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15 janv. 2018, 11:51
 Histoires du Chaudron-Janvier  Eliza Steinschmidt
Du coin de l’œil, elle aperçut que la vieille dame s’apprêtait à partir. Ambre se retourna brusquement, prête à lui empoigner l’épaule pour la retenir. Elle ne pouvait pas partir maintenant, maintenant qu’elle avait raconté tout ça à la Poufsouffle, qu’elle lui avait fait passer cette espèce d’entretien improvisé chargé de sous-entendus. Elle ne pouvait pas partir maintenant qu’elle avait remis beaucoup de chose en question chez la jeune fille.

Alors qu’elle était en train de se lever, elle sentit quelque chose s’arrêter sur son ventre, la poussant légèrement en arrière, sans lui faire mal. En baissant les yeux, elle découvrit la canne d’Eliza Steinschmidt. L’ancienne batteuse avait encore des mouvements vifs et Ambre sourit devant son incapacité à éviter ce geste. Elle avait encore beaucoup à apprendre.

Mais Eliza n’était pas partie. Visiblement, la dernière phrase avait fait mouche. Et les paroles de l’allemande le firent également.

Elle venait de confirmer ce qu’Ambre n’osait s’avouer depuis le début du pseudo interrogatoire, depuis qu’Eliza Steinschmidt lui avait parlé du fait d’avoir un entraineur attitré. Non pas de ne pas avoir de cervelle, à ces mots la jeune fille grimaça, mais au fait qu’elle était peut-être la seule à vouloir faire carrière dans ce sport. Et qu’en tant que capitaine, cela ne pourrait pas faire de mal à l’ensemble de l’équipe. Du moins elle l’espérait.

Les dernières paroles de l’ancienne batteuse confirmèrent ce qu’Ambre pensait depuis maintenant quelques minutes : Eliza lui proposait ses services.


« Vous avez raison. Sauf pour le fait que je n’ai pas de cervelle. Au contraire, je pense que je réfléchis parfois trop… Notamment quand il s’agit de mon équipe et de mes coéquipiers. »

Elle lui adressa un sourire et reprit place sur son siège avant de prendre une grande inspiration. Elle avait dit cela sérieusement, mais gentiment. Ambre ne connaissait la vieille dame que depuis quelques minutes, mais elle la respectait beaucoup. Rien que pour ce qu’elle avait accompli pour le Quidditch mais également parce qu’elle avait pris le temps de discuter avec elle alors qu’elles ne se connaissaient pas, et enfin pour la proposition qu’elle lui faisait, bien que cette dernière était bien masquée derrière toutes ces questions et ces remarques.

Comme quoi, elle faisait bien de ne pas tenter de masquer ses bleus, même les plus voyants.

Le hasard faisait bien les choses.

Seulement quelques secondes s’étaient écoulées depuis ses dernières paroles. Ainsi elle reprit, sûre d’elle :


« Si vous êtes en train de me proposer vos services en tant qu’entraîneur, ce que j’espère, ce serait avec plaisir. »

« DÉFONCE-LES TOUS », Monseigneur Endive • « Le souffle des Poufsouffle jamais ne s'étouffe » • Batteuse des Frelons

18 janv. 2018, 15:30
 Histoires du Chaudron-Janvier  Eliza Steinschmidt
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Point de vue d'Eliza Steinschmidt



Bien ! Ambre Baxrendhel venait enfin de comprendre ce qu'il fallait répondre. Eliza n'était pas mécontente de sa propre patience ; peut-être allait-elle enfin sortir de cet ennui de la retraite ? 

« Je dis que tu manques de cervelle si je veux, jeune fille ! » répondit doucement Elizabeth tout en la menaçant - pacifiquement, bien sûr - de sa canne. Elle refusait de se faire contredire par une jeune fille qui, malgré son admiration pour la plus âgée, ne manquait pas de répartie. 

Eliza saisit son verre et commença à jouer avec. Elle était plongée dans ses réflexions. Maintenant que l'élève avait compris, l'ex-batteuse professionnelle se devait d'imposer ses conditions. On n'entraînait pas n'importe qui sur un coup de tête. Bien entendu, Ambre Baxrendhel n'était sûrement pas n'importe qui, bien sûr, mais c'était une histoire d'égalité. Si elle échouait, alors, elle retomberait dans la catégorie des gens normaux, c'était aussi simple que cela. 

« Et en effet, je suis bel et bien en train de te faire une proposition. Mais tu dois savoir que j'y impose quelques conditions. Je veux pouvoir te voir en action aussi vite que possible. Arrange-toi avec les arbitres, monte ta propre équipe, parles-en à ton professeur de vol, mais... tu comprends bien que je ne peux pas totalement juger de tes capacités lorsque tu es assise à un bar. »

Elle marqua une pause. Elle n'était pas sûre que les gens étrangers à l'école puissent assister aux matchs, mais avec les autorisations et procédures nécessaires, cela serait sûrement possible. Elle avait le sentiment qu'Ambre Baxrendhel ferait tout pour remplir les conditions de la vieille dame. 


« Ensuite, si je décide de réellement t'entraîner... Je te préviens tout de suite, ne te fais pas de faux espoirs, je ne pourrais jamais voler à côté de toi. Je suis trop âgée pour ça, je ne peux même plus rester suffisamment longtemps sur un balai pour accomplir le moindre voyage. Je resterais à terre, à te donner mes instructions et à te guider sur la manière de faire. Il nous reste encore beaucoup de choses à faire, mais... nous pourrons en rediscuter plus tard. Tu n'auras qu'à me contacter par hibou. »

Elle descendit de sa chaise et s'appuya sur sa canne.

« Je crois que c'est tout... cela te convient ? »

28 janv. 2018, 21:36
 Histoires du Chaudron-Janvier  Eliza Steinschmidt
La voix calme d’Eliza Steinschmidt contrastait avec ses propos et son geste de canne. Ambre avait compris le message et regretta immédiatement ses propos. Elle formula à voix basse une formule d’excuse avant de se taire et d’attendre le verdict de la vieille dame.

Le silence qui régnait entre les deux fit apparaître un nœud dans le ventre de la Poufsouffle. Et si l’ancienne batteuse, après la remarque de contradiction de la plus jeune, ne voulait plus rien proposer à cette dernière ? Et si Ambre s’était totalement trompée sur les intentions de la vieille dame, qui ne faisait que poser des questions pour se renseigner ? Peut-être qu’Ambre avait trop d’imagination…

L’allemande jouait avec son verre vide. Le bruit du verre sur le bois du bar sonnait pour la rouquine comme le ding dong d’une vieille horloge. Vous savez, celle que vous entendez la nuit lorsque vous dormez chez votre vieille tante et qui, justement, vous empêche de dormir car de votre chambre au premier étage vous l’entendez cliqueter depuis la salle à manger. Bref, cela sonnait comme un compte à rebours, sans savoir à quel moment dudit compte à rebours elle se trouvait.

Enfin, l’ancienne batteuse prit la parole, confirmant les idées de la Poufsouffle et la rassurant de ce fait. Elle lui proposait effectivement de l’entrainer, sous réserve de certaines conditions. Elle demandait d’abord, bien évidemment, à venir voir un match de la cinquième année, pour évaluer son niveau, voir comment elle jouait, ce qui était évident. Elle ne l’avait jamais vu, seulement ses bras, ses bleus et les informations qu’Ambre lui avait données. De même, à cause de son âge, elle l’entrainerait depuis le sol. Elle ne monterait pas sur un balai.

La jeune fille acquiesça à chacune de ses remarques, attentive aux moindres indications que l’allemande lui donnait.

Lorsqu’Eliza se mit sur le départ, la rouquine se leva également. Elle n’arrivait pas à croire ce qu’il se passait, ce qu’il s’était passé. A la dernière question d’Eliza elle sortit de son silence :


« Nous jouons notre prochain match en février. Vous y serez. Je vais tout faire pour que vous soyez assise dans les tribunes. Je vous enverrai un hibou dès que j’aurai la confirmation. »

Elle attrapa son écharpe et la remit rapidement, referma le col de sa cape et emboita le pas de la vieille dame qui se dirigeait vers la sortie. Elle ne savait pas vraiment quoi faire ni quoi dire. Elle voulait la remercier du fond du cœur, lui poser encore des questions, mais rien ne sortait de sa bouche.

Son cerveau tourna à mille à l’heure durant les quelques mètres qui séparait leurs places de la sortie du pub. Une fois dehors, le froid qui lui frappa le visage la fit enfin sortir de son mutisme soudain :


« Frau Steinschmidt… Je… Merci. »

Elle lui tendit fébrilement la main droite :

« Même si rien n’est encore fait… Merci de m’avoir proposé tout ça. C’est vraiment un grand honneur et j’espère que je ne vous décevrez pas. »

La cinquième année sourit. Elle était sur un petit nuage, certes un petit nuage flottant au-dessus d’une marre de stress, mais un petit nuage tout de même.

Il était maintenant temps pour elle de partir. Elle souhaita à Eliza une bonne fin de journée et se mit en route vers Fleury et Bott. Oui, cette même librairie dont elle était sortie bredouille plus tôt dans l’après-midi, avant d’aller au Chaudron Baveur. Mais cette rencontre l’avait un peu perturbé, si bien qu’elle avait besoin de se reperdre dans les allées de la librairie sorcière, toujours avec l’espoir de trouver le livre qu’il lui fallait pour améliorer ses entrainements.

Mais ses pensées étaient surtout tournées vers autre chose : tout faire pour qu’Eliza Steinschmidt devienne son entraineur.



Dernier post pour moi. Merci beaucoup pour ce rpg !

« DÉFONCE-LES TOUS », Monseigneur Endive • « Le souffle des Poufsouffle jamais ne s'étouffe » • Batteuse des Frelons

30 janv. 2018, 13:41
 Histoires du Chaudron-Janvier  Eliza Steinschmidt
Image
Point de vue d'Eliza Steinchmidt

Ah, cette détermination dans le regard... Cela faisait longtemps qu'Eliza ne l'avait pas contemplée. Ce n'était pas son inactive de fille, ni petite-fille, qui allaient la contenter au niveau des ambitions. Une question se posa alors dans l'esprit de l'ex-batteuse : qu'allait devenir Ambre Baxrendhel aux yeux d'Eliza Steinschmidt ?

Cette question resterait ancrée pour toujours dans son esprit.

« Ton enthousiasme fait plaisir à voir, jeune fille. Dans ce cas, nous nous reverrons en février. Sur ce...»

Eliza Steinschmidt frappa le sol de sa canne, comme pour lui dire au revoir, et lui serra vigoureusement la main avant de lui tourner le dos. Le froid au-dehors aurait dû l'agresser, la transir, la congeler sur place, la pousser à retourner à l'intérieur du Chaudron Baveur ; il n'en était rien. Elle se sentait incroyablement bien, comme remplie d'une douce et paisible chaleur, qui s'introduisait dans chacun de ses membres, dans la moindre veine. Était-ce la joie procurée par la nouvelle de sa relation avec le Quidditch, qui, contrairement à ce qu'elle pensait, n'était peut-être pas terminée ? Était-ce le Whiskey Pur Feu qui commençait à faire son effet ? 

« Bis Bald ! »

Et elle partit dans le Chemin de Traverse. C'était une mission toute différent de l'entraînement d'une élève inconnue il y a à peine une heure qui s'offrait à elle, à présent : celle de retrouver sa fille et sa petite fille. Lorsqu'elle aurait réussi - car elle allait réussir, c'était certain - elle ne leur parlerait pas d'Ambre Baxrendhel. Elle continuerait juste à grogner et à se plaindre du temps qu'avaient pris ses descendantes pour faire leurs petits achats... Le tout avec un sourire dissimulé.

Oui, c'était une très bonne idée.

Reducio
Un post court, mais pour terminer malgré tout ! L'Histoire de Janvier est validée, merci miss Baxrendhel pour votre sérieux tout au long du RP.