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21 juil. 2016, 15:31
Mise au point familiale   solo  
*** Nous sommes pendant l'été, juste avant que Dylan rentre en cinquième année, dans sa petite maison familiale ... ***



Dylan avait brillamment passé sa quatrième année, et il était retourné chez lui pour les vacances d'été, puisque bien entendu, Poudlard était fermé pendant cette période estivale. Cette année, pas de vacances en famille comme cela avait pu être le cas auparavant, non, rien que la maison, le petit quartier qu'il avait l'habitude de fréquenter pendant ces vacances, et les quelques amis moldus qu'il connaissait dans le quartier. De toutes les façons, pendant ses vacances, Dylan passait généralement son temps à planifier sa rentrée prochaine, à réfléchir à quels changements il allait devoir affronter, et j'en passe. Passant le plus clair de son temps à lire dans sa chambre, le jeune homme ne faisait pas vraiment attention à profiter des joies de l'été, comme les amitiés de vacances, les amourettes et tout ce qui va avec. Globalement, le jeune homme servait d'arbitre à ses deux parents qui ne cessaient de se disputer, et ce depuis un bon moment. Parfois, on ne voyait pas son père ou sa mère aux repas du soir, et cela attristait Dylan, mais que pouvait-il bien y faire, à son âge ? * Ils sont fatigants, parfois * se dit le jeune homme alors qu'il descendait tranquillement les escaliers de sa maison pour aller piocher un petit quelque chose dans le frigo de la cuisine.

La maison était étrangement calme, aujourd'hui, aussi Dylan commençait à suspecter quelque chose, mais il haussa les épaules en traversant la porte de la cuisine, où sa mère n'était étrangement pas là. * Bizarre * pensa le jeune garçon. D'habitude, sa mère veillant comme Cerbère sur le frigo et les petits plats qu'elle préparait, mais là, personne. Dylan sourit, content de pouvoir grignoter ce qu'il voulait, et comme il le voulait. Il ouvrit donc le frigo, sans trop se demander ce que faisaient ces parents puisque de toute évidence, ils étaient occupés. Et puis comme soit ils se disputent, soit ils sont occupés par leur travail respectifs, Dylan jugea qu'il n'avait pas besoin de s'en faire. Il prit dans le frigo un ou deux yaourts, du jambon, un soda, quelques restes du plat d'hier soir, et servit tout ça sur un plateau qu'il trouva non loin dans la cuisine. * Par-fait * se dit-il en se léchant les babines. Il s'apprêtait à prendre la direction de sa chambre, en douce, quand la voix de sa mère l'interpella, et le fit sursauter, ce qui lui fit presque renverser tout le contenu de son plateau :


« Dylanouchet ? Tu peux venir au salon s'il te plaît ? Et pose toute cette nourriture, tu veux bien ? »

* Hein mais ?! * Pas le temps de se poser les questions, Dylan reposa immédiatement la nourriture, et prit simplement un verre d'eau puisqu'il avait soif, mais continuait de se demander comment sa mère pouvait savoir tout le temps ce qu'il faisait. Quand je vous disais qu'il s'agissait de Cerbère ! Quoiqu'il en soit, le jeune homme, un peu nerveux puisque la situation ne lui plaisait guère, sortit de la cuisine, prit la direction du salon, une boule au ventre, puisque sa mère avait pour habitude de l'appeler pour deux raisons : 1 - le sermonner et 2 - le sermonner. Aussi, Dylan qui était serein et calme il y a quelques minutes, avançait d'un pas lourd et peu assuré vers le salon, en réfléchissant à ces dernières actions qui auraient pu causer un gros problème auprès de ses parents.

Lorsqu'il pénétra dans le salon, il ne trouva pas que sa mère, mais également son père, assis juste à côté sur le canapé, qui souriait d'une manière bien étrange à son fils. Sa mère l'invita à s'asseoir, et son père également, et Dylan prit place, trouvant la situation de plus en plus inquiétante. Il commençait à se dire qu'il était mal barré, et qu'il allait avoir droit au plus grand des sermons du monde, mais au lieu de cela, il y eût un silence étrangement calme. On pouvait entendre le fond du son de la télé qui était encore allumée, et le petit Flèche qui jouait dans le jardin non loin, avec on ne sait trop quoi. Hormis ces quelques bruits, un silence planait. Un silence étrangement pesant, qui faisait battre le cœur de Dylan à toute vitesse. Finalement, le garçon n'en tenant plus, il prit la parole, ce qui surprit ces deux parents, qui ne s'y attendait apparemment pas du tout :


« Bon, bah allez-y, dites-moi tout, qu'est-ce que j'ai fait cette fois ? », annonça-t-il d'un ton affirmé.

Les deux parents se regardèrent, et c'est son père qui prit la parole en premier :

« Rien du tout Dylan, rien du tout. Nous tenions à te parler de ... quelque chose d'important. »

Perdu, Dylan laissa parler son père, pendant que sa mère semblait réellement perturbée.


« Voilà, ta maman et moi nous ... Enfin tu sais que récemment, nous nous crions souvent dessus avec maman. Eh bien en fait nous avons décidé de ... eh bien, comment pourrais-je te dire ça ? Tu sais que nous t'aimons plus que tout, mais maman et moi ce n'est plus ça et ... »


Sa mère coupa son père, et d'un ton attristé, termina sa phrase :


« Nous avons décidé de faire une pause, et de vivre un peu chacun de notre côté. »


La nouvelle frappa Dylan de plein fouet, qui se raidit sur son fauteuil, lançant des regards interloqués à ses deux parents. Il savait que ça n'allait pas entre eux ces derniers temps, mais il n'imaginait pas pour autant qu'ils avaient prit une telle décision. Piqué au vif, il lâcha un énorme :


« Quoi ? Mais je vais devenir quoi moi, dans l'histoire ?! »

Gryffondor du mois d'octobre 2015

06 août 2016, 16:36
Mise au point familiale   solo  
Les minutes qui suivirent la révélation choc furent très longues, aussi bien pour Dylan que pour ses parents. Tous trois semblaient être dans une impasse avec d'un côté le petit Dylan qui ne comprenait rien et dont les larmes commençaient lentement à couler sur ses joues, et de l'autre, ses deux parents, totalement impuissants face à la situation, qui essayaient tant bien que mal de convaincre leur fils que ce n'était pas une fatalité et que les choses pouvaient encore s'arranger. Seulement, Dylan n'entendait pas les choses de la même façon, et il comprenait parfaitement bien que ses deux parents finiraient par ne plus se voir, ou du moins, le moins possible. Au fond de lui, le préfet des Gryffondor ne ressentait plus que de la tristesse, mêlée à un soupçon de trahison et de colère. La discussion continua une bonne quarantaine de minutes, Dylan écoutant ses parents lui expliquer que l'amour qu'ils avaient pour lui ne changeait pas, qu'il verrait simplement moins " papa " puisque c'est lui qui quittait la maison, apparemment, et que c'était simplement l'affaire de quelques semaines, voire de quelques mois. Mais Dylan ne tolérait pas du tout que ses deux parents changent de vie comme cela, lui qui était si attaché à ses valeurs familiales et qui ne voyait déjà plus son frère, il se voyait mal ne plus voir un de ses parents pendant qu'il vivait avec l'autre. Lorsque la conversation toucha à sa fin et que plus personne n'osait rien dire, un silence de plomb régnait dans le salon. On sentait bien que la situation était tendue, et quiconque entrerait dans cette pièce serait aussitôt tenté d'en ressortir. Finalement, c'est Dylan qui prit la parole et brisa le silence, surprenant ses deux parents :

« Très bien, faites comme vous voulez. Je ne vous aime plus non plus, si c'est comme ça. »

Sur un ton sec, froid et qui se voulait très méchant, Dylan se leva sans rajouter quoique ce soit, prit la direction des escaliers, et grimpa quatre à quatre dans sa chambre, en sanglot. Ses deux parents étaient restés assis, à se regarder, coupables et choqués que leur fils tienne de tels propos à leur égard. Flèche lui, ne bronchait pas, et semblait observé la scène d'un oeil attristé. L'animal familial se leva et suivit Dylan, comme par instinct, laissant les deux adultes seuls avec leurs problèmes d'adultes, assis dans le salon. Aucun des deux n'osait prononcer un mot, et l'atmosphère n'avait pas redescendue d'un cran. On sentait toujours que quelque chose n'allait pas. Soudain, la mère de Dylan se mit à pleurer, et son père ne sût quoi faire pour la consoler.


« Tu crois qu'il pensait ce qu'il a dit ? »
, articula-t-elle tout en se mouchant.

« Mais non voyons, il lui faudra juste du temps pour comprendre et accepter la situation, et nous nous y attendions, n'est-ce-pas ? »

« Mais tu l'as entendu, Mike ! »

« Oui, tout comme toi. Mais nous ne pouvons pas non plus continuer à vivre alors que nos sentiments ont changés ... Ne mentionnons simplement pas la procédure de divorce pour le moment, d'accord ? »

« Tu parles de tout ceci comme si cela te faisait plaisir, Mike ! Je ne te reconnais plus ... »

Sur ces dernières paroles, la mère de Dylan se leva, elle aussi en pleur, et alla se réfugier dans sa chambre, laissant le père, seul dans le salon, ce qui donnait une image bien triste de toute cette belle famille. Mike resta là, soupira longuement, avant de mettre sa tête dans ses mains, dépassé par les événements. Plus haut, Dylan était allongé sur son lit, en pleurs, lui aussi. Il ne comprenait tout simplement pas la situation, lui qui ne voyait déjà plus son frère du tout, et qui avait tellement d'idéaux familiaux, n'imaginait pas une seule seconde que ses parents allaient prendre du recul. Et encore, le pauvre garçon ne connaissait pas toute l'histoire ... Puisqu'il se sentait trahi, bien que cela ne lui ressemble pas, le Gryffondor avait, dans un excès de rage, arracher photos de famille et reverser tout le contenu de son bureau, le tout étant maintenant par terre, dans le chaos le plus total. Dans toute cette pagaille surgit Flèche, qui vint tranquillement fourrer son museau près de Dylan, qui prit son animal de compagnie dans ses bras, pour avoir un peu de réconfort. La scène était digne d'un film américain, mais tout ceci se passait dans la vraie vie, et quelque chose venait irrémédiablement de changer chez le jeune homme ...

« Comment ils peuvent me faire ça ? Tu peux me le dire, Flèche ? Hein ? COMMENT ? »
, s'écria Dylan en pleurant à chaudes larmes, accroché à son chien, qui ne bronchait pas, et lui léchait le visage à grand coup de langues, ce qui ne décrocha même pas un sourire au jeune homme. Il était attristé, et ne voulait pour le moment voir personne, et pourtant ...

En bas, une nouvelle inconnu était venue se joindre au problème familial : on venait de sonner à la porte. Le carillon de la maison des Swanson retenti une première fois, mais personne ne vint ouvrir la porte. Une seconde fois et le père de Dylan reprit ses esprits puisque clairement, personne d'autre n'allait ouvrir la porte à sa place. Dans un piteux état, lui aussi attristé, mais forcé d'aller ouvrir, Mike Swanson traîna des pieds jusqu'à la grande porte tout en bois de chêne de la maison, alors que la sonnette retentissait une troisième fois, se faisant insistante. On entendait les " J'arrive ! " du père de Dylan, qui était maintenant sur le pas de la porte, et venait de l'ouvrir. Comme s’il venait de recevoir une tonne de briques sur le crâne, il ouvrit la bouche, et ne prononça aucun mot. En face de lui, tout penaud et d'un air joyeux, se tenait un grand et beau jeune homme, aux cheveux mi- longs, châtains, et aux yeux d'un bleu perçant.

« Salut le paternel ! », avait été son unique phrase d'accroche. Sur le pas de la porte se tenait Fabian, le frère aîné de Dylan.

Gryffondor du mois d'octobre 2015

17 août 2016, 17:27
Mise au point familiale   solo  
« Mais qu'est-ce-que tu fais là, enfin ? », rétorqua le père de Dylan

« Eh bien ravi de voir que vous m'attendiez avec impatience ! »


« Justement, on ne t'attendait pas du tout. Entre, je pense qu'on devrait parler avant toute chose. »

Fabian ne protesta pas, mais prenait quand même énormément ses aises pour quelqu'un qui n'avait pas donné signe de vie depuis plusieurs années maintenant. Ceci étant, il connaissait bien la maison et déposa ses affaires sur le pas de la porte, retira ses chaussures pour se retrouver en chaussettes, et suivit son père jusqu'à la cuisine, où il prit un grand verre d'eau bien fraîche, parce que selon lui " les voyages, ça donne soif ". Son père affichait une mine peu rassurée, en fait, il n'était presque pas content de voir son fils aîné, ce qui peut paraître étrange, mais compréhensible, selon les circonstances. Les deux adultes marchèrent jusqu'au salon qui était bien entendu rester extrêmement calme depuis quelques minutes, et en fait, à part les bruits de pas et les quelques bribes de conversation entre le fils et le père, il n'y avait pas un autre bruit dans la maison. D'ailleurs, Fabian ne put que le constater, et demanda fissa à son père ce qu'il se passait ici. Mike soupira, s'assit dans le fauteuil, et invita Fabian à en faire de même. Il ne se fit d'ailleurs pas vraiment prier : il s'affala dans le fauteuil d'une traite, posa ses pieds sur la table basse en face de lui, et affichait un air résolument satisfait, presque un peu insouciant. Il avait toujours été très familier et à l'aise, et cela ne plaisait pas vraiment à son père qui lui fit la remarque :

« Sois un peu plus respectueux s'il te plaît, ce n'est pas comme ça que nous t'avons élevé ! »

« Elevé est un bien grand mot, " papa " », fit Fabian avec un ton ironique.

« Nous discuterons de cela une autre fois, tu veux ? Pour l'heure, il serait bon que tu sois au courant de plusieurs choses. Déjà que ton petit frère n'a pas vraiment supporté ton départ soudain, alors si tu comptes ensuite allez le voir, essaie d'être subtil, vu ? »
, il décocha un regard noir à son fils aîné qui ne rétorqua pas. « Ensuite, pour faire simple, ta mère et moi allons divorcer. »

Alors que Mike disait ces mots aussi rapidement qu’une voiture pouvait passer devant leur maison, Fabian ne réagit pas immédiatement. En fait, sa réaction fût presque bénigne, et il se contenta de hausser les épaules, même si on pouvait clairement voir que cela le scotchait quelque peu. Mike en avait tellement assez d'avoir à tourner autour du pot, qu'il avait craché le morceau comme ça, de but en blanc, à son fils qu'il venait de revoir depuis plusieurs années. Bonjour l'éducation. Bien que Fabian soit maintenant âgé de 28 ans, il y avait quand même manière et manière de raconter les choses. Mais pendant les minutes qui suivirent, Mike s'efforça de faire le topo de la situation familiale a son aîné, bien qu'il ne pouvait pas croire que celui-ci se tenait devant lui, dans son salon. Fabian fût surpris, mais résolument plus âgé et plus mature malgré ses airs de nonchalance, comprenait parfaitement la situation. Ils passèrent donc le plus clair de leur temps à s'accorder sur le fait que c'était probablement bien mieux pour toute la famille. Même si Fabian avait tout de même demandé plusieurs fois à son père s’il était bien sûr de sa décision, ce qui apparemment était le cas. Au bout d'un moment, la conversation toucha à sa fin, et un silence pesant tomba. Silence brisé par Fabian en personne :

« Bah, ça va pas arranger nos affaires tout ça. Qu'est ce que le p'tit va devenir, vous allez vraiment le faire jongler entre deux maisons ? Non parce qui si c'est ça moi je ... »

Il n'eût pas le temps de terminer sa phrase que Rose, la mère de Dylan et Fabian, pénétrait dans la pièce, apparemment calmée, sereine, et commença à interpeller son mari.

« Mike, il faut vraiment que l'on pense à ... », mais fût immédiatement stoppée en posant son regard sur l'autre homme qui se tenait dans le salon. « Fa... Fabian ? C'est bien toi ? »

« Salut, maman. »


Rose ne put retenir ses larmes, s'en était trop pour elle. Beaucoup trop. Il était difficile de dire si il s'agissait de larme de tristesse, de nervosité ou encore de bonheur, mais elle s'approcha quand même de son fils pour l'étreindre avec une force qui surprit Fabian. Ce dernier mit fin à l'étreinte pour pouvoir respirer un peu mieux, et embrassa sa mère, tout en lui faisant remarquer qu'elle était plus démonstrative que son père, ce qui était bien vrai, après tout. Rose s'assit à côté de son mari, mais laissa une distance raisonnable entre eux, signe de leur prochaine rupture et de l'actuel litige qui les opposaient. Pendant plusieurs minutes, tout trois discutèrent assez sérieusement même si Fabian faisait parfois quelques blagues afin de détendre l'atmosphère, bien que cela ne fonctionne pas des masses. Finalement, tout trois en vinrent à discuter du problème qu'allait poser la garde alternée de Dylan. En parlant de lui, tous sentirent un grand sentiment de culpabilité : Fabian pour avoir laissé son jeune frère sans nouvelles alors qu'ils étaient proches malgré l'écart d'âge, Rose pour faillir à son rôle de mère en laissant Dylan au centre d'une dispute, et Mike pour les mêmes raisons que sa femme, mais également pour ne pas avoir été assez présent comme figure paternelle, alors que Dylan en aurait cruellement eu besoin.

La discussion tourna donc autour de Dylan, et tous étaient d'accord pour dire que ce n'était clairement pas le moment d'évoquer le divorce, qui approchait à grand pas, et qui serait prononcé vers les vacances de Noël. Tous trois pensaient également qu'il faudra conserver cela secret, passer un dernier Noël en famille, afin de ne pas détruire complètement le pauvre Dylan, qui semblait déjà totalement bouleversé par la simple idée que ses parents fassent un break. Fabian assura qu'il serait là jusqu'au divorce, s’il pouvait rester à la maison familiale quelque temps, puisqu'il était en congé pour une durée de quelques mois. La conversation dériva alors sur l'aîné, qui expliqua qu'il avait beaucoup parcouru le monde, mais qu'il s'était arrêté en Irlande, et qu'il vivait dans une petite ville de campagne Irlandaise, où il avait un travail de rédacteur en chef pour un journal local. N'ayant pas hérité de pouvoirs magiques, il menait une existence sereine auprès des moldus, et était auto-suffisant. Il ne mentionna pas encore qu'il vivait avec quelqu'un, ce n'était définitivement pas le moment. Ses parents le félicitèrent et voulurent en savoir plus sur ses voyages et son travail, sa maison, ses conditions de vie, mais Fabian les coupa net en insistant pour aller voir Dylan.


« Nous en parlerons plus tard. Je vous laisse, maman, il me semble que tu voulais discuter avec papa. Je vais aller voir la petite tête. »

Et sur ces paroles, il laissa les deux adultes pour grimper les escaliers quatre à quatre, en direction de la chambre de Dylan. Il ne savait pas vraiment comment il allait s'y prendre, mais il commença par faire comme tout le monde : souffler un grand coup et toquer à la porte. Une fois. Puis deux fois. Toujours pas de réponses. Amusé, mais aussi un peu attristé par le fait que son frère ne lui ouvre pas la porte, Fabian fit entendre sa voix :

« Dis donc, le mioche, on ouvre plus à son frangin ? Papa et maman t'ont vraiment mal élevé, à ce que je vois ! »


Quelques instants plus tard, la porte s'entrouvrit pour laisser passer un bout de tête de Dylan, qui n'en revenait toujours pas. Lorsqu'il vit qu'il ne s'agissait pas de ses parents, Dylan ouvrit complètement la porte. Quelques minutes passèrent avec un silence de plomb, Dylan observait son frère, et il avait les yeux rouges pour avoir pleuré un bon moment. Derrière, Flèche remuait la queue en silence, épiant l'adulte devant lui. Puis le jeune préfet des rouges sauta littéralement dans les bras de son frère, à chaude larmes, le serrant fort contre lui. Fabian était plutôt grand, aussi Dylan n'arrivait qu’au niveau de son torse, mais il serait tout en pleurant fort contre son frère :

« Pourquoi tu es parti aussi longtemps, tu peux me le dire hein ?
, puis reniflant un peu, J'suis plus un mioche ... »

Gryffondor du mois d'octobre 2015

25 août 2016, 15:41
Mise au point familiale   solo  
Il était difficile de dire ce qu'il se passait dans la tête de Dylan : on sentait bien la tristesse, mais on pouvait dénoter également une pointe de joie s'échapper de sa voix. Revoir son frère avait probablement été le dernier " looping " des montagnes russes émotionnelles dont il venait de faire un tour. Serrant son grand-frère aussi fort qu'il le pouvait, il ne disait plus rien, sa sachant pas vraiment quoi dire, de toute façon. Fabian quant à lui, baissa les yeux sur Dylan, et ne sût pas vraiment quoi dire non plus. La première remarque de son petit-frère lui avait glacé le sang, au même titre que cela lui avait brisé le cœur. Fabian n'avait jamais eu l'attention de laisser tomber son petit frère de la sorte, mais n'ayant pas eu les mêmes aptitudes que ce dernier, Fabian avait voulu trouver quoi faire de sa vie, et était donc parti à la découverte de lui-même en quelque sorte. Enfin, posons les choses comme cela pour le moment, afin de ne pas compliquer encore plus la vie du pauvre petit Dylan Swanson. Les deux frères étaient donc sur le pas de la porte, jusqu'au moment où Dylan releva ses yeux vers son frère, yeux qui étaient d'ailleurs rouges et emplis de larmes, qui coulaient encore le long de ses deux joues.

« Je suis désolé, p'tit frère .... »,
fût tout ce que Fabian réussit à dire. Ouais, pas très convaincant comme boulot de grand-frère, il faut l'admettre.

Après quelques accolades et quelques paroles échangées, Dylan invita son frère à entrer dans sa chambre. Ce qu'il fit sans rechigner. Difficile également de décrire la chambre de Dylan : il y avait tout d'abord Flèche, qui reniflait Fabian puisqu'il ne le connaissait pas du tout, mais également de nombreux posters, de photos de familles éparpillées un peu partout, des vieux jouets, des affaires scolaires, sa baguette sur le bureau, bref, pas très organisé comme garçon, le petit Dylan. Son grand-frère le questionna sur le chien qui n'arrêtait pas de réclamer des caresses - bien qu'il grognait après Fabian il y a peine quelques minutes - et Dylan lui expliqua qu'il faisait partie de la famille depuis un peu plus d'un an maintenant, puisqu'il avait été adopté un peu après la troisième année de Dylan. Un rayon de soleil passait à travers la fenêtre de la chambre de Dylan, et il se faisait déjà assez tard. Avec tous ces événements, c'est vrai que le temps passe plutôt vite. Dylan et Fabian parlèrent pendant plusieurs heures : il y avait d'un côté Dylan qui demandait à son frère ce qu'il avait fait et ce qu'il devenait, mais Fabian répondait toujours d'une façon assez vague, ne rajoutait pas de détail. Tandis que Dylan ajoutait tous les détails possibles du monde quant à sa scolarité à Poudlard, sa progression d'années en années, les rencontres qu'il avait faites et tout un tas d'autres choses tout aussi passionnante les unes que les autres. Une seule chose pouvait être facilement remarquée par n'importe quelle personne qui serait là en tant que spectateur : le malaise qu'éprouvait Fabian. Dylan ne semblait pas vraiment affecté, bien qu'à certains moments, un silence de plomb retombait dans la chambre, mais c'était vraiment Fabian qui avait un peu du mal à se retrouver là, à discuter avec son frère. Au bout d'un moment, la conversation pourtant banale, prit une tournure des plus sérieuse :

« Tu sais Dylan, je suis vraiment désolé que ... »

Dylan le coupa aussitôt.


« De ? Que papa et maman vont probablement se séparer ? Que tu m'as laissé pendant deux ans sans nouvelles et que tu débarques comme une fleur chez nous, sans prévenir ? Que notre famille ne ressemble plus vraiment à grand-chose ? J'ai oublié quelque chose, peut-être ? »


Fabian écarquillait les yeux, et si ils avaient pu sortir de leurs orbites, ils auraient probablement volé jusque au bout de la pièce. Le grand-frère de Dylan ne savait pas quoi rajouter, en même temps, qui rajouterai quelque chose à une phrase pareille ? Finalement, le ressentiment de Dylan ne s'était pas totalement envolé, c'était prévisible, après tout. Néanmoins, le jeune homme affichait là une toute autre personnalité, il n'avait en effet jamais été aussi cinglant dans ses propos, ni dans ses sous-entendus. Mais Dylan se fichait pas mal de ce que pouvait penser son entourage, en fait, il n'en avait même rien à faire.

« Je suis content que tu sois revenu tu sais, dit-il sur un ton plus calme. Mais je n'oublie pas que tu n'as pas donné de nouvelles pendant presque deux ans, c'est tout. Même si tu restes mon frère, j'ai plus l'impression d'avoir un inconnu en face de moi à l'heure actuelle, pourtant, on était proches, quand j'étais petit...Une nouvelle larme coula le long de sa joue.Et tu as vu pour papa et maman ? Je les déteste ! »

Dylan se leva et jeta son oreiller contre le mur, de toute la force qu'il le pouvait, puis il se tourna vers la fenêtre et se mit à nouveau à pleurer. Barf, trop de larmes pour un seul petit garçon. Mais la situation n'allait définitivement pas aller en s'arrangeant, malheureusement. Fabian se leva, alla poser une main sur l'épaule de son petit frère, et essaya de le rassurer du mieux qu'il le pouvait :

« Ne t'inquiète pas trop pour papa et maman, je suis sûr que ça va s'arranger. Il s'agissait là d'un mensonge bien sûr, mais les adultes mentent souvent aux enfants, n'est-ce-pas ? Je suis là moi, maintenant. Allez, on devrait descendre, il se fait tard, et j'ai un peu faim, moi, quand même ! »

Il sourit, et réussit à détendre un peu Dylan, mais l'appréhension ne s'était pas tût pour autant. Les jours à venir allaient être compliqués, et Dylan se sentait complètement perdu, oscillant entre plusieurs émotions. Le reste de la journée se déroula dans le calme : Dylan ne parla pas à ses parents, échangea quelques autres mots avec Fabian, mais globalement, préférait éviter les discussions, et on pouvait le comprendre.

[center]*** QUELQUES JOURS PLUS TARD, JOUR DU DÉPART A POUDLARD ***[/center]

Il était maintenant temps pour Dylan de repartir dans la fameuse école de sorcellerie, et Dieu seul sait à quel point il avait hâte de quitter cet enfer familial. Bien que la venue de son frère ait été synonyme de joie pour un court instant, les choses ont vite dérapé. Il semblerait en effet que Dylan ne soit pas le seul à en vouloir à Fabian pour ne pas avoir donné de nouvelles : sa mère aussi, semblait avoir quelques ressenti vis-à-vis de son fils. Je ne vous décris pas l'ambiance des repas de familles ... Fabian avait réintégré sa vieille chambre, et avait eu bon nombre de discussions avec ses parents quant à leur futur divorce, qui " ne devait plus attendre " d'après Rose, qui ne supportait plus son mari. D'ailleurs, ce dernier s'était résigné, et n'affichait presque plus aucune émotion, lui qui était d'habitude si joyeux, si comique et si enjoué. Seul subsistait l'ombre de ce personnage attachant qui était le père de Dylan. Entre disputes, pleurs et tout le reste, Dylan avait passé une fin de vacances sur les chapeaux de roues. Lui aussi s'était résigné, et avait décidé de bouder un peu toute la famille. Il ne se contentait que de parler pour demander certaines choses, ne racontait pas quoique ce soit, ne demandait que le strict minimum, et c'est tout. Oui, l'ambiance de la famille n'allait pas en s'arrangeant.

Jour du départ donc. Le premier prêt était, je vous le donne en mille : Dylan. Devant la porte d'entrée, il attendait avec ses valises, que son père le dépose à la gare. Juste le déposer, le reste, Dylan savait le faire seul, maintenant, et il avait bien insisté sur ce point. De toute façon, son père devait rapidement rentrer à la maison, puisqu'ils devaient encore discuter de quelque chose, et il avait " de la paperasse de boutique " à remplir, du moins, c'est ainsi qu'il l'avait présenté à son fils. * Ils me prennent vraiment pour un idiot * pensa Dylan, énervé. Mike fût prêt à partir aux alentours de 9h ce jour-là, et il ne portait qu'un manteau marron, une chemise et un pantalon simple. Rose embrassa Dylan et lui recommanda d'être prudent, ce à quoi Dylan lui répondit qu'il le serait, comme toujours. Fabian fit un signe à Dylan depuis le pas de la porte d'entrée, et Dylan lui renvoya son au revoir, mais sans y mettre trop d'attention ni d'émotion, au contraire, il se tourna rapidement vers la voiture de son père et déposa sa valise dans le coffre. Mike faisait lui aussi signe à toute la petite famille, sans émotion non plus. Rose était déjà rentrée, il ne restait que Fabian qui attendait le départ de la voiture. Adressant un regard bienveillant à son père, il s'efforçait de penser que la situation s'arrangera, mais il savait bien, pour avoir discuté avec sa mère ces derniers jours, qu'entre ses parents, les sentiments n'y étaient plus.


« Bon, on y va, je vais louper le train, moi ! », lança Dylan, qui était maintenant assis côté passager, et qui n'en pouvait plus d'attendre.

« Oui, oui fiston, on y va ... », répondit son père, sur un ton triste qui voulait tout dire.

Mike mis le contact, démarra la voiture, qui faisait un bruit sourd, et tout deux partirent en direction de la gare. Fabian rentra à l'intérieur de la maison, et réfléchissait déjà à la suite des événements pour Dylan, puisque le divorce serait probablement prononcé fin d'année, plus tôt que prévu. Enfin, c'était ce qu'espérait Rose, mais les divorces, ça prend du temps. Dans la voiture, Dylan observait le paysage qui avançait à la vitesse de la voiture, et attendait patiemment d'arriver à la gare. Il n'échangea aucune parole avec son père durant tout le trajet, qui ne dura pas longtemps, puisque la famille n'habitait pas loin de la gare, justement.

Une vingtaine de minutes plus tard, Dylan sortait sa valise du coffre, et prenait ses affaires, pour se diriger vers la gare. Son père l'observait et lui donnait un coup de main, mais on sentait bien qu'il était bouleversé par la situation, lui aussi. Il allait pour dire au revoir à son fils, mais Dylan partait déjà en direction de la gare neuf 3/4, sans se retourner. Il adressa simplement un geste de la main, et un " Salut p'a " alors qu'il se dirigeait vers son train. Il était clair que Dylan était remonté contre es parents, mais il sentit tout de même son cœur se serrer alors qu'il n'eût pas le droit à des au-revoir dignes de ce nom. Cette fois-ci, ce n'est pas Dylan qui lâcha une larme, mais son père, alors qu'il remontait dans la voiture qui allait le conduire vers la fatalité de l'échec de son mariage. Dylan se retourna rapidement pour voir si son père était toujours là, dans l'espoir qu'il le soit toujours, mais seul subsistait la fumée du pot d’échappement de la voiture de son père, et Dylan baissa les yeux, en ne sachant trop bien que la prochaine fois qu'il le reverrait, rien ne serait plus pareil. Sa cinquième année serait définitivement bien compliquée ...


[center]FIN DU RP[/center]

Gryffondor du mois d'octobre 2015