Le jeune garçon aux jumelles pointa ces dernières vers l'arbre avant de sortir une plaisanterie qui fit pouffer doucement Ennis. Il était vrai que le Serdaigle, fraîchement rejoint par un Poufsouffle formaient une belle paire d'oiseaux rares. Elle remarqua aussi la façon de parler du jeune garçon, ne serait-il pas irlandais lui aussi se demanda-t-elle...

Héléna, une gryffonne de son année que la jeune irlandaise connaissait peu mais qu'elle croisait régulièrement en cours arriva sur cet entre-fait leur demandant ce qu'ils faisaient par là. Le poufsouffle lui répondit brièvement puis Ennis ajouta:
- Ce sont les acrobaties de... quel était son nom déjà, Dom lui avait dit tout-à-l'heure? du Serdaigle, j'étais dans les gradins, je me suis approchée. Et toi?

Les deux jaune et noir, le brun et le blond, avait entamé un débat sur les oeufs. D'où elle était elle ne pouvait bien sûr pas voir les dits oeufs mais une description succincte avait été donnée. Le blond avait ensuite répliqué à son copain et la liste témoignait de l'imprécision du brun. Mais elle tiqua rapidement sur hérisson... Euh... Des hérissons qui pondent? dans un arbre? Ennis n'était pas une fortiche en botanique, ni en soins aux créatures magiques mais tout de même, là y'avait un truc qui clochait. Elle nota tout de même le nom du poufsouffle brun: Gryffs, quand le blong leur intima de descendre de leur perchoir car les oiseaux avaient peur. Il devait vraiment être fort là dedans. En même temps, il cherchait des oiseaux avec ses jumelles, il l'avait avoué à Héléna. Il devait donc être mordu d'oiseau, une passion!

Mad, la gardienne des gryffons qui volait avec le Serdaigle, était arrivée entre temps près d'eux et insistait également pour qu'il rejoignent le plancher des licornes. C'est alors que le joueur de Quidditch sembla faire la pire de ses acrobaties de la journée. Il voulu ré-enfourcher son balai lui même posé sagement en équilibre sur une branche. Ennis retint sa respiration alors que le jeune homme procédait à la manoeuvre. Quand elle le vit tomber vers l'arrière, elle fit un geste pour attraper sa baguette mais n'eut que le temps que de commencer le geste et de prononcer:
- Win que le Serdaigle s'état retrouvé au sol, son balai sur les jambes. Relevé en deux temps, trois mouvements, il assurait aller bien:
- Heck! T'es sûr? T'as fait un sacré plat quand même.

Elle montra sa baguette et ajouta avec une moue d'excuse: J'ai voulu t'aider mais, c'est allé trop vite.

Il assura ensuite des ses bonnes intention envers les oiseaux et continua la discussion avec les deux autres garçons.

L'irlandaise regarda ensuite tour à tour chacun des protagonistes de cette histoire. trois garçons, trois filles, trois gryffondors, trois amateurs d'oiseaux (ou peut être que deux...), deux blonds, trois bruns, une châtain, deux joueurs de Quidditch... Quelle troupe originale! Elle songea ensuite au contexte et la jeune irlandaise eut un rire léger et souffla:
- Quelle drôle d'aventure on vient d'avoir...

Elle en profita pour se présenter aux garçons qui ne la connaissait pas encore: Je suis Ennis


"heck": Interjection irlandaise signifiant "zut"

            Gryffs se laissa glisser le long de la corde nonchalamment. Se brûlant légèrement les mains avec le frottement de la corde. Il voulut la récupérer mais ne sachant pas comment défaire un nœud par la magie il du se résoudre à user du sortilège de découpe. En un coup de baguette, la corde tomba au sol, un petit bout toujours accroché au niveau de la branche. Il rangea le reste dans son petit sac de toile. Au même instant le bruit sourd d'un corps entrant en collision avec le sol se fit entendre. Gryffs tourna la tête en direction de la source et il y vit le Serdaigle affalait au sol. Sur le dos il leva un bras en l'air, manifestant ainsi un signe de vie. De ce fait il n'y avait pas lieu de s'inquiéter et Sorrow détourna rapidement son attention des potentielles blessures de l’acrobate en herbe. 

          Ses soupçons sur la bonne santé de Solal furent vite confirmé puisqu'il s'exprima bientôt à l'adresse de Franz. Bien que la question ne lui soit pas destinée Gryffs répondit à l’interrogation du curieux.
"Lui c'est un grand malade des piafs, en plus il a tout le temps la tête en l'aire. Moi bof, c'est des piaf quoi." Dit il d'un ton détacher. Une nouvelle Gryffondor c'était approchée de l'arbre, elle s’inquiéta de la chute ridicule du Serdaigle et au souvenir de l'action de celui ci Gryffs pouffa de rire. "En tout cas laisse moi te donner un conseil, t'as pas d'ailes comme les oiseaux alors la prochaine fois, Il marqua un arrêt, n'essaye pas de les imiter!".  Il se redressa et bascula le sac de toile dans son dos.  Fervant supporter de l'équipe de Poufsouffle de Quiditch un détail lui apparut et l'intrigua. "Dis donc vous deux, dit il en désignant Mad Mal et Solal du doigt, vous êtes pas dans la même équipe, comment ça se fait que vous vous entraîniez ensemble?"
D'un naturel bavard il avait comme d'habitude encore dit tout haut la moindre chose qui lui passait par la tête. Cependant il n'attendit pas la réponse et ajouta "Je vous pries de nous excuser mais Franz et moi, il attrapa son compère par le bras, nous avons quelque chose à faire !"

                Il entraîna l'ornithologue en herbe vers le terrain de Quiditch. Malheureusement pour Gryffs il tomba sur un os qu'il n'avait pas prévu. En effet il faudrait bien que les joueurs retournent s'entraîner. Hors pour ne pas se faire repérer il lui fallait quelques instants de solitude ! Il allongea la foulée pour distancer ceux qui ne tarderaient pas à rappliquer. Il avait presque atteint l'arène qu'il vit derrière lui les autres élèves rappliquaient déjà...

Solal leur jeta un regard qui semblait agacé et dubitatif, à Franz et à Mad, vraisemblablement peu enclin aux remarques protectrices des animaux plutôt que de sa curiosité. Il râla ensuite proprement comme il savait probablement le faire :

- On leur fait pas peur si ils sont là-bas, les parents. On touche même pas aux œufs, on peut bien regarder pendant cinq minutes ! J'voulais juste regarder, vous m'embêtez !

La Gryffonne savait bien que les intentions de son petit protégé étaient bien loin d'être nuisibles pour qui que ce soit mais, il fallait l'admettre, il prenait beaucoup de risques tant pour lui que pour les oiseaux dans sa démarche et la jeune fille le préférait à terre pour observer la nature. De plus, si les parents de ces œufs étaient loin d'eux, c'était justement probablement parce que les deux garçons les effrayait, même si la Deuxième Année se garderait bien de le dire au Serdaigle. Elle n'avait pas spécialement envie de se faire rabrouer à nouveau par son ami.

Cependant, ce dernier fronça alors les sourcils avant de murmurer quelque chose à l'autre garçon sur la branche, visiblement ami de Franz. Il rapprocha alors son balai de lui, posé sur une branche, pour probablement remonter dessus et entamer une descente paisible. Seulement, ce ne fut pas ce qui se passa et ce qui devait arriver arriva. Il perdit maladroitement l'équilibre dès qu'il transféra son poids sur le balai, aplatissant lourdement son dos frêle sur le sol terreux, malgré la tentative d'Ennis de recourir à la Magie. Aïe. Inquiète pour son ami, Mad se dirigea donc rapidement vers lui, se frayant un chemin dans la foule. Il certifia qu'il allait bien et la jeune fille décida de le croire. Inutile de créer encore et toujours des remous.

Du coin de l'œil, la Gryffonne vit le Poufsouffle resté à terre s'approcher d'eux deux. Solal l'aperçut aussi et, d'une voix un peu sèche avant de reprendre son habituel entrain, lui fit remarquer :

-  J'allais pas les toucher. Vous aimez les oiseaux, ton copain et toi ?

Visiblement, les tensions se calmeraient si c'était le cas. En tout cas, c'était souhaitable. Sinon, il serait plus compliqué de rabibocher les deux garçons : la Deuxième Année était intimement convaincue que ces deux là pouvaient être têtus s'ils le souhaitaient. Espérons qu'ils ne le voudront pas.

Ce fut ensuite au tour de la jeune Gryffonne magicienne de s'approcher pour se présenter. Elle murmura donc simplement "Je suis Ennis" avant que l'on puisse apercevoir le Poufsouffle qui était sur la branche entamer une descente le long d'une corde que, jusque là, la préfète n'avait jamais remarqué. Il utilisa ensuite un sortilège pour découper la corde et ainsi tranquillement la récupérer, laissant un morceau toujours entourant le branchage, puis les regarda tous un à un. Il répondit d'abord à l'intervention de Solal :

- Lui c'est un grand malade des piafs, en plus il a tout le temps la tête en l'aire. Moi bof, c'est des piaf quoi.

Mad ne connaissait pas encore la passion de Franz pour "des piafs" -plus communément appelés oiseaux- et elle espérait en savoir encore davantage sur ce jeune Poufsouffle qu'elle commençait à apprécier. L'autre Pouffy continuait d'ailleurs :

- En tout cas laisse moi te donner un conseil, t'as pas d'ailes comme les oiseaux alors la prochaine fois, n'essaye pas de les imiter !

Ouah, il était bavard celui là ! En tout cas, on ne devait pas s'ennuyer avec lui : il ne s'arrêtait jamais de parler. Au moins, il faisait de l'humour, c'était déjà ça de gagné, et il souciait de la santé de ses camarades. Seulement, il se releva puis poursuivit, toujours au top de sa forme :

- Dis donc vous deux, vous êtes pas dans la même équipe, comment ça se fait que vous vous entraîniez ensemble ?

Le sujet arrivait sur le terrain. C'était compliqué pour certains -comme visiblement le garçon en face d'elle- de comprendre que s'entraîner était bien différent d'un match et de son esprit compétiteur, selon la Gryffonne. En effet, elle n'aimait pas spécialement l'esprit de compétition et préférait donc souvent s'entraîner loin de tout ça. Elle entreprit de l'expliquer au jeune garçon, ajoutant plusieurs autres détails :

- Avec Solal, on s'est rencontrés autour d'un balai. Alors, quand aujourd'hui j'ai voulu m'entraîner, j'ai pensé à lui. Je m'en fiche qu'il soit dans une autre équipe en fait, puisque je ne m'entraîne pas pour le Quidditch.

A peine la phrase terminée, ne semblant même pas l'avoir entendue, il poursuivit toujours, encore et encore, parce que visiblement ça n'était que le début :

- Je vous prie de nous excuser mais Franz et moi, nous avons quelque chose à faire !

Quelqu'un qui parlait tout le temps et, d'un coup, devenait mystérieux. Etrange. Il attrapa alors son ami par le bras et commença à prendre rapidement la direction du Terrain de Quidditch. Avant de le suivre, la Deuxième Année devait cependant récupérer son balai dissimulé dans un coin des murs de Poudlard. Elle se désolidarisa donc du groupe pour aller le chercher et y parvint rapidement, puisqu'il n'était pas loin. Elle l'enfourcha alors et, le vent dans les cheveux, rejoint en compagnie de Solal le Terrain d'Entraînement.

Le Serdaigle avait toujours été un peu casse-cou sur les bords, tomber ne lui faisait pas peur et l'arbre n'était pas si haut. Son corps était quelque peu endoloris mais rien de casser, il avait appris que c'était là l'essentiel. Une Gryffondor sembla penser autrement, elle avait l'air affreusement inquiète et Solal se dit que s'il avait eu une grande sœur, elle aurait sans doute agit comme ça. Oskar veillait toujours sur lui, mais il était un peu moins démonstratif. Il se sentit désolé, l'espace de quelques instants, de l'avoir inquiété et lui adressa son plus grand sourire.

« Pas de soucis, Ennis, donc. Moi c'est Solal. » Il se demanda combien de fois il s'était présenté, depuis qu'il était arrivé à Poudlard. Il y avait tant d'élèves qu'il en rencontrait de nouveaux régulièrement, l'école était une vraie caverne à nouvelles rencontres, ce qui plaisait fortement au garçon. Il voyait ses camarades comme des mines de choses à apprendre et à découvrir. C'était presque aussi intéressant qu'observer les oiseaux, mais les humains étaient beaucoup moins gracieux et beaux que les volatiles préférés du garçon.

Le Poufsouffle téméraire parlait beaucoup, ce qui plut tout de suite au Serdaigle : il aimait les expansifs, ceux qui se faisaient entendre et qui n'avaient pas leur langue dans leur poche, même si ça pouvait parfois être désagréable. Il leva les yeux au ciel quand il lui fit remarquer qu'il ne pouvait pas voler et, comme pour lui prouver le contraire, il se mit à battre des ailes. Irréfutable.
Mad aussi les avait rejoint, elle était de toute évidence inquiète pour Solal qui ne voyait, à nouveau, pas l'intérêt de l'être. Il était en un seul morceau, c'était le principal. Mais avec une fratrie de cinq garçons, les chutes et autres bobos arrivaient de façon tellement régulière que les Rosenberg avaient appris à relativiser. Tant qu'on avait tous ses membres, on était encore en pleine santé.

Solal et Mad partageaient la même incompréhension suite à la question du Poufsouffle, depuis quand faire partie des équipes de Quidditch de leur maison respective les empêchait de voler ensemble ? Voilà qui était un peu étroit d'esprit, et qui ne semblait pas être dans les habitudes de la Gryffondor et du Serdaigle.
« Ben ouais, on peut voler ensemble, voler et faire du Quidditch c'est pas pareil ! » renchérit-il, mais le Poufsouffle semblait ne pas faire attention à leurs réponses : il s'en allait déjà d'une manière tout à fait suspecte. Solal plissa les yeux et le nez, tourna la tête vers Mad et Ennis. Il ne savait pas pour Ennis, mais Mad était clairement aussi curieuse que lui : qu'allaient faire les deux Poufsouffle ? Son balai dans la main, il ne remonta pas dessus mais prit la même direction que Mad ; il suivit les Poufsouffle en faisant signe à Ennis de les suivre eux aussi.
« Ils font quoi ? » murmura-t-il, la main devant sa bouche comme s'il était en pleine mission d'infiltration —il n'était, pourtant, absolument pas dissimulé. Sa curiosité eut le meilleur de lui-même et il s'approcha des Poufsouffle.
« Eh, vous faites quoi ? » demanda-t-il, comme un disque rayé, par dessus l'épaule de l'adorateur d'oiseau.

Solal, puisqu'il avait confirmé l'information donnée par Dom' plus tôt, la rassura rapidement quant à son état de santé, verbalement bien sûr et puis, par démonstration aussi. Il faut dire que le Serdaigle semblait bourré d'énergie.

Pendant ce temps, le Poufsouffle blond - Gryffs - était descendu le long de sa corde avant de la sectionner au plus proche de la branche. Un petit bout pendait encore mollement, il finirait bien par tomber un jour, ou bien les oiseaux utiliseraient les fils de coton pour leurs nids.
La jeune irlandaise ne connaissait pas encore le nom de son ami brun mais elle se fit la réflexion que son cercle de connaissance venait de s'agrandir d'un coup. En même temps, il y avait tellement de monde à Poudlard que même d'ici la fin de l'année, elle n'était pas certaine qu'elle aurait pu croiser ne serait-ce que tous les premières années. Mine de rien, ils étaient particulièrement nombreux.

Solal et le brun échangèrent quelques paroles puisqu'il avait décidé de répondre à la place de son ami blond. Elle pouffa discrètement quand Solal imita les oiseaux avec ses bras.

S'en suivirent plusieurs propos sur le Quidditch entre Gryffs, Mad et Solal. Elle était d'accord avec les deux joueurs et se dit qu'il fallait vraiment qu'elle s'en procure un pour voler. Elle n'appréciait pas forcément le Quidditch mais voler ça, elle adorait. Il faudrait vraiment qu'elle se procure un balai pour pouvoir s'y mettre, car ceux de l'école n'étaient pas vraiment fait pour la vitesse, ils servaient essentiellement à apprendre à diriger son balai.
Elle en rajouta une couche après les deux joueurs:
- Je vois pas le problème non plus à vrai dire!

Mais le temps qu'elle prononce cette phrase, les deux comparses étaient partis en direction du terrain. Mad avait récupéré prestement son propre balai et Solal les regarda avec un air interrogatif tout en lui faisant signe de les suivre, ce qu'elle fit, ne souhaitant pas rester seule devant l'arbre. Ennis lui répondit en haussant les épaules et en faisant un léger signe non de la tête:
- Aucune idée. Il avait l'air un peu bizarre non? Elle mentionnait Gryffs puisque le blond n'avait rien dit depuis un moment

Les trois enfants les rattrapèrent finalement, Mad sur son balai et les deux autres à pied. Ennis avait dû sacrément allonger le pas pour suivre avec ses petites jambes, les garçons marchaient bien vite à son goût et ponctua la question de Solal par la un autre, le souffle un peu court:
- Qu'est ce que vous pouvez bien avoir à faire sur un terrain de Quidditch sans balai ni balles?

Elle dégrafa quelques attaches de sa robe de sorcière car la marche rapide lui avait donné chaud tout en se disant que cette histoire était louche et devait bien cacher quelque chose.

               A chaque question Gryffs avait l'impression de s'enfoncer dans le sol. Il se retourna à la volée et s'écria: "Dit donc les fouineurs ! J'ai peut être omis de le préciser mais c'est personnel on veut être tranquille!"
Gryffs continuait d'avancer en marche arrière et face à l'insistance de tous ce petit public, il décida d'utiliser le sortilège Obscuro. Ainsi Franz et lui pourrait fuir. Alors qui trifouillait dans la poche arrière de son pantalon, il s’emmêla les pieds et fit un roulé boulet le long de la pente. Son sac lui glissa alors du dos et répandit sur le sol tous ses outils. Un scie, sa corde, un paquet d'artifices en tout genre et des bombabouses jonchaient désormais l'herbe entre Gryffs et le petit groupe de curieux.  Finissant sa gamelle à plat ventre, face contre terre, il prit son temps pour décoller sa figure du sol et constater la catastrophe. Mon dieu si avec ça il n'allait pas y avoir un déluge de questions. 

              Il peina quelques secondes à se relever. Ils le regardaient tous avec un air ahurie. Et ce qui redoutait arriva. Ils y allèrent tous de leurs questions. Et Pourquoi ci et pourquoi ça? M'enfin puisque il était prit la main dans le sac, inutile de niait l'évidence et il ne se voyait pas inventer rapidement un bobard plausible. 
"Ok très bien silence !!! Je vais vous expliquer, voilà pour le prochain match Franz a eu l'idée de scier certains sièges du gradin des serpentards, y ajouter quelques pétards et pourquoi pas même faire exploser quelques bombabouses. Sur ces paroles Franz tilta et avant même qu'il n'ai eu le temps de se plaindre Gryffs repris. En bon seigneur j'ai proposé mon aide à mon camarade et par pur hasard il se trouvait que je disposais justement d'un stock suffisant d'outils pour mettre en oeuvre notre petite farce."

                  Il aurait pris un accent italien si il avait su ce qu'était un accent italien et affichant un visage de mafieux juvénile il ajouta :" Maintenant que vous êtes dans le secret, où vous vous joignez à moi ou ... fin bref vous vous joignez à moi ?" 
Il scruta les réactions de chacun entre autres il redoutait les terre à terre et craignait que les filles comme Mad et Ennis ne se refuse à prendre le risque d'enfreindre le règlements. Franz lui ne serait pas dur à convaincre il n'aurait qu'à lui donner 2 plumes au lieu d'une puisqu'il venait malicieusement de le décrire comme le cerveau de toute cette opération ! Gryffs épousseta les brins d'herbes qui collaient à ses bras en attendant le verdict de la petite troupe.

Après s'être amusé à battre des ailes comme un oiseau après la touche d'humour de Gryffs, Solal afficha le même air d'incompréhension que sa comparse de vol et il appuya les dernières paroles de celle ci en clamant :

- Ben ouais, on peut voler ensemble, voler et faire du Quidditch c'est pas pareil !

Mad appréciait le Serdaigle et par dessus tout, elle aimait sa façon de parler. Tout était naturel, dit avec entrain mais sans jamais tomber dans le vulgaire. Tout ce qui s'extrayait de sa bouche était percutant et on sentait que s'il voulait quelque chose, une phrase lui suffirait à l'obtenir. Dans ses paroles, jamais on ne pouvait trouver le reflet d'une quelconque grossièreté, maladresse mais pas non plus de discrétion morne. C'était ça que la préfète trouvait particulièrement plaisant. 

Lorsqu'elle commença alors à suivre Franz et son apparemment ami, le bleu et argent fut entraîné lui aussi et il invita de même Ennis, qui les avait aussi aidé à faire taire Gryffs sur l'idée qu'ils ne devaient pas voler ensemble sous prétexte qu'ils ne faisaient pas partie des mêmes équipes de Quidditch. Le garçon demanda alors ce que les Poufsouffle faisaient et la Première Année répondit :

- Aucune idée. Il avait l'air un peu bizarre non ?

La Deuxième Année ne pouvait qu'appuyer ce constat, elle dont la curiosité avait été redoutablement piquée par la principalement discrétion soudaine du Poufsouffle brun. Rapidement, le troupe des trois élèves rejoint les deux autres qui était arrivé sur le Terrain d'Entraînement et Solal et Ennis leur posèrent les questions qui leur brûler les lèvres, à tous les trois. Cependant, son destinataire semblait particulièrement agacé de les entendre et, comme furieux, il se retourna vivement. Il leur asséna alors, d'un ton brutal :

- Dis donc les fouineurs ! J'ai peut être omis de le préciser mais c'est personnel on veut être tranquille !

Alors là, Mad allait s'énerver. Elle détestait qu'on la surnomme d'une quelque manière que ce soit -à quelques exceptions près où elle avait fini par accepter- mais, lorsque c'était péjoratif comme ici, elle pouvait encore plus vite partir en sucette. En effet, déjà que son patronyme était souvent écorché -nom de dieu, on disait "Mol" phonétiquement et non un vieux "Maaal" comme un bouc- et qu'il était victime de divers jeux de mots, si en plus on s'amusait à l'appeler autrement, ça n'irait vraiment pas. Par conséquent, elle n'acceptait pas qu'on la surnomme et encore moins en lui assénant qu'elle était une "fouineuse".

Soudain, un grand bruit venait de se faire entendre : une masse qui s'écrasait puis qui dévalait la pente. C'était effectivement le jeune garçon mystérieux qui venait de chuter puis de rouler. En se retenant de lui dégainer un "Bien fait", Mad jeta alors un œil à ce qu'il avait fait tomber et son sac s'était tout simplement entièrement déversé. On pouvait alors voir toutes sortes d'objets achetables dans une boutique de farces et attrapes. Les deux Première Année aux côtés de la jeune fille commencèrent à asséner à Gryffs mille et une questions mais la Gryffonne préféra étudier de plus près ce qu'il y avait dans les affaires. Elle repéra alors une scie et réfléchit aux objets en bois qui pouvaient être présents sur un terrain de Quidditch et pensa très rapidement aux balais. Assez vite, un chemin se créa dans la tête de la préfète et elle devina bien vite les intentions du garçon : il voulait découvrir la structure d'un balai en le sciant. Ce n'était pas bête en soi, et si c'était bien cela, la Deuxième Année prendrait très probablement part à ce projet. Il allait d'ailleurs s'exprimer à ce propos :

- Ok très bien silence !!! Je vais vous expliquer, voilà pour le prochain match Franz a eu l'idée de scier certains sièges du gradin des serpentards, y ajouter quelques pétards et pourquoi pas même faire exploser quelques bombabouses. En bon seigneur j'ai proposé mon aide à mon camarade et par pur hasard il se trouvait que je disposais justement d'un stock suffisant d'outils pour mettre en oeuvre notre petite farce. Maintenant que vous êtes dans le secret, où vous vous joignez à moi ou ... fin bref vous vous joignez à moi ?

C'était louche, beaucoup trop louche. La Gryffonne ne voyait pas du tout le discret et paisible Franz, passionée d'oiseau, souhaiter et penser à une telle opération. En plus, une autre question taraudait la jeune fille : pourquoi viser particulièrement les Serpentard ? Finalement, ils n'avaient rien fait de particulier, ils ne méritaient pas plus qu'une autre maison de recevoir des éclats de pétard. Elle comptait donc élucider ça :

- Pourquoi vous voulez viser les Serpys ?

Finalement, le faire n'était pas le problème tant qu'il y avait une raison derrière.

Les deux Gryffondor et le Serdaigle avaient été labellisés de fouineurs. C'était l'hôpital qui se moquait de la charité, pour sûr : les deux Poufsouffle venaient, après tout, de se joindre à l'observation funambulesque d'un nid. C'était surtout mal venu de celui même qui les avait insulté de fouineurs et Solal se renfrogna, les sourcils froncés et le nez plissé. Quel culot ! Outré, il avait tourné la tête vers Mad et comme il s'y attendait, elle avait l'air tout aussi contrariée que lui. S'ils partageaient quelque chose, c'était qu'ils ne passaient pas par quatre chemin quand il s'agissait d'exprimer un mécontentement : leur visage parlait pour eux.
Mais aucun d'eux n'eut le temps de dire quoi que ce soit puisque le Karma fit son oeuvre avec brio —Solal croyait fermement que les mauvaises actions étaient punies et les bonnes, récompensées. Le Poufsouffle tomba à la renverse et le contenu de son sac se renversa sur le sol. Solal aurait eu très envie de rire s'il n'était pas tout bonnement scié par la vision : où avait-il trouvé tout ce matériel ? Une scie, des cordes, des bombabouses, des trucs dont Solal n'était même pas certain de l'utilité. C'était là le parfait pack de l'enfant à bêtises et le Serdaigle se sentit tout petit : il laissait tomber son statut de Maître des Bêtises pour lequel il s'était tant battu avec Abby, dans leur salle commune. Le Poufsouffle était bien au dessus de lui et avait l'air bien plus diabolique —étonnant, pour un Poufsouffle, eux qui étaient connus pour leur douceur, leur gentillesse et un altruisme sans limite.

« Bah tiens, c'est— » Mais il n'eut pas le temps de se moquer du Poufsouffle, que déjà celui-ci partait dans une grande tirade pour expliquer ce qu'il se passait. Scier les sièges des gradins des Serpentards ? En voilà une drôle d'idée, qu'est-ce que ça leur apporterait ? Solal aimait les bêtises, mais celles qui servait à quelque chose et surtout qui embêtait le moins de monde possible. Là, c'était risqué d'embêter quelqu'un qui n'avait rien fait pour le mériter et il se renfrogna à nouveau —ça arrivait régulièrement, ces derniers temps : il se renfrognait pour tout, comme s'il était totalement désabusé des énergumènes de Poudlard.

Encore une fois, Mad et lui voguaient sur la même vague puisqu'elle posa une première question pour savoir la raison de cette attaque. Solal hocha la tête alors vigoureusement, c'était la base, pour lui : comprendre pourquoi. Il s'accroupit devant le tas d'objets, curieux comme à son habitude, et entreprit de fouiner dedans. S'il était un fouineur, autant y aller jusqu'au bout.
« C'est vrai ça, pourquoi ? C'est un peu bizarre de faire ça, les pauvres. Après, c'est sûr que j'préfère que vous fassiez ça aux Serpentard qu'aux Serdaigle, mais quand même. » Il se redressa ensuite d'un coup, comme s'il ne voulait pas être associé à leurs bêtises mais qu'il était tout de même intéressé.

« N'empêche que si on est des fouineurs vous êtes pas mieux, puisque vous êtes venus fouiner quand j'étais sur l'arbre. » La remarque lui brûlait les lèvres et pouvait enfin être libérée. Il croisa les bras ensuite, jeta un regard vers Ennis et Mad qui lui semblaient, de loin, être les personnes les plus normales.
« Vas-y, j'te suis. » déclara-t-il, pour éviter de passer pour le dégonflé de service.

Ennis? Une fouineuse? Fallait être discret aussi si on voulait pas que les autres s'y intéressent. Et discrets, ils ne l'avaient pas spécialement été ces deux là! Il ne manquait pas de culot ce, comment déjà, ce Gryffs! Elle observa rapidement ses deux camarades insultés au même titre qu'elle et tous les deux semblaient aussi offusqués que l'irlandaise. Mad bouillait même intérieurement si on en croyait son regard. Et, Solal allait rétorquer quelque chose quand le poufsouffle brun se prit les pieds dans elle ne savait quoi. Il dégringola sur plusieurs mètres. Ennis ne put se retenir de penser que c'était bien fait pour lui et seule l'observation du contenu de son sac s'éparpillant au fur et à mesure la retint de prononcer une réplique cinglante. Elle ouvrit d'ailleurs de grands yeux ronds en voyant tout l’attirail. Mais il voulait faire quoi avec tout ça? Une seule chose était certaine, ça ne devait pas être approuvé par le règlement de l'école. C'était tout bonnement impossible.

Le plus fautif des deux comparses s'engagea alors dans l'explication du pourquoi du comment. Ennis ne put s'empêcher de froncer les sourcils. Elle ne voyait pas comment l'amoureux des oiseaux aurait pu avoir une idée pareille d'une part et pourquoi dans ce cas ce n'était pas lui qui portait le sac. En plus, il ne disait rien depuis un moment, comme s'il se désintéressait totalement de cette affaire. Vraiment elle trouvait ça louche au plus haut point. Et la phrase de ponctuation de sa petite tirade fut comme une confirmation:
- Maintenant que vous êtes dans le secret, où vous vous joignez à moi ou ... fin bref vous vous joignez à moi ?

Faire une blague, elle aimait l'idée mais elle ne put s'empêcher d'ajouter son grain de sel à ce plan:
- Enfin, là, votre blague, elle est pas un peu dure? Pas que j'aime pas faire des blagues mais ils vont rirent jaune et les profs avec. J'aimerai pas être à votre place s'ils comprennent que c'est vous!

Ses deux camarades avaient déjà demandé pourquoi cette maison en particulier. Les serpentard n'avait pas plus de raison qu'une autre maison d'être touchés par un blague aussi dure. La plupart n'étaient pas bien méchants et l'irlandaise acquiesça à la demande des deux autres. La réponse l'intéressait vraiment et justifierait peut être qu'elle s'engage dans cette aventure scabreuse.

Elle se retint ensuite d'arrêter Solal qui en remettait une couche sur la question des fouineurs. C'est vrai que d'un côté il avait raison. Et puis, c'était son problème s'il s'empointait avec Gryffs. En tout cas, lui, l semblait partant. Mad lui semblait, comme elle, encore réservée sur le sujet.

- Les gars, Franz a raison ! Descendez de là !

             *Ah, enfin quelqu’un qui me soutient !* Franz abaissa ses jumelles et se tourna vers la voix qui lui semblait familière. Il la héla : « Ah Mad c’est toi ! Comment tu vas ? C’est ton petit copain celui qu’embête les oiseaux ? L’a pas l’air futé ! » Les paroles sortirent de sa bouche sans qu’il puisse les retenir, Franz n’avait pas l’habitude de juger les gens comme cela, mais aujourd’hui, il l’avait décidé, il serait énervé !

            « On leur fait pas peur si ils sont là-bas, les parents. On touche même pas aux œufs, on peut bien regarder pendant cinq minutes ! J'voulais juste regarder, vous m'embêtez ! » lâcha le Serdaigle dans un soupir, il avait l’air désagréable. *Et bah, c’lui là deviendra jamais mon ami ! J’avais bien raison, l’est bête !* s’énerva-t-il intérieurement. Et puis, tout se passa très vite, et le jeune garçon tomba de son balai et s’écrasa au sol. Sans conséquence a priori, mais ça, sur l’instant, Franz s’en moquait un peu. *Bien fait pour lui ! Il l’a bien cherché !* jubila-t-il. Et puis, les jeunes filles s’inquiétaient suffisamment sans qu’il ait besoin d’en rajouter.


- Heck! T'es sûr? T'as fait un sacré plat quand même.

-Heck ?  Je savais bien que tu étais irlandaise ! Ennis c’est ça ? T’es  d’où exactement ? Tu parles aussi le gaélique ?

             Sans lui laisser le temps de répondre, Franz décida de la tester, c’était la solution la plus efficace pour être sûr que c’était une vraie irlandaise ! La regardant droit dans les yeux, il lui dit : « An rud is annamh is iontach. Tu comprends ? C’est un truc que ma mère dit souvent !»

             Entre temps, le jeune garçon s’était relevé. Il demanda à Franz s’il aimait les oiseaux. Quelle question ! N’était-ce pas évident ? Décidément, rien n’aiderait le jeune Poufsouffle à être de meilleure humeur...

             « A ton avis ? » grommela Franz. « Pis oiseau ou pas, faut pas embêter les êtres vivants ! ».
Pas sûr que les autres élèves aient entendu sa réplique tant il l’avait marmonnée dans sa barbe, mais peu importait car Gryffs avait pris le relai. *Tant mieux, qu’il s’occupe de la conversation et qu’on me foute un peu la paix !*  Celle-ci dériva vers le Quidditch… Fallait-il que tous ne parlent que de cela dans cette école ? Au moins, cela enleva les derniers scrupules qu’avaient Franz à ne pas s’intéresser à ces nouvelles rencontres. Mais à peine eut-il le temps de ne plus écouter ses camarades que M. Sorrow l’entraîna à sa suite pour poursuivre son plan, et ce, sans lui demander son avis… *Y commence à me courir aussi c’lui là…*

             Heureusement, avant d’avoir le temps d’envoyer une réplique cinglante à son ami, celui-ci fit une chute digne des plus rocambolesques qu’il eut vu au long de sa courte vie. Il n’en fallait pas plus pour évacuer sa mauvaise humeur et relâcher ses nerfs. Franz éclata alors d’un rire nerveux, jusqu’aux larmes, et hoqueta tant bien que mal un « Merci » à l’adresse de Gryffs qui venait lui offrir une magnifique scène ! Il ne vit qu’après tout l’attirail qui s’étalait sur le sol, seulement lorsqu’il réussit à sécher ses yeux : tout cela présageait d’amusantes péripéties !

             Son camarade exposa alors le plan de Franz. DE FRANZ ?!? Heureusement pour  lui qu’il ne s’était pas encore remis de son rire pour pouvoir rétablir la vérité ! *Il m’en doit une de plus là, et ça, c’est tout bénéf’ pour moi !* se réjouit-il. Alors c’était donc ça, scier les gradins. Franz n’en voyait pas vraiment l’intérêt, mais au moins son camarade lui serait redevable.

           Ce qui le surprit le plus, c’est que plusieurs demandèrent pourquoi ils comptaient s'attaquer aux Serpentard en particulier. Franz décida alors de prendre la parole, si Gryffs avait décidé qu’il était l’instigateur de ce plan, alors il s’amuserait à jouer ce rôle !


                « Vous, vous êtes de Gryffondor, adressa-t-il aux deux filles puis pointant l’apprenti acrobate, toi, de Serdaigle. Nous, on est des Poufsouffle. Alors si vous êtes dans le coup avec nous, c’est logique qu’on s’attaque à la seule maison dont personne n’est, non ? On n’avait pas encore décidé des victimes mais vous avez changé la donne ! L’essentiel pour Gryffs et moi, c’est qu’il y ait un peu d’ambiance dans les gradins ! ». Il adressa alors un clin d’œil complice à son ami Poufsouffle, plein d’assurance, comme s’il savait de quoi il parlait.

                Le Serdaigle avait l’air partant, les deux autres en pleine hésitation, il fallait les convaincre. « Pas d’inquiétude, c’est sans danger, aucune blessure possible ! Ca sera même moins impressionnant que la chute de l’aiglon ! Et puis, personne ne saura que nous sommes responsables, enfin, sauf si vous nous dénoncez… Nous sommes les seuls au courant et je suis sûr que je peux vous faire confiance ! » Cette réplique, Franz la déclama avec un ton qu’il voulait paternel, rassurant et très accueillant. Il la ponctua avec un sourire chaleureux.

             Il se tourna enfin vers le dénommé Solal et lui dit: « Gryffs voulait pas être méchant en vous appelant fouineurs. Il est juste maladroit comme tu l’as vu ! Et, surtout, les fouines c’est vraiment cool comme animal ! A part que ça mange les œufs d’oiseaux… » Il accompagna cette dernière phrase d’un clin d’œil, affichant clairement qu’il s’agissait d’une boutade.


An rud is annamh is iontach : Ce qui est rare est précieux.