Aujourd'hui, c'était samedi. L'hiver venait de se terminer à Poudlard, l'épais manteaux de neige avait fondu et les oiseaux étaient revenus avec le soleil. Comme à son habitude, Diana s'était levée dès les premiers rayons de soleil et avait été prendre son petit déjeuner dans la Grande Salle, encore presque vide à cette heure ci. Elle avait prévu de se rendre dans le parc, un livre de Botanique sous le coude et de lire sous le soleil, afin de profiter de l'arrivée du printemps. C'est ainsi qu'elle descendit les marches de l'entrée des grandes portes de chêne et chercha un endroit à peu près sec où s’asseoir.

     Il n'y avait encore personne et la jeune Anderson jubilait. Le week-end était le moment de la journée qu'elle préférait. Elle pouvait ainsi enfin se poser et rester un peu seule sans être obligée de fréquenter ses autres camarades. Habituellement, lorsque le froid vous mordait le visage dès vous sortiez, Diana se rendait à la bibliothèque ou dans la salle d'étude ou elle restait longtemps, à lire, écrire à ses parents ou encore dessiner, lorsque l'envie lui prenait. 

     Emmitouflée dans sa cape - le temps ne s'était pas encore rétabli au point de sortir vêtue uniquement de sa robe de sorcière -, Diana relisait le livre que ses parents lui avaient offerts à son anniversaire pour la troisième fois depuis le trois janvier : "Les Mandragores : aussi bénéfiques qu'on le croit ?". Les heures s’égrainèrent lentement et alors que le soleil se trouvait à son zénith, la jeune élève de Serpentard se leva et décida d'aller manger. Après, elle irait faire ses devoirs, puis se rendrait à la bibliothèque. Voilà une journée comme les autres, une journée rassurante. 

     Mais, lorsqu'elle essaya de se lever, elle se rendit compte que ses jambes étaient collées et bascula en arrière. Elle se retrouva sur les fesses et entendit quelques rires derrière elle. Pas la peine de se retourner, Diana savait "qui" c'était. Elle sortit sa baguette, murmura l'antisort et se releva avant d'être à nouveau projetée en arrière. Elle garda son calme et recommença à se libérer du sortilège. Elle savait ce qu'"ils" cherchaient, et Diana ne "les" laisseraient pas faire. Elle leva sa baguette, de manière à montrer qu'elle était prête à riposter et se leva. Elle voulut courir jusqu'au château mais pour la troisième fois, on lui lança un sortilège. Cette fois ci, "ils" avaient choisi le maléfice du saucisson et la jeune brunette tomba par terre, sans pouvoir se relever cette fois ci. Elle essaya de bouger, mais celles ses pupilles purent se déplacer et elle les vit s'éloigner d'elle en ricanant. Au moins, "ils" ne lui avaient pas pris ses affaires... Mais pour l'instant elle était coincée. Restait plus qu'à attendre que quelqu'un l'aide. 

     A ce moment là, deux jeunes élèves de première année s’avancèrent vers elle.

Il faisait très froid dehors ce jour là et je m’apprêtais à aller me réchauffer dans la salle commune de Serdaigle pour faire mes devoirs. Je portais une cape fourrée par dessus ma robe de sorcier et mes grandes bottes d’hiver que je n’allais d’ailleurs pas tarder à ranger dans mon armoire avec l’arrivée du printemps. Les mains dans les poches, je sentait le froid me gagner le bout des doigt ce qui fit accélérer ma marche.

Soudain, j'aperçus un spectacle assez étrange devant moi : une jeune fille qui devait être au moins en deuxième année gigotait au pied d’un arbre tel un ver de terre qui ne pouvait plus bouger. C’était d’ailleurs le cas : on le voyait, elle ne pouvait bouger un seul membre et ne pouvait pas non plus
m' expliquer pourquoi elle était dans un état pareil. Je décida donc de la délivrer, j'en aurais sûrement su plus ensuite.

Malgré le fait que j'était plus qu’à moitié endormis lors du dernier cours de sortilège,je tenta un sort.
« Socisso liberus !». Je cru entendre des rires derrière mon dos mais lorsque je me retourna, je ne vit personne.
À ma grande surprise, la jeune fille se leva. Elle me regarda avec reconnaissance sans pour autant prononcer un mot. Elle jeta un regard furieux vers un groupe de personnes loin devant elle, et rejoignit la grande salle à pas de course. Je la suivis et lui demanda :

- Qui est ce qui t’as fait ça ? C’est pas sympas de leur part ! Tu leur a fait quelque chose avant pour qu’ils te jettent un sort ? Normalement c’est interdit, je me trompe ? En même temps je suis nouvelle donc c’est possible hein ! Tu es en deuxième…

Je ne fini pas ma phrase et me rendit compte que, encore une fois, j’avais été trop bavarde. Je me tus, l’air gêné.

     Diana entendit des pas s'approcher d'elle. Elle n'arrivait pas à voir de qui il s'agissait, mais elle espérait très fort qu'il s'agisse d'un professeur afin qu'il puisse l'aider à se libérer sans danger et que "ils" soient punis. Tout à coup, elle entendit la voix d'une jeune fille prononcer la formule qui la libéra de l'emprise de ce sortilège. Bon. Ce n'était pas un professeur mais au moins elle avait eu la gentillesse de lui venir en aide. 

     Diana se releva, la tête quelque peu étourdie. Elle ramassa ses affaires et surtout son traité de Botanique, puis se tourna vers sa sauveuse. C'était une première année à Serdaigle, vu son blason. Elle avait de longs cheveux roux et des yeux bleus. Diana lui adressa un sourire de reconnaissance, avant de jeter un regard furieux vers "ceux" qui avaient commis cette infamie avant de se diriger vers la Grande Salle à pas de course. Sa sauveuse la suivit, et avant que Diana ait le temps de lui demander de la laisser tranquille, elle s'adressa à elle et lui dit :

     - Qui est-ce qui t’as fait ça ? C’est pas sympa de leur part ! Tu leur a fait quelque chose avant pour qu’ils te jettent un sort ? Normalement c’est interdit, je me trompe ? En même temps je suis nouvelle donc c’est possible hein ! Tu es en deuxième…

     Diana s'apprêtait à envoyer balader la première année avant de se rappeler qu'elle lui était redevable. C'est pourquoi elle s'arrêta, s’assit sur une motte d'herbe et indiqua à la jeune fille d'y aller à ses côtés.

     - Tout d'abord, je m'appelle Diana, deuxième année à Serpentard. Ceux qui m'ont fait ça ne sont qu'un bande d'abruti ... Je leur réglerai leur compte un jour. 

     Elle sortit sa baguette et lança quelques étincelles rouges avec.

      - Et oui. C'est interdit. Mais je crois que les Gryffondors ont tout simplement la manie de se croire au dessus du règlement. 

     Elle se tut quelques instants, ne sachant pas quoi dire et n'osant se lever de peur de vexer sa camarade.

     - Serdaigle, c'est ça ? Comment t'appelles-tu ?

     Finalement, elle avait quand réussi par trouver.

- Serdaigle, c'est ça ? Comment t'appelles-tu ?

Je réfléchis un peu avant de lui répondre le regard dans le vide. On aurait dit que j'avais oublié ma maison et mon nom. Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé ces moments là où vous êtes perdu dans vos pensées et pourtant vous ne pensez à rien. Je relève la tête vers la jeune fille.

- Oui, c'est ça, Serdaigles. Je m'appelle Alicia. Alicia Johnson. Je suis arrivée à Poudlard, il y a 15 jours.

J'aime cette formule pour dire mon prénom, ça fait James Bond. Je sourit à cette pensée et Diana doit sûrement se demander pourquoi. À défaut de me rabattre sur moi même pour qu'elle me prenne pour une idiote qui sourit toute seule, je lui offre mon sourire. Un rayon de soleil vient éclairer le parc et nous entrons dans le château avant de rejoindre la grande salle.

- Tu... tu ne veut pas aller les voir maintenant pour que vous vous expliquez ?

Je me rends compte que ce que je viens de dire est assez stupide. J'imagine bien que si elle parle d'eux comme ça et si ils lui ont jeté un sort interdit c'est qu'ils ne sont pas du genre à s'expliquer. Je rougis et baisse la tête. Diana, elle sert les poings et lève la tête en fronçant les sourcils. Nous commençons à monter les escaliers lorsqu'elle s'arrête. Soudain, elle se retourne et marche dans le sens inverse. Je ne sais pas ce qu'elle compte faire mais elle a l'air décidée. Elle sort du château. Je la rejoins en courant, en agitant le bras en l'air et en criant :

- Eh, attends moi !

     La jeune fille eut le regard dans le vide quelques instants avant de lui répondre :

     - Oui, c'est ça, Serdaigle. Je m'appelle Alicia. Alicia Johnson. Je suis d'arrivé à Poudlard, il y a 15 jours.

    Diana lui sourit. D'ordinaire, elle n'appréciait pas beaucoup les Serdiagle, elle les trouvait un peu prétentieux et leur genre "premier de la classe" l'exaspérait. Mais encore une fois, comme Alicia l'avait sortie d'un mauvais pas, elle décida de lui répondre aimablement. Pour l'instant, la jeune première année n'était pas désagréable.

      - C'est bien Serdaigle ? Ils sont sympas ?

     Tout en parlant, elles se dirigèrent vers le château. Diana ne savait pas réellement ce qu'elle faisait, elle laissait ses jambes la porter, Alicia la suivant. Elle aimait beaucoup l'idée d'avoir quelqu'un derrière elle. D'habitude, c'était plutôt la brunette dans ce rôle là. 

     - Tu... tu ne veut pas aller les voir maintenant pour que vous vous expliquez ?

     Diana se demanda pourquoi cette jeune fille lui posait une question pareille. Il était hors de question qu'elle aille "les" voir. La jeune fille les détestait, elle refusait d'aller les voir aujourd'hui. Alicia baissa la tête en rougissant. Diana plaignait sa naïveté de première année. Elle serra les poings et se retourna et décida de ne pas rester une seconde de plus avec quelqu'un qui lui conseillerait d'aller s'expliquer avec "eux". Jamais ils n'y seraient aptes. Elle sortir du château en pensant qu'elle était à présent seule mais elle entendit la voix d'Alicia derrière elle :

     - Eh, attends moi !

     Elle jeta un coup d'oeil derrière son épaule et vit la fillette qui agitait les bras. La jeune Anderson soupira bruyamment. Ce n'était peut-être pas très sympathique de sa part - et elle en avait conscience -, mais la Serdaigle l'avait profondément blessée. Elle s'arrêta au même endroit que quelques minutes plus tôt. Lorsque Alicia arriva, elle lui dit d'une voix lourde de reproches :

     - Jamais je ne discuterai avec eux. Ne redis jamais ça surtout. Ils sont tupides et arrogants, ils me riraient au nez si j'allais les voir pour "régler un conflit". On est à Poudlard maintenant, pas question d'avoir l'air d'un lèche-botte.

J'entendis Diana soupirer avec agacement devant moi mais elle serra les poing et continua d'avancer d'un pas décidé vers elle. Je n'avais certainement pas l'intention de retourner tranquillement dans mon dortoir comme si de rien était maintenant que je m'étais "embarquée" dans cette histoire. Je ne suis pas du genre à abandonner. Apparemment elle si. Arrivée devant elle, la grande Serpentard m’annonça d'un ton plein de reproches dont je me sentis un peu coupable :

- Jamais je ne discuterai avec eux. Ne redis jamais ça surtout. Ils sont stupides et arrogants, ils me riraient au nez si j'allais les voir pour "régler un conflit". On est à Poudlard maintenant, pas question d'avoir l'air d'un lèche-botte.

Je fronça les sourcils, sans la quitter des yeux. Elle n’avait pas l’air d’avoir dit ça méchamment, mais j'avais l'impression d'être prise pour une enfant dix fois plus petite qu'elle. J'étais furieuse. Mes joues étaient rouges, je le savais, je le sentais. Autour de nous, quelques petits groupes s’étaient arrêtés ou faisaient semblant de marcher plus lentement pour écouter notre conversation. Ça devait être drôle, une petite Serdaigle toute rouge, en colère contre une Serpentard beaucoup plus grande qu’elle. Diana leur jeta un regard furtif puis se retourna vers moi. Alors d'une voix beaucoup plus douce et tranquille que j'aurais voulu, mais aussi pas très sure de moi, je lui proposa :

-  Tu ne veux pas m'expliquer ce qui c'est passé ?

Elle me fixa un moment avant de me répondre. J'avais un peu peur de sa réponse, il faut l'avouer.

     Diana était un peu perdue. Elle regarda Alicia qui lui semblait si frêle, fragile. Normal, c'est une Serdaigle. Elle doit passer son temps dans ses bouquins ! Elle regretta également sa phrase précédente, ayant peur d'avoir blessée la jeune fille, qui l'avait pourtant beaucoup aidé. Pour lui montrer qu'elle ne lui en voulait pas autant que ses paroles pouvait laisser paraître, elle lui adressa un petit sourire timide. Et ne sachant que ajouter, elle replia ses jambes vers elle et attendit que sa camarade prenne la parole. Ce qui ne tarda pas en réalité.

      -  Tu ne veux pas m'expliquer ce qui c'est passé ?

     Non. Non, elle ne voulait pas. Elle regarda Alicia quelques instants et secoua la tête. Mieux valait parler d'autre chose. Oui, c'était mieux.

     - C'est... C'est un peu long. Et j'ai pas trop envie d'en parler.

     Pas de sourire cette fois ci. Elle se contenta de la regarder et prit une profonde inspiration, cherchant soit quelque chose à dire, soit un moyen de mettre un terme à la conversation. Mais en même temps, elle se voyait mal laisser Alicia alors qu'elle lui était redevable. C'est pourquoi elle se tourna vers elle et lui dit, d'une voix enjouée :

     - J'ai une idée ! On va faire un jeu : je te pose une question et tu réponds le mieux possible, puis c'est toi qui me pose une question ! Ça te va ?

     Sans attendre de réponse de sa part, elle enchaîna :

     - Alors... Est-ce que les Serdaigle sont gentils ?

     Peut-être ses a priori sur cette maison qu'elle qualifiait d'intellos changeraient. Depuis qu'elle était à Poudlard, elle les avait méprisé. Surtout qu'elle même était loin d'être brillante. Elle avait tant espéré être chez les Serdaigle avant la répartition ; quelle déception lorsque le Choixpeau avait annoncé Serpentard ! Elle ne serait pas dans la même maison que Lucy et ses parents... Mais bien vite, elle réussit tout de même à apprécier sa salle commune et ses occupants - bien qu'elle n'ait pas réellement d'amis là-bas. En fait, elle n'en avait nul part. Et elle n'était pas sûre d'en avoir besoin ; à ce qu'elle entendait dans les couloirs, ils étaient plus source de conflits que de bienveillance. C'est pourquoi elle essayait de s'en tenir à une règle : nouer des liens, oui. Mais pas d'amis. Point.

No problem pour le retard
Concernant la page de l'histoire de Diana évoquée, je devrais (bientôt) sortir un RPG dessus.

- J'ai une idée ! On va faire un jeu : je te pose une question et tu réponds le mieux possible, puis c'est toi qui me pose une question ! Ça te va ?

- Alors... Est-ce que les Serdaigle sont gentils ?

Je resta un moment à la regarder sans parler. Enfin, je compris malgré mon manque de réactivité qu'elle ne voulait pas en parler. Mais qu'elle était trop gentille pour m'abandonner comme ça et c'était pour cela qu'elle venait de me proposer ce jeu. Je lui souris. Puis, après avoir enfin compris la situation qui devenait jusque là assez lourde et semblait devenir de plus en plus agréable, lui répondis :

- Oui. Ils sont sympas. Comme le raconte l'histoire de Poudlard, ils sont tous très travailleurs. D'ailleurs, je ne sais pas comment le choixpeau a bien pu m'envoyer dans cette maison car je ne suis vraiment pas douée en ce qui concerne les devoirs. Diana ouvrir de grands yeux ronds. Mais ils sont tellement gentils, tous très accueillants et ouverts aux autres...

Je la regarda. Il y avait dans ses yeux une lueur de bonheur. Elle semblait avoir totalement oubliée ce qui s'était passée une demi-heure plus tôt. À présent, nous n'étions plus au milieu du grand hall, toutes rouges, mais en train d'entamer les grand escaliers de bois qui montaient sûrement prêtes à faire tous le tour du château s'il le fallait pour nous raconter tout ce que nous avions à nous dire. Après avoir terminé ce que j'avais à lui dire, je la regarda et lui demanda :

- Et les Serpentard ? Ils sont gentils ?

Depuis le début de l'histoire de Poudlard, je n'avais pas vraiment eu d'opinion sur les autres maisons, mais celle de Serpentard restait la pire. J'avais pourtant rencontré depuis le début de l'année des Serpentards et ils étaient très gentils. Mais je n'avais jamais eu de réelle discussion qui parlait de cette maison. Nous étions arrivés au premier étage et marchons dans un couloir assez désert. Je souris à Diana et attendis qu'elle me réponde avec une certaine impatience.

   Diana laissait ses pas la porter. Elle ne savait pas réellement si c'était elle qui suivait à Alicia où l'inverse mais toujours était-il qu'elles étaient arrivées au hall d'entrée de Poudlard, devant les grands escaliers de marbre. Elle ignorait où est-ce qu'elles finiraient par arriver mais peu lui importait. Pour la première fois depuis longtemps, Diana ne passait pas un samedi seule. Et ça, c'était important.

   Elle écouta Alicia parler de Serdaigle. Elle avait une jolie voix, trouvait-elle. Une voix... chantante, oui c'était le mot. Elle laissa les paroles de sa camarades la bercer et sourit lorsqu'elle lui annonça qu'elle était étonnée du choix du Choixpeau.

   « Tu sais, moi j'm'en fichais un peu d'où je pouvais aller. Serp', c'est bien, même si la salle co' est un peu sombre...
   - Et les Serpentard ? Ils sont gentils ? »

   Diana haussa les épaules. En fait, elle ne les connaissait pas très bien. On pouvait parler de quelques paroles glanées ci et là mais aucune réelle amitié.

   « Ch'ais pas. On parle pas trop trop. Elle soupira et sans attendre de réaction de la part d'Alicia, continua. T'as quel sang ? , se rendant compte que sa question n'était pas très explicite, elle s'expliqua. Je veux dire... Tu es de sang moldu ? De sang pur ? Ou de sang-mêlé ? »

  Elle se rendit compte un peu trop tard que sa remarque pouvait être mal prise. Les Serpentard étaient réputés pour être de petits aristos bourgeois et de sang pur, détestant les moldus. Bien entendu, ce cliché ne s'étendait pas même à la moitié de la maison. Heureusement. Diana ne pourrait pas supporter de vivre en permanence avec des personnes hautaines et méprisantes, bien qu'il s'agissait souvent de la vision imaginée des autres élèves.

   « Moi, je suis sang mêlé. Mes parents aussi. Mon père dit que sa grand-mère ou quelque chose comme ça était née moldue. D'fçon, on a tous quelque chose de moldu. »

   Elle lui sourit. Elles étaient arrivées en haut de l'escalier.
  
   « Tu veux faire quoi ? C'est encore trop tôt pour manger. Elle désigna du regard les quelques élèves eu regard encore ensommeillé qui descendaient prendre leur déjeuner. Sinon, on peut s'asseoir par terre et on a qu'à parler peinardes. Comme tu veux. »

   Son livre toujours coincé son coude, elle glissa son autre main dans sa poche et ses doigts rencontrèrent quelque chose de dur. Elle sortit l'objet : c'était une lapis-lazuli, son porte bonheur. Elle l'avait oublié, fallait dire que ses mains étaient très souvent occupées. Elle la remit vite fait dans son royaume. Ce jour là, elle avait montré ses preuves. Elle avait rencontré Alicia, et ça, c'était cool, trouvait Diana.

- " Ch'ais pas. On parle pas trop trop." Je la regarda mais elle ne semblait pas trop triste. Elle soupira et je souris. Peu-être qu'au final, elle ne s’ennuyait pas tant que ça avec moi. "

- " T'as quel sang ? Je veux dire... Tu es de sang moldu ? De sang pur ? Ou de sang-mêlé ? "

Sa question m'intrigua. Peu-être parce qu'elle était à Serpentard. Je sais ça pourrait paraître un peut cliché, mais c'était la première idée qui m'était venue en tête. Chassant cette idée de mon esprit, je lui répondit :

- " De sang pur. Toute ma famille est de sang pur, depuis plusieurs générations. Encore une raison de plus qui me fait douter du choix du choixpeau. Et toi ? "

- " Moi, je suis sang mêlé. Mes parents aussi. Mon père dit que sa grand-mère ou quelque chose comme ça était née moldue. D'fçon, on a tous quelque chose de moldu. "

- " Peut-être. J'en sais rien, j'ai jamais demandé à mes parents si j'avais quelques personnes de moldues dans ma famille, même très vieilles. "

On étaient arrivées en haut des escaliers et je n'avais pas vu le temps passer. Diana me sourit et je lui rendis son sourire. Un grand sourire à travers lequel on voyait la joie, j'en était sûre. J'étais contente d'être ici, avec cette grande et jolie fille de Serpentard, qui était tellement gentille. Je n'aurais voulu être nul part ailleurs. En montrant d'un signe de tête des élèves encore à moitié endormi qui descendaient pour aller prendre leur petit déjeuner, elle me demanda :

- " Tu veux faire quoi ? C'est encore trop tôt pour manger. Sinon, on peut s'asseoir par terre et on a qu'à parler peinardes. Comme tu veux. "

Je regarda à travers les grandes et rares fenêtres présentes à cet étages et vis le soleil haut dans le ciel de quelques centimètres vu d'ici entouré de jolis nuages rosés. C'était très beau.

- " Je veux bien aller dans le parc, si ça ne te dérange pas. Le ciel est super joli tu ne trouve pas ? "