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01 juin 2016, 23:57
Rencontre inopinée  PV 
« Mais enfin chéri, tu vois qu'on est perdu ! »

« Tu dis n'importe quoi, nous sommes à Hyde Park, c'est bien là où tu voulais te rendre, n'est-ce-pas ? »


C'était le printemps et Dylan profitait d'une petite balade à Hyde Park en compagnie de ses deux parents, ce qui est assez rare pour le noter. Son père et sa mère avaient tous deux pris un jour de congé pour pouvoir profiter d'une journée en famille, mais depuis qu'elle avait commencée, cette journée était plus placée sous le signe des voix un peu hautes et des petits pics lancés à aussi bien à l'un, qu'à l'autre. * Ils ne font que crier, ces deux-là ... * soupira Dylan alors qu'il marchait un peu en retrait de ses deux parents. Le Gryffondor avait toujours eu la fibre familiale, il adorait ses parents, aussi bien sa mère, que son père. Néanmoins, depuis peu, il y avait un peu d'eau dans le gaz, et cette journée, proposée par Dylan lui-même, était censée tous les rapprocher, mais les tentatives innocentes du jeune homme n'arrangeaient guère les choses. Sa mère ne cessait de reprocher le manque de maturité du père de Dylan, et il était vrai que celui-ci n'était pas toujours très adulte, mais Dylan l'aimait bien comme il l'était. Il avait toujours vu le couple de ses parents comme une balance : sa mère avait la tête sur les épaules, et son père était enfantin et faisait rire la galerie. * Mouais enfin, ça part un peu en sucette, ces derniers temps * songea le jeune garçon, alors qu'il essayait de passer outre les reproches que les deux adultes ne cessaient de se faire.

Dylan continuait de marcher dans ce parc immense qu'il voyait pour la première fois. Il faisait beau en cette période de printemps, les vacances venaient tout juste de commencer et Dylan venait de rentrer au domicile familial. Le soleil cognait fort et on pouvait entendre les oiseaux siffloter un peu partout dans le parc. Parc très peuplé en cette journée, puisque le Gryffondor y voyait des touristes, des animaux s'amuser librement, des petits groupes de musiques formés de trois ou plusieurs personnes jouer des morceaux entraînants, et plusieurs autres petites choses qui faisaient plaisir au jeune homme, lui qui adorait les endroits ouverts et naturels comme les parcs. D'ailleurs, un tel parc le changeait de celui de Poudlard qu'il commençait à très très bien connaître. Il jetait parfois des regards amusés en face de lui, puisque ses parents alternaient entre crise de nerfs et petit bisou d'amoureux. Il s'avançait parfois à leur niveau pour leur demander où ils se dirigeaient, mais cela finissait toujours en eau de boudin entre ses deux parents et il avait fini par arrêter de poser la question. Tout ce qu'il aurait voulu c'était une bonne chocogrenouille : sa friandise au chocolat préférée.

Après plusieurs minutes de marche, ses parents se posèrent sur un banc qui se trouvait là, non loin, et se crièrent dessus sans cesse concernant l'itinéraire et la prochaine destination. Le père de Dylan faisait encore ses petites blagues qui ne faisaient pas tellement rire sa mère, sujet de leur dispute récurrente. N'en tenant plus de ces incessantes querelles, Dylan s'éloigna quelque peu de ses parents pour aller s'asseoir sur un banc un peu plus en retrait des deux loustiques. Il avait crié à ses parents qu'il allait s'asseoir là-bas, mais ils n'avaient pas l'air de l'avoir entendu. * Ils commencent à vraiment être exaspérant, c'est toujours la même histoire en ce moment ... * constata Dylan d'un air dépité. Il leva les yeux au ciel et se demanda où diable pouvait être son grand-frère en ce moment, parce qu'il aurait cruellement besoin d'un soutien fraternel. Mais il ne l'avait pas vu depuis un bon moment maintenant, et Dylan avait cessé de croire au retour de son frère aîné. * Un jour peut-être * se dit-il, perdu dans ses pensées.

Alors que le jeune homme laissait son regard se balader tout en souriant aux jeunes enfants qui s'amusaient entre eux, aux fleurs qui s'ouvraient dans le parc, et à la beauté de la nature en général, son regard se posa sur un homme qu'il crut reconnaître dès le premier regard. Il s'agissait d'un de ses professeurs ! Celui d'Histoire de la Magie pour être exact. Dylan n'était pas vraiment du genre à lécher les bottes de ses professeurs, il se contentait de ce qu'on lui disait tout simplement et préférait ne pas passer pour le chouchou de service. Il croisa donc le regard de son professeur mais n'alla pas l'aborder pour autant, de toute façon il allait passer devant le banc sur lequel il était assis, donc si son professeur le reconnaissait, il lui dirait probablement bonjour. Dylan jeta un dernier coup d'œil à ses parents qui semblaient toujours en désaccord, et soupira un grand coup.

Gryffondor du mois d'octobre 2015

06 juin 2016, 19:32
Rencontre inopinée  PV 
Moins de trois mois après le retour de Wilhelm Heltowni en tant qu’enseignant au collège Poudlard, les vacances de printemps avaient annoncé un quartier libre général pour les élèves et les professeurs. Néanmoins, sur les deux semaines disponibles, le professeur d’Histoire de la Magie fut contraint de n’en prendre qu’une, la seconde étant exclusivement consacrée aux BUSE et ASPIC qui approchaient dangereusement.

Aussi, quel ne fût pas son soulagement lorsque, au soir du vendredi, il constata que tout était parfaitement en ordre pour ses prochains cours et qu’il valait mieux pour lui de prendre une bonne semaine de congés s’il le souhaitait. Les valises ne furent pas longues à préparer et, alors que le soleil commençait lentement à se coucher sur les landes écossaises, le professeur se dirigeait, une écharpe autour du cou, en direction de la grille qu’il n’avait pu franchir qu’une seule fois depuis son retour dans l’école. Le portail n’eut pas le temps de se refermer qu’un brouillard mystique avait entouré l’homme en un temps infime, au-dedans duquel il avait disparu.

À un bon millier de kilomètres de là, Matthew étudiait tranquillement son sujet de devoir devant son café et faisait tourner le liquide encore brûlant d’un doigt, qui semblait danser au-dessus de la tasse avec la fumée qui s’échappait. Il alignait de son écriture fine les lignes depuis la fin de ses cours avant d’aller travailler dans l’échoppe londonienne qui se trouvait à dix minutes de marche de chez lui. Il faut bien faire tourner la boutique, ma bonne dame !

Matthew but une gorgée de son café, ratura une ligne, modifia la fin de sa phrase et ferma ses bouquins qu’il entreposa dans la bibliothèque de son bureau. Il allait enfin pouvoir se poser un petit moment sur le canapé avant d’aller travailler. Il prit ses écouteurs et son lecteur de poche dans la main, ouvrit la porte de l’autre et la referma avec le pied, se dirigeant vers le salon en buvant une gorgée de café qu’il manqua de recracher en constatant que son fiancé était tranquillement installé dans le canapé, une petite valise posée à ses côtés. Wilhelm lui sourit, mais Matthew était toujours incrédule de voir son polonais débarquer à la maison. Surtout parce que l’anglais n’avait pas eu le temps – et surtout la flemme – de faire le ménage et que l’appartement était digne d’une chambre estudiantine – ce qu’il était, tout compte fait.


Billy ! Comment ça s’fait que tu sois là ?
Moi qui pensais que ma visite te ferait plaisir…
Non, non, c’est pas ça ! répliqua Matthew en secouant sa tête. C’est juste que… je pensais que je te reverrai plus jusqu’en juillet, en plus, j’ai pratiquement rien rangé depuis que tu es parti, rien qu’en regardant l’appartement, on dirait que je suis célibataire et…

Matthew n’eut pas le temps de débiter un mot de plus que son fiancé lui avait plaqué ses lèvres contre les siennes. Il savoura longuement le tendre baiser puis posa la tête au creux de son épaule et lui murmura :

T’mas manqué, vieux fou…
Eh ! C’est pas parce qu’on a sept ans d’écart que je suis vieux… sale gosse, va !
En parlant de gosses, ça va au boulot ?

L’anglais s’assit aux côtés de son amant et s’installa entre ses bras.

Oui, je suis plutôt content à vrai dire ! Nous avions du retard dans le programme, j’ai réussi à le rattraper, et il m’avait fallu deux semaines pour organiser les examens de fin d’année contre une seule cette fois-ci. Dans dix ans, je ferai ça en une demi-heure.
Dans dix ans, on s’ra mariés, j’te f’rais dire !
C’est pas demain la veille que je vais voir la couleur du rubis.
Nan, c’est vrai, dit-il en se tournant pour lui faire face et posant ses coudes de chaque côté du corps de son amant, puis soupira en se frottant les yeux. T’es revenu, j’ai pas envie d’aller bosser du coup…[/i]
Je ne pense pas que M. Starvington serait heureux de constater que tu as feint d’être malade.
Ouais, sans doute… Il fit une moue puis plongea son regard clair dans les yeux de Wilhelm. J’ai rien de prévu demain et j’suis pratiquement à jour dans mes cours… On pourrait aller se balader dans le quartier, tu penses pas ?
Hyde Park ? Et les glaces du 7e parchet ?
Carrément ! répondit le jeune homme avec un sourire angélique qui faisait craquer son aîné à chaque reprise, qui l’embrassa sur le front.
Parfait ! En attendant, prépare-toi à aller bosser, tu vas réussir à être de nouveau en retard.

Le ROR – Retardataire Occasionnellement Régulier – tira la langue puis se lova dans les bras de Wilhelm, profitant des rares moments qu’ils avaient ensemble avant de partir à son travail et d’arriver dans la boutique de M. Starvington avec un quart-d’heure de retard et un sourire béat collé aux lèvres.

[…]


Il faisait un temps absolument magnifique. Partis tôt dans la matinée après une séance câlins, Matthew et Wilhelm, avaient finalement décidé de passer à la librairie magique du coin dissimulée dans une ruelle à laquelle aucun Moldu ne pouvait remarquer, d’aller déjeuner sur Piccadilly un plat anglais comme le polonais les aimait et de passer l’après-midi à Hyde Park, à flâner entre les glaces, les fish’n’chips, les touristes et les furets.

C’est le ventre aussi plein que les sacs de bouquins qu’ils descendirent du bus à impériale – Matthew fut très fier de Wilhelm qui avait manqué de rendre la sauce exotique à seulement deux reprises – et se dirigèrent dans un coin discret où, d’un coup de baguette, Wilhelm agrandit la capacité du sac de son fiancé et y rangea la moitié de bibliothèque qu’ils venaient d’acheter, avant d’en ressortir et de faire le tour.

Près du stand de glace, Matt manqua de clamser en constatant que son glacier préféré était exceptionnellement fermé aujourd’hui. Le posant sur un banc pas trop éloigné pour calmer la boude qui n’allait pas tarder à apparaître, il remarqua un jeune homme qui, au vu de son teint, semblait avoir grandi un peu trop vite. Il le reconnut comme étant Dylan Swanson, préfet de Gryffondor et qui étudiait encore l’Histoire de la Magie malgré le faible taux de participation.

Il n’avait guère bonne mine et c’est en entendant des cris venant d’un peu plus loin et les regards que jetait le garçon au bac sur lequel se criaient dessus deux adultes sensiblement du même âge qu’il devina que l’adolescent était sans doute fatigué des hurlements incessants de ceux qui semblaient être ses parents. Leurs regards se croisèrent et Wilh’ entendit le garçon pousser un soupir.


Bien le bonjour, M. Swanson ! Eh bien, ça n’a pas l’air d’aller… Que vous arrive-t-il ?

Ami des Centaures de la Vieille Forêt
Zarbi de l'année (Magic'Awards III)

07 juin 2016, 13:32
Rencontre inopinée  PV 
Alors qu'il avait espéré une grande promenade calme avec ses parents qu'il ne voyait pas souvent, Dylan avait été bien déçu de se rendre compte que ses parents ne cessaient de se crêper le chignon, inlassablement. Assis sur son banc, il les observait, soupirant comme un bœuf en pensant qu'il aurait mieux fait d'apporter un grand sachet de friandises pour aller les manger tout seul, tranquillement, en se baladant dans le parc. Il y avait pas mal de choses qui attiraient l'attention de Dylan comme un petit groupe de musique et de chant qui faisait très plaisir à ses oreilles, mais il ne pouvait pas laisser ses deux parents en plan, de la sorte. A 14 ans, on est encore trop petit pour aller se promener seul dans un endroit public que l'on ne connait pas encore très bien, et même si la douce chaleur du printemps venait caresser les joues de Dylan, ce dernier se refusait de laisser ses parents pour deux raisons : la première, c'est qu'il se perdrait, la deuxième, c'est qu'il se ferait sûrement grondé à son retour. Il n'eût cependant pas vraiment le temps d'y réfléchir, puisque son professeur, qu'il avait aperçu quelques instants auparavant, se tenait maintenant non loin de lui et lui adressa la parole :

Bien le bonjour, M. Swanson ! Eh bien, ça n’a pas l’air d’aller… Que vous arrive-t-il ?

Dylan avait voulu répondre à son professeur pour lui paraître amical, cependant, à peine avait-il eût relevé la tête qu'il aperçut ses deux parents venir en direction de leur fils et de l'étranger. Il se contenta donc de faire un léger signe de tête montrant ses deux parents qui se trouvaient maintenant près du jeune homme et de son professeur.

« Eh bien mon petit doudou, tu ne nous présentes pas ? »

« Arrête donc de l'appeler ainsi ! Il est grand maintenant ! »

« Oh mais laisse-moi donc faire ce qu'il me plaît ! »

Et c'était reparti. Dylan leva un regard attristé vers son professeur qui ne savait pas vraiment où se mettre, et qui ne semblait pas intervenir. * Difficile pour lui de faire quoi que ce soit, ceci dit* songea Dylan, pensif. Soufflant un bon coup, il chassa la tristesse qui l'envahissait chaque fois que ses parents se disputaient pour intervenir lui-même. Il implora ses deux parents de cesser leur dispute en criant un bon coup, ce qui fît retourner bon nombre de touristes et de passants, mais Dylan s'en moquait. Sa mère lui lança un regard foudroyant, mais le jeune homme prit les devants et présenta son professeur d'Histoire de la Magie à ses parents, tout en le saluant, chose qu'il n'avait pas vraiment eût le temps de faire depuis que ces deux parents étaient arrivés. Une fois les présentations faites, Dylan demanda à sa mère s’il pouvait avoir une petite chocogrenouille, ce qui lui fut refusé sur le champ. Il n'avait pas vraiment le droit de manger de chocolat avec sa mère, il devrait donc faire abstraction. Il se rassit sur le banc, quelque peu contrarié, baissa les bras et laissa ses parents discuter avec le professeur d'Histoire de la Magie.

« Alors comme ça vous êtes professeur ? », commença sa mère

« Evidemment, Dylan vient de nous le dire », maugréa son père

« Voyez-vous, pour ma part, je travaille au ministère. On peut donc dire que je suis un peu votre supérieure, alors dites-moi, mon fils travaille-t-il bien ? »


Dylan voulut rétorquer mais personne ne lui en laissa le temps. Une fois de plus, il s'écrasa, sans pour autant cacher son énervement.

« Mais arrête de questionner ce pauvre monsieur ... Monsieur comment déjà ? », demanda son père.

C'était la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Le pauvre Dylan était bien forcé d'admettre que sa famille manquait cruellement de tact et de délicatesse, et que ses deux parents n'étaient pas doués pour le relationnel. Quand on a une mère qui passe ses journées à travailler d'arrache-pied et un père qui passe le plus clair de son temps à s'amuser dans son magasin de farces et attrapes avec des enfants, il n'est pas étonnant qu'ils ne soient pas vraiment à l'aise avec d'autres personnes, même si Dylan mesurait maintenant l'ampleur des dégâts. Il se leva de son banc, bien décidé à briser l'atmosphère un peu tendue qui était en train de s'installer, et il ne voulait pas s'attirer des ennuis auprès de son professeur. Monsieur Heltwoni semblait conciliant, mais il y avait tout de même des limites à ne pas dépasser. Dylan tira la jupe de sa mère pour lui indiquer de se taire, et donna un petit coup de pied à son père, qui lui lança un regard empli de mécontentement. Qu'à cela ne tienne, Dylan n'allait pas les laisser pourri sa journée :

« Je suis désolé, professeur, ils sont un peu nerveux aujourd'hui, veuillez les excuser, commença-t-il. Et vous ? Que faites-vous par ici ? Je ne m'attendais pas à vous trouver à Hyde Park ! Papa, maman, voudriez-vous me laisser discuter un peu avec mon professeur s'vouplait ? »

« Mais mon doudou, nous n'avons pas souvent l'occasion de discuter avec tes professeurs ! »

« C'est dingue comment tu t'attaches à cet enfant ! Enfin il est grand, laissons-le respirer un peu ! »

« Respirer ? AH tu me fais rire, t'es jamais là pour lui, à la maison ! »

Et encore une fois, c'était reparti. Dylan baissa les bras, achevé et complètement désemparé. Il ne pouvait rien faire contre les éternelles disputes de ses parents, et il n'aimait pas vraiment les voir se déchirer ainsi. Dylan lança un regard à son professeur pour s'excuser de la situation puis retourna essayer de calmer le jeu entre ses deux parents. C'est drôle, puisque l'atmosphère générale du parc était si calme et si naturelle, qu'elle contrastait totalement avec celle qu'il y avait autour de ses parents. Le jeune homme essayait en vain de faire cesser les disputes, mais plus il essayait, moins les choses s'arrangeait. Il avait au moins réussi à les éloigner un peu de son professeur qui n'avait été témoin que d'événements assez ... tumultueux. En proie à la déception puisqu'il savait que sa journée était maintenant fichue, Dylan laissa ses parents se disputer non loin de la fontaine du parc où il les avait discrètement amenés, puis retourna vers son professeur, à quelques pas de là.

« Désolé professeur, ils sont incorrigibles. Parfois, je me demande si je ne suis pas le seul adulte de la famille, même si je suis encore jeune. Enfin bref, vous aussi, vous vous promenez ? »

Dylan se rassit sur le banc et essaya d'omettre un instant ses parents pour se concentrer sur son professeur. Sa visite l'intriguait beaucoup, il n'avait jamais vu un seul professeur en dehors de Poudlard, c'était assez étrange pour le jeune Gryffondor. Il se demandait si les professeurs avaient une toute autre attitude en dehors des murs de l'école, et il n'allait pas tarder à avoir sa réponse. Il sourit à son professeur pour cacher ses véritables émotions et attendit patiemment qu'il lui réponde, tout en pensant qu'il aurait donné n'importe quoi pour pouvoir s'éloigner de ses parents et les laisser régler leurs conflits. * Il me faudrait un miracle * pensa Dylan, en levant les yeux au ciel.

Gryffondor du mois d'octobre 2015

24 juin 2016, 16:52
Rencontre inopinée  PV 
Dylan Swanson était visiblement tourmenté par quelque chose. Était-ce donc ses parents qui lui posaient problème ? Sans doute. Dans tous les cas, cela paraissait le plus vraisemblable, étant donné que son élève n’avait pas eu le temps de présenter ses salutations et la situation que déjà, deux bonhomme et femme s’approchaient à grands pas du banc où étaient assis le professeur d’Histoire de la Magie de Poudlard et son compagnon, quoique celui-ci affichait un air renfrogné et peu aimable.

En les voyant arriver, Wilhelm plissa les yeux avant de les écarquiller en entendant le surnom qui était donné à l’élève de quatrième année – *
pauvre bougre…* – tandis que son sourire s’étendait pour afficher un air plus ou moins neutre et professionnel alors qu’une séance plutôt intéressante pour tout analyste du comportement humain, que le polonais n’était officiellement pas, mais qu’il avait appris à devenir au fil de son apprentissage de l’Histoire et des réactions de la foule, se déroulait sous ses yeux.

C’était la deuxième fois en trois minutes que M. et Mme Swanson se disputaient, principalement au sujet de l’éducation de leur fils et de la question hautement philosophique d’une appellation qui lui avait été donnée près de quinze ans auparavant… Ledit doudou afficha une mine triste à laquelle le professeur d’Histoire de la Magie répondit d’un clin d’œil mystérieux, qui voulait signifier que tôt ou tard, il parviendrait à sortir de cette situation et, au moins, libérer momentanément l’élève de l’insupportabilité notoire de ses parents.

Au bout de quelques secondes, le jeune Swanson sembla vouloir s’éviter une rupture d’anévrisme, devînt aussi rouge que son insigne et s’époumona un bon coup pour que le calme revienne, faisant au passage sursauter Matthew qui, plongé dans sa colère enfantine mais surtout dans les examens qu’il aurait bientôt à faire, sembla alors se réveiller de sa transe. Wilhelm prit sa main pour le rassurer et lui fit comprendre d’un signe de la tête qu’il gérait la situation avant de se tourner en direction de l’adolescent qui le présentait à ses parents.

Wilhelm lâcha avec un peu de regret la main de son fiancé pour se lever et serrer successivement celles de Madame et Monsieur, accompagné d’une légère inclination de respect – quoique la façon qu’ils avaient de se comporter devant leur enfant ne le méritait guère – avant que l’élève ne demande une petite chocogrenouille à sa mère, ce qui n’attendrit que le professeur, étant donné que Madame Swanson semblait inquiet que le gamin prît ne fût-ce qu’un seul gramme de trop que la courbe pondérale et les médecins acceptaient.

Le professeur tiqua ensuite et leva le sourcil gauche quand la fonctionnaire lui dit que, étant donné qu’elle travaillait au Ministère, elle était, quelque part, sa supérieure. Pour qui se prenait-elle exactement ? À moins qu’elle ne travaillât au Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement Sorcier, elle n’était en rien sa supérieure, mais plutôt une vague collègue parmi tant d’autres. Wilhelm s’apprêtait à prendre papa Swanson en sympathie, jusqu’à ce que celui-ci redemande au polonais un nom qui lui avait pourtant été indiqué quelques minutes auparavant seulement. Non pas qu’il n’en avait pas l’habitude, au contraire, mais les charges qui pesaient déjà sur les parents du Gryffondor ne faisaient-elle que s’accroître et
in fine diminuer le seuil de tolérance du professeur à l’égard de ces adultes.

Il s’apprêtait à redonner son nom afin de corriger le parent dissident quand le fils Swanson sembla piquer la mouche et donner un coup de pied à son père – au grand jamais Wilhelm n’avouerait qu’il avait pensé que c’était bien fait, cette fois-là – tandis que Heltowni reprenait place sur son banc en jetant un regard de côté à Matthew qui semblait passionné par la scène. Le trentenaire claqua des doigts devant son compagnon qui reprit une allure à peu près sympathique et loin de l’image du psychanalyste Kapford qu’il deviendrait sans doute après les prochains examens.

L’adolescent s’excusa auprès de son professeur une première fois qui leva une main signifiant que ça n’était pas grave, que cela pouvait arriver, mais à peine le garçon eût-il le temps de demander à ses parents de le laisser un peu respirer et discuter avec son professeur que ceux-ci partirent à nouveau en vrille. Wilhelm se dit qu’une telle situation devait être intenable pour quelqu’un de l’âge de Dylan et il comprenait sans problème aucun la gêne qu’il avait d’être devant son professeur avec des parents aussi immatures et chafouins.

Il n’avait concrètement pas eu le temps de dire grand-chose depuis la rencontre, si ce n’est qu’il était satisfait du travail du préfet de Gryffondor et qu’il l’encourageait à continuer d’étudier avec la même assiduité que de coutume, et pour cause, car la dispute devenait de plus en plus virulente, ce qui obligea le jeune Swanson à éloigner le plus discrètement possible ses parents du banc sur lequel le professeur et son fiancé se regardaient à présent d’un air circonspect après que l’adolescent leur ait eu lancé un regard quelque peu triste et honteux vis-à-vis du comportement de ses parents, quoique cela était parfaitement compréhensible.

Une fois que les parents Swanson eurent été tout à fait éloignés du banc des deux hommes, leur préfet de fils fit discrètement demi-tour pour aller les rejoindre. Ses actions turlupinèrent Wilhelm au point qu’il fronça les sourcils. Comment se faisait-il que le jeune garçon insistait autant auprès de son professeur ? À son âge, le polonais aurait tout fait pour éviter ses professeurs, bien qu’il était plutôt apprécié d’eux en raison de sa persévérance et surtout des bonnes notes qu’il obtenait à peu près partout – à l’exception de la Métamorphose où il avait tout juste réussi à obtenir un Piètre pour ses BUSE –, mais surtout en raison de sa timidité d’alors, qu’il avait réussie à surmonter au fil du temps.

Vérifiant une dernière fois que ses parents étaient bel et bien en train de se disputer dans leur coin, bien tranquillement et qu’ils ne viendraient pas les déranger de sitôt, l’élève s’assit aussitôt et pu paisiblement s’enquérir de la présence de son professeur en ce lieu et surtout à une telle période. Eh bien ? Le professeur Heltowni ne devait-il donc n’avoir aucune vie en-dehors de l’école ? Néanmoins, il ne put en vouloir au jeune élève, car il s’était fait la même réflexion lorsque, à l’aube de ses vingt ans, Wilhelm avait invité à boire un coup au Chaudron Baveur par l’un de ses anciens professeurs qui était par ailleurs beaucoup plus sympathique en-dehors des heures de cours.


En effet, je me promène. Vos professeurs n’ont-ils pas, eux aussi, droit à un peu de repos et de détente ? lui demanda-t-il avec un sourire taquin.

Il détourna un instant son regard en direction des parents du jeune homme, s’assurant qu’ils se disputaient toujours autant sous le regard de quelques passants qui tantôt riaient, tantôt secouaient la tête et même de deux vieilles femmes habillées de tailleurs à carreaux stylisés Guipure passés de mode depuis sans doute plusieurs décennies, voire siècles, qui étaient penchées l’une vers l’autre, professant sans doute des commérages dignes de la rubrique Moldus écrasés où l’on pouvait régulièrement lire que la baguette de Merlin et son chaudron avaient été amoureusement recopiées par un sorcier quelque peu farfelu.

En vérité, les parents du jeune sorcier n’avaient cessé de se déplacer en direction d’une fontaine où ils allaient sans doute se noyer l’un, l’autre. Après s’être assuré de leur éloignement, il farfouilla dans une de ses poches et en sortit une chocogrenouille qu’il avait achetée peu de temps auparavant, qu’il tendit à l’élève qui sembla surpris de la réaction de son professeur.


Vous l’avez bien méritée… en tant que « seul adulte » de la famille… Mais dites-moi, M. Swanson, cette situation dure-t-elle depuis longtemps ?

Ce n’était certes pas tout à fait le rôle de Wilhelm, ce d’autant plus que la situation familiale ne semblait influencer les études du Rouge. Néanmoins, le polonais avait remarqué – enfin, surtout ses grands-parents maternels – qu’il avait fallu plusieurs mois avant que ses notes ne plongent à la suite de ses problèmes personnels. Il voulait à tout pris éviter que ses élèves vivent les mêmes sensations que lui de ce côté-ci, surtout un élément tel que le jeune homme qui boulottait à présent sa chocogrenouille en réfléchissant à sa réponse.

Ami des Centaures de la Vieille Forêt
Zarbi de l'année (Magic'Awards III)

30 juin 2016, 10:56
Rencontre inopinée  PV 
Dylan était assez partagé à cet instant précis. Ces deux parents venaient presque de l'humilier en public devant un de ses professeurs, et en plus, ils venaient tout juste d'afficher au grand public un problème qui devenait assez récurent dans la vie du jeune homme : leurs disputes. Aussi, Dylan ne savait pas vraiment trop où se mettre, et même si son professeur ne semblait pas vraiment vexé des quelques remarques désobligeantes de la mère du jeune Gryffondor, lui l'était. Comment sa mère pouvait-elle se comporter de la sorte ? Il est clair que Dylan ne reconnaissait plus du tous ces parents, ces derniers temps, et cela n'allait pas s'arranger, cependant le jeune homme n'en savait encore fichtrement rien. Pour l'heure, tout ce qu'il savait, c'était qu'un léger sentiment de haine et de rancœur était en train de naître en lui, à l'égard de ses deux parents. Pire encore, il ne savait plus où se mettre vis à vis de son professeur. Impossible pour lui de faire comme si de rien n'était, d'autant que monsieur Heltowni avait assisté à toute la scène, cependant, Dylan espérait vraiment qu'il ne demanderait pas plus de détails, puisque lui-même ignorait le pourquoi du comment. Etant donné qu'il ne rentre que pendant les vacances scolaires, et encore pas à toutes les vacances scolaires, le préfet des Gryffondor supposait qu'il s'était passé quelque chose lorsqu'il était absent, mais il n'en saurait probablement jamais davantage.

En effet, je me promène. Vos professeurs n’ont-ils pas, eux aussi, droit à un peu de repos et de détente ?

Tellement occupé à trier ses pensées intérieures, Dylan avait quelque peu omis son professeur. ll faut dire qu'il voulait faire profil bas, tout ce à quoi le jeune garçon pouvait penser, c'était que le comportement de ses parents allait se répercuter sur lui, au château. D'autant plus qu'à la place du professeur, lui n'aurait pas cautionné un tel narcissisme de la part d'une personne complètement étrangère. Rose, la mère de Dylan, n'a jamais vraiment été comme cela, mais son travail au ministère lui prend énormément de temps, et il semblait même qu'elle avait eu une promotion récemment, ce qui expliquerait quelque peu le changement de vie de la famille, aussi bien financièrement qu'émotionnellement. Mais Dylan n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle pouvait changer de comportement de la sorte, elle qui était si douce et si gentille, lorsque Dylan était plus jeune. * Les choses changent * constata une fois de plus le jeune garçon, en poussant un léger soupir. Il sourit à son professeur et s'excusa de sa remarque quelque peu déplacée, en affirmant que si, les professeurs avaient tout à fait le droit de se promener et d'avoir une vie, eux aussi, en dehors de Poudlard. Dylan remarqua par la suite la personne adulte qui accompagnait son professeur, mais ne comprit pas tout de suite quels liens ces deux personnes entretenaient. Dylan, qui était pourtant très observateur, n'avait pas vraiment eu le temps de prêter attention à cet autre homme, non loin. Il corrigea cependant son erreur en le saluant un d'un signe de la main, alors même que monsieur Heltowni lui tendit une chocogrenouille, que le jeune homme accepta de bon cœur.


Vous l’avez bien méritée… en tant que « seul adulte » de la famille… Mais dites-moi, M. Swanson, cette situation dure-t-elle depuis longtemps ?

Dylan poussa un petit soupir, posa les mains entre ses jambes, et essaya d'expliquer la situation tant bien que mal, totalement gêné :

« Longtemps, je ne saurais vous dire ... Assez longtemps pour que cela commence à m'énerver, pour tout vous dire. Mais ce sont des problèmes d'adultes, et je ne peux pas vraiment faire grand-chose, vous savez. La sortie d'aujourd'hui était mon idée, ça n'a déjà pas été facile de les traîner tous les deux avec moi, mais vu le résultat j'aurais mieux fait de m'abstenir, je crois ... J'aimerais parfois que mon frère soit là pour me filer un coup de main ... »

Le jeune homme ravala un petit sanglot, et sécha immédiatement les larmes qui lui montèrent au visage, puisqu'il se refusait à pleurer en public, et encore plus devant son professeur. Il n'avait que 14 ans, mais il devait se montrer fort, et ne pas laisser la situation le ronger de l'intérieur. Il dévora la chocogrenouille avec appétit et d'une façon très goulue qui plus est, ce qui lui remonta un peu le moral. Chocolat power. De loin, on pouvait toujours entendre les deux adultes se disputer, assez violemment d'ailleurs. * C'est pas vrai ... * pensa Dylan, désespéré par la situation. Beaucoup de personnes regardaient la scène de ménage qui se produisait non loin, et Dylan baissa les yeux, parce qu'il savait très bien que son professeur y assistait aussi. Un événement vînt cependant mettre un terme à cette dispute : le père de Dylan parti en trombe après avoir crié une dernière fois, en direction de la sortie du parc. * Mais ? * Dylan en resta bouche-bée. Jamais il n'avait encore vu ses parents se séparer de la sorte après une dispute, d'habitude il trouvait un terrain d'entente ! Quelques instants plus tard, la mère de Dylan revenait vers son fils, ignorant dans un premier temps le professeur Heltowni, assis juste à côté. On voyait bien qu'elle avait l'air bouleversée, et elle s'adressa très vite à Dylan :

« Mon petit doudou je ... Je ferais bien d'aller voir où est parti ton père ... Il ... Il est parti nous chercher à manger ... Alors euh, reste avec ton professeur, et nous ... nous reviendrons vite, d'accord ? »


Dylan n'avait pas vraiment le choix, mais il n'était pas idiot, il comprenait bien la situation et il savait qu'il ne reverrait pas ses parents avant le soir. Heureusement qu'il avait croisé la route du professeur Heltowni, sinon, il se serait retrouvé tout seul. Il sentit alors une grosse déprime l'envahir, parce que, du haut de ses 14 ans, il savait très bien où tout cela pouvait se terminer pour sa famille. Il ne cacha pas son désarroi et sa tristesse, mais enlaça tout de même sa mère quelques instants, et ne prêta pas vraiment attention à ce que sa mère avait adressé au professeur Heltowni. Quelques minutes plus tard, et Dylan regardait sa mère disparaître au loin, tandis qu'il priait intérieurement pour que ses deux parents enterrent la hache de guerre. Essayant de cacher un petit peu toutes les émotions qui se bousculaient en lui, Dylan se retourna vers son professeur, embarrassé comme ce n'est pas permis ( bah oui, après tout, il n'était pas là pour faire du baby sitting ), et s'excusa, encore une fois, auprès de l'adulte :

« Je suis vraiment désolé professeur, je ne veux pas du tout m'imposer. Merci pour la chocogrenouille, je vais probablement rentrer chez moi à pied, ne vous en faites pas. Je ne vais pas vous gâcher votre après-midi avec ... » Il marqua une pause, réalisant qu'il ne savait pas quel lien unissait les deux hommes. « Avec votre frère ? »

L'intonation dans la voix de Dylan montrait bien qu'il ne savait pas ce qu'était les deux hommes, mais le sourire qui se dessina sur les lèvres de son professeur et de l'homme qui l'accompagnait lui fit comprendre qu'il avait faux. Gêné, il se gratta la tête, voulant prendre congé et rentrer chez lui pour ne pas s'imposer, mais son professeur prit la parole.

Gryffondor du mois d'octobre 2015

07 sept. 2016, 23:44
Rencontre inopinée  PV 
Le préfet poussa un soupir rempli de tristesse et expliqua à son professeur que la situation durait depuis un bon moment déjà, qu'il commençait gentiment à en avoir marre et lui fit comprendre qu'il ne savait pas quoi faire. Wilhelm baissa la tête, réfléchissant, tandis qu'on entendait au loin les parents du Gryffondor se disputer de plus en plus violemment, avec une escalade verbale franchement malvenue et s'approchant peu à peu du déshonneur. Soudain, la dispute atteint son paroxysme et, après une dernière parole violente, le père partir et laissa son épouse plantée là, probablement choquée – et Wilhelm le comprenait parfaitement - par le dénouement et finalement surprise. Elle resta immobile quelques instants avant de se souvenir – ou de constater, qui sait ? – qu'elle était observée par une grande partie des personnes présentes autour de la fontaine qui, baignés dans leur insatiable curiosité, n'allaient sans doute pas tarder à commérer, et repartit dans la direction de son fils, de son professeur et du fiancé de celui-ci.

Mon petit doudou je ... Je ferais bien d'aller voir où est parti ton père ... Il ... Il est parti nous chercher à manger ... Alors euh, reste avec ton professeur, et nous ... nous reviendrons vite, d'accord ?

C'était un mensonge, bien évidemment. Et à en juger par la tête que tirait son fils, il croyait tout autant que son père était parti chercher à manger qu'à l'existence des Ronflaks Cornus, tout comme Wilhelm. Néanmoins, la mère enlaça son fils et donna quelques instructions au professeur sur la manière de s'occuper d'enfants – ces conseils tombaient bien, lui qui n'en avait pas l'habitude... – avant d'aller essayer de rechercher son mari. Dylan se retourna en direction de son professeur d'Histoire de la Magie, l'air gêné et bouleversé.

Je suis vraiment désolé professeur, je ne veux pas du tout m'imposer. Merci pour la chocogrenouille, je vais probablement rentrer chez moi à pied, ne vous en faites pas. Je ne vais pas vous gâcher votre après-midi avec ... Il marqua une pause. Avec votre frère ?

Matthew et Wilhelm sourirent à la remarque de l'adolescent et Matt, comme dans un réflexe, serra la main de son polonais. Ce dernier lui fit un signe de la tête, l'invitant à lui répondre.

Plutôt son fiancé...

Un sourire de surprise puis de joie apparut sur le visage du garçon avant qu'il ne se souvienne subitement qu'il souhaitait rentrer chez lui. Néanmoins, alors qu'il tentait de partir du parc, Heltowni le retînt en s'adressant à lui :

Tût tût tût ! Vous restez là, vous ! Ou alors... non, tenez. Marchons un peu, cela nous fera du bien. Laissez-moi simplement prévenir votre mère. Rappelez-moi son prénom ? Merci... Voilà !

Il sortit de son sac un parchemin de poche, une Plume sans Réserve – une plume qui n'était jamais en panne d'encre – et coucha quelques lignes avant d'ensorceler discrètement le message et que celui-ci ne quittât le lieu, comme s'il avait des ailes. Le petit groupe commença à airer dans le parc, discutant de tout et rien à la foi, de banalités et de peccadilles. Par ailleurs, Wilhelm remarqua que Matthew était très à l'aise avec Dylan et inversement. Cette situation le fit sourire, car il savait que son fiancé avait un petit frère du même âge que Dylan. Peut-être un peu plus âgé, mais guère plus de deux ou trois ans. L'élève de celui qui partageait sa vie devenait à présent un petit frère improvisé. C'était plutôt étrange et en même temps sympathique pour Wilhelm, dont la disparition n'aurait pas été remarquée s'il s'était d'un coup d'un seul volatilisé.

Finalement, un blanc s'installa entre les cadets, blanc que le professeur Heltowni s'empressa de combler pour ne pas que l'enfant que Dylan était encore réfléchît à ce qu'il s'était déroulé un bon quart-d'heure auparavant – tout du moins, souhaitait-il lui repousser l'échéance de cette réflexion, le moment étant encore beaucoup trop proche des derniers événements pour y penser... – :


Et concernant vos études, savez-vous déjà ce que vous comptez faire plus tard, comme carrière ? Et, éventuellement, disons... s'il existe un être proche qui pourrait à la foi vous soutenir dans vos projets et vous distraire de votre vie estudiantine ?

Un sourire espiègle s'afficha sur le visage du trentenaire, soulignant par trente fois le manque de subtilité de la question qu'il venait de poser, sourire auquel Matthew se retînt in extremis d'éclater de rire, ne laissant s'échapper qu'un gloussement, gloussement accueilli par les sourcils froncés du professeurs, comme s'il réprimandait un élève pris en faute. Et cela était d'ailleurs le cas, Matthew étant en deuxième année de médecine et Heltowni enseignant au collège Poudlard. Cette dissipation du couple fut cependant interrompue par la réponse du jeune homme.

Ami des Centaures de la Vieille Forêt
Zarbi de l'année (Magic'Awards III)

12 juin 2017, 22:11
Rencontre inopinée  PV 
« Plutôt son fiancé... »

Cette révélation eu l'effet d'un choc pour le jeune garçon qu'était encore Dylan. Non pas parce que cela le dérangeait, grand dieu non ! Dylan se fichait pas mal de savoir ce que les autres faisait de leur vie privée, de toute façon lui-même ne savait pas encore où il se situait sentimentalement parlant, mais ce n'était là que le cadet de ses soucis. En fait, il se sentait plus gêné qu'autre chose pour s'être trompé sur la nature de la relation qui unissait cet homme à son professeur d'Histoire de la Magie. Timidement, et rouge comme une tomate, il présenta ses excuses et félicita le couple avec un sourire intrigué, puisque malgré tout, cette relation l'interpellait. Il ne se serait jamais douté que son professeur entretenait ce genre de relation, mais encore une fois, il ne s'était jamais vraiment penché sur la question.

Dylan s'apprêtait donc à prendre le chemin du retour, retrouver ses parents mais son professeur lui somma de rester en sa compagnie et de marcher un peu avec lui. Monsieur Heltowni demanda à Dylan de lui rappeler le nom de sa mère, ce qu'il fit, et son professeur était déjà occuper à prévenir la figure maternelle que son petit Dylanouchet serait avec son professeur et qu'il n'y avait donc aucuns soucis à se faire. Pendant ce cours laps de temps, Dylan observa l'homme qui était donc identifié comme le fiancé de son professeur. *Il me semble imposant, mais en même temps il n'a pas l'air bien méchant*, songea Dylan, perplexe. Il échangea un sourire avec cet étrange personnage, dont il ne connaissait même pas le nom. Le petit groupe commença à marcher dans le parc, et quelques mondanités échangées plus tard, Dylan se rendit vite compte que ce fiancé était fort sympathique et qu'il aimait beaucoup discuté avec lui. Il put même mettre un nom sur ce nouveau visage : Matthew. Une question de son professeur vînt cependant rompre un léger moment de blanc qui s'était installé, suite à l'épuisement des sujets de conversations quotidiens :


« Et concernant vos études, savez-vous déjà ce que vous comptez faire plus tard, comme carrière ? Et, éventuellement, disons... s'il existe un être proche qui pourrait à la foi vous soutenir dans vos projets et vous distraire de votre vie estudiantine ? »



Dylan n'y avait pas vraiment songé. Bien loin de là même, il n'y avait certes jamais pensé. Le jeune Gryffondor décerna cependant le petit sous-entendu dans la question de son professeur, mais choisi de ne pas y faire attention. Matthew rigolait de bon coeur pour x ou y raisons, et Dylan cherchait simplement une réponse à la question qui lui avait été posée. Professeur ? Travail au ministère ? Le bougre n'en avait pas la moindre idée, et cette réflexion fit chauffer son cerveau pendant un petit moment. Si bien que, même si Dylan n'avait qu'une réponse plus que vague, ce dernier se promit d'y réfléchir plus en détail dans les jours qui allaient venir.


« Eh bien, je n'en sais que trop rien professeur. Je n'y ai pas assez longuement réfléchi. Professeur peut-être ? Je ne sais vers quoi me tourner. Quant à un proche, il y aurait bien mon frère, mais dieu seul sait où il peut bien se trouver ! »

Ironiquement, Dylan ne se senti même pas mal d'avoir haussé un peu le ton sur la fin de sa phrase. Il ne savait où était son frère, et cela l'énervait, mais il ne le cachait pas vraiment. Il savait pour autant qu'il était quelque part sur la planète, mais où, telle était la question ? * Quand on a besoin de lui il n'est jamais là, cet idiot * grommela Dylan dans ses dents, tout en continuant de marcher avec son professeur et son fiancé. Curieux comme pas deux, Dylan souhaitait en savoir plus sur ce petit couple fort amusant, à première vue. Matthew semblait le plus plaisantin, tandis que, fidèle à l'image que Dylan avait de son professeur, monsieur Heltowni semblait plus sérieux. Dylan posa tout de même sa question :

« Et ... Depuis combien de temps êtes-vous ensembles, professeur ? »

Gryffondor du mois d'octobre 2015

25 juil. 2017, 01:36
Rencontre inopinée  PV 
C’était comme un cri de l’intérieur que s’apprêtait à pousser le jeune Gryffondor, à l’aube de sa cinquième année. S’il pensait simplement le taquiner un peu – en parlant d’un ou d’une éventuel compagnon – parce que c’était les vacances et que le cadre hors scolaire s’y prêtait plutôt bien.

Eh bien, je n'en sais que trop rien professeur. Je n'y ai pas assez longuement réfléchi. Professeur peut-être ? Je ne sais vers quoi me tourner. Quant à un proche, il y aurait bien mon frère, mais dieu seul sait où il peut bien se trouver !

Wilhelm se sentit peiné pour l’adolescent, car il savait combien il était dur de perdre un proche ; tout du moins, de ne pas savoir où celui-ci était, s’il s’était simplement évanoui dans la nature ou s’il comptait un jour refaire son apparition, un beau matin de printemps ou d’été. D’un regard, Matthew comprit ce à quoi pensait son fiancé en ce moment et glissa ses doigts dans les siens discrètement, geste auquel Wilhelm répondit d’un sourire.

Désolé pour vous, Monsieur Swanson… murmura-t-il, plus à lui-même qu’à l’adolescent, avant que celui-ci ne pose une question.
» Et ... Depuis combien de temps êtes-vous ensemble, professeur ?

Le professeur n’eût pas vraiment le temps de répondre que Matthew le faisait à sa place, précisant ainsi au jeune homme qu’ils se connaissaient depuis environ une année et demie et qu’ils s’étaient fiancés voilà six mois en arrière. Wilhelm leva les yeux au ciel en écoutant Matthew déblatérer son repos la manière dont ils se sont rencontrés un soir, alors que l’étudiant travaillait dans un bar de Soho et le professeur d’Histoire de la Magie qu’était encore Heltowni sortait d’un restaurant français.

Le pauvre Dylan n’avait beau avoir posé qu’une seule question, voici qu’il avait la réponse à bien d’autres, à tel point que le plus âgé du trio dût donner un coup de coude dans les côtes de son fiancé pour ne pas qu’il en dise trop. Surtout que celui-ci allait arriver au moment très précis et, dans ce contexte, assez gênant, où Wilhelm avait finalement
… – Aïe !s’exprima Matthew lorsqu’il sentit une deuxième fois le coude son fiancé s’enfoncer entre deux autres de ses côtes.

La gêne du moment fut finalement sauvée – enfin… si on pouvait appeler cela « sauvée » – par l’irruption, au bout de l’allée, de mère du jeune Dylan, qui semblait en panique et encore plus au bord de la crise de nerf que tout à l’heure, aussi étonnant que cela eût pu paraître au polonais.


Monsieur Swanson, j’ai la désagréable impression que cette rencontre inopinée va s’arrêter là…

Elle avait pleuré, sans nul doute. Ses yeux étaient rougis et on voyait encore la marque des larmes sur ses joues, qui avaient pris des teintes à la fois tirant sur le rouge tomate et le blanc livide. Elle remercia le professeur – après un regard peu tendre de la part de son fils – d’avoir gardé Dylan pendant ce temps-là, mais qu’ils devaient à présent rentrer parce qu’ils avaient un dîner ce soir-là.

Wilhelm ne crût pas à ce mensonge, ayant pertinemment compris ce qu’il en tenait, mais acquiesçât à l’excuse de la mère. Il demanda encore simplement quelques instants avec l’adolescent, ce que Madame Swanson accorda après une petite hésitation. Il s’approcha du Gryffondor, lâchant la main de Matthew qui le tenait depuis tout à l’heure.


Bonnes vacances à vous, Monsieur Swanson ! N’oubliez pas de travailler cependant, vos examens de fin d’année approchent à grands pas. Il se pencha à l’oreille du jeune garçon et ajouta d’un air grave : Tout mon soutien pour la suite. Sincèrement.

Il laissa ensuite partir l’enfant avec un dernier sourire à la mère. Il n’allait probablement pas passer de bonnes vacances. Pas seulement celles-ci, mais probablement de nombreuses autres après celles-ci…

Reducio
RPG terminé pour moi ! Je vous laisse clôturer de votre côté avant de le clore définitivement.
Ça aura été un plaisir de le partager avec vous !

Ami des Centaures de la Vieille Forêt
Zarbi de l'année (Magic'Awards III)

25 juil. 2017, 17:02
Rencontre inopinée  PV 
En posant une question banale, Dylan ne s'attendait pas à avoir un récit de 20 minutes sur le pourquoi du comment de la rencontre entre son professeur et son mari, mais l'histoire le faisait sourire. Il n'imaginait pas vraiment son professeur dans de telles circonstances, ni dans de telles situations et cela le mit de bonne humeur. D'autant qu'il est toujours bon d'avoir des anecdotes croustillantes à raconter aux autres élèves à Poudlard concernant les professeurs. Mais Dylan n'était pas un de ces enfants et il comprenait bien qu'il s'agissait là de la vie privée de son professeur, aussi il n'irait certes pas le crier sur tous les toits. Les explications se perdaient en longueur, mais Dylan aimait beaucoup la vivacité et la façon d'être du compagnon de monsieur Heltowni. Au-delà de tout cela, il ne se souciait même pas du fait qu'il s'agisse de deux hommes en ménages, pour Dylan, tout cela n'avait guère d'importance. Il était peut-être jeune, mais pour lui, l'amour était encore plus fort que tout. Les explications prirent une tournure amusante alors que des détails embarrassants commençaient à être donnés, mais l'interruption par monsieur Heltowni gâcha tout le plaisir de la situation - Dylan souriait comme un benêt en faisant des « oui oui » et des « ah bon ? », pour en savoir davantage.

— « Monsieur Swanson, j’ai la désagréable impression que cette rencontre inopinée va s’arrêter là… »

Malheureusement, son professeur n'avait que trop raison. Rose arriva en courant et Dylan remarqua immédiatement le visage pâlot de sa mère ainsi que ses paupières rouges. * C'était à prévoir ... * se désola Dylan alors qu'il saluait sa mère une nouvelle fois. Quelques mondanités furent échangées entre sa mère et monsieur Heltowni, mais les choses se passèrent très très vite. Il semblait apparemment que Dylan et ses parents avaient un dîner, mais le jeune homme n'était absolument pas au courant de ce dernier. Il afficha un regard interrogateur vers sa mère qui lui faisait les yeux doux et qui semblait vouloir partir très loin, très vite. Dylan comprit bien qu'il allait devoir rentrer dans son foyer familial, probablement sans son père, qui n'était d'ailleurs en vue nul part. Se demandant ce qu'il était advenu de son père, Dylan chercha au loin alors que son professeur lui suggéra de passer de bonnes vacances et de bien réviser. Mais Dylan ne retint que quelques mots :

« Tout mon soutien pour la suite. Sincèrement. »

Ainsi donc les choses étaient flagrantes, même pour une personne qui rencontrait les Swanson pour la première fois. Désolé, Dylan hocha la tête et remercia son professeur. Il lui fit signe pour dire au revoir, et il se dirigeait maintenant avec sa mère vers la sortie du parc. Ni l'un, ni l'autre ne prononça quoi que ce soit. Seul le bruit environnant des enfants qui jouaient, des oiseaux qui gazouillaient et d'autres sonorités qu'on peut entendre dans un parc se faisaient entendre justement. Rose prit la main de son fils, alors même que celui-ci détestait cela, mais Dylan ne protesta pas cette fois. Il avait le sentiment qu'il ne pourrait bientôt plus trop serrer la main de sa mère, alors il laissa faire, même si cela lui valut certaines moqueries de la part d'enfants de son âge. * Idiots * songea Dylan alors qu'il sortait du parc et se dirigeait maintenant dans les ruelles de Londres. En ayant assez du silence, Dylan voulu tout de même savoir ou était son père :


« Maman, il est ou pas ? Il nous rejoint à la maison ? »


Le jeune homme ne remarqua que plus tard la larme qui coula sur la joue de sa mère et le sanglot qui s'échappa de sa voix :


« Oui mon chéri ... Allez, rentrons à la maison, tu veux bien ? »

Dylan acquiesça, mais ne savait pas trop à quoi s'attendre. Finalement, il n'était plus vraiment si enjoué que cela à passer les vacances chez lui. Il ne se doutait pas encore que sa vie allait changer, mais les paroles du professeur résonnaient dans sa tête comme un écho lointain. « Tout mon soutien pour la suite ». Qu'avait-il bien pu vouloir dire par là ? Ignorant encore beaucoup de la situation parentale actuelle, Dylan marchait aux côtés de sa mère, sous un soleil de plomb, en direction du domicile familial, ou, malheureusement, son père ne les attendrait pas ...

[center]FIN DU RPG [/center]

Reducio
Merci à vous professeur !

Gryffondor du mois d'octobre 2015