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03 oct. 2019, 00:17
 RPG+  Soho, so bad  PV : Haakon Solberg 
Bar « American Zedel » / Soho
Samedi 14 juillet 2040 - 01h15

Sherwood Street...
Je pensais arriver à l’autre bout du pays tellement j’ai marché. En réalité, je n’ai pas vraiment fait attention où j’allais. Je déteste Soho, je déteste les artistes, je déteste Londres. Ce soir, je déteste tout ce qui se rapporte de près ou de loin à Calvin. Il m’en aura fait baver celui-là. Mais maintenant les choses sont claires. Les mots sont dits. Ciao mec, bonne route, bon vent à toi et tes pics assiettes de potes, tous bons à rien à part polluer l’air des autres. Je le savais que les choses finiraient ainsi. Dès le premier jour où je t’ai rencontré je le savais. Ça sentait mauvais tout ça.
« Salut, ça te dit de venir t’assoir avec mes amis et moi ? ».
Ben oui ! J’étais tout seul, je venais de débarquer et je m’étais retrouvé à ce cocktail parce que mon nouveau boss ne voulait pas y aller. Quelqun de « la maison » devait être présent, histoire de dire que « Fitzgerald » n’avait pas refusé l’invitation à l’évènement de haute couture de l’année. « Et souriez quand vous y serez », avait dit le maestro de la mode. J’avais certainement l’air con avec mon rictus figé au coin des lèvres, solitaire sur mon fauteuil Chesterfield, au milieu de ces vieilles fripées saoulardes. Tu m’étonnes que Calvin m’ait remarqué. Je sortais du lot parmi cette farandole du pipi liftée. Au départ, tous ses « amis » étaient plutôt cool, mais j’ai vite compris leur manège.
Calvin est invité partout. Le meilleur tatoueur londonien de sa génération a ses entrées là il faut se montrer. Sa cour de bras cassés le suivent sans cesse pour bouffer et boire à l’oeil. Ils sont méprisants, inconsistants et malveillants, sans une once d’ouverture d’esprit. Sans aucun esprit d’ailleurs, ils sont incultes et roublards. Calvin le sait bien mais il adore se sentir entouré.
Ce soir, je n’en pouvais plus de leurs babillages médisants. Je les ai tous envoyés chier. J’ai dit « C’est eux ou moi », cet enfoiré a fait son choix. Ça l’a même amusé, il ne m’a pas pris au sérieux. J’ai pris mes clics et mes clacs. T’es sexy mon con mais ça ne suffit plus.
Je n’ai plus qu’à boire pour t’oublier. Je pénètre dans l’American Zedel. Je suis déjà venu une fois ou deux quand je termine tard. On y trouve une ambiance un peu feutrée, et le bar propose des centaines d’alcools différents. Je commande un triple bourbon sec. Il faut que je me calme vite et bien. Au quatrième verre, mon énervement est un peu retombé. Je repense à mon bellâtre et à son groupe de débiles. Quand ils n’étaient pas là, j’appréciais de passer du temps avec lui. Il me faisait rire. Mais son manque de maturité, je ne peux plus le supporter.
Il n’y a pas grand monde ce soir autour des tables, à par ce gros type qui me regarde de travers. Il me dévisage et ça ne me plait pas. J’essaie de ne pas faire attention mais il commence vraiment à me gaver avec ses airs de me juger.
- Qu’est-ce qu’il y a ?, je lui lance.
Ça le fait rire. Il se fout de moi. Enfin je crois car le bourbon me tourne un peu la tête. Pas grave, je n’aime pas sa gueule. Je m’approche de lui, il se lève.
« T’as un souci ? » qu’il me dit.
J’ai trop chaud. Je retire mon t-shirt. Je vais lui en coller une, je le sens...
Dernière modification par Cassidy Powell le 06 mai 2020, 23:06, modifié 5 fois.

Cassidy Powell - Gérant du GaiChiffon / Pré-au-Lard

06 oct. 2019, 20:58
 RPG+  Soho, so bad  PV : Haakon Solberg 
Haakon Solberg était un authentique noctambule urbain. En raison de ses fréquentes insomnies, qui l’avaient autrefois poussé à une consommation excessive de potion pour un sommeil sans rêves, il avait fini par s’habituer à cette double existence diurne/nocturne. Lui qui vivait entre Londres et New York, deux métropoles mondiales qui ne dorment jamais, il appréciait la nuit ; cette atmosphère singulière où l’obscurité confère un tout autre visage au monde, où la ville se dote d’une aura nouvelle avec ses rues éclairées de mille couleurs par les néons des enseignes lumineuses et les écrans publicitaires géants.

Ce soir-là, alors qu’il remontait l’artère commerçante de Regent Street en direction de Soho, Haakon croisa plusieurs supporters drapés de l’Union Jack, célébrant – dans un état d’ébriété avancé – la médaille d’or obtenue par un athlète britannique aux Jeux olympiques d’été moldus. Bien qu’il ne s’intéressait guère aux sports non-magiques, il se surprit à partager leur enthousiasme et ressentit une pointe d’excitation en songeant que, d’ici quelques jours, il assisterait avec Graham aux demi-finales ainsi qu’à la grande finale de la 144ème Coupe du Monde de Quidditch. Il se voyait déjà dans les tribunes, habillé aux couleurs des États-Unis, pour soutenir les champions nord-américains.

Le cadran de sa montre squelette indiquait qu’il était déjà minuit passé lorsqu’il arriva sur la place de Piccadilly Circus. Avec ses nombreux magasins, bars, restaurants, cinémas et théâtres à proximité, ce grand carrefour londonien lui évoquait plus que jamais une version miniature du Times Square new-yorkais qu’il connaissait si bien. C’était aussi l’une des portes d’entrée de Soho, quartier branché de la capitale, aux rues animées de jour comme de nuit, où Haakon avait passé une partie de sa jeunesse à fréquenter les clubs de jazz et les bars souterrains. Il avait justement décidé d’aller boire un verre à l’American Zedel, un somptueux établissement à l’intérieur Art déco, au cœur de Sherwood Street.

Une fois installé au comptoir, le Gallo-Norvégien commanda un whisky écossais des Lowlands et ouvrit le dernier numéro de la Gazette du Sorcier, dont il avait ensorcelé les pages afin que les Moldus n’y voient qu’un simple journal. Outre les articles consacrés au Quidditch, l’édition du jour revenait sur la nomination de Kristen Loewy en tant que directrice de Poudlard et sur l’organisation des élections visant à désigner un nouveau ministre de la Magie suite à la bataille des Puits Noirs. Ces événements de la société sorcière britannique avaient fait couler beaucoup d’encre outre-Atlantique et, au fond de lui, Haakon regrettait presque de ne pas avoir été là pour y participer.

Mais tandis qu’il lisait une analyse des différentes forces politiques susceptibles de remporter les futures élections, il fut soudainement dérangé par ce qui ressemblait à un début de conflit entre deux clients du bar. Ils avaient l’air aussi ivres l’un que l’autre. Devant ce triste spectacle, Haakon soupira, leva les yeux au ciel et déposa quelques pièces d’argent moldu pour régler l’addition. Il s’apprêtait à partir lorsque l’un des deux bagarreurs – le plus jeune – enleva son t-shirt, dévoilant un immense tatouage dorsal dont la nature magique ne faisait aucun doute : pendant un instant très bref, ce mélange de plumes et de serres de rapace s’était mis en mouvement.

À l’idée qu’une infraction au Code International du Secret Magique risquait d’être commise et que cela nécessiterait l’intervention d’une brigade d’Oubliators – sans parler des conséquences judiciaires pour l’inconnu tatoué, Haakon sentit son cœur manquer un battement. Il devait agir vite.

« Eh, toi ! lança t-il d’une voix forte au Moldu. Laisse-le tranquille, espèce de grosse brute. »

Il le heurta légèrement en passant devant lui, pour attraper le bras du jeune sorcier. De nombreuses questions se bousculaient dans sa tête mais le plus urgent était d’éviter tout incident.

« On va sortir prendre l’air et discuter un peu. N’est-ce pas ? »

« Les hommes comparaîtront devant le tribunal de ma volonté. »

13 oct. 2019, 13:38
 RPG+  Soho, so bad  PV : Haakon Solberg 
Le gars se lève et me regarde l’air mauvais. Il fait une tête de plus que moi et trente kilos supplémentaires mais je sais que je peux lui en allonger une sévère et sans magie. Son gros nez accumule l’air comme un aspirateur. Les veines de son cou palpitent. Je déteste ce rictus au coin des ses lèvres. Il me prend pour un con. Mon poing est prêt à partir, sauf qu’un autre mec s’interpose. Je ne sais même pas d’où il sort. Il m’attrape le bras et retient mon coup. Je ne résiste pas, de toute façon j’ai trop bu et ça va trop vite pour moi. En une minute à peine, nous nous retrouvons à l’entrée de l’établissement.
- « On va sortir prendre l’air et discuter un peu. N’est-ce pas ? »
Je ne lui réponds pas, j’essaie juste de ne pas tomber. Je lève les yeux vers lui. Je l’observe du coin de l’oeil tandis qu’une brise chaude provenant de la rue me permet de respirer un peu. Il est plutôt grand, on doit faire presque la même taille. Je vois une cicatrice sur son visage. Il doit avoir la trentaine. Il n’est pas mal. Ce qui me saute tout de suite aux yeux, c’est un exemplaire de la Gazette du Sorcier plié sous son bras. Du coup, je m’adoucie un peu. J’ai beaucoup de respect pour les sorciers, j’ai été élevé comme cela.
- J’aurais pu l’éclater vous savez, je n’allais pas utiliser ma baguette... »
Je connais les règles, et je préfère prendre les devants des fois qu’il veuille me faire une leçon de moral.
Je commence à avancer dans la rue, au milieu des gens qui rient et qui parlent fort. Les Londoniens parlent toujours fort, faut qu’ils se montrent et qu’on les entende. A cette heure, la plupart d’entre eux a déjà bien bu. Ça passe de bars en bars, ça pense que tout le monde est ami et que leurs liens sont éternels. Pactes de soiffards, qui ne valent rien en vérité. Au premier coup dur, il n’y a plus personne. Le monde de la nuit n’est qu’apparences. Plus les heures passent, plus l’on cherche à remplir cette part de vide que l’on ressent tous au fond de soit. On se trouve des atomes crochus avec des gens dont on aurait même pas remarqué la présence en temps normal. Faire disparaître ce trou dans le coeur, se donner le sentiment de n’être pas un parmi des centaines, briller, exister. Mais demain, tous ces « amis » auront oublié votre existence. Et puis le soir, d’autres les remplaceront, et ainsi de suite.
Le gars me suit. Je ne sais pas ce qu’il me veut mais je vais le calmer tout de suite au cas où :
- Si vous cherchez un p’tit jeune pour la nuit, j’vous préviens, suis pas d’humeur... »
Ca ne serait pas la première fois qu’on me fait le plan du super héros. Je remets mon T shirt mais sans savoir pourquoi, au lieu de me tirer, je reste debout devant lui.
Dernière modification par Cassidy Powell le 06 mai 2020, 23:05, modifié 1 fois.

Cassidy Powell - Gérant du GaiChiffon / Pré-au-Lard

20 oct. 2019, 00:59
 RPG+  Soho, so bad  PV : Haakon Solberg 
Juste à temps, Haakon parvint à empêcher le jeune sorcier de mettre un poing dans la figure de son adversaire moldu. Ou peut-être était-ce l’inverse, en fin de compte. Considérant brièvement la différence de physique entre l’un et l’autre, il se demanda lequel des deux aurait fini au tapis s’il n’était pas intervenu. Puis, indifférent aux regards posés sur eux, le Gallo-Norvégien entraîna son nouveau protégé vers la sortie – par chance, celui-ci n’opposa pas la moindre résistance – en récupérant au passage la Gazette du Sorcier qu’il avait laissée sur le comptoir.

À l’extérieur, malgré l’heure avancée de la nuit, il faisait encore chaud dans les rues de Londres. De nombreux touristes étaient présents en cette période estivale mais, pour ceux qui travaillaient encore, ce n’était que le début d’un week-end bien mérité. Haakon, qui venait de passer une semaine éprouvante au Ministère, ressentit soudain le poids de la fatigue tomber sur ses épaules. Il eut une pensée pour ses collègues du département des Accidents magiques qui, comme ceux de la Justice magique, travaillaient cette nuit-là. Et toutes les autres nuits, d’ailleurs, pour arrêter les criminels et s’assurer que le monde des sorciers demeurait caché aux Moldus.

« J’aurais pu l’éclater vous savez, je n’allais pas utiliser ma baguette… » lâcha finalement l’inconnu, qui était resté muet jusqu’alors.

Peu convaincu, Haakon ne répondit rien. Il se contenta d’observer en détail son interlocuteur, essayant d’en savoir davantage à son sujet : cheveux rasés, tatouage, style vestimentaire atypique, le jeune sorcier fréquentait visiblement le milieu underground de la capitale. À première vue, il devait avoir la vingtaine et les nombreuses cicatrices qu’il arborait ne faisaient que confirmer son tempérament bagarreur. Autant d’éléments qui auraient dû l’envoyer d’office dans la case des marginaux, mais ses yeux, d’un bleu intense, dégageaient quelque chose de mystérieux qui lui permis d’échapper à ce jugement hâtif.

Aussi étrange que cela puisse paraître, même s’il avait tendance à ne pas apprécier les personnes dites en marge de la société, Haakon devait admettre qu’il s’entendait particulièrement bien avec ces individus. Il les trouvait plus intéressants que les gens normaux, dont la vie se révélait souvent d’une banalité affligeante. D’ailleurs, contrairement à ce que pouvait suggérer son apparence soignée, il n’était pas rare de l’apercevoir dans des établissements réputés pour leur mauvaise fréquentation, comme la Tête de Sanglier à Pré-au-Lard ou le Cochon Aveugle à New York, où il avait fait la connaissance de personnes qu’il n’aurait jamais rencontrées ailleurs.

« Si vous cherchez un p’tit jeune pour la nuit, j’vous préviens, suis pas d’humeur… »

L’autre avait prononcé ces paroles d’un ton détaché. Haakon le fusilla du regard, piqué au vif. Avait-il vraiment l’air d’un débauché en manque de bonne compagnie ? Lui, le garçon de bonne éducation, diplomate de carrière ? Certes, il connaissait la réputation douteuse de certains sorciers issus des hautes sphères du pouvoir, dont les rumeurs prétendaient qu’ils n’hésitaient pas à user de leur influence pour assouvir leurs penchants les plus sordides. Mais il n’était pas ce genre d’homme et ne pouvait tolérer de telles insinuations à son encontre. Croisant les bras, il prit un air sévère, avant de rétorquer sèchement :

« Ne soyez pas plus bête qu’une goule, vous savez pertinemment qu’en certaines circonstances, la magie – il baissa la voix en prononçant le mot – peut se manifester d’elle-même. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on est jeune, en colère et sous l’emprise de l’alcool. Alors n’essayez pas de me faire croire que vous aviez le contrôle de la situation. »

Il marqua une pause, cherchant à se défendre car il estimait que son honneur était mis en cause. Haakon n’arrivait pas à comprendre comment ce jeune homme, qui ne l’avait toujours pas remercié pour son intervention, pouvait interpréter les événements de cette manière.

« J’ignore pour qui vous me prenez, mais vous faites erreur. Mon cœur n’est pas à prendre » précisa t-il, comme si cela pouvait justifier son désintérêt. À vrai dire, quiconque connaissait Haakon, ne serait-ce qu’un peu, savait qu’il était d’une loyauté absolue dans tous les aspects de sa vie.

Sans attendre de réponse, il reprit son chemin en direction de Charing Cross Road.

« Les hommes comparaîtront devant le tribunal de ma volonté. »

22 oct. 2019, 11:46
 RPG+  Soho, so bad  PV : Haakon Solberg 
Le nombre de fois où je me suis battu avec des gars, je ne les compte plus, que ce soit ici ou en Écosse. Je n’aime pas qu’on m’emmerde et j’avoue que j’ai un sale caractère. Mais franchement, j’ai toujours fait gaffe à ne pas utiliser la magie pour leur donner une correction. Mon poing me suffit largement. Bon, maintenant que j’ai mon tatouage, il faut que je fasse gaffe à ne pas me dessaper à tout bout de champ. Une fois, un mec l’a remarqué, et disait à tout le monde que j’allais m’envoler. Mais comme ce crétin était bourré, personne ne l’a cru.
Avant mon arrivée à Londres, dès mes seize ans, j’avais les cheveux colorés, parfois bleus ou verts, et je ne portais déjà que du noir. A Poudlard, ça allait encore. Personne ne me jugeait et je me sentais bien. Mais pendant les vacances, quand je rentrais à Glasgow, ce n’était pas pareil. On me regardait souvent de travers. L’agressivité n’est pas toujours verbale, elle se lit parfois dans les yeux. Alors je buvais déjà pas mal pour supporter tout ça. Dans ces cas-là, je ne pouvais pas me contrôler, ça partait vite. Je me retrouvais ensuite dans des situations compliquées d’où papa venait me tirer. Poudlard a vraiment été ma planche de salut.
Mes cicatrices... une véritable cartographie des mes pires rencontres. Je les assume toutes. Elles sont le fruit d’une colère souvent tournée vers le destin plutôt que vers les autres. Moi aussi j’aurai aimé être comme tout le monde... Plus maintenant. Je m’assume, je m’accepte. M’aimer, c’est autre chose. Comment les gens peuvent-ils s’aimer ? On ne peut se mentir à soit-même. On connait les moindres parts d’ombres de son âme et l’on s’en accommode, on s’arrange avec sa conscience mais l’on en a pas moins tous des côtés dégueulasses refoulés, tous. L’honnêteté intellectuelle est un poids que l’on traine avec sa carcasse. L’avantage de la vieillesse, c’est que l’on oublie parfois, on s’en fout surtout, c’est bien pratique.
Apparemment, ce sorcier a mal pris ce que je lui ai dit. Bon c’est vrai que je n’étais pas forcément en supériorité musculaire face à ce gros lard du bar. Il m’a surement évité de perdre une ou deux dents et au lieu de le remercier, je le prends pour une espèce de dragueur. Je suis vraiment maladroit des fois. Je m’élance vers lui et je mets ma main sur son épaule.
- Bon, je suis désolé... J’ai passé une sale soirée si vous voulez savoir. J’ai largué mon mec, et je ne parviens pas à décolérer contre lui...  Allez ! Je vous offre un café ailleurs, en tout bien tout honneur... pour vous remercier de votre intervention au bar ! Ok, on fait la paix ? 
J’espère qu’il va dire oui. Ce type a l’air un peu différent de tous les « m’as-tu-vu » rencontrés ici. Les conversations deviennent vite stériles. Ça me fera du bien de discuter d’autre chose.
Dernière modification par Cassidy Powell le 06 mai 2020, 23:04, modifié 2 fois.

Cassidy Powell - Gérant du GaiChiffon / Pré-au-Lard

26 oct. 2019, 16:36
 RPG+  Soho, so bad  PV : Haakon Solberg 
Alors qu’il s’en allait de son côté, se disant qu’il était encore temps d’aller boire un deuxième verre, cette fois-ci au Chaudron Baveur où il pourrait commander un véritable Ogden’s Old Firewhisky, Haakon espérait sincèrement que le jeune sorcier ne le suivrait pas. Puisqu’il n’était pas envisageable de transplaner en pleine rue, avec tous les Moldus présents aux alentours, il essaya de s’éloigner d’un pas rapide mais le destin semblait se jouer de lui cette nuit-là, car à peine eut-il parcouru quelques mètres que déjà l’autre s’élançait à sa poursuite et le rattrapait par l’épaule.

« Bon, je suis désolé… J’ai passé une sale soirée si vous voulez savoir. »

Non, il ne voulait pas savoir, mais le jeune ne lui laissa pas vraiment le choix. Ce dernier lui expliqua qu’il venait de vivre une rupture amoureuse, qu’il était en colère contre son désormais ex-petit ami. Une histoire regrettable mais somme toute assez ordinaire.

« Je suis navré de l’apprendre » répondit Haakon, qui n’était pas certain d’éprouver la moindre compassion à son égard.

En temps normal, fidèle aux valeurs de son ancienne maison à Poudlard, il ne manquait pas d’empathie envers ses semblables, mais son caractère susceptible et rancunier l’empêchait momentanément de se mettre à la place de celui qui l’avait presque insulté quelques instants auparavant. Cela dit, le jeune homme s’était excusé et se proposait de lui offrir un café en guise de remerciement. Déconcerté par cette tentative maladroite de se raccrocher aux branches, Haakon esquissa un sourire bienveillant, estimant qu’au moins par politesse il ne pouvait refuser l’invitation. Peut-être l’avait-il jugé un peu trop vite ?

« Excuses acceptées. Je prendrais volontiers un café avec vous, en tout bien tout honneur, à la seule condition que vous acceptiez d’être mon invité, dit-il d’un ton magnanime. Suivez-moi. »

Haakon connaissait un coffee shop ouvert 24h/24, de l’autre côté de Piccadilly Circus. D’un geste, il indiqua au jeune homme la direction à suivre : ils leur suffisait de traverser la place pour s’y rendre. L’établissement, qui n’avait rien d’extraordinaire, était surtout fréquenté par des étudiants ou de jeunes travailleurs londoniens, et proposait une grande variété de boissons chaudes – du café, mais aussi du thé et du chocolat – servies dans des gobelets en carton sur lesquels les serveurs inscrivaient au feutre noir le nom du client. Avant d’entrer, les deux sorciers pouvaient déjà percevoir la délicieuse odeur de café torréfié qui flottait dans l’air et, une fois à l’intérieur, ils furent accueillis par un serveur barbu manifestement membre de la confrérie des baristas hipsters.

« Bonsoir messieurs, vous désirez boire quelque chose ? »

« Bonsoir, un cappuccino pour moi s’il vous plaît. » Puis, anticipant la question du serveur, stylo-feutre en main pour écrire son prénom sur le gobelet, il ajouta : « Au nom de Haakon, merci. »

N’ayant pas reçu à la naissance un prénom d’origine anglo-saxonne, Haakon se présentait parfois sous son troisième prénom – Lloyd – qu’il tenait de son grand-père maternel. Ce stratagème, utilisé tant en Grande-Bretagne qu’aux États-Unis, lui évitait de voir son interlocuteur écarquiller les yeux, se demander comment un tel prénom pouvait bien s’écrire, avant d’oser lui demander de l’épeler en lui faisant remarquer que ce n’était pas très courant, comme s’il pouvait l’ignorer. Mais ici, les serveurs ne s’embêtaient pas avec l’orthographe, et c’est ainsi que le Gallo-Norvégien reçut son cappuccino dans un gobelet personnalisé au nom de « Hawkoon ».

« Et pour vous, monsieur ? »

« Les hommes comparaîtront devant le tribunal de ma volonté. »

02 nov. 2019, 23:57
 RPG+  Soho, so bad  PV : Haakon Solberg 
Ce gars est cool. Il fait un peu coincé mais en y réfléchissant bien, c’est plutôt moi qui suis un peu trop décontracté sans doute... En tout cas, j’accepte volontiers son offre avec un sourire sincère. Dans le fond, je n’aime pas froisser les gens. On se dirige vers Piccadilly Circus. À cette heure, toutes les enseignes lumineuses attirent les noctambules comme des mouches sur des phares de voitures. Je regarde l’ange de la chatité au sommet de la fontaine Shaftesbury memorial. À chaque fois que je passe ici, je pense à Paris que je rêve de visiter un jour, la place de la Bastille, la Concorde, les Champs-Elysées. J’espère que mon boss m’y enverra lors de la prochaine Fashion-Week, si je survis encore un peu à ce monde superficiel qu’est celui de la haute couture. Pour le moment, je suis un petit assistant que l’on commence à remarquer, à qui l’on confie de tenir parfois la boutique en l’absence du Maestro. J’ai bien conscience que mon excellent relationnel avec les clients y est pour quelque chose. Mon style est très accrocheur.
Nous marchons et je n’ose pas trop parler sur le chemin pour me faire un peu oublier. J’observe le profil du sorcier. Je le trouve très distingué sans être hautain. Nous débouchons finalement sur un coffee shop plutôt chaleureux. La population est jeune, étudiante en majorité. Mon compagnon énonce au serveur barbu sa commande et son prénom Haakon à consonance européenne. Cela me surprend un peu, je trouve pourtant son allure très british. À mon tour, je demande un café allongé, noir sans sucre. Je déteste toutes ces boissons chaudes auxquelles les gens ajoutent de la crème, de la vanille ou que sais-je encore. J’apprécie le goût fort et racé de l’arabica torréfié.
J’énonce Cassidy pour le prénom. « Comme Butch » me lance l’hipsteur sympathiquement. Je réponds avec un sourire, je ne m’étonne plus d’entendre cette petite boutade systématique. Je reçois mon gobelet puis nous nous asseyons face à face à l’une des tables vides. Je remercie Haakon en soufflant sur mon breuvage. Je n’aime pas les blancs dans les conversations alors je commence à discuter, encore un peu gêné par mes paroles à la sortie du bar.
- Je suis désolé encore une fois de vous avoir froissé tout à l’heure. Je peux être con parfois. Je picole et ensuite je raconte n’importe quoi... 
Je baisse le regard, j’ai toujours du mal à regarder les gens dans les yeux.

Reducio
Edit 13/02/2021

Nous passames le reste de la nuit à échanger sur nos vies, à parler de ma situation personnelle... L’homme était une oreille attentive, et me donnait de précieux conseils pour mon futur, me confiait son expérience de la vie.
Ce soir-là, je me réconcilliais un peu avec la nature humaine.

Fin du RP suite au départ de mon partenaire

Cassidy Powell - Gérant du GaiChiffon / Pré-au-Lard