. Et ne connaissait pas le mot anglais, de toute manière. Solar était reconnaissante: il avait de grandes jambes, et l'aurait distancé en peu de temps, mais il restait à un rythme correct pour ne pas l'obliger à marcher plus vite et à se fatiguer davantage.

-Je m'appelle Solar, Kwon Solar. Enchantée ! dit-elle avec un grand sourire.

Maintenant, elle était curieuse de savoir à quoi ressemblait un métro. Quelques minutes plus tard, ils étaient arrivés devant l'entrée. Elle comportait des escaliers menant au sous-sol.

-C'est sous la terre ? s'étonna-t-elle, avant de se rendre compte que c'était peut-être inapproprié. Je... Je n'ai jamais prit le station... Le métro encore !

Embarrassée, elle se sentit rougir, et son accent se fit plus prononcé. Avec un peu de chance, il allait la croire peu habituée aux transports en communs, Solar l'ignorait bien sûr, mais il lui aurait suffit de prétendre venir de la campagne. Et elle n'avait pas la moindre idée de l'existence ou non d'un métro au Brésil. Ne sachant pas trop ce qui l'attendait là-dessous, elle préféra se mettre un peu en retrait, le suivant avec un peu d'appréhension.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.
Kwon, pas Know, pensez-y !
09 août 2018, 17:06
 PV  Quand le Soleil rencontre la Moustache
La jeune femme ne tarda pas à répondre à sa question, expliquant qu’elle venait du Brésil et qu’elle était là pour le travail. Ses yeux d’obsidienne se posaient un peu partout. Elle semblait peu à l’aise, et par moment, quelque peu agacée. Sigmund gardait un œil attentif sur elle, inquiet.  Il fut surpris de la voir se baisser pour ramasser et jeter un déchet à la poubelle. Si elle faisait cela avec chaque détritus présent sur leur chemin, ils n’étaient pas arrivés.

« C’est incroyable qu’en 2043, les personnes ne fassent pas un peu plus attention à l’environnement. Bien sûr, de nombreuses mesures sont prises, mais on ne changera pas la nature humaine. » commenta-t-il. Il s’aventurait sur un sujet qu’il connaissait relativement peu. Embarrassé, il entreprit de réponse à la question de la jeune femme. « J’habite à Londres depuis maintenant plus de vingt ans, mais j’ai grandi à Wettenhall, dans le comté de Cheshire. C’est un drôle de hasard, moi aussi j’ai été engagé dans une école. Je commence en septembre. » Il adressa un franc sourire à la jeune femme.

A la sortie du parc, un grand panneau cerclé de rouge avec une bande bleue centrale sur laquelle on pouvait lire « Underground » marquait l’entrée de la station, à proximité d’un escalier qui s’enfonçait sous terre. Cet aspect ne manqua pas d’étonner Solar, qui demanda si le métro se trouvait bien sous terre. C’était sa première fois, Sigmund comprenait son appréhension : il avait lui-même été très surpris lorsqu’il avait emprunté ce moyen de transport pour la première fois, bien des années plus tôt. Plus jeune, il aurait été surpris par sa méconnaissance du métro. Après tout, c’était des technologie moldues, mais il avait déjà croisé de très nombreux moldus bien plus perdus qu’elle.

« Après vous, Miss ! » dit-il en faisant un geste pour la laisser passer. « Ne vous inquiétez pas, je vais vous guider. » Ils s’engagèrent dans les escaliers, qui débouchaient sur des escaliers mécaniques. C’était de loin les préférés de Sigmund. Ils ne bougeaient pas comme à Poudlard, mais les marches montaient et descendaient toutes seules, et on pouvait rester immobile en attendant d'arriver à destination. Comme un grand enfant, il souriait bêtement. La jeune femme ne semblait pas aussi à l’aise que lui, aussi il lui glissa à l’oreille. « Vous ne connaissiez pas non plus les escaliers roulants ? Il n’y en a pas dans toutes les villes ? ». Il craignait que sa curiosité ne le trahisse, mais c’était l’innocente question d’un homme qui n’avait jamais quitté le Royaume-Uni.

Sigmund emmena la jeune femme près d’un distributeur. Il fouilla dans son sac banane à la recherche d’un peu d’argent pour payer son ticket de métro. Surpris, il fronça les sourcils. Sa bourse devait être tombée au fond de son sac, il ne parvenait pas à l’atteindre. Lorsqu’il fut arrivé à presque l’avant-bras entier dans le sac, il se retourna pour se soustraire au regard de la jeune femme et potentiellement à ceux des passants. « Regardez-donc ces affiches de films ! Celle avec le gorille me donne envie, pas vous ? Vous aimez le cinéma ? » dit-il uniquement pour la distraire. Profitant qu’elle regardait ailleurs, il plongea le bras entier dans sa sacoche. Avec soulagement, Sigmund parvint enfin à mettre la main sur quelques pièces. Il se hâta de payer le ticket et le tendit, tout sourire, à Solar.

« Tenez, prenez ! Moi, j’ai la carte Oyster ! » annonça-t-il en souriant comme un gamin, en montrant la petite carte bleue à la jeune femme.

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
10 août 2018, 12:10
 PV  Quand le Soleil rencontre la Moustache
"-Oui... Les gens ne se rendent compte des choses que lorsque un événement grave se produit, répondit-elle, le ton légèrement amer.

Elle préféra éviter de se lancer dans un discours à ce sujet: d'une part, Solar n'aurait pas totalement maîtrisé son anglais, d'autre part elle ne voulait pas s'énerver et gâcher la journée. En plus, la jeune femme était fatiguée. À la réponse de l'homme, Solar eu un sourire. C'était drôle, ils étaient engagés dans une école, mais il devait sûrement enseigner dans un collège moldu. La jeune femme évita de trop avancer dans le sujet, parce qu'il serait difficile d'en dire davantage sur sa future fonction. Solar s'engagea dans les escaliers sous terre, en observant les alentours d'un air intrigué. Il y avait beaucoup de moldus qui circulaient, et Solar n'était pas très rassurée. C'était rare pour elle, de se retrouver autour d'une telle foule de non magiques. Et l'état des lieux n'était pas glorieux, avec quelques déchets sur le sol.

Ce qui détourna son attention un moment, ce fut les escaliers étranges, qui bougeaient tout seuls. Ce pourrait bien être magique, mais Solar ne se sentait pas trop à l'aise. Immobile et un peu raide, elle appréhendait le bout qui disparaissait dans le sol. Est-ce qu'il fallait sauter juste avant ? La jeune femme observa les autres pour savoir comment faire. Ils se contentaient de rejoindre le sol immobile d'un pas en avant. Rien d'extraordinaire. Sigmund semblait comme un poisson dans l'eau, ce qui était logique. Elle sentit son souffle à l'oreille, et sa question n'eu de réponse que lorsqu'ils sortirent de cet escalier. Soulagée, elle soupira un bon coup. Il y avait des relents d'urine dans le coin. Solar aimait de moins en moins cet endroit. Dans le monde des sorciers, il y avait bien sûr des endroits crasseux, c'était presque cliché, mais Solar préférait tout de même un minimum de propreté. Et l'odeur de l'engrais à base de bouse de dragon semblait plus sympathique que les odeurs d'une station de métro, curieusement.
En plus, elle ne savait que répondre à Sigmund. Solar ignorait totalement si, ailleurs, il y en avait d'autres comme ça.

-Si si, mais j'évite de les utiliser, je n'aime pas trop ça, éluda-t-elle.

Solar imaginait que la réponse devait être suffisamment innocente pour passer. Elle eu un léger rire embarrassé, et suivit l'homme jusqu'à une autre machine. Décidément, il aurait été tout simple de marcher. Pas de drôle de choses à faire, pas de métro à prendre, pas d'odeurs affreuses... Et de moldus dans tous les coins. Du moins, dans un espace confiné comme celui-ci. La jeune femme attendit un moment, le temps que Sigmund fouille dans son sac banane. Comment est-ce qu'il pouvait avoir des difficultés à trouver des choses dans un si petit sac ? Mais avant d'avoir pu regarder de plus près, il lui parla des affiches. Le cinéma ? Il lui semblait en avoir entendu parler, une fois, par quelqu'un à l'école. Elle contempla l'image avec le gorille, l'air perplexe, mais eu un sourire radieux à sa question, un peu trop, et répondit:

-Oh oui, j'adore le cinéma ! Bien que ça fait longtemps que je n'y suis pas allée !

Pour une fois qu'elle n'était pas trop dans le flou, mais Solar ne se souvenait pas vraiment de ce que lui avait expliqué son camarade à l'époque. Elle se remémorait juste que les moldus adoraient ça, et que c'était un endroit où il allaient. La jeune femme avait donc préféré faire semblant d'être comme eux, à aimer aller là-bas.
Elle récupéra le ticket, en l'observant brièvement, et eu un nouveau sourire pour l'homme.

-Merci beaucoup ! Je n'ai pas d'argent m... Heu anglais, pas encore... Je vous rembourserais !

Solar ne savait pas encore comment obtenir de la monnaie moldue. La jeune femme était arrivée en Angleterre, les mains dans les poches, sans penser à quoique ce soit pour évoluer dans la ville moldue... Si bien que c'était une véritable épreuve actuellement. En plus, elle n'avait fichtrement aucune idée de ce qu'était cette carte bleue, et ce que ça faisait. Mais ça avait l'air très sympathique, vu l'air enthousiaste de l'homme. Il était adorable en fait.
Elle le suivit ensuite jusqu'à la rame de métro correspondante, et observa le tout en s'efforçant de rester naturelle. C'était la première fois qu'elle voyait tout ça, et c'était angoissant de se retrouver dans cette situation. La jeune femme prit place avec Sigmund, et décida de s'asseoir... Ça semblait plus prudent. Il n'y avait déjà quasiment plus de places assise, et les gens s'entassaient. C'était difficile à supporter, surtout avec des gens bizarres qui sentaient la sueur, et une ou deux personnes qui l'observaient d'une manière un peu louche. Solar n'était vraiment pas à sa place ici. Elle ne savait pas trop où regarder pour le restant du trajet: elle lançait des regards à Sigmund, souriant lorsque leurs regards se croisaient. Mais la jeune femme avait du mal à cacher son malaise. Elle n'avait qu'une hâte: que le trajet se termine !

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.
Kwon, pas Know, pensez-y !
11 août 2018, 18:15
 PV  Quand le Soleil rencontre la Moustache
« Pas besoin de me rembourser. » assura-t-il avec un sourire. C’était très gentil de proposer un remboursement mais Sigmund n’en voyait nullement l’intérêt pour une somme aussi ridicule, d’autant plus que la jeune femme semblait totalement perdue. Il la guida jusqu’aux bornes, où elle peina à utiliser son ticket correctement. Toujours serviable, il l’aida encore une fois avec le sourire. Sa méconnaissance des transports en commun était tout de même assez impressionnante. Elle vivait probablement à la campagne. Il l’accompagna à la rame de métro et entra avec elle dans l’un des nombreux compartiments. Avec un soupir de soulagement, l’homme trouva une place assise, et invita donc Solar à s’installer. La jeune femme semblait très peu à l’aise, contrairement à Sigmund qui n’avait aucun problème pour emprunter les transports moldus. 

« On descend à la première station » la prévint-il.  « Le trajet sera donc très court. » Il espérait que ces mots la rassureraient. A cette heure-ci, il y avait un certain nombre de personnes. Les moldus s’entassaient, dans un joyeux mélange d’odeurs, de sueurs, de bruits. Sigmund jeta un regard noir à un homme qui regardait la jeune femme avec un peu trop d’insistance. La pauvre enfant était déjà totalement perdue et effrayée, si quelqu’un avait le malheur de venir lui chercher des noises, il n’allait pas rester les bras croisés à laisser faire. Le moldu détourna le regard, gêné. Le trajet fut comme prévu, très court, et le sorcier fut ravi de pouvoir abréger le supplice de Solar. S’il avait su à l’avance que ce trajet allait autant l’incommoder, il aurait insisté pour marcher ou pour emprunter un autre moyen de transport. Quand il l’invita à sortir du véhicule, son soulagement était palpable.

« Comment allez-vous ? » s’enquit-il, la voix teintée d’inquiétude. « Je suis navré, on dirait que cela n’a pas été une très bonne expérience pour vous. Mais rassurez-vous, il ne nous reste plus qu’à remonter et quitter cet endroit. Nous sommes presque arrivés. » Il la regarda un moment, songeant à ce qu’elle lui avait dit un peu plus tôt. Elle semblait être venue à Londres les mains dans les poches, sans avoir réellement prévu quoi que ce soit. Bien que cela ne le regardait en rien, il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour la jeune femme. De l’avoir déjà un peu aidée et guidée jusqu’à sa destination, il se sentait maintenant comme un peu responsable d’elle pour la suite de la journée.

« Vous savez, il serait tout de même plus pratique de vous procurer de la monnaie mo…anglaise » Il avait failli faire un lapsus. Il prit son temps avant de reprendre. « Comment comptez-vous rentrer, après ? Avez-vous un ami qui viendra vous chercher ? Allez-vous marcher ? Et même si vous voulez ne serait-ce que vous payer une bouteille d’eau… » Il s’interrompit au milieu de sa phrase. « Avez-vous soif ? Je peux vous offrir quelque chose si vous le souhaitez. ». Elle ressemblait à un petit oisillon tombé du nid, avec ses longs cheveux blonds et son regard curieux. Il savait que ses questions étaient un peu indiscrètes mais presque arrivés à destination, il avait un peu peur de l’abandonner à son sort.

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
14 août 2018, 11:21
 PV  Quand le Soleil rencontre la Moustache
Solar était soulagée, finalement, qu'il ne veuille pas être remboursé. Une chose en moins à retenir de faire ! La jeune femme ne voulait pas trop garder contact avec ce moldu en plus de ça, puisqu'elle risquait de ne pas retourner à Londres avant un bon bout de temps. Les serres de Poudlard l'occuperont pas mal durant un sacré moment. Solar dû passer l'épreuve des tickets, où Sigmund l'aida fort heureusement, et la suite on la connaît déjà. Le trajet était court d'après l'homme, mais la jeune femme le trouva déjà beaucoup trop long.
Le soulagement était renforcé par l'annonce de Sigmund: ils étaient presque arrivés ! Solar lui répondit joyeusement:

"-Ça va beaucoup mieux, ne vous en faites pas ! C'est vrai que j'ai horreur de ce genre de transport...

Elle préférait transplaner et se sentir nauséeuse un moment plutôt que de retourner dans cet enfer métallique. Tandis qu'ils sortaient de la station, pouvant se délecter de l'air frais - aussi frais que peut l'être l'oxygène en ville -, l'homme sembla s'inquiéter pour la suite. Solar se rendit compte de l'image qu'elle devait donner. Une paumée sans argent, et à pieds dans une ville inconnue. Le tableau n'était pas très encourageant. La jeune femme était tombée sur un homme vraiment gentil et attentionnée ! Elle était un peu gênée de déranger ainsi, mais n'était vraiment pas contre un peu d'eau. Lorsqu'il avait parlé de monnaie, elle cru entendre un début de "mo" pour "moldue", mais devait être trop fatiguée.

-J'avoue que je ne serais pas contre un peu d'eau, avec toute cette marche je suis assoiffée.

Elle lui adressa un sourire navré, mais reconnaissant. Finalement, à Londres, il y avait des personnes vraiment sympathiques à rencontrer !

-Je pense que je marcherais ensuite pour rentrer, après m'être reposée un peu. Je n'ai aucun moyen pour contacter mes connaissances à vrai dire, mais ce n'est pas gênant !

Elle essayait de paraître rassurante. Qui sait quel gadget il risquerait de lui proposer sinon ! Désormais, Solar voyait le musée à quelques mètres d'eux.

-Avez-vous déjà été dans ce musée ? Il est magnifique !"

La jeune femme avait déjà des étoiles plein les yeux face à ce bâtiment d'une grande beauté. L'entrée était gratuite, et en plus du musée, elle y découvrirait un restaurant, des toilettes et une boutique. Solar regrettait de ne pas avoir d'argent moldu, elle allait sûrement avoir envie de prendre un souvenir. Mais très vite, son attention se concentra sur sa soif. Boire d'abord, visiter ensuite !

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.
Kwon, pas Know, pensez-y !
16 août 2018, 17:46
 PV  Quand le Soleil rencontre la Moustache
Sigmund marchait aux côtés de la jeune femme, en direction du musée. L’air frais semblait l’avoir quelque peu revigorée, elle avait finalement retrouvé son enthousiasme et son charmant sourire. Il ne pouvait que la comprendre : pour avoir passé le début de son après-midi à tester les différentes lignes de métro, il avait longuement profité de tous les aléas de ce type de transport. S’il appréciait chaque occasion d’en apprendre davantage sur les moldus, l’homme soigné et méticuleux qu’il était préférait la douceur de la campagne et la vue d’une maison bien rangée. « Aussi propre qu’un moldu ! » disait parfois son père en riant devant la dégaine de son fils. Pourtant, certains faits prouvaient le contraire. 

La jeune femme semblait totalement désorganisée. Bien entendu, elle avait soif : cela n’étonnait en rien Sigmund. Qui débarquait dans un pays, les mains dans les poches, sans argent, ni moyen de communication, rien ? Il la regardait avec suspicion. Une immigrante clandestine ? Non : elle avait dit être venue pour le travail. Son allure propre et soignée, ainsi que son odeur de fleurs semblaient indiquer qu’il ne s’agissait pas non plus d’une sans-abri. Elle ne semblait nullement inquiétée par sa situation : au contraire, Solar dégageait une douceur mêlée d’innocence, empreinte d’une certaine joie de vivre.

Avec un soupir, il fouilla dans son sac banane et en extirpa un beau billet de 50 livre sterling. Il le regarda une dernière fois avec regret, comme lorsqu’on dit adieu à un vieil ami qu’on ne reverra jamais. « Tenez. C’est un peu de monnaie, cela vous aidera pour le retour. Prenez le bus ou un taxi pour rentrer, et au besoin, demandez un téléphone à quelqu’un ou utilisez une cabine téléphonique. » céda-t-il finalement. Il avait l’impression de se mêler de ce qui ne le regardait pas. Ce qu’il faisait, en fait. Sigmund ne souhaitait pas être impoli, mais son instinct paternel reprenait peu à peu le dessus, et il ne souhaitait pas abandonner la jeune femme à son sort. Il serait rassuré de la savoir avec un peu de monnaie en poche.

« Vous trouverez probablement de l’eau, ou une autre boisson au musée. L’entrée est gratuite, mais il y aura probablement un peu d’attente. » Ils arrivaient enfin au musée. « Je dois avouer que je n’y suis pas allé depuis de nombreuses années… » avoua-t-il. Il aurait volontiers visité le musée avec elle, mais il ne souhaitait pas s’imposer. Il ne la connaissait pas du tout : c’était juste une inconnue qui avait demandé son chemin, il l’avait accompagnée jusqu’à destination et désormais, c’était l’heure des séparations. Il avait follement envie de lui proposer de faire la visite ensemble, mais il se retint. Sigmund plongea la main dans son sac et en sortit un papier et son stylo bleu –décidément, il cachait bien des choses dans ce sac, et griffonna son numéro de téléphone.

« Tenez » Il réalisa un peu tard que ce geste pouvait porter à confusion. Le sorcier avait lu de nombreux feuilletons moldus et savait pertinemment que l’échange des numéros de téléphone constituait une étape symbolique dans les rituels de séduction moldus. Il espérait sincèrement que la jeune femme n’allait pas se méprendre sur ses intentions qui étaient tout à fait honnêtes (contrairement à ce que certains pourraient penser). En tout cas, il allait pouvoir ressortir ce vieux téléphone potable qu’il avait acheté de nombreuses années plus tôt et qui n’avait jamais servi, tout simplement parce que c’était la première fois qu’il donnait son numéro à un moldu. Une moldue, en l’occurrence. Il toussota pour camoufler sa gêne, et détourna le regard. « Si vous avez le moindre problème, appelez-moi. Sur ce… ça ira pour la suite ? »

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !