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05 juin 2019, 07:02
Que vaut une boisson face à un livre ?  J.T 
RPG simple
Durant les vacances de Pâques, avant, donc, le 2 mai 

 
Geneva attendait sa mère, attablée dans la Salle à Manger du Chaudron Baveur. Elle avait acheté, sur le Chemin de Traverse, quelques fournitures supplémentaires, des livres, et une glace (les glaces sorcières étaient clairement meilleures que les glaces Moldues, Geneva n'avait aucune hésitation là dessus). Mais, l'anniversaire de la jeune Serdaigle approchant, Anisse avait décidé de lui acheter un cadeau, venant du monde magique. Elle s'était simplement renseigner, en croyant poser des questions discrètement, auprès de Geneva elle-même pour savoir ce qu'elle appréciait. La jeune fille avait répondu, comme si elle n'avait pas compris les manigances de sa mère. 

Lorsqu'elle sa mère lui avait demandé de rester bien sagement au Chaudron en buvant son jus de citrouille, la petite rousse avait accepté sans broncher. Elle s'était mise dans une table vide, et avait commencé à siroter en regardant les personnes présentes dans la salle. Parmi un petit paquet de personnes qui discutaient bruyamment, en disant des banalités sans intérêts, Geneva vit une jeune femme, les cheveux noirs, coupés en carré, un peu au dessus des épaules, et aux yeux bleus, s'asseoir non loin d'elle. Elle était à quelques chaises d'elle. 

En regardant dans sa direction, toujours comme seule distraction, elle vit que cette jeune femme sortait de son sac un livre. Et, à partir de ce moment, son regard ne convergea que vers elle. Quelqu'un qui ne parlait pas avec les autres, mais qui... Lisait ? De là où elle était, elle avait quelques difficultés à déchiffrer la couverture, mais, vu les inscriptions qu'elle arrivait à entrapercevoir, elle comprit que c'était des runes. 

Voilà quelques minutes que la femme était arrivé dans le bar, et Geneva se décida (enfin) à aller lui parler. Elle se dirigea vers elle, et lui dit :


« Bonjour madame, j'ai vu de là où j'étais assise, dit-elle en se retournant, et en pointant du doigt la chaise qu'elle venait de quitter, que vous aviez un livre sur les runes. Je suis en première année à Poudlard et donc, cette matière m'intéresse beaucoup, je pense la prendre quand je serais en troisième année. Enfin, ce n'est pas pour ça que je suis venue vous déranger. Je voulais juste savoir si... »

Geneva réfléchit. Pourquoi avait-elle ainsi quitter sa table ? En quoi se permettait-elle d'ainsi déranger cette femme ? Les engrenages de son cerveau marchèrent quelques secondes, puis elle reprit, et dit :

« Si vous voudriez bien m'apprendre les bases de cette matière ? »

La jeune fille avait remarqué que le livre que Joanne tenait dans ses mains était un livre sur les runes avancées, cette femme n'était donc pas une débutante. Si elle pouvait lui apprendre les bases, et que Geneva étudiait cette matière de temps en temps, elle aurait un bon niveau, par rapport aux autres élèves de sa classe, dans cette matière. 
Dans sa voix, cela se sentait qu'elle était sincère : elle voulait vraiment apprendre cette matière. 

Avec l'autorisation de @Joanne Taylor de la faire agir. 
Dernière modification par Geneva King le 01 août 2019, 19:48, modifié 1 fois.

Deuxième année RP
“Je n'avouerai jamais que certaines de mes propres émotions m'effraient”, Lomepal

06 juin 2019, 11:22
Que vaut une boisson face à un livre ?  J.T 
Se rendre au Chaudron Baveur n’était pas anecdotique pour les sorciers. Passage obligé d’un monde à l’autre, de nombreuses personnes l’empruntaient chaque jour. Pour Joanne, c’était aussi l’occasion de faire une halte rafraîchissante. Une pause bienvenue dans une journée tumultueuse – elle n’aimait pas l’effervescence du Chemin de Traverse pendant les vacances. Elle en préférait le calme et le silence des périodes creuses, celles où, généralement, les élèves sont de retour à l’école de sorcellerie qu’est Poudlard. Elle s’octroyait donc le bonheur d’une pause loin du manoir familial. Loin du joug de sa mère – qui avec le temps devenait de plus en plus aigrie. Quand bien même Joanne avait la possibilité de se louer un appartement londonien, elle était resté auprès de ses parents. Sous l’argument – terriblement faux, elle en était persuadée – que son père allait mal et qu’il avait besoin d’elle.

Alors le Chaudron Baveur représentait une bouffée d’oxygène nécessaire à la jeune femme. Souvent, elle y emportait des livres, faisait sa lecture tout en se délectant d’une boisson proposée par l’établissement. Aujourd’hui ne faisait pas exception à la règle. Elle avait embarqué avec elle un livre déjà lu, qui racontait l’histoire des runes. Un plaisir à lire pour elle là où d’autre aurait affiché un air de dégoût profond. Elle s’installait donc tranquillement, sortant son livre de son sac, sans sentir les regards sur elle. Peu lui importait à dire vrai, il y avait longtemps que ce genre de regard glissait sur elle sans la moindre incidence dans sa vie.

Cela faisait quelques minutes qu’elle était installé, un café bien serré fumant devant elle, le livre dans ses mains, lorsqu’une distraction se fit entendre – et voir – à quelques centimètres d’elle. Un « Bonjour Madame », qui lui fit relever les yeux vers l’origine d’où provenait le son. Une jeune fille, aux cheveux de couleur feu, lui indiquait la place où elle était assise précédemment, et faisait part d’une demande un peu particulière à la sorcière.

Sourcil arqué, cette dernière se demanda un instant si elle avait un visage à être dérangé, un physique particulier qui justifierait qu’on la prenne pour une amie, ou tout du moins pour quelqu’un susceptible de répondre à l’affirmative à ce genre de demande. Les Runes étaient une matière intéressante, bien entendu. La preuve : Joanne aurait aimé y passer sa vie. Mais il fallait bien admettre que la plupart des jeunes sorciers s’en moquaient éperdument. C’était donc assez surprenant, au final, qu’une première année ose ainsi troubler la quiétude d’une adulte pour laisser une demande s’échapper. Peut-être même que Joanne se laissait approcher parce qu’elle lisait dans les yeux de la jeune fille une sincérité nouvelle.

Après un soupir aussi long que profond, la jeune femme poussa une chaise vers la jeune fille. « Asseyez-vous d’abord ». Qu’elle lui demande sur un ton aussi froid que la Banquise avant le réchauffement climatique. « Que savez-vous exactement sur les Runes ? » qu’elle demande alors que son regard d’azur ne quitte pas la jeune fille. La main de Joanne posée sur le livre en cuir, les Runes étant discernables sous la pulpe de ses doigts. Si la jeune sorcière aimait vraiment les Runes, peut-être que Joanne concéderait à l’aider. Mais cela n’était pas gagné.

15 juin 2019, 07:21
Que vaut une boisson face à un livre ?  J.T 
Geneva fut contente que son interlocutrice ne la rejette pas et ne l’envoie pas balader. Elle réalisa, à postériori, qu’un adulte occupé voyant arriver une enfant de première année qui dit vouloir étudier en avance une matière, ça pouvait paraître louche, et donc, repousser. Mais, Joanne Taylor, elle, avait proposé à Geneva de s’asseoir à côté d’elle, et de lui dire tout ce qu’elle savait sur les Runes. La rouquine réfléchit quelques secondes, avant de répondre :

« Les Runes, c’est une matière que l’on pourra choisir à partir de la troisième année, qui est l’étude des langues anciennes. C’est souvent des langues mortes, il me semble. Je sais aussi que les Moldus connaissent cette matière, mais, à part ceux dont c’est le métier, ils ne l’approfondissent pas lors de leurs études. »

La réponse de la jeune Serdaigle était incomplète, et elle le savait. Mais, étant en première année et n’ayant pas fait beaucoup de recherches sur cette matière, elle était déjà contente de ce qu’elle savait. Et elle avait hâte d’en apprendre plus, et le plus possible, sur cette matière. 

L’interlocutrice de Geneva était un peu comme cette dernière : assez froide au premier abord, un visage assez impassible et calme, pas de sourire apparent, et un regard de glace. Un regard de glace, bleu. Geneva se retrouvait beaucoup chez la future professeure d’Étude des Runes, et c’était la première fois que ça lui faisait cela. Elle ne savait pas quoi penser, ni quoi faire. Elle était gênée, et à la fois très heureuse de la situation. Son esprit était embrouillé. 

Elle jeta rapidement un coup d’œil vers le fond du bar, l’endroit menant au Chemin de Traverse. Elle ne voulait pas que sa mère ne revienne trop rapidement, car elle voulait rester avec cette femme qui lui ressemblait tant au premier abord, elle voulait apprendre le plus de choses possibles sur les Runes, et elle voulait finir son jus de citrouille dans le Chaudron Baveur. 

Heureusement, sa mère n’était pas encore là. Cette dernière devait chercher un cadeau pour sa fille, ou même la boutique dans laquelle se trouvait ce qu’elle cherchait pour sa fille. Elle en avait pour au moins trente minutes, et sûrement plus, ce qui laissait assez de temps à Geneva pour apprendre plusieurs choses sur l’Étude des Runes.

Désolée pour le temps de réponse important. J’essayerais de faire plus rapide la prochaine fois :) @Joanne Taylor
Dernière modification par Geneva King le 01 août 2019, 19:49, modifié 1 fois.

Deuxième année RP
“Je n'avouerai jamais que certaines de mes propres émotions m'effraient”, Lomepal

15 juin 2019, 22:34
Que vaut une boisson face à un livre ?  J.T 
Le regard cobalt de Joanne ne quitte pas l’élève qui l’avait dérangée. Il y avait quelque chose dans cette interrogation enfantine qui la fascinait. Pour elle, l’attrait aux Runes était venu plus tard, sans doute au cours de la troisième année, quand elle avait découvert cette matière aussi fascinante qu’intrigante. La jeune fille répondit pourtant, outrepassant sans doute le stress qui devait la gouverner. En tout cas c’était les suppositions de Joanne. A la place de la jeune fille elle serait stressée. Enfin, elle aurait été stressée. Maintenant ce n’était plus le cas.

Les doigts fins de la sorcière enserrèrent l’anse de la tasse, et elle porta son café à ses lèvres alors qu’elle hochait la tête sur les affirmations de la jeune fille. « Ce n’est pas une langue à proprement parlé ». La jeune femme repose sa tasse sur sa coupelle, avec une douceur infinie. Comme si elle ne voulait pas que le café se répande sur la table. « Je veux dire, il est compliqué de parler le runique comme je vous parle là actuellement ». Son regard virevolte, tantôt sur l’enfant tantôt sur le café qui fumait encore.

« Autant commencer par le début ». Elle tend sa main vers l’enfant, la replace en position de responsable. Après tout c’est elle qui avait voulu entrer dans son monde alors autant qu’elle montre patte blanche. « Joanne Taylor et vous ? ». C’était important, après tout, de savoir à qui l’on s’adressait. D’autant plus lorsque l’on était une enfant comme semblait l’être la jeune fille qui lui faisait face. Elle poussa le livre inscrit de rune vers elle, et elle lui demanda. « Sans ouvrir le livre, à quoi pensez-vous ? Quand vous voyez les inscriptions, quand vous percevez le contour du cuir finement découpés, dites-moi ce que vous ressentez ».

C’était là une manière détournée pour la sorcière de savoir si, réellement, la jeune fille était intéressée par les runes. De savoir ce qu’elle pouvait bien ressentir en les regardant, en se laissant happer par la beauté de leurs formes. Joanne voulait voir au-delà du visible, elle voulait sentir, dans le regard de la jeune fille, une ferveur en miroir à la sienne.

19 juil. 2019, 17:17
Que vaut une boisson face à un livre ?  J.T 
Geneva ne cessait de réfléchir, en soif de connaissance. Cette matière avait l'air passionnante, bien que légèrement difficile. Mais, elle ferait tout pour apprendre au mieux ses cours, une fois en troisième année. Pour le moment, c'était par volonté que, pendant les vacances, la jeune Serdaigle se rajoutait une tâche pour apprendre cette matière en avance, ou du moins en apprendre un petit peu. 

Son interlocutrice but une gorgée de sa boisson après que Geneva eut répondu à la question, puis déclama elle-même une réponse. La rouquine assimila l'information : les runes ne sont pas une langue que l'on peut parler, mais plutôt une langue de communication écrite. Une fois ses informations enregistrées, elle attendit. Évidemment, c'était bête, mais elle ne savait pas quoi dire, elle avait peur de se ridiculiser en parlant. Alors, elle se taisait, et attendit que la future professeur parla. Ce qu'elle fit. 

L'enfant était touchée que cette femme, à l'allure si droite et juste, proposa de faire connaissance avec elle. Ce geste, qui était un simple civisme, était une poussée de joie en Geneva. Un petit sourire apparut sur son visage et elle répondit : 

« Je m'appelle Geneva King. »

Quelques secondes plus tard, Joanne posa une nouvelle question, après avoir poussé son livre vers la Serdaigle. Celle-ci regarda quelques instant la couverture, où des symboles qui lui étaient inconnus été dessiné. Elle ne dit rien un instant, quelques secondes seulement, puis, dans un mouvement naturel, sans réfléchir (c'était très rare pour elle), elle dit : 

« Ses écritures me paraissent dures. Un peu fortes, nordiques...Mais ça m'a l'air aussi compliqué et élaboré, comme tout autre alphabet. En tout cas, ça m'a l'air d'un art (je pense qu'on peut appeler ça comme ça) complexe et intéressant. » 

Quand Geneva s'exprimait, elle était sincère. Si beaucoup peuvent penser que c'est une fayotte, et qu'elle ne pense pas un mot de ce qu'elle dit, simplement pour avoir des bonnes notes, ils se trompaient. Elle aimait vraiment étudier, et même ainsi, en dehors des cours, elle se plaisait à apprendre de nouvelles choses. 

Bon... Encore une fois, désolée pour le retard. D'habitude j'arrive à tenir le rythme, mais là... J'ai sûrement trop de RP en cours... Mais je ne veux pas me trouver d'excuse, je suis en retard. Encore désolée. 
Dernière modification par Geneva King le 01 août 2019, 19:50, modifié 1 fois.

Deuxième année RP
“Je n'avouerai jamais que certaines de mes propres émotions m'effraient”, Lomepal

23 juil. 2019, 05:28
Que vaut une boisson face à un livre ?  J.T 
Geneva King. Le nom s’inscrivait en lettre d’or dans l’esprit de la jeune femme. Il était toujours intéressant de se rappeler des personnes qui s’intéressaient aux Runes, matière délicate, souvent incomprise. Quoiqu’il en soit, la sorcière ne fit aucune remarque, et écouta avec attention ce que la dénommée Geneva pouvait bien voir rien qu’à la couverture de son livre. Elle restait en surface, à distance du livre, comme si ce dernier était capable de la manger toute crue.

Reprenant sa tasse de café en main, fermant les yeux pour humer l’arôme de son breuvage, la jeune femme ne fait aucun commentaire. Elle laisse ainsi s’écouler plusieurs minutes. Sans doute de longues minutes pour la jeune fille, mais qu’importe pour Joanne : il était important de prendre son temps. Une fois son café fini, la sorcière reposa sa tasse dans la coupelle et figea ses yeux bleus dans le regard de son interlocutrice avant de lui avouer, sans prendre de gant « Vous restez trop à la surface ». Elle toise presque l’enfant.

Prenant le livre entre ses mains, sans jamais l’ouvrir, la jeune femme parcourt les runes qui sont gravés dessus avec la pulpe de ses doigts. « Voyez, c’est un livre que l’on peut lire avec les yeux oui. Mais vous pouvez le découvrir avec vos doigts aussi. C’est d’ailleurs la même chose pour les runes. Le matériaux utilisé, la manière dont est gravé la rune, ce sont des choses importantes à savoir, et vos yeux seuls ne suffiront jamais à tout analyser ».

Elle repousse finalement l’ouvrage vers Geneva. Dernière tentative, après quoi elle repartirait avec son livre sous le bras. « Sortez des sentiers battus Miss King, dites-moi ce que vous voyez, ce que vous sentez ». Joanne se revelait être particulièrement patiente lorsqu’il s’agissait d’apprendre les runes. Patiente et poétique, aussi. Jamais elle n’aurait pu dire ce genre de phrase pour autre chose que les précieuses runes qu’elle adorait lire, comprendre. Créer aussi. C’était un enchaînement de chose, une sorte de fatalité inévitable. Elle adorait ça. Alors, intérieurement, elle suppliait cette Miss King d’être comme elle, d’être capable de voir par-delà l’apparence simple.

03 août 2019, 15:44
Que vaut une boisson face à un livre ?  J.T 
Geneva était satisfaite par sa réponse. Elle avait sorti tout son ressenti, et se sentait plutôt douée, pour quelqu'un pour qui c'était son premier essai. Joanne avait-elle écouté ? Oui, sûrement. Elle avait l'air de réfléchir. Sa réponse n'était pas très complexe, pourtant. La femme prit ensuite sa tasse, et but. Non pas une gorgée, ni deux. Elle but la totalité du contenant. Ce n'était qu'un détail, sûrement anecdotique pour la plupart des gens, mais pour l'enfant, c'était important. Voulait-elle laisser un peu de suspence, était-ce seulement voulu, pour faire monter la pression, ou bien avait-elle soif ? La fillette n'eut pas de réponse à cela. 

La phrase que la future professeur dit ensuite eut le mérite de donner un coup à la Serdaigle. Elle avait l'impression de s'être prit un coup de massue. Elle était refroidie. Cette réponse était claire, concise. Et, après réflexion, Geneva réalisa qu'elle avait raison. La fillette était trop concrète. Les faits appliqués, avec une vérification scientifique la rassuraient. Elle aimait les choses réelles. C'est pour cela que, lorsqu'on lui a appris que la Magie existait, elle n'avait pas voulu y croire tout de suite... 

Quand l'interlocutrice de Geneva reprit la parole, approfondissant ainsi ses paroles et expliquant à la rouquine pourquoi elle pensait cela, l'enfant écouta. Elle ne savait pas si elle allait réussir à faire ce que lui demandait la jeune femme, mais elle allait essayer. Elle voulait essayer. 

Le livre était devant elle. Joanne avait raison, elle devait lâcher prise. Elle devait faire différemment, utiliser d'autres méthodes pour faire ses études. Si elle choisissait de faire des Runes, dans moins de trois ans, et que le professeur à ce moment-là fonctionnait comme elle, il fallait qu'elle s'y prépare dès maintenant. 

Le livre était posé, face à elle. Elle devait sûrement le toucher. Elle n'osait pas. Au bout de quelques secondes sans rien faire, elle avança son doigt vers la matière, légèrement tremblante. Elle posa un doigt, puis sa main, sur la couverture. C'était un livre en cuir, assez dur. Geneva n'aimait pas particulièrement la matière, il y avait plus agréable. Elle prit quelques secondes puis répondit : 

« Ce livre n'a pas l'air d'époque. Geneva pesta en elle-même. C'était pour elle logique que le livre n'était pas d'époque, et le dire lui semblait plus qu'inutile, et paraissait idiot. Je pense qu'il est assez réscent, car le cuir est doux. Les lettres sont gravées dans le cuir, si je ne me trompe pas. Je trouve que ça donne une impression d'attachement entre la couverture et ce qu'il y a à l'intérieur du livre. Si je ne fais que toucher la couverture, sans savoir de quoi parle le livre, je dirais qu'il a l'air assez accueillant et léger. » 

Cette réponse ne lui convenait pas. Elle aurait aimé dire plus. Malheureusement, elle ne trouvait rien à dire de plus. Alors, elle attendit le jugement de Joanne. Allait-elle décider que ce n'était pas suffisant, et donc qu'elle ne continuerait pas cette entrevue ? C'était possible, mais la fillette ne l'espérait pas. 

Je change de couleur de parole ^^ (je vous préviens simplement pour que vous soyez au courant, c'est bien Geneva qui parle).
Je suis moins en retard que la dernière fois, j'espère que c'est mieux...

Deuxième année RP
“Je n'avouerai jamais que certaines de mes propres émotions m'effraient”, Lomepal

18 août 2019, 19:30
Que vaut une boisson face à un livre ?  J.T 
Une attente, presque imperceptible. Quelques secondes qui s’évadent, doucement. Le temps s’égrène parfois à vitesse grand V et parfois il est plus lent. Lui aussi, il prend son temps. La jeune fille fait comme le temps, elle attend. Doucement. Puis se rapproche, avec lenteur. D’abord la pulpe d’un doigt, comme si elle pointait l’ouvrage. Comme si elle avait encore des choses à dire. Et puis, prenant sans doute conscience que le livre ne lui donnerait aucune décharge électrique, ce fut la main qui rejoignit la couverture, qui recouvrit les runes.

Puis enfin, quelques mots sortirent. Un livre pas d’époque. La sorcière sourcilla mais ne fit aucun commentaire. C’était en effet plutôt logique que ce ne soit pas un ouvrage d’époque … toutefois peut-être pourrait-elle trouver des choses plus intéressantes à dire ? Elle parlait enfin de ce qu’elle ressentait au travers de ses doigts. Un livre récent, un cuir doux, un livre accueillant et léger. Oui. Eventuellement. Mais ce n’était pas vraiment ce que voulait savoir Joanne.

« C’est tout ? » qu’elle lâche avec déception. « Les runes qui ornent l’ouvrage ne vous parlent pas ? Elles ne vous chantent pas quelques contrées particulières ? Les runes sont comme une poésie, quelque chose de mystique qu’il vous faut appréhender de la meilleure des façons. Et pour cela vous devez voir par-delà vos yeux. Il faut véritablement que vous fassiez corps avec l’objet, avec la rune, avec ce qu’elle dit, rien que par ses lignes ». Une pause dans le discours alors que la sorcière alpague un serveur, redemandant à nouveau un café.

« Asseyez-vous Miss King, et dites-moi d’où vous vient cette passion pour les runes ». Si elle aimait connaitre les intentions des personnes à qui elle parlait, la sorcière avait aussi – surtout ? – une certaine curiosité pour le genre humain. Alors elle devait bien faire taire cette curiosité malsaine. Une fois qu’elle ne saurait davantage, elle jugerait de la suite de la conversation.

12 sept. 2019, 19:20
Que vaut une boisson face à un livre ?  J.T 
Geneva se sentait humiliée. Sa réponse n'était pas à la hauteur de ce qu'elle se sentait capable de faire, et elle voulait faire mieux. Mais, sa réponse était posée, proposée au professeur, apportée sur un plateau d'argent, comme on dit. Sauf que le plateau était en bois, et rongé par des mites. 

La jeune femme était elle aussi déçu, au vue de sa réponse. La fillette baissa les yeux, regarda ses chaussures, les jours légèrement rougis de par la honte. Elle n'avait pas l'habitude de se faire remarquer, encore moins lorsqu'il s'agissait de connaissances. Et là, elle avait raté tout ce que son professeur d'un jour lui avait demandé de faire. Elle s'en voulait énormément. 

La jeune fille se dit que prendre une filière dans laquelle n'était pas l'Étude des Runes serait mieux pour elle, qu'elle aurait de meilleures notes et qu'elle n'aurait pas honte à chaque réponse. Sur ses idées défaitistes, la fillette écouta la future professeure lui parler. Après avoir avaler ses paroles, elle laissa quelques secondes passer, ne sachant que répondre, puis la femme en face de Geneva lui indiqua de s'asseoir, ce qu'elle fit. 

« Je trouve que les Runes sont belles. Un peu délicates, mais rudes aussi, froides parfois, mais mystérieuses, envoûtantes, et terriblement attirantes. », dit l'enfant, d'une voix plus faible que ses paroles précédentes, et les yeux baissés, n'osant pas croiser le regard de son interlocutrice. 

Elle ne savait que dire, que faire : devait-elle laisser la femme, partir, et sûrement jamais la revoir, ou bien essayer d'approfondir ses connaissances dans une discipline que Joanne semblait apte à lui enseigner, pendant quelques minutes du moins ? Son choix fût vite fait, et elle reprit la parole. 

« C'est sûrement normal à mon âge, et à mon niveau d'étude, que je ne sache pas tout de cette matière... Mais, si vois voulez bien m'aider, je serais prête à apprendre, et à combler les lacunes que j'ai pu montrer depuis le début de notre échange. »

Elle espérait grandement que la femme accepte ce que Geneva lui proposait, et que sa mère n'arrive pas dans l'immédiat, car elle souhaitait vraiment apprendre le plus possible, avant d'entrer dans sa troisième année... Peut-être qu'elle choisirait cette matière, finalement... 

Deuxième année RP
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16 sept. 2019, 11:22
Que vaut une boisson face à un livre ?  J.T 
La timidité de la jeune fille semble reprendre le dessus, comme si l’enfant se rappelait soudainement qu’elle discutait langue ancienne avec une inconnue. Joanne sourit doucement. Premier sourire de l’entrevue alors que la jeune fille garde ses yeux baissés, comme honteuse du discours qu’elle a fait. La sorcière sirote tranquillement son second café en attendant que la fillette reprenne des couleurs et se décide à parler, ce qui ne tarde pas, finalement. Des mots qui évoquent, sans contrainte ni soumission, une véritable passion pour les runes. Des mots simples, qui trouvent une résonance particulière dans l’esprit de la trentenaire. Terriblement attirantes. Aucun sorcier ne qualifie ainsi les runes, Joanne le sait pour les avoir longuement étudié. Elle soupire doucement, par nostalgie, un peu. De ne plus avoir à découvrir ce que la jeune fille qui lui fait face découvrira au fur et à mesure de ses expériences.

La jeune fille gardait ses yeux baissés, ne souhaitant visiblement pas croisé le regard azur de la descendante Taylor. Cette dernière lui faisait visiblement un drôle d’effet. La fillette continua ses explications, arguant que son âge et son niveau d’étude représentait probablement un frein pour elle, qu’elle ne savait pas tout – nul ne le pouvait – mais qu’elle était prête à apprendre. Joanne sentait bien cette envie sous-jacente chez la jeune fille, mais avait-elle envie de perdre ainsi son temps ? En serait-elle seulement capable ? L’apprentissage des Runes demande de la persévérance, leurs secrets se dévoilant rarement du premier coup. La sorcière hoche la tête.

« Oui, je vois ce que vous voulez dire. Mais ne vous attendait pas à ce que votre apprentissage démarre ici, dans ce lieu, avec ce livre. Déjà parce que le livre dont je dispose ici n’est pas adapté à des débutants. Et ensuite parce que je n’ai plus beaucoup de temps. Aussi, je préfère que nous voyons cela une autre fois, Miss King ». La jeune femme fit une pause avant de reprendre « Le plus simple serait de convenir un rendez-vous, mais j’ignore mes disponibilités. Peut-être pourrais-je vous transmettre un hibou, qu’en pensez-vous ? ». N’oubliant aucun détail, Joanne ajouta « Et il serait peut-être bien d’en aviser vos parents aussi, histoire qu’ils ne soient ni surpris ni inquiets ». Joanne le savait, on n’est jamais trop prudent. Elle termina son café sur ces mots, attendant le retour de la jeune fille.