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23 janv. 2017, 23:50
Allo Maman Bobo  Solo 
Décembre 2041, dernier weekend des vacances de noël, Peter va voir sa mère à Londres le temps de deux journées.





Helena Speculus-Mareau marchait seule dans son quartier qu'elle connaissait si bien. Toute son enfance elle l'avait passée ici, toute son adolescence elle l'avait passée ici. Sa vie de jeune adulte; ici. Sa vie de mère; ici. Et quelle vie de mère ! Elle esquissa un sourire en prononçant cette phrase dans sa tête. Quelle vie de mère...Cet ensemble de mots raisonnait de deux façons différentes dans sa tête. D'un côté cela soulignait le fait que son existence n'était pas des plus commune et tranquille, de l'autre ça posait une interrogation qui effaça le mièvre sourire du visage de la femme. Quelle vie de mère ? Héléna avait elle vraiment eu une vie comme cela? C'était elle occupé de son garçon correctement? Tant de question auxquelles elle ne trouvait pas la réponse, tant de doutes permanents. Seul Peter pouvait donner les clés des mystères, mais celui ci semblait ne jamais vouloir les sortir de sa poche. Il en voulait à sa mère. Il ne savait pas pourquoi mais il lui en voulait. Cela rendait le jeune garçon presque agélaste aux yeux d'Helena. Jamais un sourire, jamais un rire, pas même de mots gentil. Il était enfermer en lui même.

Les clés de son épanouissement familial était les mêmes qui répondraient aux questions. Elles étaient la solution à une conscience renfermée et torturée. La solution à ce secret enseveli sous des tonnes de souvenirs et de problèmes. La solution à toutes ses larmes versées en faveur d'un homme qui n'en valait la peine. Et ça, autant mère que fils le savait. Il n'en valait pas la peine. Mais quelques chose de tellement attractif les reliait à lui. Cet homme qu'une femme extravagante avait aimé, et qu'un petit garçon étoilé avait si longtemps admiré au point de s'adoler pour lui. Petit garçon qui mourut métaphoriquement le jour où la colère libéra le secret qui jamais ne devait s'échapper de sa prison de mots.


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Helena Speculus-Mareau marchait seule dans son quartier qu'elle connaissait si bien. Toute son enfance elle l'avait passée ici, et le restant de sa vie se passerait ici également. C'était inéluctable, une mort psychique lente, forcée et consentie. La grande femme s'était maintenant arrêter. Son visage penchant légèrement sur la gauche et vers le bas. Ses yeux verts regardant les pavés de la rue géométrique. La rue était bien rangée. Les maisons se trouvaient là où elles devaient être, les arbres aussi, même la légère brise prenait place dans le décors. Une rue ne bouge pas vous direz vous, elle reste à sa place elle ne voyage pas, elle est par conséquent toujours bien rangée. A cela la raison vous dira que vous voyez juste, pourtant la raison d'Helena dira tout le contraire. Une rue se déplace au gré de ses visiteurs et des étoiles dans le ciel. Elle voyage au vent des ethnies qui la traverse. Elle se désordonne au bruit des paroles et des pas qui y résonnent.Des pas; comme ceux d'un être si innocemment averti sur le monde. Des pas d'un être qui avait déjà subit trop de souffrance morale pour un esprit si jeune. Des pas qui appartenait à un enfant qui marchait droit dans le dos de sa mère et qui s’arrêtèrent à quelques mètres de celle ci. Les derniers pas effectués comme les précédents d'ailleurs, appartenaient tous à Peter Speculus.


Bonjour Maman.

La femme se retourna vers son enfant, un sourire se dessinant rapidement sur son visage mais qui s'estompa quand il ne trouva pas de semblable sur la figure de son opposant. Elle s'approcha de son fils d'un pas peu assuré. Son sourire était vite réapparu, quêtant pitié. Pitié de quoi? Personne ne le saurait sauf elle. Une main tremblante se dirigea vers les joues de Peter, puis elle s'y posa. Une brève caresse fit office de bienvenue. Même si jamais il n'aurait osé le dire, le jeune garçon aurait souhaiter que cette caresse signe d'une mère aimante dure une éternité. Mais déjà la main s'était retirée.


Bonjour mon Ange.

Peter fit la grimace, ce surnom lui déplaisait fortement. Il savait que c'était le genre de chose que les mères disaient à leurs fils, mais avec lui ça ne passait pas. Cela sonnait faux. Il n'était pas un ange tomber du ciel, c'était le ciel qui lui était angéliquement tomber dessus. Tandis que Helena s'occupait de la valise de son fils alors que celui ci s’apprêtait à en saisir la poignée, une goutte tomba contre le pavé, première de beaucoup d'autres. Lentement et inéluctablement l'eau coulait et s'infiltrait entre les dalles formant de minuscule ruisseau.

Rentrons, il commence à pleuvoir

Les deux personnes se dirigèrent vers leur maison. Une fois celle ci atteinte, la mère posa la valise sur le palier de la porte afin d'avoir les deux mains libres pour ouvrir celle ci. Une fois cela fait, elle se retourna vers son fils, un regard et un sourire plein d'espoir. Peter ne répondit pas à ce sourire, il ne changea pas son expression froide à cause de la vue de cette maison qui lui rappelait trop de mauvais souvenir. Comme toute réaction il eu une pensée qu'il garda pour lui. Une pensée d'un auteur célèbre. *il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville*.

La mort ne s'est elle jamais souciée d'en faire trop ?

25 janv. 2017, 20:49
Allo Maman Bobo  Solo 
[center]Thème musicale[/center]



Une fois entré dans leur maison située à la fin de Nothing Hill, Helena et son fils s'installèrent dans le salon. Il était grand, spacieux, mais les choses y étaient tellement bien rangées que la pièce semblait vide. Peter regrettait déjà l'ancienne extravagance de sa mère, celle qui l'accompagnait où qu'elle allait. Celle qui faisait tant rire le jeune garçon et qui rendait sa mère si particulière à ses yeux. Celle qui était partie en même temps que son père et qui jamais n'était revenue.Peut être reviendrait elle un jour...

A son entrée à Poudlard, Peter était chez sa cousine Mélody, il y était depuis deux mois, cela faisait donc maintenant presque 6 mois que le garçon n'était pas revenue « chez lui », pourtant rien n'avait bougé. Sauf sur le fauteuil où une boule de poil était tranquillement installée, une boule de poil qui respirait et qui avait bizarrement l'apparence d'un chat. La mère, qui revenait de la chambre de son fils où elle avait déposée la valise, vu la mine interloquée de Peter et dit en prévision de sa question :

-Oui, c'est un chat, le miens à vrai dire, je l'ai trouvé dans la rue il était affamé. Ses yeux ont quelque chose de magique !

Le Serdaigle s'approcha lentement du félin qui dormait et passa sa main sur ses poils. L'animal releva ardemment la tête, les yeux mis clos par la fatigue. Une fois ceux ci ouverts, le garçon pu voir qu'en effet, ils étaient magique, et bleu perçant tacheté de noir. Yeux qui renfermait une intelligence certaine. Après quelques caresses supplémentaires, l'aiglon alla lui aussi s’asseoir dans un fauteuil aussitôt rejoins par sa mère qui s'assît dans un canapé gris sombre. La mère se pencha, joignit ses mains et posa ses coudes sur ses cuisses. Elle avait un grand sourire.

-Alors Pete, comment c'est là bas ?

Question basique à laquelle Peter s'attendait, il n'avait pas envie de tout détaillé, cela allait se révéler long et laborieux, et ce n'était vraiment pas le but de se week-end que d'être ennuyant même si c'était bien partie pour. C'est pourquoi, toujours sans sourire, le serdaigle expliqua :

-Oh, et bien, c'est vraiment super, le château est magnifique mais presque trop grand, tu n'imagines pas le nombre de fois où je me suis perdu ! Les profs sont tous super et les matières sont pour la plupart très intéressantes. La magie m'impressionne beaucoup, elle est remplie de mystère comme tu les auraient aimés ! Je me suis fait beaucoup d'amis aussi et j'ai même été nommé capitaine de notre équipe de Quidditch, un sport sorcier.

-Oh, tu sais je sais ce qu'est le Quidditch!

Sans s'en rendre compte, Peter avait retrouvé le sourire en racontant ce qu'il vivait à Poudlard, peut être car le château lui manquait déjà, alors que cela ne faisait qu'un jour qu'il l'avait quitté. En revanche quelque chose vînt tordre se souvenir, la voix de sa mère avait été tremblante, et bien qu'elle était toujours souriante, une larme coulait maintenant sur sa joue, une larme unique qui ne serait pas accompagné par d'autres. Bien que les relations entre Peter et sa mère était tendue, aucun enfant n'aime voir un parent pleurer, c'est pour cela que les larmes lui montèrent aux yeux, mais il se retînt.

-Maman, tu es sûr que ça va ?

Celle ci souris puis essuya sa larme, celle ci virevolta dans les airs avant de s'écraser au sol s’éparpillant en milliers d'autres. Si petite chose pourtant si puissante, la création de milliers de tristesses, un chagrin prééminent et d'une prépondérance ne pouvant être contestée.

La tristesse d'une mère.



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Sans répondre à son fils Héléna se leva et se dirigea vers la cuisine et demanda de loin à Peter ce qu'il voulait manger. Celui ci répondit que peu lui importait du moment que c'était bon. Il se savait odieux mais il n'arrivait pas à s'en empêcher. C'était justement pour ça qu'il était venue, résoudre les problèmes. Pendant que sa mère était dans la cuisine, le jeune garçon se mit à rêvasser, il pensait à ses amis, à Poudlard, à sa maison. Mais il sentit vite comme une gêne, comme un présence inexpliquée. Un regard pesait sur lui, l'aiglon regarda alors autour de lui, et effectivement on le regardait, le chat le regardait. Ses yeux étaient toujours aussi beau mais ils avaient maintenant une élégance et une distinction qu'ils n'avaient pas auparavant. Son regard était pesant et plein de jugement.

Amusé et sur de lui, Peter se leva alors et alla à la rencontre du félin. Il s'agenouilla de façon à ce que son visage soit juste en face de celui de l'animal, il sourit puis demande:

-A tu quelque chose à me dire ?

Comme toute réponses une patte se détendit d'un seul coup, des griffes sortirent et s'enfoncèrent dans la peau de l'enfant, juste en dessous de l’œil. Dire qu'aucune larme ne suivrait celle de la mère était une erreur, une larme de sang coulait maintenant le long de la joue de Peter. Sa mère arriva, vit la blessure et lâcha l’assiette qu'elle tenait . Celle ci vint s'éclater contre le sol.


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Des larmes de tristesse vinrent s'ajouter à la larme de sang. Peter pleurait.

La mort ne s'est elle jamais souciée d'en faire trop ?

29 mars 2017, 18:07
Allo Maman Bobo  Solo 



Il n'aura aucunes séquelles. Il faudra juste qu'il évite d'ouvrir l’œil pendant quelques jours.

Le médecin moldu qui avait dit ça était le docteur de Peter depuis plusieurs années déjà, depuis sa naissance. Le jeune garçon avait confiance en lui. Il semblait le connaître parfaitement. On pouvait lire en cet homme comme dans un livre ouvert. Ou du moins l'aiglon le pouvait. C'était un homme seul, terriblement seul. Tout chez lui semblait lui rappeler cette triste vérité. Seule les rencontres qu'il faisait dans son cabinet lui permettait de l'oublier un tant sois peu. Mais des fois plus rien n'allait et il tombait dans de grandes dépressions pendant lesquelles on ne le voyait plus.

Finir comme cet homme était une des plus grandes hantises de Peter. Être seul était pour lui une des choses les plus terrifiantes qui soit.

Un sourire est le plus efficaces des remèdes même si il peut être un poison selon les personnes qui le donne. C'est tout ce dont il aurait eu besoins un sourire de sa mère. Mais celle ci ne semblait pas vouloir le donner. Elle était assise bancalement , et regardait par la fenêtre d'une mine neutre. Elle pensait, réfléchissait. A sa vie, à son fils, à son mari. Était elle importante pour eux? Rien ne lui signalait que oui, et tout la poussait à croire le contraire. Une paranoïa c'était installer en elle depuis longtemps, et elle refaisait surface plus violemment que jamais.

Son enfant avait hériter des dons de son père, des pouvoirs magiques. La joie c'était mêler à la jalousie et à l'anxiété quand elle avait appris cela. Lui qui allait être si particulier, si puissant par rapport à elle, l'accepterait il comme elle est? Une simple moldue, bonne à faire la vaisselle, le repassage, à effectuer toute les tâches ménagères de la maison à la seule force de ses mains, il allait forcément la sous estimé, la négliger, se sentir supérieur par rapport à elle. Peut être l'abandonnerai t'elle.

Les rôles s'était inversé, ce n'était plus l'enfant qui avait peut d'être abandonné par ses parents mais l'inverse, ce n'était plus l'enfant qui se demandait si ses parents l'aimaient mais l'inverse. La mère était fille et le fils était père. Les sentiments se mélangeaient, s'enguirlandaient et s'entremêlaient, tout cela donnant naissance à une relation plus que compliquée.

Tout ce don avait besoin Peter c'est qu'Héléna assume son rôle de mère, qu'elle arrête de le craindre en se sentant inférieur à lui. Les craintes qu'elles avait tant appréhendées elle les réalisaient toute seule, s'enfermant dans un cocon d'incertitude.

Ils étaient toujours chez le médecin. Il finissait de remplir son ordonnance. Héléna se détacha enfin de la fenêtre. Ils rentrèrent chez eux.

L'enfant était sur son lit, couché sur le dos. Le regard portant vers le plafond blanc de sa chambre. Il ne savait pas quoi faire, pas quoi penser. Pas comment réagir. Tout ce qu'il voulait c'était retourner à Poudlard. Voir ses amis, suivre des cours, se balader dans le parc, enfreindre le règlement. Vivre des aventures. Vivre tout simplement. Vivre quelque chose dont il avait envie, laisser libre cours à ses désirs. Ne plus se laisser dicter tout ses faits et gestes. Sortir du cocon maternelle.

Il voulait se réveiller.

Sa mère le voulait aussi, elle voulait qu'il se réveille, mais elle pensait que cela ne pourrait se faire que sans elle. Elle était quelque chose qui l'avait toujours freiner, toujours ralentis dans sa course. Elle ne pouvait pas continuer ainsi, pas pour elle. Pas pour lui. Assis dans le fauteuil à côté du chat, elle souriait d'un sourire satisfait. Elle pensait avoir fait le bon choix. Elle le pensait vraiment, du plus profond de son être.

Pendant toute sa vie les moldues l'avait penser folle parce que trop excentrique, maintenant même les sorciers la penserait tomber dans le fossé de la raison. Car en effet, le "bon choix" d'Héléna avait été de prendre des pilules qui allaient mettre fin à sa vie. Ainsi plus jamais elle ne pourrait gêné son fils dans son histoire, elle ignorait pourtant que ce qu'elle avait fait le rongerai à jamais.

Le chat qui avait bien sentit ce qu'il se passait alla miauler à la porte de l'aiglon pour tenter de le prévenir. Le jeune garçon arriva alors dans le salon, là ou sa mère s'était effondrer par terre, tandis que les derniers battements de son cœur se faisait ressentir. Peter fut prit d'une panique qui dans un premier temps l'empêcha de bouger, sa poitrine se contracta tellement fort qu'il n'arrivait plus à respirer, il vivant en ce moment même la pire sensation de sa vie.

Maman !! Hurla t'il en ce précipitant vers elle. Maman, maman ce n'est pas possible, qu'est ce que tu as, pourquoi es tu par terre ?


Tandis qu'il disait cela il remarqua le paquet de pilule encore fraîchement entamer. Il comprit à la seconde ce qu'il s'était passer. Il ne voulait pas le croire, il le refusait.


Maman, ce n'est pas possible, qu'est ce que tu as fait? Mais qu'est ce que tu as fait?

Il prit alors le pouls de sa mère. Elle était encore vivante.

Je vais appeler une ambulance ne bouge surtout pas

Il n'arrivait pas à retenir ses larmes, il était secouer par de grand sanglots. Il essaya de se lever pour aller chercher un téléphone mais une main le retînt, celle de sa mère.

Ce n'est pas grave Peter, dit elle en souriant, tout va bien, tu es libre maintenant.

Elle leva alors la tête un peu plus dans un immense effort puis regarda son fils droit dans les yeux. Elle commença alors à chanter d'une voix éteinte et tremblante.

"Live, Wake up, wake up. And let the cloak of life cling to your bones"

Après ses courtes paroles, elle ferma les yeux, puis sa tête retomba lentement et inexorablement au sol laissant comme seul héritage à ce monde, que le hurlement déchirant de son fils qui venait de perdre et elle ne le saurait jamais, l'être le plus important à ses yeux.


FIN

La mort ne s'est elle jamais souciée d'en faire trop ?