Noire. Pesante. Inquiétante. Voilà comment on pouvait décrire l'atmosphère de cette nuit de juillet. Un homme marchait dans les rues de Londres, à vive allure. Il regardait derrière lui, jetait des coups d’œil à tout va. Avec sa démarche, on pouvait penser qu'il était fou ou qu'il fuyait une scène de crime. Sa nervosité était palpable des kilomètres à la ronde. 

Rhys, puisque c'était de lui dont il s'agissait ne parvenait plus à garder son calme habituel. Il ne devrait pas être là. Il ne devait pas être là. Bon nombre de personnes le pensaient encore à Poudlard. Et elles avaient raison. Il était censé être à Poudlard. Pour sa sécurité, celle de sa famille mais également - et surtout- pour les élèves restés sur place durant les vacances. Il ne fallait pas qu'on sache qu'il était sorti de l'île, plus tôt dans la soirée. Il ne révélerait en aucun cas comment il était arrivé jusqu'ici , ce qu'il était venu faire et comment il rentrerait dans ses appartements à l'école dans quelques heures. 

Londres. Mais quelle idée saugrenue il avait eu. La nuit qui plus est. Dans la partie moldue. 

Alors qu'il regardait une énième fois par dessus ses épaules, il heurta quelque chose ou quelqu'un de plein fouet. Oh non. Il tourna la tête vivement , sur ses gardes, en portant la main à sa baguette mais se ravisa tout aussi rapidement lorsqu'il vit ce avec quoi, il était entré en collision. Ou du moins avec qui. Une jeune fille. Décidément! Il n'était pas assez grand , il était devenu aussi invisible que cela? Ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait. Même si là, il était tout de même un peu fautif. Qu'est ce que faisait cette enfant dehors de toute manière?

- Vous devriez faire un peu plus attention, à l'avenir, jeune fille. 

Surtout par les temps qui couraient. 

Je le connaissais... J'en étais certaine. Je ne savais ni d'où, ni de comment et ni qui était cette homme mais j'aurais mis ma main au feu pour assurer connaitre cet homme. Il avait une certaine présence qu'on n'oubliait pas. Et puis... des cicatrices qui ne restaient pas inaperçues non plus...

Mais ça n'empêcher pas le fait que cet homme -grand bien lui fasse qu'il me connaisse- avait bousculer mon état d'esprit... a ce moment là, je dois bien l'avouer, si fragile... si délicat. Et dans cette histoire, c'est moi qu'on accusais. Moi qu'on tenait pour responsable! Responsable de ne pas avoir fais attention... Il était possible que je l'ai bousculé mais... mais... je ne pouvais pas... NON! J'étais en colère et j'avais mes raisons! Cet homme avait brisé un instant, un instant qui était consacré à ma mère! Un instant que je prenais soin de préserver chaque jour même si ce même instant me rongeait de l'intérieur un peu plus chaque minute.

- Mais monsieur, si je ne m'abuse, c'est vous qui m'avez foncé dedans!

Mes mots paraissait tellement incohérents... même moi je n'y croyais pas... peut être un peu quand même. Mais  j'avais balancé ces mots avec tellement de rage, calmement; serte, mais pas de façon gentille. Pas de façon aimable. Pas comme on était sensé parler à quelqu'un... Mes paroles étaient resté polies mais... caché quelque chose de moi polie... j'aurais préféré clairement dire: "Non mais oh? Pour qui vous vous prenez? Ça vous dérange pas de me bousculer comme ça?" mais même si je ne l'avais pas dis. J'avais pensé tout haut vu la tonalité de ma voix.

Désolé pour ce retard

Rhys resta coi devant l'audace de la jeune fille. Pendant un temps avant que celle-ci n'ouvre la bouche, il aurait presque pu s'excuser. Mais le ton employé par la jeune fille lui coupa son envie, abruptement. 

Quand bien-même, il soit le fautif (ce qui n'était qu'une supposition à ce stade), ce n'était pas une manière de s'adresser aux gens. Est ce que la petite fille était seulement consciente de ce qui se jouait dans le monde de l'adulte en ce moment? Est ce qu'elle se rendait compte qu'elle aurait pu tomber sur quelqu'un de plus mal intentionné que Rhys? Cette gamine se promenait dans le coté moldu de ce quartier, innocemment. 
Dans un sens, Rhys pouvait presque s'en réjouir. Elle avait ce coté naïf que bon nombre de jeunes sorciers avaient perdu ces derniers temps. Il aurait aimé avoir cette inconscience du monde magique et de ces drames, comme cette jeune Moldue. C'était forcément une moldue se disait l'homme, bien qu'elle lui disait quelque chose. 

Le trentenaire se mit un peu à douter. Il plissa ses yeux, tout en dévisageant la jeune fille. Puis lui jeta un regard noir.

- Je vous demande pardon? fut sa seule réponse

Il détourna un court instant les yeux de celle qui l'importunait pour encore une fois, vérifier aux alentours que rien de suspect se présentait. Bien que du coté moldu, cela aurait été étrange. 


Je suis désolé également pour le retard, le texte était pourtant prêt depuis plusieurs jours...

Insolente et totalement folle. Cela définissait parfaitement l'état dans lequel j'étais à ce moment. Enfin j'étais... ce n'était pas vraiment moi même... Je me tourna vers l'homme après qu'il est prononcé la courte phrase d'excuse qui n'était en réalité, qu'une façon de ne pas s'énerver mais je continuais dans ma pousser d'insolence en prenant au pied de la lettre le mot " pardon".

- Et bien voilà... C'est pas si compliqué ! Vous savez quoi ? Je vous pardonne complètement !

Je fis un pas en arrière pour m'éloigner un peu de lui avant de partir dans un immense fou rire... Un faux rire, un rire qui cachait bien des choses. Tendis que je riais, des larmes commencèrent à envahir mes joues. Je ne savais plus pourquoi je riais ni je pleurais et mes sentiments ce bousculaient dans ma tête sans la moindre pitié pour mon pauvre cerveau. J'étais épuisés de refouler sans cesse mes émotions. Quand je tentais de me cacher derrière moi même, de créer une fausse image de moi, celle d'une personne arrogante et mauvaise... je ne voulais pas montré ma vulnérabilité mais ça ne faisait que l'accentuer encore plus. 

Je m'assis sur les pavés du trottoir en entourant ma tête de mes mains, plus un rire ne sortait de ma bouche, seul restaient les sanglots étouffés. J'étais de nouveau brisé et je ne pouvais pas me cacher une énième fois. 

- Si vous saviez... si vous pouviez savoir... si vous vouliez savoir...

Je ne savais pas vraiment de quoi je parlais ni pourquoi je parlais mais je ne pouvais pas m'empêcher de prononcer ces mots... cet homme devais me prendre pour une folle... 

Je suis plus que navrée de cet immense retard, si vous voulez des explications je vous les fournirais par hibou... sincèrement désolé 

Rhys contempla la fillette d'un air complètement effaré. 

- Je ne sais pas qui vous a élevé Miss, mais vos parents ont oublié la partie sur la manière de vous adresser aux adultes et l'insolence. 

Le trentenaire regarda tour à tour le garçon puis la fille. Elle lui disait vraiment quelque chose. Mais il ne pouvait pas lui demander directement si elle connaissait Poudlard. Encore moins, ici et maintenant. 

Puis d'un coup, la gamine partit dans un fou rire sans que l'on sache réellement pourquoi. Elle allait les faire repérer si elle continuait à faire autant de bruit. La stupéfaction grandissait sur le visage de l'homme, au fur et à mesure que les rires se transformèrent en larmes sur le visage en face du sien. Décidément la scène devenait de plus en plus étrange , voir surréaliste. Sur tous les Moldus qui traînaient, il fallait que Rhys tombe sur une enfant un peu dérangée.

Et puis soudain, comme si un éclair venait de le frapper, il reconnecta ses neurones et reconnut la jeune fille. Il s'agissait bien d'une élève de Poudlard. Il n'avait pas fait le rapprochement jusqu'à maintenant, vu le lieu, le moment et la situation. Rencontrer une élève dans les rues du Londres moldu alors que la communauté tournait au désastre, ne faisait pas partie du programme de la soirée.

- Vous êtes Miss Brunn, non? Levez la tête c'est Monsieur Saunders. Qu'est ce que je ne veux pas savoir? Et surtout que faites-vous dans la rue à cette heure-ci?

Rhys se retint de poser d'autres questions, ne connaissant pas le jeune homme qui l'accompagnait. De plus, il ne voulait pas s'attarder. Il fallait qu'il rentre très rapidement.