Excusez moi pour l'heure tardive



Mad sortit du bâtiment et sentit la brise fraîche s'engouffrer dans ses cheveux. Elle perçut ses mèches blondes se lever en un ballet aérien, virevolter et se mélanger entre elles, que les reflets ou leurs longueurs soient similaires ou non, et elle apprécia ce melting pot qui se produisait dans sa propre chevelure. Elle inspira en ouvrant largement ses narines et expira sereinement. Le processus de respiration de la Deuxième Année était paisible par cette après midi ensoleillée, ce qui était à vrai dire rarement le cas. Il y avait toujours un pépin pour venir troubler sa quiétude et la projeter dans une torpeur sans nom, et c'est étonnant que ce jour là soit différent. Il fallait dire qu'en ce jour de printemps, c'était différent car la fierté l'habitait particulièrement : une mission lui avait été confiée (par le fruit du hasard, ne l'oublions pas), et la nature de celle ci lui plaisait particulièrement. 

Quelques minutes auparavant, elle était effectivement venue dans les locaux de la Gazette du Sorcier, avait fureté du regard et avait enfin dénicher l'endroit que l'on pouvait considérer comme "après-vente", puisque c'était ce que la jeune fille cherchait. Elle avait alors pris la direction de celui ci pour déposer la lettre rédigée la veille, quelques heures après la réception du journal. En effet, elle s'était cette fois positionnée du côté de ceux qui partageraient leur avis aux rédacteurs du papier et souhaitait leur transmettre son "courrier des lecteurs", qui avait d'ailleurs des teintes vraiment positives. Elle avait donc tendu la fine enveloppe à la dame qui gérait l'espace quant une seconde femme était entrée, munie d'une plume et de plusieurs parchemins -ce qui n'était pas étonnant au vu de l'endroit. Celle ci, qui semblait faire figure d'autorité, avait demandé à la secrétaire si elle avait réussi à trouver quelqu'un pour distribuer des échantillons de la Gazette lors des sorties de cette dernière, comme en ce moment, devant le bureau de rédaction. L'interrogée avait répondu que personne ne correspondait encore au profil et c'était à ce moment que Mad, qui écoutait jusque là d'une oreille distraite, s'était proposée pour effectuer la tâche. La dame-aux-parchemins avait eu une moue d'hésitation et avait finalement invité la Gryffonne à la rejoindre dans son bureau pour un court entretien. A la fin de celui ci, l'étudiante était en période d'essai tout le jour. Son but : liquider tous les exemplaires qu'elle possédait.

Elle venait donc de sortir du large bâtiment et, un paquet d'une quinzaine de fins journaux sous le bras, s'approcha du centre du trottoir afin de pouvoir être au cœur de la foule et de l'agitation. Elle commença à alpaguer les passants en ciblant plus ou moins : elle cherchait des jeunes. En effet, la Deuxième Année était persuadée que trouver des gens qui étaient plus ou moins de son âge les convaincrait plus facilement de se saisir du papier qu'elle leur tendrait. Elle commença donc à fouiller des yeux la foule hâtive et en trouva assez rapidement. Elle utilisait toujours le même mode de fonctionnement : elle leur touchait le bras ou l'épaule, tout dépendait du sens dans lequel il se trouvait, puis leur tendait une mine souriante avant de leur exposer son geste. Elle leur brandissait ensuite la Gazette, attendant leur réaction pour ne les persuader que mieux.

Ennis avait eu une autorisation assez exceptionnelle de la part de sa mère. Enfin, exceptionnelle... Sa mère, trop fatiguée pour sortir avec elle dans le Chemin de Traverse, lui avait accordé, après plusieurs minutes de négociations, de pouvoir aller se balader. Son père lui avait d'ailleurs été d'une grande aide dans cette entreprise, il souhaitait plus d'autonomie pour leur dernière enfant. Mais force était de constater que pour sa mère, elle ne pouvait encore le faire seule.

Aussi, son frère Diarmuid était dans les parages. Il avait été assez sympa pour accepter d'être plusieurs mères en retrait; il avait fini sa journée à l'université de médicomagie et était venu voir ses parents... il se retrouvait chaperon de sa sœur. Petite sœur qu'il adorait par sa fraîcheur et son espièglerie. Combien de fois l'avait-il embarqué dans des expéditions avec dom, le benjamin de la fratrie. Elle leur avait un nombre incalculable de fois sauvé la mise, parfois même en prenant une partie des responsabilités alors qu'elle n'était qu'une suiveuse du plan douteux de ses deux frères. Elle mûrissait doucement et il avait été heureux d'apprendre qu'elle s'était fait quelques amis dans le grand château. Et puis, ses notes étaient excellentes ce qui profitait à Gryffondor... Diarmuid se demandait bien pourquoi elle n'était pas allée à Serdaigle mais... Les secrets de choixpeau sont impénétrables...

Il y a avait peu de monde et cela donnait au moins l'illusion à Ennis d'être autonome. La petite irlandaise avait alors fait un tour du côté de plusieurs magasin; la ménagerie où elle avait admirer chats, chouettes et autres hiboux, le magasin de balai où elle achèterait un jour un balai de course; le glacier où elle acheta une glace qu'elle finissait en marchant gaiement. Ses pas la redirigeait vers le chaudron baveur où ses parents l'attendait. C'était les vacances et le train repartait le lendemain pour Poudlard.

Se faisant, elle se trouva plus ou moins devant les locaux de la Gazette où plusieurs vendeurs à la sauvette se trouvaient. N'aimant pas trop se faire aborder ainsi, elle se tourna rapidement vers Diarmuid pour lui faire comprendre d'intervenir si jamais elle se faisait aborder par quelqu'un de trop insistant. Il lui répondit par un sourire, allongeant le pas pour n'être plus qu'à deux petits mètres de sa petite sœur, décidément pas encore si grande que ça.

Hakô était seule ce jour-là, sans amis ou parents pour l'accompagner au chemin de traverse. Malgré son jeune âge, la jeune fille n'avait pas peur de se balader au beau milieu de personnes si grandes comparé à elle, et qui pourraient la transformer en crapaud à n'importe quelle occasion. La Serdaigle avait envie de flâner, et peut-être de découvrir quelque chose d'inconnu. Jusqu'à présent, depuis son arrivée à Poudlard, la bleue s'était contentée d'errer dans le château ou aux alentours, pas trop loin. Ses parents seraient complètement morts d'inquiétude s'ils savaient ! Sauf que ce qu'ils ne voient pas ne peut pas leur faire de mal, comme dirait l'autre.
Elle avait compté au préalable sa monnaie, afin de constater que ses revenus étaient inexistants. Bien entendu, ses moldus de parents n'avaient pas d'argent sorcier, et sa grand-mère savait toujours s'éclipser avant qu'on lui en demande. Même que ça faisait un grand crack ! Hakô évita soigneusement la boutique d'animaux, de farces et attrapes, et à grands regrets le glacier. Son estomac souffrait de ne pas essayer les merveilleuses gourmandises qu'il proposait !

Hakô devait se cultiver. Aussi, elle essayait au mieux d'économiser sa petite bourse d'étude, afin d'acheter des livres par la suite. Étant dans l'esprit "jeu", elle se demandait si, quelque part, des livres chers mais très utile pour gagner en compétences se cachaient. Ainsi il lui était difficile de se décider pour un achat. Elle aurait mieux fait de venir ici avec plus d'économies !
Toute à ses réflexions, Hakô ne remarqua pas la jeune fille aux bras remplit de paperasse. Ses yeux vagabondaient dans la direction du glacier, et lorsqu'elle sentit un contact physique non identifié au niveau de l'épaule, elle sursauta et se retourna vivement.
Pour se retrouver nez à nez avec une de ses camarades blonde aux yeux verts, à l'air plutôt sympathique. Hakô lui rendit son sourire avant d'observer sa main tendue, proposant un journal.

"-Oh qu'est-ce que c'est ? Je connais pas, c'est le journal du monde des sorciers ? On peut savoir plein de trucs dedans ? Y'a quoi ?

Visiblement, la Serdaigle était très intéressée, et apte à devenir une nouvelle cliente. Mais elle ajouta très vite:

-J'suis plutôt pauvre du coup c'est un échantillon gratuit ?"

Pleine d'espoir, la jeune fille attendit patiemment ses réponses, tout en prenant soin de ne pas rester en plein milieu du chemin... Les passants risqueraient de l'écrabouiller sinon !


Code couleur: #073763
Fiche RP: cliquez.

C'était une belle journée de printemps, ensoleillée bien qu'un peu venteuse, et Marielle se sentait de bonne humeur en se promenant sur le Chemin de Traverse. Elle n'avait pas souvent l'occasion de s'y trouver et elle adorait entrer dans les magasins pleins de marchandises fascinantes ! Les rues n'étaient pas aussi encombrées qu'en septembre, alors il était beaucoup plus agréable cette journée-là de prendre son temps à l'intérieur de chaque magasin. 

Même si elle n'avait pas beaucoup de sous, elle passa une bonne demi-heure à l'intérieur de Fleury et Bott, l'un de ses magasins préférés. Il y avait tellement de livres à l'intérieur qui l'intéressaient !   Comme elle passait presque chaque jour à la bibliothèque de Poudlard, elle savait très bien qu'il y avait plusieurs livres dans ce magasin qui ne se trouvaient pas à l'école. Elle voulait les acheter tous et transformer sa chambre à coucher en une bibliothèque de sorcière. Si elle avait été riche, elle aurait eu besoin d'un chariot pour ramener tous ses achats chez elle... !

Elle venait de finir une crème glacée de Glaces Florian Fortarôme quand elle vit une élève blonde de Poudlard qui vendait des échantillons de journal. Une autre fille s'était arrêtée devant la blonde et demanda si les échantillons étaient bel et bien gratuits. Marielle attendit la réponse, car elle non plus n'avait pas assez de sous pour s'en acheter une copie.

Profitant d'une sortie au Chemin de Traverse qui avait été autorisé aux élèves de Poudlard, Thalia se promenait dans l'allée, sans ses amies, car elle n'avait aucune idée de l'endroit où celles-ci se trouvaient. Elle marchait lentement, regardant les boutiques, et se demandant ce qu'elle allait bien pouvoir faire pendant cette escapade en plein air, au milieu du monde des sorciers. D'ailleurs, Thalia était un peu anxieuse car même si elle s'était déjà promenée seule dans une ville et dans son village, aujourd'hui c'était au milieu de sorciers, une grande première pour elle. Elle avait peur, en dépit de ce que sa mère avait pu lui apprendre avant de mourir, de ne pas connaitre bien les usages sorciers et d'être dévisagée ou insultée.
Elle approchait des locaux de la Gazette du Sorcier, le journal dont elle avait entendu parler par sa mère, mais qu'elle n'avait jamais lu. Alors qu'elle regardait la vitrine d'un air intéressé, elle vit du coin de l'œil une fille qu'elle avait déjà vu et à qui une autre fille posait une question. Elle se retourna, et découvrit que c'était une de ses camarades, une préfète Gryffondor si elle ne se trompait pas, qu'elle avait déjà aperçu mais avec laquelle elle n'avait jamais véritablement parlé. La Gryffondor brandissait en tous cas un exemplaire du journal Sorcier, avec le titre "La Gazette du Sorcier" écrit en grand sur la couverture, et l'autre fille lui demandait si c'était gratuit. Thalia renchérit :
"Oh oui, c'est vrai ! Parce que j'aimerais vraiment avoir un exemplaire, mais que je n'ai pas beaucoup de sous !"
Et elle sourit en attendant la réponse.

Je précise bien qu'il est désormais impossible de se greffer dans le RPG.

Mad vit tout d'abord une jeune fille, pas très grande, l'air infantile et juvénile, s'avancer vers elle mais celle ci semblait faire abstraction de la jeune fille et ses journaux et passa donc comme ci leurs regards ne s'étaient pas croisés. Deux solutions à cela : soit elle était tellement dans la lune qu'elle ne s'occupait de rien, soit elle ne voulait pas être démarchée par une magnifique jeune fille blonde -jugement porté de manière totalement objectif bien sur. Cette dernière décida donc de lui frôler l'épaule, espérant qu'elle fasse volte face, et la brunette sursauta, comme surprise, puis se retourna, au grand soulagement de la blonde. Elle sourit et jeta un œil à la main tendue de la préfète, offrant un journal. La brune questionna alors la Gryffone :

- Oh qu'est-ce que c'est ? Je connais pas, c'est le journal du monde des sorciers ? On peut savoir plein de trucs dedans ? Y'a quoi ? J'suis plutôt pauvre du coup c'est un échantillon gratuit ?

Mon dieu, beaucoup, beaucoup trop de questions d'un coup.Une seconde et même une troisième personne arrivèrent cependant bientôt attendant toutes les deux la réponse qu'elle fournirait à la première interlocutrice. Avant qu'une nouvelle pluie de questionnements ne s'abatte sur elle, la Deuxième Année s'empressa donc de répondre aux interrogations de la petite fille :

- Il s'agit d'un échantillon de la récente Gazette du Sorcier. C'est effectivement un journal magique. Tu y as toute l'actualité, le sport, l'économie et tout ce que tu y voudras y trouver à l'intérieur. Ici, tu n'en as qu'une partie puisque c'est gratuit. 

La préfète récapitula tout dans sa tête, vérifiant qu'elle n'avait oublié aucune réponse de la jeune fille vraisemblablement on ne peut plus curieuse. Heureusement qu'elle avait été comme ça et qu'elle le comprenait donc, d'autres gens seraient peut être partis en courant. M'enfin, ce n'était pas le cas ici visiblement, puisque Mad restait sans bouger devant la brune, répondant même à ses multiples interrogations. Elle espérait d'ailleurs que cela soit le cas de tout le monde. Enfin, une dernière personne s'approcha d'elle mais cette fois, plus hésitante. Elle la reconnaissait : il s'agissait de Kristin Jones. Cette dernière pensait dur comme fer que la Deuxième Année nourrissait une rancœur sans pareil à son égard puisqu'elle avait été la cause de sa perte dans un jeu organisé au Chaudron Baveur mais à vrai dire, la Gryffonne s'en fichait. Elle avait perdu, elle en était responsable, point. Il ne fallait pas aller plus loin. Du coup, la blondinette l'invita à l'approcher davantage et elle répondit à ses phrases :

- Je ne les vends pas, je les donne. Ce sont des échantillons de la Gazette du Sorcier. Tu peux en prendre un si tu veux.

Elle avait adopté un ton bienveillant pour ne pas brusquer Kristin et que celle ci ne persiste pas dans son idée de haine. Ce serait idiot que ce soit le cas puisque cela était en grande partie fictif. Voyant que les jeunes filles commençaient de plus déjà à discuter entre elles -probablement exécutaient-elles toutes leur scolarité à Poudlard- ou à feuilleter le papier, elle se dirigea à nouveau vers le centre de la ruelle et repéra une jeune fille. Seulement, celle ci avait l'air méfiante et Mad se demanda si elle bien sage de lui proposer le journal. Cependant, savant pertinemment qu'elle ne pourrait pas l'embêter bien longtemps, elle lui frôla à elle aussi l'épaule, tendant l'échantillon. Elle restait tout de même proche du groupe des filles, tant pour surveiller ou en cas de questions que pour pouvoir intégrer la Gryffonne qu'elle reconnaissait.

Ennis qui observait plus Diarmuid se rapprocher que ce qui se passait autour d'elle. Bien plus grand qu'elle; il la dépassait de deux bonnes têtes; il avait les mêmes chevaux châtains et les mêmes yeux marrons qu'elle. Elle n'entendait plus vraiment ce qui se passait non plus, les sons se confondant en un étrange bourdonnement. Oui, là, tout de suite, elle était mal à l'aise.

Elle sentit une goutte de sueur perler sur son front et une seconde sur sa nuque. Son frère lui lança un regard confiant et posa son index gauche sur son annulaire droit. Code fraternel: Ne t'en fais pas, je veille. Ennis lui fit un sourire timide et reporta son attention sur ce qui l'entourait. Un petit attroupement s'était fait autour d'une jeune fille blonde, qui, si elle ne se trompait pas, faisait partie de sa maison à Poudlard. Mais de loin, rien n'était moins sur. Quatre jeunes filles plus ou moins de son âge se trouvaient à côté de la préfète, elle en était sûr maintenant qu'elle s'était tournée pour donner un journal de plus. Toute cette agitation faisait un peu peur à Ennis qui préféra rester en retrait pour observer. La foule n'était pas pour elle et elle se dit qu'il était peut être temps de rentrer. Alors qu'elle allait transmettre cette information à Diarmuid par codage, quelqu'un lui frôla l'épaule. Elle se retint de sursauter, si jamais quelqu'un connaissait sa mère et le lui disait, elle en serait quitte pour une énième leçon de bonne tenue et de bienséance. Elle se tourna donc vers sa préfète qu'elle n'avait pas vue s'approcher.

- Salut. Je...

Ennis toussota, perdue, avant de reprendre plus distinctement, accent irlandais marqué comme à chaque fin de vacances (et en cas de stress):

- Ce sont des échantillons ou des journaux à vendre?

Dans son dos, elle croisa deux doigts de sa main droite, signifiant à son protecteur du jour de ne pas s'inquiéter. Elle savait qu'il observait la scène, prêt à intervenir au moindre soucis. Mais l'autre gryffone n'avait pas à subir un interrogatoire d'un grand frère trop protecteur.



Je m'excuse pour le coup des vendeurs à la sauvette, en lisant ton premier post je n'avais pas saisie que Mad était seule dans ce cas
Pour les difficultés d'intégration dans le RP, j'avais laissé le flou volontairement, peut être était-ce un peu maladroit? En espérant que ce post ne soit pas dans le même cas

La Serdaigle eu un sourire pour Thalia qui était intervenue peu après elle. Quelques personnes de son âge étaient désormais intéressées, et la jeune fille attendit patiemment la réponse de la blonde. Hakô était soulagée d'entendre que c'était gratuit, mais aussi qu'on y trouvait ce qu'on veut. Vraiment ? Hakô se demanda si elle pouvait penser très fort à quelque chose pour lire un article dessus. Mais... C'était un journal, alors ça devait être plutôt comme ceux moldus. Elle jeta un coup d'oeil plus long au journal qu'avait brandit la jeune fille. OH MON DIEU des photos qui bouge. Des gifs ! La jeune fille ne pensait pas qu'il était possible de transposer des gifs sur du papier journal. La magie, c'est trop cool ! Certains sujets tels que le sport ne l'intéressait pas spécialement mais elle pourra toujours y jeter un oeil, après tout il s'agissait de sport magique.

"-J'en veux bien un du coup !

Et elle s'empressa de feuilleter le morceau de journal, tout comme potentiellement d'autres personnes. Les images ne cessaient de la surprendre, c'était tout de même perturbant de les voir ainsi, sur du papier à l'apparence si banale. Elle resta absorbée un moment devant ces photos, ne s'occupant pas de grand-chose autour d'elle. Et puis, se tournant vers un maximum de personnes, elle demanda:

-Vous savez comment ça bouge ? C'est avec un appareil photo magique ou y'a un sort peut-être ? On dirait des gifs, c'est marrant !

Toute contente d'avoir un échantillon (gratuit) d'un tel journal dans les mains, la jeune fille était souriante. En voyant de loin le comportement de Ennis, elle trouva cela un peu bizarre, mais Hakô ne commenta rien. La seule chose qu'elle ajouta pour faire les choses bien, c'est:

-Ah au fait, je m'appelle Hakô Ashagen, première année à Serdaigle !"

Mad avait donc reconnu Ennis à qui elle tendait fermement un journal dans l'optique qu'elle s'en saisisse. Celle ci entama par des salutations un peu hésitantes, il fallait bien le dire, et la préfète lui répondit, avec beaucoup d'entrain pour la dérider :

- Salut ! 

La Gryffonne en face d'elle toussota légèrement et la Deuxième Année sourit devant sa gêne. Ce n'était pas moqueur, c'était plutôt l'innocence de la jeune fille qui l'amusa. Celle ci lui posa l'interrogation qu'on lui demandait sans cesse depuis qu'elle avait commencé la distribution et la blondinette lui répondit rapidement :

- Tu peux prendre, ce sont des échantillons gratuits ! Tiens.

Mad, toujours avec son dynamisme débordant, lui fourra un papier dans la main prestement avant d'entendre que l'une des filles derrière elle désirait un journal. L'aînée se dirigea donc vers le groupe de filles et déposa quelque chose comme 5 journaux sur un rebord de façade et leur indiqua vivement de se servir d'un geste vif de la main. Certes, elle se défilait un peu de sa condition de distributionnaliste mais c'était plus efficace selon elle de laisser ce groupe de filles se servir pendant qu'elle en distribuerait à d'autres. Elle continuait d'ailleurs à placer entre les mains de quelques passants un échantillon muni d'un sourire qui, en général, le lui rendait. 

C'est alors que Mad entendit une personne du groupe se présentait comme une certaine Hakô et elle se souvint alors l'avoir déjà croisée elle ne savait plus où. Elle prit donc la parole à son tour pour signifier à l'aide de sa phrase fétiche :

- Mad Mal, préfète de Deuxième Année à Gryffondor.