Rosalys avait aujourd'hui un duel de prévu avec son ex ennemie, et dorénavant amie, Aëlys Plumagel. Elle savait pertinemment que la brunette souhaitait prendre sa revanche après sa défaite au tournoi. Pourtant, la Serdaigle ne laisserait pas son amie gagner. Elle avait un minimum de fierté à réserver.
La jeune fille était donc arrivée tôt dans la salle du club de duel tout comme l'ex préfète de Serpentard. Rosalys l'avait regardé sans jamais l'approcher, attendant le début du duel avec impatience.
Quand ce dernier arriva enfin, la blondinette prit place sur l'estrade, de même que son adversaire. Elle salua et attendit le top départ. GO !
Calmant d'entrée de jeu ses émotions et rétablissant sa concentration, Rosalys jeta le premier sort qui lui vint à l'esprit, à savoir un sort de deuxième année qu'elle appréciait particulièrement.

Et voilà, le jour tant attendu arrivait. Aëlys avait rêvé de cette revanche. Elle avait tout soigneusement étudié, réfléchi, et s'était un peu entrainée également. Bien qu'elle soit devenue amie avec la jolie Serdaigle, ce duel restait toujours dans son esprit. Il avait pris un autre tournant, bien plus amical que ce qui était prévu au départ, mais le désir de gagner, lui, n'avait pas changé.
Les deux fillettes s'étaient saluées puis le top départ avait été donné. Baguette en main, la Serdaigle avait attaqué la première. Un sort amusant, du moins était-il censé l'être. En réalité, la Serpy l'avait déjà testé, il ne l'était pas tant que ça. Mais mieux valait ne pas l'esquiver. Cela lui laissait plus de chance d'atteindre son adversaire. Un léger sourire aux lèvres, l'air cependant déterminée, elle lança à son tour un sort.

Rosalys avait réussi son sort tandis que son amie, elle, s'auto jetait une sortilège que la blondinette connaissait bien, Flamavo. La fillette ignorait encore ce qu'elle allait bien pouvoir jeter comme sortilège... Aëlys semblait encore morte de rire et il était hors de question de perdre l'avantage que lui offrait la vulnérabilité de son adversaire. La Serdaigle commença à réfléchir intensément, fermant les yeux pour mieux se concentrer et faire fit de l'écho du rire de sa petite camarade vert et argent. Alors qu'elle se creusait les méninges, la bleue et bronze ouvrit brusquement les yeux, se retenant d'hurler Eurika ! Elle avait enfin une idée. Tout d'abord, elle devrait se protéger contre les flammes, c'était impératif. Par la suite, le vrai duel commencera et les éclats des sorts retentiront contre les murs. Elle avait hâte de vraiment commencer. Mais pour cela, il fallait qu'elle jette son sort et c'est ce qu'elle fit.

Un fou rire incontrôlable avait pris Aëlys dès l'instant où le sort de son adversaire l'avait touchée. Et c'était fort gênant pour prononcer un quelconque mot. Elle devait en plus avoir l'air ridicule. Mais cela dit, mieux vaut paraître ridicule qu'immonde. Et puis avec la fourrure que la bleue et bronze venait de s'octroyer, elles étaient finalement à peu près au même niveau de grotesque. Le vrai problème n'était pas l'apparence, mais plutôt l'efficacité. Là, la jeune Serpentard devait bien admettre qu'elle n'avait pour l'instant pas le dessus. Tout pouvait néanmoins changer. Il fallait qu'elle se concentre suffisamment sur son sort afin de le prononcer correctement. Cela n'allait certes pas être chose facile avec ce rire qui ne la quittait pas. Elle se concentra, et choisissant un sort simple et court, tenta de se l'appliquer.

Evidemment elle avait raté son sort. C'était bien dommage mais elle s'en doutait. Elle avait bégayé lors de la dernière syllabe. Maintenant il n'était plus question de se faire avoir. Elle voulait prendre de vitesse la Serdaigle. C'était très important lors d'un duel d'être rapide, elle l'avait appris à ses dépends. Elle comptait désormais beaucoup sur son expérience afin de remporter le duel. Oui, cette fois elle gagnerait. Comme pour la globalité des Serpentard, elle tenait énormément à son honneur. Et puis, encore une fois, elle allait essayer de rendre fiers ses deux parents. Elle y tenait vraiment. C'était sa façon de les remercier pour ce qu'ils avaient fait pour elle. C'était peut-être maladroit, mais elle ne pouvait rien faire de plus ou de mieux.