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12 nov. 2019, 21:52
 ARCHIVÉ  Spectateurs  1 
La technique du brun me laisse perplexe. Je le regarde ramasser sa baguette, les sourcils froncés. Ne pas éviter le sortilège lui a permis de préserver son endurance, mais qu’y a-t-il de pire que de perdre sa baguette en plein duel ? Il est malin, mais s’il avait gardé son arme en main, peut-être aurait-il pu se protéger du Flamavo et lancer un sortilège par derrière qui aurait considérablement affaibli son adversaire. Je grimace en voyant le feu lécher son uniforme et gribouille quelques mots sur mon carnet. Il me faudra récupérer les noms de ces garçons. Cela peut être intéressant de garder trace des forces et des faiblesses de chacun. Je me demande si Thalia connaît leur identité. Je ne pense pas. 

Mon regard se déporte sur l’adversaire du brun, un blond affublé de lunette, lorsque la voix de Thalia me parvient et fait s’arrêter mon coeur. « Tes golems ? » me demande-t-elle. *Merlin !*. J’use de toute ma force pour ne pas me tourner vers elle pour lui présenter mes yeux écarquillés. Je me concentre sur le duel en cours, mais ne parviens même pas à grimacer en entendant quel sortilège à décidé d'utiliser le brun — c’est pourtant un sortilège bien inutile, même si la déstabilisation reste une bonne arme dans un duel —. Mon coeur s’agite dans son carcan et je me demande ce qu’elle sait. Apparemment, pas grand chose. Elle ne doit pas savoir ce que m’a légué Nyakane avant même de me faire parvenir Zikomo. Pourquoi ? Je ne sais pas. C’est mon secret. C’est à moi. Je ne veux pas le partager. Même pas avec Thalia.
Sur mes genoux, Zikomo est de marbre. Les centaines d’années qu’il a derrière lui lui ont appris à réagir en conséquence. Il ne me trahira pas. Je lui ai demandé de ne rien dire il y a longtemps déjà. Il faut que je parle, vite. Occuper Thalia, lui faire oublier ce qu’elle a entendu. Même si je dois lui mentir. 

« Ouais, golem, murmuré-je en haussant les épaules. Une façon d’parler du sortilège de durcissement. Tu connais pas ? » 

J’allais inventer toute une théorie pour appuyer mon mensonge, mais je me tais juste à temps : j’ai appris que trop en dire revient à révéler son mensonge. Ou pire, passer pour une idiote. Je fais mieux de me taire, elle ne me posera pas d’autres questions. Mon regard ne s’est pas détourné un seul instant du duel. Et pour montrer à Thalia que son questionnement ne me bouleverse pas au plus au point, et également pour oublier que mon coeur s’est figé dans mon corps, je me penche vers Peers en prenant garde à ne pas la frôler : 

« Eh, Peers ? chuchoté-je en observant les garçons s’affronter. C’est quoi leur nom ? » Je désigne les adversaires du bout du menton. 

Mes sourcils sont froncés et je fais mine d’être concentrée sur ce qui se déroule devant moi, mais dans ma tête c’est la folie. Mon attention est entièrement tournée vers Thalia que j’aperçois à l’orée de mon regard et vers mon coeur qui n’a cesse de tambouriner dans ma poitrine. J’espère sincèrement qu’elle ne posera pas davantage de questions sur mes golems. Je ne veux pas lui mentir plus que nécessaire, même si je n’hésiterais pas à le faire au besoin. D’habitude, mentir ne me dérange pas. Les Autres ne sont de toute manière pas assez importants pour que j’éprouve des états d’âme. Mais Thalia n’est pas une Autre et sans savoir pourquoi lui mentir me plonge dans un mal être absolument incohérent. 


Aelle interrompt possiblement la conversation d’Herminie et d’Alice ; à vous de le décider, il a dû s'en passer des choses pendant que Thalia et Aelle font leurs affaires. 
12 nov. 2019, 22:01
 ARCHIVÉ  Spectateurs  1 
La joie d’Herminie était agréable, et aurait pu même être communicative si le duel qui se déroulait sous leurs yeux n’avait pas des allures de mise à mort sociale.

Fort heureusement, Alice avait trouvé une autre chose à regarder : l’arrivée d’une Aelle Bristyle - elle la connaissait de réputation - et son ... qu’est-ce que c’était, d’ailleurs ? Un renard bleu ? Voilà qui n’était pas banal.
La voix d’Herminie sorti l’enfant de sa contemplation. Sa question, surtout. Un sourcil haussé, Alice observe un moment la blonde. Venait-elle vraiment de l’appeler par son nom de code ? Voilà qui était bien imprudent. Fort heureusement, les élèves étaient peu nombreux, et les plus proche n’appartenaient pas à cette liste qu’Alice avait en tête.
Les yeux d’argent se posèrent un moment sur le duel. Une limace venait de sortir d’entre les lèvres de Christopher. En voilà un qui ne recevra pas de baiser à la fin de son duel, perdant ou victorieux.

« Je suis venue pour voir Christopher » répondit-elle à voix basse, légèrement penchée vers Herminie. « Mais maintenant que je vois que Mike est son adversaire, mon cœur balance. Bon sang, regarde moi cet idiot. »

La baguette du Gryffondor venait de lui sauter d’entre les mains ! Et il n’avait rien fait pour l’en empêcher ! Pourquoi diable faisait-il cela ?
Alice remua la tête en soupirant, excédée par cet excès de confiance en soi. C’était contre productif lors d’un duel.

« Qu’est-ce qu’il arrivera si un jour il se retrouve en situation dan.... »

Sa voix fut coupée par celle d’Aelle, qui s’intéressait au nom de Christopher et Mike. C’était fort impoli, mais après tout, la quatrième année n’était pas réputée pour sa révérence.

« Le blond, c’est Christopher Martin de Serdaigle » répondit Alice sur le même ton, se penchant un peu plus pour voir Aelle. « Le brun, l’imbécile devrais-je dire... » Elle inspira longuement, agacée par le comportement du filleul de Kenneth. « Mike Conwell, de Gryffondor. »

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN
13 nov. 2019, 11:02
 ARCHIVÉ  Spectateurs  1 
Un sourire m’échappe lorsque des flammes bleues surgissent autour du brun — *Conwell*, me souvins-je. Il est dans mon année, comme le blond qui a exécuté ce sort à la perfection. L’intérêt qui brille dans mes yeux n’est pas feint : il est vraiment joli, ce sort, et bien qu’il soit simple, une réalisation parfaite demande toujours un minimum de maitrise. Mieux, sans aucun doute, que les limaces que le brun fait cracher à l’autre, ou que les furoncles qui recouvrent le Serdaigle. Aucun honneur, ce Gryffondor, et aucun goût. Mais avant que je puisse prendre quelques notes mentales sur ce sortilège bien maitrisé et observer le maléfice du crâne chauve qui fuse, Aelle me répond.

Du coin de l’œil, j’ai pu voir sa réaction à ma question pourtant anodine. J’ai pu voir Zikomo qui n’a pas réagi — peut-être qu’il n’a pas assez réagi, justement ? Je ne sais pas trop -, et j’ai pu voir la surprise de la fille à mes côtés. Non, je ne l’ai pas vu, puisqu’elle n’a pas vraiment réagi non plus. Mais je l’ai senti. Tout comme je sens, désormais, sa fausse nonchalance. *L’sortilège du durcissement ?*. Si son sortilège du durcissement est un embryon, un inachevé, soit la traduction même du mot « golem », ça m’étonnerait bien. C’est vraiment n’importe quoi...
Je la vois se tourner vers les filles, leur poser une question. *Conwell et Martin*, pensé-je muettement sans lui répondre. Après tout, je retiens bien les noms des Autres, sans même le vouloir. Souris confirme mes pensées. Alors celles-ci retournent vers Aelle.

*Tu me mens*, songé-je, *pourquoi ?*. Une petite grimace étire mes lèvres tandis que j’observe l’Autre tenter d’esquiver le sortilège. Je les regarde, mais mes yeux ne cessent de se tourner vers la fille à mes côtés, et vers le Mngwi qui ne dit rien.
Elle me ment.
Je n’aime pas ça.
Ça me fait un peu mal au cœur.
C’est désagréable.
Je ne comprends pas ses raisons.
J’en ai un peu marre de ne rien dire, d’accepter tout.
Mes sourcils se froncent.

« Tu me mens, » déclaré-je dans un murmure en tournant doucement la tête vers elle. La constatation me fait un peu plus mal. « Mais, d’accord. T’es pas obligée d’me répondre. C’est pas grave s’tu veux pas m’faire confiance. »

Et je me détourne un peu d’elle, tête complètement tournée vers le duel en cours. Dans mon crâne, mes pensées me font mal.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]
13 nov. 2019, 21:46
 ARCHIVÉ  Spectateurs  1 
Les sortilèges jasaient. Rufus eut un sourire amusé. Ce Gryffondor ce battait un peu comme lui. Maléfice de calvucie, malédiction de furoncles, crache-limaces. Il aurait tout à fait pu utiliser ce genre de sortilèges -surtout le dernier, pour un combat tout du moins. Il profitait du fait que ce soit un duel, que sa vie ne soit pas en danger pour prendre du plaisir à humilier l'autre, imposer sa victoire prochaine tout en saisissant l'autre. Par contre, en réel combat, pas de furoncles ni de calvucie. Les craches-limaces, peut-être... Mais les malédictions de conjonctivite, les maléfices de chauve-furie ou simplement un maléfice du croche-pied, pouvait handicaper l'adversaire pendant assez longtemps pour la marteler de sortilèges en tout genre. Sortilège de stupefixion, malédiction de ralentissement, maléfice du saucisson... Et un coup de pied dans le nez n'était jamais de trop. En combat, il fallait survivre, pas se préoccuper de son image, tant physique que morale. 

Il croqua bruyment dans sa pomme verte avant de retomber dans le silence. Il ne faisait pas très attention aux conversations stériles. Il sentait le seum, l'indifférence envahir certaines personnes -À moins que ce ne soit que son imagination ? Il espérait secrètement que le Gryffondor gagnerait. Généralement hostile aux personnes de cette maison, il faisait une exception. Il avait l'air sympa.

6ème année RP
couleur : #1FA055
Formateur du MERLIN et fou à temps partiel.
15 nov. 2019, 00:15
 ARCHIVÉ  Spectateurs  1 
Herminie a encore le cœur en joie, un sentiment né du salut enjoué de Zikomo, et du sourire d'Aelle. Elle chérit ces moments où son aînée la regarde en face, la reconnaît. Elle ne saurait pas définir leur relation mais il y en a bien une. Une spéciale, qui la rend fière. 

Elle engage ensuite la conversation avec Alice, mais un sourcil élégamment haussé la fait se ratatiner intérieurement. *Quelle nouille !* Mais il ne faut pas réagir, ça serait encore moins discret. Elle ravale un moment sa gêne et se concentre sur ce que fait Alice. Regarder les deux concurrents, en l’occurrence.

"Il est toujours idiot de toute façon", grommelle t-elle dans sa barbe. Et puis elle hoche la tête à l'analyse d'Alice - au début d'analyse d'Alice. Elle rit un peu quand la fille aux cheveux blancs répond à Aelle - et se demande ce que Conwell avait bien pu lui faire pour qu'elle l'insulte deux fois. Mais c'est une pensée stérile, elle est bien plus intéressée par l'autre garçon par rapport à Alice. 

"Tu es toujours amie avec Christopher ?" demande t-elle, un peu gênée. Elle triture ses doigts puis révèle le fond de sa pensée. "Ecoute Alice... Je, heu, je suis désolée pour le match l'an dernier... Vous auriez du m'envoyer me faire cuire un œuf de dragon. J'espère que ça n'a pas endommagé votre amitié". Christopher était maintenant son collègue, mais elle ne s'était pas avancée sur ce terrain là avec lui non plus.

Herminie Peers, Septième année RP
Best Friend 9000, LA référence couleur Poufsouffle #BF9000
15 nov. 2019, 16:20
 ARCHIVÉ  Spectateurs  1 
La voix qui me donne ma réponse n’est pas celle que j’attendais. Je me tourne vers Peers, mais ne rencontre que son rire. Alors je me penche et je tombe dans une paire d’yeux tout à fait étonnante à regarder. Je bats des paupières avant de comprendre qu’il s’agit de la voisine de la blonde, celle aux cheveux si blanc qu’elle en perd tout naturel. Mais à la regarder ainsi, face à face, je me dis qu’il n’y a rien de plus naturelle que cette fille à la peau blanche et au regard de lune. Je crois que c’est la personne la plus étonnante qu’il m’ait été donné à voir. C’est pour cela que je ne lui crache pas à la gueule que ce n’est pas à elle que je parlais — Merlin seul sait, pourtant, combien cela m’aurait fait plaisir de voir  Peers me répondre à moi. Mais je ne dis rien, parce que cette fille est tout à fait étonnante. Je me contente d’appliquer ce que m’ont appris Papa et Maman. D’un hochement de tête, je la remercie.

Il me faut quelques secondes pour assimiler ce que l'Étonnante m’a dit. Le brun, c’est Conwell. C’est un imbécile de Gryffondor. Et le second, c’est Martin. J’écris les noms au-dessus des deux colonnes dans lesquelles j’ai pris mes quelques notes. C’est bien plus simple ainsi. J’en ai presque oublié le sujet de mon idiotie qui a obligé Thalia à devenir curieuse, mais celle-ci se rappelle bientôt à moi. Sa voix chuchote et je me penche naturellement vers elle pour approcher mon oreille du fil de ses paroles.
Elle ne me pose pas de questions. Sur cela, j’avais raison.
Mais elle fait bien pire : elle comprend. 
Elle comprend que je mens. Elle me le dit carrément.

Je me tourne vers elle pour affronter son regard, mais c’est trop tard : elle s’est détournée et je ne vois d’elle que l’angle de sa mâchoire et la pâleur de sa joue. De mon autre oreille, j’entends le chuchotement que Peers adresse à l’Étonnante et capte un prénom ; Alice. Je le note dans un coin de ma tête avant de me pencher pour apercevoir davantage du visage de Thalia.
Elle fait la tête.
Je ne sais pas comment je le sais.
Pourtant, elle m’a dit c'est pas grave ; peut-être me trompé-je.
Mais quelque chose me dit que je ne me trompe pas. Peut-être est-ce le coup d’oeil réprobateur que me lance Zik ? Ça m’agace. Je n’aime pas quand Thalia fait la tête. Après, elle parle beaucoup moins. Et sans même que je le souhaite, même si je me fous qu’elle fasse la gueule, l’atmosphère finit toujours par se refroidir entre nous ; comme si Thalia pouvait exercer sur elle un pouvoir quelconque. Puis moi, je n’aime pas m’excuser. Surtout si je n’ai aucune raison de le faire, comme maintenant.

« Ouais, j’mens, soufflé-je alors en me penchant vers elle. T’as qu’à pas poser de questions. »

Au mouvement que font les oreilles de Zikomo, je comprends que mes mots ne sont pas forcément les meilleurs pour apaiser l’incompréhensible colère de Thalia. Et alors ? De toute manière, c’est de sa faute : si elle ne m’avait pas posé de questions indiscrètes, je n’aurais pas eu à lui mentir. Cette pensée me réconforte et j’offre un dernier regard à la fille avant de me retourner vers le duel et mes notes.

Martin perd ses cheveux entre deux crachats de limace sous mon regard exaspéré et Conwell essaie, vainement, de se protéger des flammes. Son sortilège échoue et je note quelques phrases dans mon carnet. S’il ne se bouge pas, il finira par perdre le duel. Pas que cela m’inquiète ; j’ai beau m’intéresser à ce duel, l’idée que Thalia puisse insister pour connaître mon secret me travaille davantage. Une part de moi ne peut s’empêcher de se demander : pourquoi ? Pourquoi est-ce que je ne lui dirais pas ? Il ne serait pas désagréable de l’avoir près de moi lorsque je vais m’entraîner, parfois. *Non*. D’un geste de la tête, je remets mes idées en place et m’efforce d’oublier l’affaire.
15 nov. 2019, 22:56
 ARCHIVÉ  Spectateurs  1 
Penchée pour s’adresser à Aelle Bristyle, Alice prit un instant, un court instant, pour observer la quatrième année et son drôle de renard bleu. C’était un animal surprenant, contrastant avec la normalité d’Aelle. Quelle drôle d’association. Qu’est-ce qui avait amené ces deux êtres à se rejoindre, à s’unir comme deux ... amis ? Le renard - Zikomo, de ce qu’avait entendu Alice - ne semblait pas être un animal de compagnie comme un chat, un crapaud ou un rat. Il lui avait même semblé l’entendre parler ! Peut-être s’agissait-il seulement de la rumeur des conversations qui s’était élevé à un instant.


Alice reporta son attention sur le duel. Oh non... pas ses beaux cheveux blonds ! Qu’est ce que ce sera ensuite, après les limaces, les furoncles et le crâne chauve ? Mike était peut-être un bon duelliste, mais son choix de sortilège était minable ! Alice regardait Christopher, cherchait à capter son regard pour une seconde seulement. Le temps de lui transmettre tout le soutien dont il avait besoin.

La question que lui adressa Herminie fit hausser les sourcils à l’enfant. Alice se tourna vers elle, interloquée. Amis ? Mais qu’est-ce qu’elle racontait ?
Et puis, tout devint plus limpide lorsque la blonde, de toute évidence gênée, expliqua ses mots. La bouche en o, les yeux ronds, Alice se souvenait. Herminie, la commentatrice qui avait forcé Christopher et Alice a s’embrasser devant le stade tout entier alors qu’ils ne s’étaient jamais parlé avant cette journée ! Ses joues prirent alors une teinte rosée. Cette fameuse journée qui l’avait liée à Christopher. Quel joli souvenir.
Un doux sourire étira les lèvres ourlées de la Serpentard.

«  Ne t’excuse pas. » répondit Alice à voix basse.  «  Je reconnais t’avoir maudite sur le coup mais ... finalement, ça n’a duré qu’une seconde. Tout va très bien entre Christopher et moi. Vraiment très bien. »

Alice ne pouvait décemment pas dire à son aînée que les deux jeunes gens étaient amoureux. Cela ne regardait qu’eux après tout. Mais peut-être que ce sourire qui peinait à disparaître allait lui indiquer la vérité ?
Elle détourna les yeux pour les reposer sur le duel. Ah, les revoilà ces beaux cheveux blonds.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN
15 nov. 2019, 23:26
 ARCHIVÉ  Spectateurs  1 
@Mike Conwell @Alice Sangblanc

Quand elle avait vu le nom sur le tableau, Irisia s’était promis d’aller voir ce duel ! Elle n’avait pas oublié ce qu’il s’était passé l’année dernière après tout… Bien entendu, fidèle à son habitude, elle arrivait en retard et quand elle franchit enfin la porte, le combat avait déjà commencé… Soupirant en se frottant la nuque, la rousse ferma doucement la porte derrière elle avait de s’avancer sur la pointe des pieds jusqu’à Alice. Elle embrassa sa joue en s’asseyant à ses côtés avant de regarder l’estrade.

Mike Conwell contre Christopher Martin… Un sacré duel en perspective…

Triturant le bord de sa jupe, Irisia fronça le nez, pensive et admirative, le regard passionné alors qu’elle les regardait se lancer des sorts, avançant et reculant.

« J’espère que j’ai rien raté... »

L’irlandaise marmonna doucement en se redressant, glissant son sac de cours entre ses cuisses tandis qu’elle se concentrait pour suivre le duel.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.
2048-2049 : Sixième année rp
16 nov. 2019, 20:42
 ARCHIVÉ  Spectateurs  1 
La réponse d’Aelle cingle l’air et frappe mes oreilles. Une seconde m’est nécessaire pour reprendre mes esprits, une seconde de néant avant que mon corps ne prenne le contrôle. La colère m’envahit. Non, la rage. Mon corps pivote vers la plus grande et je la dévisage, les yeux plissés d’agacement, les pupilles un peu brillantes. Une grimace tord ma bouche durant une fraction de seconde, puis ma main droite saisit la feuille toujours posée sur mes genoux et la repose violemment sur ceux de sa propriétaire. D’un mouvement violent, je me lève et la chaise grince légèrement, rejetée de quelques centimètres en arrière. « Va-t’faire-voir-Aelle. » Les mots se bousculent à toute vitesse dans ma bouche, pressés de sortir de mes lèvres, hâtifs de venir frapper la face de l’autre enfant. Dans un réflexe incontrôlable, je porte ma main gauche à mon visage pour essuyer d’un revers de manche mes yeux qui s’humidifient. Puis je me détourne, bouscule deux chaises en me frayant un passage entre elles, et je remonte rapidement les rangées. En m’asseyant sur une des chaises les plus éloignées de la scène, seule, je reprends enfin mon souffle.

Mon regard remonte presque immédiatement vers Aelle. Aussitôt, mes pensées s’emballent, hurlant contre mon corps, se bousculant les unes les autres. Relevant les jambes et posant ma tête sur mes genoux, j’enfouis ma tête entre mes bras. *Qu...*. Perdue, je tente d’extraire quelque chose de compréhensible du bordel de mes pensées. *Ae-*. J’ai enfin retrouvé le contrôle approximatif de mes songes et de mes gestes. Clignant des yeux, je chasse les larmes qui collent à mes cils sans couler. Une vague d’incompréhension m’envahit, suivie d’un affolement. Il ne fallait pas réagir comme ça. Pourquoi est-ce que j’ai réagi comme ça ? C’est tellement stupide. J’en avais envie, mais c’était tellement stupide. J’aurais dû rester tranquillement assise, ne rien dire, me contenter de me taire durant le reste du duel. C’est comme ça qu’il faut agir, avec elle, n’est-ce pas ? Ne pas s’agacer. Ne pas... ressentir. Mais c’est impossible, ça. C’est impossible de ne pas être triste quand elle est comme ça. C’est impossible de stopper mes larmes qui pointent encore. Cette tristesse amère, elle est trop grande pour que je puisse la chasser. Même en fermant les yeux pour faire barrière à mes pleurs muets.
C’est pour cela qu’Aelle ne sait pas grand chose sur ma vie. Elle en sait tant sur moi, même quand je ne dis rien. Mais elle ne sait presque rien sur le reste. Sur mes quelques autres amis, sur ce que j’aime de manière générale, sur la Maison, sur ma famille. Sur Maman. J’aurais pu lui en parler, de tout ça, n’est-ce pas ? Mais ça ne l’intéresse pas, après tout. Et si ça l’intéressait... je ne le dirais sans doute pas. Pas alors qu’elle arrive à me faire pleurer ainsi, à faire déborder ma déception, juste en ne comprenant rien du tout. Elle en sait plus sur moi et mes pensées qu’Emily, mais ça n’a rien à voir, car la grande, elle, connait ma vie et sait m’aider. Aelle, parfois, est tellement compréhensive. J’ai l’impression que même en ne lui disant rien, elle sait tout. Et pourtant. Pourtant, j’ai passé le quatre décembre dernier d’une manière parfaitement normale, trainant un peu plus longtemps dans mon lit le matin, souriant le reste de la journée malgré mes yeux trop rouges, détachée de la réalité, avant d’aller me réfugier trop tôt dans mon lit pour rester seule avec mes larmes. Je ne veux pas de l’incompréhension d’Aelle. Je ne veux pas de sa totale ignorance de ma colère lorsqu’elle ne prend pas en compte mes pensées — mes sentiments. Elle ne comprend pas grand chose, en fait. Ou alors c’est moi qui fait tout de travers.
N’est-ce pas, que c’est moi ? Je ne devrais pas m’attacher ainsi, après tout.
C’est trop idiot d’être triste pour ça.
Trop idiot.

Je me force à relever la tête, après seulement quelques secondes dans le noir. Mon cœur bat trop rapidement, mes yeux me brûlent trop fort, mes pensées s’enfilent trop vite. Mais au lieu de courir hors de cette salle, j’observe la tentative vaine du Gryffondor de se protéger des flammes, puis je laisse mon regard passer sur les deux adversaires sans trop chercher à comprendre ce qu’il se passe.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]
17 nov. 2019, 09:56
 ARCHIVÉ  Spectateurs  1 
Sa réaction est instantanée ; je n'ai même pas le temps de me pencher sur la raison pour laquelle Conwell se lance un Alegrio sur lui-même. Je récupère maladroitement la feuille que Thalia me rend. Elle se lève et mon visage se dresse naturellement vers elle. Mon coeur se serre en avisant son visage larmoyant, mais c'est sa colère qui me bouleverse plus fort. J'ouvre la bouche, mais rien n'en sort. Qu'aurais-je pu dire face à ce qu'elle me lance, de toute façon ? « Va-t'faire-voir-Aelle. » Ces mots me glacent et tournent en boucle dans ma tête. Je ne fais rien pour empêcher Thalia de s'éloigner. Je la regarde bousculer les chaises, faire un ramdam pas possible que je n'entends pourtant pas et la vois s'assoir loin. Loin de moi. Elle enfouit sa tête dans ses genoux et je comprends qu'elle est aussi triste qu'en colère. 
Mais je ne sais pas pourquoi. 
Je ne comprends pas. 
Bouche bée, je l'observe. Le bruit est revenu. Le duel continue, mais je n'arrive pas à lui accorder mon attention. Je ne peux que regarder Thalia, le coeur envahit d'une boule d'émotions sur lesquelles je ne peux mettre de mots. 

Qu'ai-je fait ? Est-ce mon mensonge ? Mais c'est idiot de s'énerver si fort pour cela, non ? J'ai le droit d'avoir des secrets. Oui, j'ai parfaitement le droit ! Et ce n'est pas sa colère idiote qui me fera changer d'avis. Je me détourne de la fille et croise les bras sur ma poitrine, occupée à attiser ma colère — elle est préférable à tout le reste. De toute façon, elle n'a juste pas accepté que je ne réponde pas à sa question, voilà. Thalia est comme ça, elle veut des réponses, et elle les veut instantanément. Mais moi, je ne suis pas aussi idiote que les profs. Moi, je ne réponds pas si je ne le veux pas. Et si Thalia n'est pas contente, c'est son problème. 

Ma jambe se met à bouger toute seule. Je ne me rends même pas compte que je le fais avant d'arrêter et de ressentir le besoin de recommencer. Elle bat à un rythme régulier contre le sol. Un, deux, trois. Un, deux, trois. Et mon coeur s'emballe en même temps qu'elle. Mon ventre se serre. Je mâchouille ma lèvre. Je perds ma concentration.
Il y a peut-être une chose que je n'ai pas saisi. 
C'est peut-être pour cela qu'elle est en colère contre moi, pour mon mensonge. 
Est-ce qu'elle sera en colère pour toujours ? 
Est-ce qu'elle me répètera qu'elle me déteste ? 
Ne devrais-je pas lui dire mon secret, juste pour être sûr qu'elle ne me le dise pas ? 
Zikomo a quitté mes genoux pour venir s'installer sur mon épaule. C'est à dire que mes jambes ne sont plus que ruines maintenant que la droite s'agite aussi fort. J'ai même dû plaquer ma main sur mon carnet pour l'empêcher de valdinguer. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Même si je sens le doux pelage de Zik contre mon oreille et que cela me fait du bien. 

« Qu'est-ce... Qu'est-ce que j'ai fait ? » Je souffle cette question au Mngwi parce que Thalia est assise tout au bout des tribunes et que c'est la première fois qu'elle me fait la tête de cette manière. Même en début d'année ce n'était pas pareil, c'était moi qui était en colère. Là, c'est elle et je n'aime pas ça. Cela me fait flipper. 

« Tu devrais aller le lui demander, non ? » me répond Zikomo. 

Je ne devrais pas m'étonner. Zikomo essaie toujours de faire en sorte que je résous moi-même mes problèmes. Si j'insiste, il finira par me donner quelques conseils. Mais je ne veux pas insister. En fait, je veux rester là. Si je vais voir Thalia, elle risque de me dire qu'elle me déteste. Mieux vaut ne rien savoir. Alors je reste là, mais mon corps ne l'accepte pas. Il s'agite, il en devient douloureux. Je gigote, j'entoure un pan de ma cape autour de mes doigts, je regarde Thalia, puis le duel, puis Thalia encore. Et je déteste, nom de Merlin, je déteste m'en vouloir sans raison ! C'est de sa faute à elle de toute façon, alors pourquoi devrais-je m'en vouloir ? C'est totalement idiot. Je suis totalement idiote. Et Thalia aussi est idiote.