Alice s’était rendu au parc du château de Poudlard pour y réfléchir. Elle aimait se retrouver seule avec la nature. Cela lui permettait de réfléchir tranquillement sans être déranger. Le plus souvent, elle se perdait dans ses pensées et passait des heures à regarder le ciel et les arbres. Alice aimait beaucoup le parc. Elle adorait les grands arbres où e temps en temps, elle grimpait. De là-haut, elle pouvait voir une partie de Poudlard.

Ce jour-là, Alice était monté dans l’arbre. Elle était venu pour y réfléchir. Elle sortit de sa poche sa photo fétiche. Sur cette photo, on pouvait la voir ainsi qu’un garçon de son âge très mignon qui lui ressemblait légèrement. Des larmes se mirent à rouler sur ces joues. Pourquoi était-ce lui et pas elle ? Elle se posait tant de questions et savait que jamais, elle n’aurait de réponse. Alice avait peur maintenant qu’elle était seule. Elle n’avait cherché à se défendre puisque son frère la défendait toujours. Mais là tout était différent. Nouvelle école signifiait être de nouveau moquer et subir des remarques de ces camarades. Alice voulait combler ce vide celui de se savoir protéger mais aussi d’avoir perdu un être cher. Ces parents lui avaient dis que le temps effaçait les blessures. Mais cela lui paraissait impossible. La douleur et la souffrance la hantait jour et nuit.

Alice ne tenait pas assez fort sa photo si bien que à la première bourrasque de vent, elle s’envola. Alice tenta de la rattraper mais manqua de tomber de l’arbre. Cette photo représentait le dernier souvenir de ce garçon. Elle devait récupérer cette photo coûte que coûte. La photo alla se déposer au milieu du lac. Alice n’hésita pas et descendit de l’arbre en vitesse pour essayer de rattraper la photo. Ce ne fut qu’au moment où elle n’eut plus pied qu’elle réalisa qu’elle ne savait pas nager. La panique commença à s’installer. Elle se débattait pour rejoindre la photo mais ne réalisa qu’elle allait se noyer que quand elle but la tasse.

S'il y avait un endroit où l'on pouvait voir Bellamy extrêmement souvent, il s'agissait du parc. Surtout en ces jours dont le temps était doux. Il appréciait sortir, sentir la douce brise de l'air sur son visage. Il se sentait mieux à l'extérieur qu'à l'intérieur où tout le monde était bruyant.
Il s'approchait du lac. L'étendue d'eau était vraiment très belle. Elle réfléchissait avec merveille les murs de pierre du château. S'il se penchait pour se voir à la surface, il était sûr de pouvoir apercevoir son reflet parfaitement. Mais ça, il ne le ferait pas. Sa peur de tomber dans l'eau était beaucoup trop grande. 

En marchant autour du lac, il se posa sous un arbre non loin de celui-ci. Il n'y avait personne aux alentours. C'était merveilleux, le silence qui régnait laissait transparaître la mélodie de la nature. Le bruissement des feuilles d'arbres, les bruits du vent sur l'eau, les brins d'herbe qui dansaient... Bellamy avait un sourire radieux aujourd'hui.

Il remarqua finalement une silhouette qui avait l'air de descendre d'un arbre. Ah, il n'était pas seul visiblement. Il s'agissait d'une élève, Serdaigle à en juger par la couleur de sa robe. Elle avait l'air d'essayer d'attraper quelque chose qui voletait dans les airs. Une feuille de papier peut-être ? Elle n'allait jamais pouvoir le rattraper : l'objet fuyant venait de se déposer au beau milieu du lac. Oups... S'il s'agissait d'une feuille de papier, c'était désolant mais elle était fichue désormais. 
Pourtant, la bleue n'en avait pas décidé ainsi, car elle s’engouffra dans l'eau. Bellamy se redressa de son tronc d'arbre, surpris de la tournure que prenait la situation. Il ne la quittait plus des yeux. Son corps disparaissait petit à petit sous l'eau. 


Ce qu'il redoutait arriva. Une fois qu'elle n'eut plus pieds, elle commença à se débattre. Désormais, le sourire du brun s'était volatilisé. Il se leva sans la quitter des yeux et s'approcha d'un pas vif vers le lac, sans aller trop près. Il regarda autour de lui, espérant trouver quelqu'un qui serait capable d'aller l'aider. Lui en était incapable, même s'il le voulait éperdument. Une phobie, ça ne s'arrange pas en un coup de baguette...


Il était maintenant apeuré. Elle était sur le point de mourir noyée et lui ne pouvait rien faire. Il se détestait pour cela. Pourquoi le parc était-il si vide ? 
Il réfléchit à toute vitesse, son cœur battant la chamade. Aller la chercher à la nage, jamais de la vie. Appeler de l'aide dans le château, elle serait déjà noyée avant qu'il n'arrive à l'intérieur. Que pouvait-il faire...?





Le bâton se leva et le brun le dirigea avec sa baguette jusqu'à la jeune fille qui commençait sérieusement à se noyer. Il essaya de viser l'une de ses mains, pour qu'elle s'empare du bâton. Une fois la chose faite, il tenta de ramener le bâton vers lui. C'était extrêmement difficile. La grimace que le serpent affichait témoignait de son effort. Il crut plusieurs fois qu'il allait abandonner, lâcher prise sur la bâton. Il ne devait pas. Il en était de la vie de cette élève. Il ne voulait pas être celui qui avait failli sauver quelqu'un. 
Après quelques minutes d'intense effort et de cris d'encouragement de sa part, il parvint à la ramener jusqu'au bord. 
Voyant qu'elle n'était plus en danger, il lâcha prise et s'écroula à genoux par terre. Il soupira, les membres tremblants. Ce n'était pas rien d'être un sorcier ! 


Plus jamais ça...

Alice tentait de retourner auprès de la photo. Elle avait besoin de cette photo mentalement. Alice préférait mourir que de perdre cette photo. Cependant, elle sentait l'eau s'engouffrer dans sa bouche et elle buvait la tasse. Comment pouvait-elle se sortir de cette situation ? Elle même ne le savait point. Alice espérait intérieurement que quelqu'un vienne la sauver elle et sa photo. Elle ne quitterait pas l'eau sans cette photo.

Mais quelqu'un en avait décidé autrement puisqu'elle put voir un bâton voler et venir s'accrocher à sa main. Elle pensait que celui-ci allait l'emmener auprès de sa photo. Au contraire, il l'éloignait de plus en plus. Alice se débattait et essayait d'emmener le bâton vers sa photo. Cela ne changea rien, elle était ramenée vers le rivage. Fatiguée de s'être débattut, elle laissa le bâton la ramener à la berge.

Il la ramena jusqu' au bord. Delà, Alice observa un garçon. Un serpentard d'après sa robe. Il semblait epuisé puisqu'il s'écroula a genoux et tout tremblant. Alice comprit que c'était lui qui l'avais sauvé. Mais en se tournant vers le lac, elle pouvait voir sa photo encore au milieu du lac.

- J'te jure... T'es vraiment une folle dingue...

Il prononça ses mots en rigolant alors Alice sentit des larmes couler le long de ses joues et commença à pleurer a chaude larmes devant ce garçon qu'elle connaissait pas

- Ma photo......elle est au milieu du lac et j'en ai besoin.....

Elle pleurait en prononçant ces mots.

- Merci de m'avoir secouru!

Toujours autant épuisé après ce qu'il venait de faire (sauver une personne des mains de la Mort, ne l'oublions pas), Bellamy respira un grand coup pour essayer de reprendre son souffle. Que lui arrivait-il, était-il devenu asthmatique ? Peu importait, il espérait que la jeune fille serait reconnaissante envers lui.

Son sourire jusque là resplandissant accompagnant sa fierté, disparut devant la réaction de la victime. Des pleurs ? Et ce n'était pas des petits sanglots à en croire le bruit qu'elle faisait... 
Décidément, il ne comprenait rien. Cette Serdaigle était clairement étrange. D'abord perchée sur un arbre, ensuite à moitié noyée au milieu du lac, maintenant carrément noyée dans ses larmes, la singularité de la jeune ne parvenait pas à atteindre le cerveau de Bellamy qui restait là, à la regarder comme un fou.

Etait-ce des larmes de reconnaissance ? 


Apparemment pas. 
Le serpent fronça les sourcils. Il était gentil. Très gentil, trop parfois. Mais jamais il n'accèderait à la requête d'une personne qui se plaint au lieu de se montrer reconnaissante envers une autre qui l'a plus ou moins sauvée d'un faux pas. Jamais.


Mouais... Le brun défronça peu à peu les sourcils et soupira. Franchement, dans quel genre de bétises s'était-il encore embarqué...?


Elle venait de subir une situation affreusement effrayante et chaque personne réagissait de manière différente. Il ne devait pas lui parler comme cela. Bellamy soupira une deuxième fois pour se remettre les idées en place.


Si seulement il savait utiliser le sort Accio... La lévitation ne fonctionnerait pas, l'objet était beaucoup trop loin, jamais il ne pourrait le contrôler. 
Qu'allait-il bien pouvoir faire...

Soudain, son sourire majestueux repris sa place habituelle. Chanceux ? Oh non, c'était la jeune fille qui était chanceuse. 


Il s'arrêta à côté d'un élève aux couleurs de Serpentard, une chouette brune claire volant à ses côtés. Après un bref échange, ils s'approchèrent tout deux vers le lac, pas trop loin pour Bellamy. 
Un sifflement se fit entendre, des paroles, puis l'oiseau vola au-dessus du lac vers le précieux objet. Une fois celui-ci récupéré, il revint vers son maître vert et argent. Un sourire, un serrage de main, une caresse distante à l'oiseau, Bellamy revint enfin vert la Serdaigle. Il tenait la photo à la main.


Il espérait cette fois qu'elle ne pleurerait pas à chaudes larmes en rentrant en contact avec la photo. Ce serait gênant.

Alice entendit le Serpentard soupiré. Elle ne comprit pas trop pourquoi. Avait-elle dit une bêtise ou quelque chose dans le genre. La réponse qu'il lui donna une réponse sèche. Alice se sentit tout à coup mal à l'aise. Pourquoi ne pouvait- il pas aller plus loin ? C'était une bonne question ! Ou il avait interdiction de se baigner ou il avait une phobie de l'eau ! Puis il resoupira. Il se reprit et dit quelque chose de plus gentil en se grattant la tête. Alice le vit chercher la photo sur le lac. Il semblait réfléchir. Enfin, un grand sourire d'affichage sur son visage.

Il a donc du trouver une idée pour sauver la photo. Alice le regarda attendant une explication. Le Serpentard me dit de ne pas bouger et que Rowena m'avait entendu. Pendant ce temps, lui était parti en courant vers un jeune serpentard qui se promenait avec sa chouette. Alice les vit un peu parler puis se diriger vers le lac. L'oiseau partir au dessus du lac et récupéra la photo. Alice était contente de pouvoir la récupérer. Enfin, encore faudrait-il que le jeune serpentard accepte de la lui rendre. Elle vit le jeune garçon revenir avec la photo. C'était le moment où elle allait savoir si il allait la lui rendre.


Il lui redonna la photo. Alice la serra contre elle.

- Merci ....merci infiniment de m'avoir sauvé et de l'avoir récupérer.

Alice le regarda un peu et se décida a lui faire un câlin. Elle lui fit un câlin normal en lui disant au moins mille fois merci.

Bellamy avait jeté un coup d'oeil à la photo tant voulue, seulement pour essayer de comprendre ce qu'elle avait de si spécial. Il avait vu deux enfants, une fille et un garçon. Il reconnaissait la Serdaigle légèrement plus jeune. Mais qui était le garçon à ses côtés ? Un ami ? Un frère ? Il lui poserait la question plus tard.

Dès qu'il lui rendit la photographie, Alice le remercia. Le brun sourit. Il aimait beaucoup qu’on lui soit reconnaissant. C'était un sentiment de fierté dont il ne pouvait pas se passer. Bellamy était un peu trop fier par moment, malgré lui.
Cependant, les remerciements de la jeune fille ne s'arrêtèrent pas là. Quand il la vit s'approcher de plus en plus vers lui, il pensa reculer. Il le pensa extrêmement fort. Pourtant, le message atteigna ses muscles trop tard. Les frissons parcourirent l’entièreté de son corps quand il sentit la masse trempée se coller à lui. Une grimace de dégoût se forma sur son visage.
Il allait repousser cette “masse” brutalement, avant de se rappeler qu'il s'agissait de la jeune fille. Il soupira un grand coup, essayant de passer outre son malaise.
Il aimait bien les câlins, il était assez tactile. Mais pas quand l'autre personne dégoulinait d'eau. Il détestait être mouillé. C'était un cauchemar pour lui. Alors qu'on le colle de cette manière, était un calvaire.

Il finit par repousser sans trop de brutalité sa camarade. Et lui qui râlait parce qu'elle ne l'avait pas remercié correctement, maintenant il regrettait sa pensée.


Il pensait qu'il se devait de donner une explication à tout son rejet.
Il enleva sans plus tarder sa robe, quasiment aussi trempée que celle de la Serdaigle. Sa chemise était mouillée elle aussi, mais il ne souhaitait pas finir à moitié nu.
Il s'assit en tailleur sur l'herbe, espérant que la jeune fille en fasse de même.


En une grimace, il décolla sa chemise qui se collait à sa peau.

Alice sentit que le garçon était mal à l'aise et gêné. Elle ne savait pas si elle devait continuer son câlin ou pas. Il semblait à Alice, que le garçon n'aime pas l'eau. En effet, il n'avait pas plongé pour la sauver, c'est qu'il devait avoir un problème avec l'eau. Alice sentit au début du câlin que le garçon frissonnait. Ce n'était pas étonnant, elle était toute mouillée et lui au sec. Puis, Alice l'entendit soupirer avant qu'il ne la repousse doucement.

En écoutant la réponse de Bellamy, Alice comprit qu'elle avait raison et que le garçon n'aimait pas du tout.

- T'inquiètes pas, c'est pas grave ! J'aurais dû te demander avant de te faire un câlin. Oui, l'eau c'est pas vraiment cool.

Alice le vit enlever sa robe trempée. Elle regrettait de l'avoir mouillée.  Elle s'en voulait un peu. Alice le vit s'asseoir en tailleur sur l'herbe. Alice était aussi trempée et enleva sa robe. Alice sortit un pull de son sac de le mit par dessus sa chemise mouillée pour ne pas mourir de froid et s'assit en tailleur aussi à côté du garçon.

Le serpentard se présenta et lui posa une question qui fit beuguer Alice. Elle le regarda environ une minute sans rien dire en réfléchissant avec une tristesse dans les yeux. Alice hésitait et ressentait le vide en elle. Elle respira un grand coup et commença à parler en hésitant.

- Je m'appelle Alice. Je suis de Serdaigle et en première année. Heu...le garçon s'était mon grand frère plus particulièrement mon frère jumeau. On avait juste deux minutes d'écarts. Puis, il est mort y a 9 lois et cette photo est le dernier souvenir que j'ai de lui...

Alice remit la photo dans son sac après l'avoir essuyé. Puis, elle reporta son attention sur Bellamy.

Le petit rejet de Bellamy quant à la personne trempée devant lui ne sembla pas la gêner plus que cela. On aurait même dit qu'elle s'en voulait. Il était vrai qu'elle aurait pu tomber sur quelqu'un de plus méchant qui lui aurait mis une claque pour s'en débarasser. Le brun s'était montré plutôt sympathique : entre l'avoir sauvée des mains du lac, avoir récupéré sa photo qui l'avait quasiment amené à la mort, et ne pas l'avoir repoussée brutalement alors que son corps entier lui criait de le faire, il pensait qu'il méritait peut-être la médaille de la journée. 

La jeune fille prit place aux côté du serpent, à son plus grand plaisir, après avoir enlevé sa robe et mit un pull. Bellamy aurait peut-être du prendre un pull aussi, il commençait légèrement à sentir la brise fraîche entrer dans le tissu mouillé de sa chemise. Mais bon, si on lui avait dit quelques minutes avant qu'il finirait trempé, il ne l'aurait pas cru. 

La question que Bellamy lui posa sembla la faire hésiter. Elle avait l'air triste. Le Serpentard espérait de tout coeur qu'elle n'allait pas pleurer de nouveau. Il avait horreur de devoir réconforter les autres et de toute façon ne savait pas comment s'y prendre. 
Quand elle daigna enfin parler, Bellamy l'écouta attentivement. 

Il s'agissait donc de son frère jumeau, décédé il y avait peu. Elle devait sans doute beaucoup l'aimer au point de réagir comme cela. De son côté, le brun essayait d'imaginer la réaction qu'il aurait si jamais il apprenait que son grand frère était mort. 
Il fronça les sourcils. Il y avait un problème, il ne comprenait pas. Si jamais il venait à apprendre que Marcus n'était plus de ce monde et qu'ils ne pourraient plus jamais se revoir, Bellamy serait le plus heureux du monde et sauterait de joie. Il pensait que cela se déroulerait comme cela. 

Si ce n'était pas triste, pourquoi Alice l'était-elle si fortement ? Les relations fraternelles n'étaient peut-être pas les mêmes pour tout le monde...


Il s'agissait du frère jumeau d'Alice, peut-être que cette relation n'était pas la même qu'une simple relation entre frères ? Il se devait de répondre à cette interrogation.


Il devait passer pour un fou insensible, rien de plus. 

En regardant le  garçon, elle s'aperçut qu'il semblait avoir froid. Alice ouvrit son sac en réfléchissant. Elle regarda dans son sac et vit un deuxième pull. Elle le prit en riant et le lui tendit.

- Tiens, si tu veux ! Il risque d'être un peu court mais cela t'éviteras de tomber malade. Sinon, je m'en voudrais énormément. J'avance la question que tu me poseras; ce pull est un au cas-où !

Alice riait légèrement. Elle était la professionnelle des au cas où. Elle avait deux parapluies, deux paires de chaussettes, une dizaine de crayons, deux écharpes et pleins d'autres affaires en double. En effet, imaginons qu'Alice aille dans le parc de Poudlard et qu'en rentrant elle tombe dans le lac un peu comme là. Elle enfile son premier pull de au cas où.  Puis, il se met à pleuvoir, en rentrant dans le château elle enfile son deuxième pulls.

Bellamy semblait réfléchir. Alice le regardait en ne comprenant pas sa réaction. De quoi réfléchissait-il ?  Alice avait-elle dit quelque chose de mal ?  Elle même ne le savait pas.  Elle le vit froncer les sourcils.

- Tu n'a pas à être désolé ! Ce n'est pas de ta faute. Je sais pas si c'est différent mais avec mon frère, on avait une relation fusionnelle. On était tout le temps ensemble. J'étais une partie de lui et il était une partie de moi. Je sais pas vraiment si c'est normal ou pas que  vous  soyez si froid ? Mais que tu haïsses ton frère je pense pas que c'est normal. Je suis triste parce que j'ai perdu une partie de moi, je l'aimais de tout mon cœur. Il me manque tout les jours. Pourquoi avec ton frère ça va pas ? J'espère que c'est pas une question indiscrète !    

Bellamy ne s'attendait pas à une attitude si gentille de la part d'Alice. Il prit jovialement le pull qu'elle lui tendait en la remerciant. Il l'enfila au-dessus de sa chemise mouillée et apprécia la chaleur que la laine lui offrait. Effectivement, il était légèrement trop court pour sa taille, mais ce n'était pas encore très visible. Le brun n'était pas très grand de toute manière. Le serpent souria quand il entendit les explications de la jeune fille. Il était vrai que le fait de prévoir des tas d'objets en plus s'avérait quelque fois très utile. 

A son plus grand soulagement, la réaction d'Alice à son étrange question ne se fit pas déplaisante. 
Une relation fusionnelle ? C'était donc cela... Il essaya de rechercher la fusion qu'il pourrait avoir avec son frère, mais parvint seulement à s'imaginer un volcan en fusion près à entrer en erruption. Si Alice et son frère jumeau étaient proches au point de ne faire qu'un, Bellamy comprenait un minimum la tristesse de la Serdaigle. Le brun n'avait jamais perdu d'être cher. Il s'imagina perdre l'un de ses parents, ou pire, Olivia. Effectivement, la tristesse qu'il ressentirait serait plus qu'intense.


Il n'aimait pas voir les personnes tristes. Et encore moins les enfants de son âge. On ne devrait pas souffrir mentalement à cet âge là. Souffrir, c'est pour les grands, qui savent comment gérer cela. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il ne voudrait jamais vivre cela. 

Alice essayait de comprendre pourquoi lui et son grand frère se haïssait. Bellamy haussa tout d'abord les épaules. C'était comme cela, c'était inné. Sa haine envers Marcus datait tellement qu'il avait l'impression d'être né avec.


En y repensant, il aurait aimé avoir quelqu'un toujours proche de lui. Comme un frère. Un vrai frère qui l'aimerait et qu'il aimerait en retour. Mais la vie en avait choisi autrement. Une once de tristesse l'envahit. Il s'étala de tout son long dans l'herbe fraîche, les mains derrière sa tête, regardant le ciel.

Pourquoi ne pouvait-il pas avoir les idées aussi claires et calmes que la douceur du ciel ?